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Comment
lui annoncer que je le quitte ?
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Juin 2005
Bonjour,
je m'appelle laure j'ai 39 ans, mariée, 2 filles 8 et 12 ans.
j'ai connu mon mari très jeune (16 ans). cela a toujours été
un défit pour moi de rester avec lui. sa mère l'appelais
le courant d'air, moi je le qualifirais plutôt de tornade, de
mouvement perpetuel... mais aussi de calimero (c'est trop injuste, ce
n'est pas ma faute, j'y suis pour rien).
il a toujours envie bouger, d'avoir des personnes autour de lui, de
contacts, envie de nature, envie de parler, de communiquer. Bref c'est
un homme très ouvert et toujours entouré.
au début je supportais très bien le changement perpétuel,
on pars dans 2 minutes chez x. quand j'ai eu les enfants cela a été
beaucoup plus difficile, on ne peut pas partir avec un enfant en bas
age dans les 2 minutes qui suivent. je l'ai donc laisser partir seul.
il ne pouvait pas rester enfermé en attendant la fin de la sieste.
s'il partait chercher le pain, il revenait 2 heures après (il
était passé chez un copain ou parti au supermarché
sans me prévenir).
au départ je me fesais du soucis, puis je me suis raisonnée
'tant que les policiers ne viennent pas t'annoncer une mauvaise nouvelle
ne te fais pas de soucis'.
ensuite dès qu'il arrivait je lui disais 'je sais que tu as une
bonne raison d'être en retard, mais moi je me fait du soucis'
avant d'écouter son histoire.
mon mari aime boire, il est fier quand 'il en a pris une', il s'en vante
auprès des copains. il dit ne pas être alcolique. il ne
boit jamais seul, il recherche souvent quelqu'un à inviter à
l'apéritif ou a boire une bière. (il aime beaucoup le
51 et la gnole trafiquée maison).
avant on s'engueulait quand il avait bu. j'avais très mal. il
me disait toute le haine qu'il avait contre moi : que je ne voulais
pas faire l'amour avec lui, que je refusais la sodomie, que ma mère
était méchante, que je l'emmerdais ....
j'ai volontairement oublié ces briefs et ces disputes en essayant
de les éviter.
ces disputes me détruisaient, je pensais que je n'étais
pas à la hauteur, que j'étais une femme faible, que le
devoir d'une femme est de se donner à son mari (quand va-t-on
enlever cet article sur le mariage !!!),....
j'ai fini par faire une dépression. je ne voyais pas d'issue
à cette violence. le divorce pour moi était innimaginable,
la seule solution que je voyais était le suicide.
ma dépression ne m'a pas empêché d'aller travailler
tous les jours et peu de gens s'en sont rendu compte.
j'ai doucement remonté la pente avec des hauts et des bas. heureusement
j'étais soutenue par une très bonne amie, toujours à
l'écoute et sans jugement. elle m'a suggéré d'aller
voir un psy, elle ne m'a pas forcé mais a du me le répété
régulièrement, gentiment pour que je comprenne que je
devais y aller.
j'ai enfin compris que je me détruisais et que la solution était
de le quitter.
je lui ai donc annoncé que je ne le supportais plus et que je
le quittais.
il n'a pas compris, il m'a dit qu'il m'aimait, qu'il allait faire des
efforts, ...., que pour les enfants nous devions rester ensemble.
il était très malheureux.
je suis restée. j'étais encore psycologiquement trop faible
pour le quitter et pour me sortir de son emprise. je lui ai demandé
de se soigner, je l'ai envoyé chez un psy.
rien ne s'est arrangé. je lui ai demandé que l'on aille
ensemble faire une térapie de couple. Il a refusé, il
m'a dit qu'il n'était pas malade et il a arrêté
d'aller voir son psy.
j'étais trop faible pour partir à ce moment là,
mais je savais que je ne passerais pas ma vie avec cet homme. j'ai donc
continué la vie ensemble. je me laisse faire l'amour sans participer.
Cela l'ennerve mais je ne l'aime plus et je ne veux pas faire semblant.
il me le reproche fréquement, mais il me prend 5 à 6 fois
par semaine (c'est très difficile pour moi). s'il "ne se
vide pas" (comme il dit) il est très agressif.
c'étais il y a trois ans, maintenant j'ai décidé
de partir je me sens assez forte.
je cherche de l'aide : comment lui annoncer que je quitte ?
il va très mal le prendre. il risque d'être violent physiquement
Il a été violent il y a quelques années, sans bleus,
mais des bousculades, des habits déchirés. j'ai répondu
par des bousculades. Je n'ai jamais voulu me laisser faire, mais je
n'ai pas sa force. sans en parler (il n'y a pas de conmmunication entre
nous) on a arrêté les coups, c'était souvent devant
les enfants qui pleuraient.
maintenant on s'engueule souvent et les enfants nous disent qu'ils en
ont marre que l'on s'engueule.
je voudrais un divorce par consentement mutuel, moins cher, plus rapide,
et moins conflictuel. mais pour cela je dois le faire accepter.
je ne veux pas garder le logement, je préfère me reconstruire
ailleur avec mes filles, mais je vais lui demander ma part (mariage
sans contrat) et j'ai peur qu'il me fasse du chantage ; 'le consentement
mutuel et je garde l'appartement'. j'ai besoin de cet argent pour me
reinstaller.
j'ai aussi peur qu'il ne paie pas la pension alimentaire. il est toujours
débiteur et ne sait pas gérer ses comptes.
je voudrais dire à celle qui lisent mon histoire de ne jamais
baisser les bras.
parfois on doit se taire et se laisser faire pour le bien des enfants,
et pour un semblant de paix dans le ménage.
mais pensez à vous !
pourrez-vous le supporter toute la vie ? (avec l'age la situation ne
s'arrange pas)
ne partez pas sans réfléchir, mais construisez votre départ
si c'est la solution.
j'ai mis plus de 3 ans avant de me dire que la solution était
le divorce, et 3 ans de plus pour me dire c'est maintenant.
écrivez anonymement cela fait du bien !
merci de m'écouter et
merci d'avance pour votre aide
Laure
vous pouvez publier mon histoire et donner mon adresse email :
laure.mar@laposte.net
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