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Je suis revenue et tout recommence

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Septembre 2006

Bonjour,

Je vous écris car il est important pour moi d'apporter un témoignages - important psychologiquement que je raconte mon histoire ou plutôt mon cauchemar.

Voilà il y a environ six années, j'ai rencontré - je l'appelerais ainsi : mon bourreau, j'habitais chez mon frère et cela suite à une rupture sentimentale qui m'a conduit à la depression, je ne faisait rien de ma vie, je n'avais que 21 ans, j'ai eu dans mon enfance un parcours difficile
j'ennumère : parent séparés, ma mère nous a abandonnée, et la garde a été donnée à mon père alcoolique et violent, j'ai été placé à 14 ans en foyer, et ai été considérée comme une délinquante jusqu'à 21 ans, placement du au départ de ma soeur qui en avait marre de l'ambiance à la maison et a décidé de s'adresser à la l'assistante social du collège, ma soeur est partie et m'a laissé là, jusqu'à ce que l'on me place dans une foyer PJJ destinée aux
délinquant enfin bref, j'ai déménagée environ 10 fois en moins de dix ans et de là je me suis retrouvée chez mon frère, le bac en poche quand même.
Mais la femme de mon frère un jour, et vu l'état dans lequel j'étais à décidé de me mettre à la porte, j'étais perdu, pommée, seule et deséspérée.
il y avait un voisin juste sous leur appartement dont le jardin donnait sur la fenêtre du salon de mon frère, de fil en aiguille nous avons fais connaissance, mon frère et sa femme ont profité de cette relation pour me caser chez le voisin que je connaissais à peine, il on fais fissa en deux jours j'habitais chez mon bourreau. Le parfait bonheur pendant deux mois, je
suis tombé enceinte je voulais cet enfant absolument, mais le cauchemar a commencé, au bout de 2 mois de grossesse il me met une giffle prétextant que je voulais me taper le frère de ma belle soeur qui n'avait que quatorze ans. ensuite, tout au long de ma grossessse, il me fraippait très violemment obligée de cacher mon ventre pour protéger mon enfant, il est lui aussi alcoolique et très violent , inconscient, il nie les fait et me dit que c'est moi qui le pousse à bout que je suis venu squatter chez qu'il était tranquille avant. J'ai découvert par hasart qu'il était surendétté de plus de 100 000 franc, j'ai du reprendre le travail pendant ma grossesse car financiairement c'était critique, dossier de surendettement et tout le tralala.. On s'est battu pendant un an et demi pour déménager car le studio était petit pour les enfant je dis bien les enfant car il avait déjà une fille de cinq lorsque l'on s'est connu qui venait tout les week end. Je lui trouvais toutes les excuses du monde", l'appartement est trop petit, on est entassés c'est pour ça que ça colle pas. on a déménagé et ça a continué menance de mort, menace avec arme blanche , coup de poing, coup de pied, insultes, "tu n'aimes pas ma fille, tu n'est qu'une pute, une connasse, ta famille m'envahi, tu baises mal, tu n'est qu'un thon........., j'ai besoin d'une vraie femme toi tu es une enfant.......", , continuellement des
insultes, violences financière également, i lvide mon compte pour acheter à boire, ne paye pas les loyers, ni les facture, huissiers etx, et s'est moi qui doit régler tous ces problèmes, je ne profite pas du tout de mon salaire, alors un jour ou les coup on fait trop mal, j'ai été chez le voisin en sang avec mon bébé dans les bras, j'ai appelé les flic qui n'ont rien fais sauf récupérer les chaussures de ma fille", je me suis retrouvée à l'hôpital salement amochée, et est fais l'appel au 115 pour un hébergement provisoire, c'est mon patron qui m'a soutenu, qui m'a emmenéporter plainte(8 mois de sursis et deux ans de mise à l'épreuve) avant que je sois prise en charge avec ma fille en CHRS, première erreur je lui ai dit où j'habitais.
il était devant chez moi tous les matins, m'accompagnait à l'arrêt de bus, il était présent tous les soirs à l'arrêt de bus, il m'appelais sans cesse disant qu'il avait changé quil m'aime , qu'il payait ses dettes, qu'il allait arrêter de boire.
Je me suis fais avoir au bout de neuf mois de pseudo tranquilité, j'ai craqué et malgré les conseils des éducateurs, de la juge d'application des peines, du conseil d'insertion chargé de son suivi judiciaire, j'ai réussi à y retourner, quatre mois de tranquillité seulement et lorsque que ses deux ans de mise à l'épreuve se sont terminée il m'a mis un énorme coup de poing
pour me faire comprendre que ça recommencait que je devait payer. Il m'a fais un deuxième enfant dont je ne voulais pas, je l'ai gardé, je l'aimes quand même, il n'a pas hommis de me frrapper pendant ma grassoses, je n'ai pris que cinq kg, personne ne s'était rendu compte que j'étais enceinte enfin bref ça continu. Un jour , il m'a agréssé avec un cutter, 5 points de
suture m'a soeur m'ai venu en aide, elle a fait toutes les formalités pour que je vive chez elle avec mes filles. Mais au bout de deux jours je suis rentrée, pretextant que ma fille n'avait plus de lait, pourquoi?? Enfin c'est une roue sans fin.
Aujourd'hui, j'écris, je suis chez moi en arrêt maladie, je suis couverte de bleus, je ne mange plus depuis plusieurs jours je ne dors plus, ne mange plus et je suis sous anxiolitiques, Monsieur, lui regrette mais continu à boire, il dit qu'il va partir mais ce n'est pas vrai, vu mon état je ne peux pas sortir dehors, j'ai honte, je n'ai même pas pu emmener ma fille à
l'école à la rentrée.
Le téléphone près de moi, j'ai peur d'appeler un CHRS, le 115, je suis trop fragile, je suis partie une fois cela a été une epreuve, je n'est pas la force de recommencer, suicidaire peut-être, perdue surement, seule surtout, je ne vois personne, je me suis fachée avec ma famille, je n'ai pas d'amie et me retrouve seule ici avec ma fille de sept mois que je ne peux emmener chez la nounou à cause des bleus. Il a été m'acheter mes médicaments il a envoyé mon arrêt de travail et m'appele pour savoir si je vais bien. Je le hais.Je me hais aussi.

Vous pouvez diffuser mon adresse e-mail : ciabiata@hotmail.fr

Bonjour,
Votre toute dernière expression est explicite : vous vous haïssez et votre propre désamour ne date pas d'hier sans doute.
Un premier questionnement s'impose : que vous reprochez vous inconsciemment pour aussi peu vous aimer?
Vous dites que votre mère vous a abandonnée, qu'elle a quitté le domicile conjugal ; je peux peut-être, émettre l'hypothèse que sa fuite serait due en grande partie, à la violence de son mari : votre père ; vous reprochez certainement à votre mère cette fuite sans vous et cette fuite-abandon vous a laissé un sentiment d'amertume à l'égard de votre mère, sentiment ambivalent teinté de recherche d'amour et nuancé par l'impression que vous n'aviez pas pu ou su retenir votre mère, parce que vous n'étiez pas assez "aimable".
En fait, vous pourriez injustement vous accuser de votre incapacité à garder votre mère près de votre père? D'où un sentiment de culpabilité diffus, qui vous amène inconsciemment à reproduire la même situation et les mêmes souffrances, pour vous rapprocher quelque part de votre mère et lui pardonner son acte.
Parce que chacun de nous a besoin de pardonner pour rompre le cercle infernal et conquérir une certaine liberté.
Vous revenez sans cesse vers votre bourreau ; votre bourreau ressemble à celui de votre mère mais en même temps, il s'agit de votre père ; vous êtes prise alors dans un dilemme : partir vous rapproche de votre mère et vous n'en supportez pas l'idée.
Mes propos ne sont que des hypothèses destinées à vous orienter sur quelques pistes de réflexion ; ce ne sont pas des vérités transcendantales mais de simples suppositions, pour vous permettre d'avoir une autre perception de votre situation et d'en finir peut-être,
avec l'éternel "recommencement" de la supposée faute à expier.
Vous n'êtes pas responsable de la détestable situation qu'ont vécue vos parents et vous-même mais il ne faudrait pas l'imposer à vos enfants ; l'alcoolisme et la violence de votre compagnon sont pathologiques ; vous n'en êtes pas le vecteur mais le récepteur ; autrement dit : votre compagnon se décharge sur vous de son incapacité à vivre avec lui-même ; vous êtes le réceptacle de l'angoisse qu'il éprouve face à lui même, face à une image fragile, qu'il tente de conjurer en vous attribuant tous ses maux.
Seule, une véritable prise de conscience de votre compagnon, aidé par une sérieuse thérapie suivie dans le temps, pourrait l'amener à comprendre son comportement de fureur ; je doute qu'il en soit capable...
Vous êtes déjà partie et vous êtes revenue contre l'avis de tous ; peut-être souffrez vous de votre revirement ; peut-être avez vous peur de devoir le dire?
Sachez que votre cas n'est pas unique et que d'autres avant vous, ont fait le même chemin avec le même espoir déçu, au bout ; n'hésitez pas à refaire vos valises ; cessez de vous punir et de vous condamner ; vous ne devez pas avoir honte de votre cheminement ; vous avez essayé... Mais ne renoncez pas maintenant, à construire une autre vie, en prenant de la distance avec votre passé.
Cependant, il est très difficile d'avancer seule au milieu de ses contradictions et je vous conseille de prendre contact avec un professionnel qui pourrait vous soutenir :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Par ailleurs, je vous prie de bien vouloir lire ces pages qui vous éclaireront :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cout.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cycles.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_profil.htm
N'hésitez pas à me re-contacter si besoin.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

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