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C'est moi qui commence ...

Email en pied de message
Décembre 2006

Suite à de nombreuses scènes de violence ou j'ai failli perdre une fois ma vie si je n'avais pas capitulé à temps, j'ai consulté des sites comme celui ci à la recherche d'informations.
Je suis une femme dite au caractère bien trempé et d'un bon niveau socio-culturel. Mais je mesure 1.50 m et mon compagnon 1.95m. Lors de nos premières disputes (abus d alcool de sa part, absence de prise de responsabilité envers notre enfant qui a aujourd hui presque 3 ans, laxisme dans beaucoup de domaines, et absence de relations sexulles durant des mois sans explications .......) et suite à ses insultes visant à me dénigrer ou me rendre seule responsable de nos soucis conjugaux (au départ ma grossesse, puis ma prise de poids, mes échecs professionnels et enfin ses désaccords avec ses propres membres de sa famille...) j'ai été la première à utiliser la violence physique pour exprimer ma colère ou ma souffrance ou encore ma frustration. Cela s'est traduit au départ par un lancé d'objet et ensuite par une gifle, ensuite j'ai essayé lorsqu'il disait des horreurs sur moi même de le pousser hors de chez nous. Bien vite sa réponse à été de me rendre coup sur coup, mais sa force n'étant pas comparable à la mienne j'ai vite été victime de coups graves (un nez et un genou cassé, des hématomes sur tout le corps etc......)
Un jour j ai voulu me suicider, j ai pris un couteau ; il est intervenu pour me le prendre et je l ai blessé. Il est allé chez sa mère et des voisins qui lui ont conseillé de me dénoncer pour tentative d homicide. Il agite cela comme une épée de Damoclès sur ma tête à chaque tentative de rébellion de ma part, me traitant de folle et de mère indigne

Je ne sais plus si je suis une victime ou un agresseur. Je tiens à lui. Je l'aime ou crois l'aimer. Je ne sais plus. Je pourrais m en aller, mais j'espère qu'il changera. Nous avons eu de graves problèmes ces derniers temps et j ai justifié ce qu il se passait à cause de cela.
Mais aujourd hui je ressens un sentiment de peur envers lui. Nos problèmes récents économiques (nous avons perdu notre société et un train de vie très aisé) nous empêchent de nous séparer. Nous n avons aucun autre endroit ou aller. Nos familles respectives lasses de nos "scènes de ménage" ne veulent rien savoir de nos problèmes.

Ses affirmations: "t m as pourri la vie,/ tu veux foutre ton nez partout dans mes affaires, /je veux ma liberté,/ je veux voir mon fils tous les jours, je veux le voir grandir,/ tu n 'as qu' à aller toi chez tes parents, /je peux m occuper de notre fils sans toi,/ je ne te frappe pas, je me défends/si dorénavant tu lèves le moindre petit doigt et tu vas foutre la merde chez mes amis en leur racontant que je te frappe et que je perds tout ce que j'ai, alors je dédirai le reste de mes jours à pourrir la tienne de vie et de la transformer en enfer jusqu à ce que tu meurs/ si notre fils souffre c est de ta faute, tu n es qu une merde et une sous merde, tu n as rien réussi dans ta vie, tout ce que tu touches ce transforme en merde...... /je n aime pas comme tu es ,je n aime pas ce que tu es, je n aime pas ce que tu fais, je n aime pas comme tu traites mes amis/ je n aime pas comme tu élèves mon fils ..."
Cela peut continuer pendant des heures. Si je change de pièce il me suit pour m insulter. Si je téléphone il me frappe ou me menace de m envoyer à l hôpital psychiatrique et de me faire enlever mon fils.

Il est vrai que tout démarre par mes plaintes ou ma colère pour un événement bien précis. Ensuite c est une escalade de violence.
Sa réponse est "tu me pousses à bout, tu me gâches la vie en racontant aux autres ce qu il se passe chez nous, tu fous la merde dans mes affaires professionnelles.........un autre à ma place t aurait déjà tuée……je suis encore trop bon »

Après cela je suis la première quelque fois à l agresser ou plus exactement je casse tout autour de moi et lui lance quelques objets pour qu il parte de la maison .......peine perdue. Son intention, à ses dires, est qu il est chez lui (en réalité locataire sans bail de ma SCI); alors la dernière fois, il a appelé le SAMU et j ai été emmenée de force à l hôpital sous menace des volontaires d appeler la police et de faire un rapport visant à mettre notre enfant sous protection (il n était pourtant pas à la maison ce soir la)
Je les ai suivi. Au lieu d être protégée je me suis entendue accusée de violence, car lui était plus calme que moi lorsqu ils sont arrives au milieu de la nuit (mon visage était en larmes et bouffi et des verres casses autour de nous)
Je n ai plus aucune intention de laisser intervenir à nouveau des éléments externes.
Du coup je me retrouve prisonnière de cet enfer et vivant encore dans l illusion de l aimer, de vouloir l aider et de retrouver un jour notre passion amoureuse (le deuil n est pas encore fait!)

Ma question? Si je commence à l agresser ou si je lui ai porté des coups pour me défendre de ses violences verbales et psychologique, est- ce moi qui suis passible d'éloignement ? Car c est bien l’impression que j ai eue à l hôpital. Alors je préfère risquer ma vie et tenter ma chance dans ce couple plutôt que de risquer de perdre mon fils.

Merci de votre lecture.

Bonjour,
Je crois que vous ne vous posez pas la bonne question et je pense que vous devriez avoir une vue d'ensemble de la situation, laquelle n'est pas réjouissante et risque sans doute avec le temps et les complications qui s'accumulent de dégénérer encore...
Soyez raisonnable : votre vie de couple est un fiasco et votre enfant, au milieu de tout cela, doit en supporter les conséquences, qui le marqueront toute sa vie.
Vous dites que vous aimez votre enfant et que vous ne voulez pas le perdre, mais lui est en train de perdre son équilibre dans le flot incessant de vos disputes ; il serait temps que vous (le père et la mère) pensiez un peuà lui.
Soit vous parvenez à un terrain d'entente avec votre mari pour sauvegarder ce qui peut l'être, dont vos biens, mais je ne vois pas ce qui vous retient ensemble, puisque vous avez perdu votre société ; soit, et je crois sincèrement que c'est la meilleure solution pour que votre enfant puisse aspirer à une vie plus harmonieuse, vous vous séparez.
Peu importe dans votre cas que ce soit lui ou vous qui leviez la main en premier, vous êtes responsables tous les deux du climat de violences que vous faites endurer à votre fils et je vous suggère vivement de penser sainement à lui.
Mon discours peut vous paraitre un peu dur mais le salut d'un enfant me semble plus important que toutes les possibilités de procédures pouvant attester de la responsabilité de l'un ou de l'autre : vous êtes tous les deux coupables !
Me permettez vous de publier votre témoignage "exemplaire", anonymement ou non ?
Merci d'avance.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

Merci de votre réponse avant tout.
Je vous autorise à utiliser ma lettre mais de facon anonyme.
La séparation en effet à moins d'un miracle me semble ineluctable, mais à moins d'etre totalement folle il me semble que mon fils (pour avoir essayé de nous éloigner durant une dizaine de jours) est heureux avec ses deux parents.
Nos scenes sont cycliques et rares meme si tres violentes et notre fils n'a jamais été présent sauf une fois durant une dispute.
Je n'ai aucun doute sur l'amour que nous lui portons tous les deux et nos efforts sont indéniables afin que son équilibre soit préservé. Soucieuse de savoir si il pouvait percevoir notre conflit d'adultes je l'ai fait suivre par un pédopsychiatre qui m'a affirmé que c'etait un enfant parfaitement équlibré.
Malgré les scènes décrites je ne suis absolument pas une personne violente, je lève rarement le ton et utilise la punition et les explications pour éduquer mon fils et mais jamais de gestes physiques (ni gifles ni féssées ni autres). Son père non plus

Il tient à sa famille et moi aussi, une facon de dire je t aime encore? Je ne sais pas. Nous nous accrochons car tous les deux nous sommes conscients que nous avons plus a perdre encore.

Ce que je ne comprends pas c'est comment en sommes nous arrivés à tant de violence n'étant ni l'un ni l'autre partisan de cela.

Je lui ai demandé hier de consulter un therapeute pour les problemes conjugaux. Jusqu'à présent sa réponse a été que j'étais la seule à en avoir besoin. Pour la première fois il m' a répondu de prendre rendez vous.

Ma lutte ne vise pas à garder mon couple à tout prix, mais à éviter qu'un jour il puisse , meme sans le vouloir, faire du mal à son fils. Un conflit entre son propre père et lui les a amenés à ne plus se parler durant 4 ans.Son père est décédé en janvier sans qu'il ait pu le revoir. Je ne sais pas ce qui a pu se passer entre eux (ma relation date de cinq ans) mais je sais qu'il en portera les sequelles toute sa vie. Son père avait quitté sa mere 17 ans plus tot et laissé un sentiment d'abandon à ses 4 enfants dont le pere de mon fils.

Notre séparation, meme si necessaire et benefique pour notre fils sur la longue durée, ne changera pas le fait que mon compagnon est à ce jour incapable d'exprimer ses sentiments profonds et de communiquer tout simplement. Je sais n'avoir aucun pouvoir pour l'éviter, mais je vois se remettre en place les memes éléments qui ont surement porté mon compagon à ne plus voir son père, puis ses soeurs, puis son meilleur ami durant ces dernieres années; je ne peux éviter de craindre qu'il repete cela avec son fils, apres moi.

Le moindre reproche provoque en lui la colere et son eloignement. La reponse des autres a été l'acceptation de cette cassure. Aucun d'eux n'a montré de signes de repentir. Et pourtant j ai la nette impression que tous en souffrent.

Sur ce, je vais commencer à preparer mes valises et suivre votre conseil. Quitter le domicile conjugual, mettre en péril les deux societes que nous avons recrée chacun de notre coté avec d'énormes efforts, me rendre responsable officiellement et aux yeux de notre fils de cette séparation (vu que son père ne veut pas quitter la maison sans conflits) et croiser les doigts en espérant que je fais le bon choix et que c'est bien cela que mon compagnon veut que je fasse.

Mon discours est peut etre decousu et dans ce cas je m'en excuse mais je suis trop lasse pour le reprendre ou le relire.

Vous remerciant encore une fois de votre lecture.

Bonjour,
Attention, je vous "reprends" tout de suite : vous parlez de partir et vous écrivez : "en espérant que c'est bien cela que mon compagnon veut que je fasse" mais, vous, qu'avez vous réellement envie de faire?
Vous me décriviez dans votre précédente lettre, une situation "catastrophique", qui ne semblait pas avoir d'issue ; cette situation est le fait d'une mésentente régulière, qui ne permet pas l'espoir d'une vie harmonieuse tant elle traduit des modalités de comportement entre vous et votre mari chargées de revendications perpétuelles et anciennes. Maintenant, vous pouvez être complices dans ce mode de fonctionnement si les disputes n'ont pas d'impact important sur la vie familiale et surtout sur votre enfant mais j'en doute, d'après le tableau que vous m'aviez dressé précédemment...
Donc, il ne s'agit pas d'agir pour aller dans le sens de votre mari mais de choisir en toute connaissance de cause la direction à donner à votre vie, en sachant qu'il faudra l'assumer.
C'est donc à un questionnement personnel et responsable que vous devez vous livrer.
Peut-être n'êtes vous pas prête à prendre votre décision et je vous conseille de rechercher un soutien psychologique, qui vous aidera à voir plus clair en vous-même:
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Ne prenez pas de décision hâtives que vous pourriez regretter !
Bon courage et merci pour votre autorisation.
Cordialement,
Chantal POIGNANT

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