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Message ou FAQ

 

Il a l'impression que je le "prends pour une merde"

Email en pied de message
Novembre 2007

Bonjour,

Je vous écrit car j'ai des problèmes dans mon couple. Lorsque nous sommes en désaccord, mon mari s'enèrve, commence à crier, me lance des "piques", me rabaissent, même devant nos enfants (3 ans et 8 mois). Il crie très fort, et si je lui résiste, ou si je dis que je ne suis pas d'accord avec lui, il peut en arriver à me frapper.
J'ai du mal à m'exprimer, car hier soir, il a été très violent, et je suis encore sous le choc. Il ne veut aller voi personne pour se soigner, car il dit que je n'ai qu'à être gentille et lui ne s'énervera pas. Que je ne le laisse pas vivre, je me comporte comme sa mère, et qu'il ne me frappe pas, c'est juste "des petites baffes".
Jusqu'à présent, je n'ai jamais eu de marques physiques vraiment flagrantes, mais j'ai peur de lui. Je l'aime encore, mais je ne veut pas vivre comme ça, et surtout je ne veux pas que mes enfants assistent à ça.
Je suis complètement perdue, je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse. Tous nos amis, ma famille, le trouve génial. J'ai peur de ne pas m'en sortir toutes seule avec deux enfants.
Aidez-moi s'il vous plaît.
Je suis d'accord pour que message apparaisse dans votre rubrique "Messages, questions & réponses".
Je souhaite rester anonyme, vous pouvez m'appeler Nina.

Bonjour,
Vous ne savez pas ce qu'il faut que vous fassiez, pour que la situation s'arrange éventuellement ou pour partir et commencer une autre vie ?
Lisez d'abord ceci et réfléchissez :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_differentes_formes.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_profil.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cout.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cycles.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm

Votre mari ne changera pas d'autant plus qu'il vous fait porter toute la responsabilité de la situation ; c'est souvent ainsi chez les tyrans domestiques, lesquels sont par ailleurs, charmants à l'extérieur...
Je vous demande de lire attentivement ces pages puis je vous re-contacterai vendredi en espérant que vous serez plus à même de vous projeter dans l'avenir.
Ne paniquez pas ; vous n'êtes pas seule ; il y a des "solutions".
Cordialement,
Chantal POIGNANT

Merci beaucoup pour votre réponse. J'avais déjà visité les pages de votre site, je m'étais reconnue dans plusieurs situations, notamment dans les cycles de la violence.
J'ai réussi à parler avec mon mari, et il est d'accord pour se faire "soigner". Il a du mal à tolérer nos désaccords, parce qu'il a l'impression que je le "prends pour une merde", pour reprendre son expression. Je n'arrive pas à lui faire comprendre que même si nous ne sommes pas d'accord, cela ne retire rien à sa valeur, et qu'il reste le même homme, qu'il n'est pas dévalorisé. Quand nous nous disputons, il ne veut pas admettre nos différences d'opinions, puis c'est l'escalade, les paroles blessantes, puis rabaissantes, et, plus rarement, la violence physique: il me "maîtrise", voir me donne "une baffe".
Bien sûr il me présente ses excuses ensuite, et me dit qu'il s'en veut.
Concernant mon avenir, je suis consciente qu'il faudra que je parte pour que tout ceci s'arrête, mais je voudrais être sûre qu'il ne changera pas, pour ne pas avoir de regret. En même temps, je ne me contenterais plus de ses promesses.
Encore merci d'avoir pris le temps de me répondre.
Nina

Bonjour,
Attention, Nina, s'il est prêt à suivre une thérapie, comme vous semblez me le dire dans ce nouveau message, c'est qu'il reconnaît que quelque chose le "dépasse", que ses réactions ne sont pas adéquates et donc, qu'il se remet en cause en tant que "participant" à la situation familiale conflictuelle ; ce dernier message a une autre tonalité que le précédent, où vous laissiez entendre, qu'il ne voulait pas être l'objet d'un questionnement, d'un débat.
En acceptant de discuter avec vous et en avouant qu'il réagissait par la violence quand il s'estimait dévalorisé, monsieur a fait un grand pas ; il a pris conscience de sa fragilité identitaire, de ses failles psychologiques et surtout, il a osé vous les dire.
Cependant, ce n'est pas suffisant et il faut que cette prise de conscience, cet "aveu", soient suivis d'un véritable travail motivé sur lui-même, sur votre couple, sur les modalités de communication, que vous pourriez entreprendre tous les deux au sein d'une thérapie conjugale.
Je vous remercie de nous autoriser la publication de votre message ; vous souhaitez être anonyme ; est-ce que nous publions votre adresse e-mail?
Merci.
CP.

Bonjour,
D'après votre dernier message, je comprend qu'il subsiste quelque espoir pour une vie de couple et une vie familiale plus saine. J'espère que mon mari ira jusqu'au bout de sa démarche, et je suis bien sûr prête à participer à une thérapie conjugale. Encore merci pour le soutien et l'espoir que vous m'avez offert, car je ne savais plus s'il y avait encore une issue pour notre couple.
Vous pouvez publier cette adresse mail sans problèmes!
Encore merci
Nina
Merci beaucoup de votre autorisation à la publication.

Souvenez vous que la thérapie devra être motivée et suivie sur le long terme ; il s'agit en, quelque sorte, d'un réel "apprentissage" ce qui suppose évidemment, des efforts et une ferme conviction dans un véritable investissement du processus thérapeutique.
S'il n'y a pas d'investissement dans la durée, tout recommencera tôt ou tard comme avant...

Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

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