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Avant j’étais morte, maintenant je vis.

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Avant, ma tête éclatait, mon cerveau hurlait, et mon corps se déchirait tout le temps, à chaque instant de ma vie, sans répit, et ce, pendant des années. J’étais une masse informe de honte, de culpabilité et de souffrance. Où que j’étais, je cherchais à me cacher. Quoi que je faisais, j’avais mal fait. A chaque mot que je prononçais, une marre de pourritures semblait envahir ma gorge parce que j’avais oser ouvrir la bouche. Tout était noir, tout était vide, il n’y avait que le désespoir et la mort... et je ne savais même pas pourquoi.
De nombreuses années, j’ai cru que j’étais folle. Mais c’était avant.
C’était avant que je comprenne que depuis ma naissance, mon quotidien était fait de larmes, ces larmes qui avaient l’air de rien, mais étaient des larmes d’acide.
C’était avant que je réalise qu’à l’âge de neuf ans (et jusqu’à 18 ans), j’ai été violée par un frère débile et pervers.
C’était avant que je vois clairement comment et pourquoi je me suis dépréciée, haïe, dégoûtée et prise pour la dernière des imbéciles. Je me croyais moche, grosse, bête, inintéressante, insipide, repoussante et incapable de susciter le moindre intérêt pour qui que ce soit.
C’était avant que j’accepte une vie de souffrance, les viols et l’inceste, des parents aveugles, une familles d’incapables et des soit-disant amis qui n’ont jamais fait que m’utiliser et profiter de ma faiblesse.
J’ai fini par rencontrer une psychologue qui faisait son travail avec sérieux et conscience professionnelle. Et j’ai avalé tout ça (gloups !), j’ai compris que je n’avais été que la victime des autres toute ma vie (re gloups !), et libérée de la souffrance, de la dépression et des idées suicidaires, j’ai pu tourner le dos au passé, regarder le présent et faire face à l’avenir.
Voilà...
Maintenant il y a aujourd’hui, ce jour si beau et si doux, en moi comme un cadeau extraordinaire que je me suis fait. Et « aujourd’hui », c’est tout les jours. Je vais toujours voir la psy qui m’a tirée de cet enfer, mais je n’ai plus que quelques miettes à balayer. Le plus gros de mon combat est fait, et finalement, même si c’était parfois un peu dure, c’était facile.
Oui, j’ai bien dit facile, parce que tout au long de cette thérapie, j’ai progressé en me rendant bien compte que ces progressions étaient des acquis, et qu’ayant vécu le pire, je ne pouvais qu’aller vers le mieux.
A tout les gens qui souffrent : « Souffrir, c’est toujours pour rien ! Mais si cette souffrance peut vous mener à trouver le chemin du bonheur, la plus grande des victoires sera la votre, et votre monde sera le meilleur des mondes. Pensez à vous, vous êtes votre bien le plus précieux ».
Bobbik
PS : J’écris mon autobiographie (histoire, explications, descriptions de symboles à l’aide de textes de cette douloureuse époque, anecdotes analysées...), si une maison d’édition est intéressée, n’hésitez pas à me contacter.

Vous qui m'avez lue,
vous pouvez retrouver mon histoire, ma lutte
et ma nouvelle harmonie sur mon site http://bobbik.free.fr/


et/ou m'écrire par email : bobbik@free.fr

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