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Message ou FAQ

 

Je touche le fond

Email en pied de message (+site web).
Août 2003

Bonjour,
Je commence cette lettre, en ne sachant pas très bien si j'oserias l'envoyer, ni ce que j'aurais le courage d'écire. Je viens de visiter votre site, et je me suis mise à lire certains témoignagnes, et c'est ce qui m'a poussée à écrire.
Depuis douze ans cette année, je suis passée par tous les stades de sentiments, honte, culpabilité, rage, envie de me battre, et aujourd'hui ans savoir exactement pourquoi j'ai l'impression de revenir au début.
Je n'avais pas tout à fait seize ans, mon père était gravement malade, ça me faisait peur. J'avais un groupe d'"amis", la plupart étaient plus agés, je passais mes journées et mes soirées avec eux, pour ne pas être chez moi. Au début, tout se passait bien, mais par la suite l'alcool est arrivé. Pourquoi en ai-je pris, encore aujourd'hui j'ai des doutes, envie de fuir la mort progressive de mon père, ou simplement pour ne pas paraître idiote devant eux. Une après-midi, je susi allée chez une copine du groupe, son frère et un autre copain était là. Au bout d'un moment elle s'est absentée. Nous nous sommes restés dans l'appartement. je ne me méfiais pas, on s'entendait tous bien. Mais avec le temps, j'aurais du partir, cela faisait quelques temps que des allusions étaient faites à toutes les filles. L'ennui c'est que je n'avais pas ma langue dans la poche, et quand quelque chose ne me plaisait pas, j'ai peut-etre trop eu tendance à le dire. Plus tard on m'a fait comprendre que peut-etre je les avais provoqué par mon attitude. Je ne sais pas, je e sais plus, je ne l'ai peut-etre jamais su. Toujours est-il que ce jour là, ils m'ont bloqué dans la cuisine, m'ont allongé par terre et voulu commencer avec des objets. Quand ils ont entendu ma copine rentrer ils se sont arrêter, et se sont mis à rire, en me disant que ce n'était qu'une plaisanterie. Je suis rentrée chez moi, mais voilà j'y suis retournée quelques jours après. Je ne supporterais pas de rester à la maison, et je n'avais que ce groupe d'"amis". J'ai tout fait pour les éviter, jusqu'au jour où l'un des deux m'a coincé. sa soeur était avec moi, et quand elle a compris ce qu'il allait faire, elle a voulu m'aider, mais il l'a menacé. Elle n'a plus bougé, j'avais peur, je ne comprenais pas, je pensais qu'il allait s'arrêter, mais non, il est allé jusqu'au bout ce soir là. J'étais vierge et il en était fière. Je ne pouvais pas partir, je passais la nuit chez cette copine. Une fois qu'il avait fini, j'ai du retourner parmi le groupe, je ne pouvais appeler personne. j'avais si honte, ma opine n'osait plus me regarder. Et lorsque nous sommes arrivé parmi les autres, il s'était vanté de m'avoir dépucelé. je croyais avoir subi le pire, mais non, ils se sont aprochés à trois, en rigolant, en disant qu'il voulait voir si c'était vrai, ils m'ont enlevé le bas, et se sont mis à rire. J'étais tellement pétrifiée. Quand j'ai repris un peu mes esprits, un du groupe était à coté de moi, m'aidait à me rhabiller et m'a ramené chez moi.
Je n'y suis jamais retournée, je n'ai jamais porté plainte, car je savais que personne ne me soutiendrait. Je n'ai pas pu en parler tout de sute à ma mère, je ne voulais pas qu'elle ai encore ce souci alors que mon père allait mourir. Je ne lui ai pas tout dit, en fait, c'est la première fois que je parle de tout, mais sa réaction première n'a pas été d'un grand soutien. Aujourd'hui, elle sait qu'elle a mal r"agi à l'éppoque, je sais qu'elle s'en veux. Mais c'est à moi que j'en veux, je me dis que peut-être, je n'ai pas le droit de parler de viol, je n'avais pas à revenir après l'épisode de la cuisine.
Il m'a fallu plus d'un an avant que quelqu'un puisse me toucher, et j'ai du attendre 5 ans avant d'avoir des relations avec quelqu'un sans en être écoeuré. Pourtant je n'arrive toujours pas à tenir une relation. J'arrive à aimer, mais une fois la relation consommée, c'est comme si je n'aimais plus de la même facon. Je me sens sale à chaque fois, j'ai l'impression de ne servir qu'à ça, alors que je sais que certains avaient de réels sentiments.
J'ai été suivi par deux psy, mais je ne m'en sors pas, J'aimerai tellement oublier. Je m'en veux tellement, je ne sais plus quoi faire.
Je me rends compte que j'ai été un peu longue, je ne sais pas si ça peut servir d'être publié, je n'ai rien contre, à vous de juger. Je souhaite juste que mon adresse n'apparaisse pas.
Merci

Bonjour,
Il n'y aucune raison, aucune, qui puisse justifier qu'un ou plusieurs garçons ou hommes aient des relations sexuelles avec une jeune fille ou une femme qui n'y consent pas ... Aux yeux de la loi, c'est un viol, c'est un crime qui mérite une lourde sanction.
Les conséquences de ce que vous avez subi sont profondes et durables et le recours à un suivi psy me semble indispensable. Ne lâchez surtout pas : c'est le seul moyen pour vous en sortir et avoir, plus tard, une relation heureuse et épanouie avec un garçon qui vous aimera.
Peut-être n'avez-vous pas trouvé votre fée, comme Alixe, dont je vous propose de lire cette page de son site (et de découvrir tout le site) : http://alixe.loane.net/psys.htm
Je compte publier votre message, il peut servir à d'autres, mais je m'absente jusqu'au 4 août, je le mettrai en ligne à ce moment-là. Dites-moi si vous souhaitez que votre email apparaisse ou un autre, anonyme, lire ici : http://www.sosfemmes.com/faq/email_anonyme.htm
Cordialement,
Yves Lambert

Bonjour,
Je tenais tout d'abord à vous remercir pour la rapidité de votre réponse. Vous remerciez également pour votre site. Depuis que vous ai écri j'y suis retourné, pour lire d'autres témoignages, ainsi que celui que vous m'avez conseillé.

Dire que d'avoir écrit le premier mail a été un soulagement, m'est impossible. J'étais mal avant de le taper, et je le suis encore beaucoup plus depuis. En revanche, certains témoignages m'ont fait prendre consciences de beaucoup de choses, positives autant que négatives.

Aujourd'hui, j'ai peur. Peur de recommencer une nouvelle thérapie, peur de ne pas m'en sortir, de ne finallement jamais réussir à enlever ce sentiment de dégoût en me regardant dans la glace, de honte, de culpabilité. Je me rends bien compte qu'il faudrait que j'en parle, que j'en ressens le besoin, à mon frère surtout dont en principe je suis très proche, mais il n'arrive pas à écouter sur ce sujet. Ma mère non plus, même si je sais qu'elle voudrait m'aider, la discussion finit toujours en cris ou en pleurs.

J'ai des sentiments pour quelqu'un au jour d'aujourd'hui, et il semble sincère à mon égard, mais j'ai peur de le lui avouer. J'ai peur qu'il ne me regarde plus de la même façon, ou des éventuelles réflexions qu'il pourrait dire. Douze ans après je reste encore très sensible sur ce sujet. Et même si je ne crois pas aux miracles, j'aimerai tellement que quelqu'un trouve les mots qui me feront me sentir moins coupable, moins honteuse et en sécurité.

Je suis d'accord pour que vous publiez mon adresse email, mais je préfère que ce ne soit pas celle ci. Je vous en donne une autre : calie_s@hotmail.com

Merci d'avance
S.

Bonjour,
Je pense sincèrement qu'il serait capital pour vous de reprendre une thérapie. Encore une fois, vous n'êtes peut-être tombée sur le psy qui vous convenait ... Cherchez-le !
Vous pouvez aussi obtenir de l'aide auprès du CIDF de votre département. Peut-être existe-t-il un groupe de paroles auquel vous pourriez participer. Adresses : http://www.infofemmes.com/Adresses.html
Vous avez besoin de parler avec quelqu'un qui ne vous juge pas et qui ne vous donne pas de conseils, c'est important : vous seule savez ce qui vous convient et vous seule avez les clefs mais il est impossible de les trouver seule, d'où le recours nécessaire à un tiers (thérapie).
Cordialement,
Yves Lambert

S. a créé un site. Visitez le ! http://www.geocities.com/crucificar_s/

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