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Je cherche de l'aide

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Juin 2004

Bonjour,

Je viens de lire attentivement votre site sos.femmes, la rubrique violences conjugales, et je retrouve dans les ¾ ma situation, ma vie.

Je cherche de l’aide du soutien et surtout j’aimerai savoir quoi faire pour m’en sortir, comment réagir.

Je vais avoir 31 ans et je vis depuis 7 ans avec un homme avec qui nous avons une fille de 6 ans. Je suis comptable, j’ai un poste fixe et une autonomie financièrement.

A l’époque, je sortais d’une relation de 5 ans avec une personne qui ne voulait pas s’investir dans la vie pas de projet etc…. les disputes ce sont installées et les insultes aussi.

Quand j’ai rencontré le père de ma fille, tout paraissait bien je suis vite tombée amoureuse d’une personne qui voulait des enfants, une maison etc….une vie de couple en faite. Il était très câlin et attentionné ont passaient de bons moments mais souvent seul tout les deux.

Quelque personne de son entourage on essayé de m’expliquer qu’il avait des excès de violence avec son ancienne copine mais que ce n’était pas lui qui provoquait etc…. de toute façon j’avais du mal à croire alors qu’il avait l’air si gentil.

Quelque mois après, je suis tombée enceinte et nous avons décidé de le garder. Je commençais alors à me poser un tas de questions sur mon avenir est-ce la bonne personne ? Les disputes commençaient à s’installer. Il n’aimait pas les pleureuses…il ne fallait pas ce plaindre. Cette personne était et, est toujours très sexe. Il faut ça « dose » pour ne pas qu’il soit nerveux. A l’époque l’amour est là donc pas de souci. Au septième mois de grossesse, je commençai à être très fatiguée le docteur m’a arrêté car mon col était déjà ouvert donc il y avait danger.

Monsieur à quand même voulu faire l’amour sans penser aux conséquences et je n’ai rien dit pour pas ce disputer. Il m’a déclenché mes contractions et le travail a commencé. Je me suis retrouvée 15 jours en clinique à temps pour faire arrêter l’accouchement. Je n’ai jamais osé en parler à qui que ce soit…j’avais honte ! Je pensais que j’étais trop fragile.

Un mois après, plus de danger donc on m’a arrêté tous les traitements, bébé pouvais arriver.

Même scénario, Il avait envie de moi et ce coup si j’ai accouché le lendemain.

L’accouchement c pas très bien passé et pendant le travail j’avais besoin de présence d’affection de réconfort et on me disait arrêtes ton cinéma comment elles font les autres penses au bébé c lui qui souffre le plus…….

On était alors en plein déménagement et il était fatigué, énervé et je me disais que c’était la cause de son comportement.

J’ai eu du mal à m’en remettre j’ai cicatrisé plus d’un mois après….ça n’a pas empêché de forcer la main pour faire l’amour et de me faire mal. Mes soucis viennent juste de ce guérir il y a pas si longtemps au bout de 5 ans ½.

Au fur à mesure du temps, les excès de violences sont devenues régulières. Toujours soit disant par ma faute et aussi à cause de l’alcool qu’il buvait en soirée ou en invitations, il me fait très peur, parfois mal, m’insulte et me menace. Je suis sa chose ! À l’époque je n’en parlais à personne pour moi la vie est comme ça. Il disait qu’il ne voulait pas tout ça s’excusait et pleurait.

J’ai maintenant un enfant, il n’est pas concevable de partir. J’ai toujours arrangé les situations pour qu’il soit bien. Ce qu’il voulait, je l’acceptais. Que ce soit matériellement ou amoureusement. Je l’ai déjà vu mettre des coups de points dans les murs car je ne voulais pas faire l’amour. J’acceptais je ne voulais pas réveiller la petite de peur qu’il s’en prenne à elle.

Il m’est arrivé beaucoup de fois et surtout ces dernières années de simuler pour être tranquille après.

S’en est arrivé à me dégoûter des relations sexuelles.

Il disait qu’il ne se sentait pas bien dans l’appartement que nous avions acheté donc je lui ai donné mon accord pour vendre et nous avons fait construire une maison comme on la voulait. Je pensais réellement que les choses seraient mieux car il se sentirait mieux. Je voulais sauver notre couple. Je voulais faire les efforts qu’il me demandait. Etre plus amoureuse, plus de sexe et en plus je faisais attention à ce que je disais pour ne pas créer de conflit.

Je me suis occupée de tout dans cette construction. Les papiers, banque, RDV chantier, choix des matériaux etc…..Pour lui le moindre petit souci était une catastrophe et ça ce ressentait sur notre couple en colère. Maison de « MERDE » comme il l’appelait ! C’était de ma faute !

On vivait alors chez ma grand-mère qui nous a hébergé gracieusement pendant presque 1 an car nous avions vendu rapidement l’appartement.

L’enfer continuait et je me taisais, j’acceptais….nous étions dans ma famille, je ne voulais pas qu’elle assiste à une scène. Donc j’ai subi tout un tas de dénigrements et même de violence sans rien faire. J’ai accepté…je me disais encore il est pas bien ici vivement qu’on ai cette maison.

Je ne peux pas tout vous racontez en détail il me faudrait des heures…..donc je vais résumer la suite…

J’ai toujours était dénigrée, rabaissée, insultée et je m’en rends compte maintenant « violentée ».

Sans aucune gêne devant l’entourage qui prenait ça à la rigolade mais qui me blessait profondément.

Que la seule chose que je savais faire c’est la belle au travail avec mes collègues masculins. Il m’arrive de sortir de temps en temps en repas avec mon patron et collègues. Il m’a trouvé des aventures avec toutes les personnes masculines de mon entourage ou presque. Je me suis toujours justifiée et défendu. Il était et il est toujours inconcevable pour moi de me faire traiter de P…

La petite n’a jamais fait ces nuits et elle c’est retrouvée plaqué au mur à l’age de 6 mois. En grandissant se faire pipi sur elle de peur. L’année dernière elle a vomit en pleine nuit et elle pleurait car elle en avait mis partout, elle avait mal au ventre. Je l’ai rassuré en disant que ça arrivait que j’allais nettoyer. J’ai demandé à son père de la laver pendant ce temps car elle en avait partout sur elle. Dans la salle de bain il lui a mis une fessée car elle pleurait encore.

Ensuite il vient s’excuser, qu’il n’aurait pas du que la prochaine fois il va se contrôler.

Il crie, hurle pour que les choses ce passent comme il veut. La petite l’a bien compris maintenant et il dit que c grâce à son éducation. J’ai toujours était terrorisée quand il montait dans sa chambre ou qu’il lui donnait des séries de fessés. Moi je ne devais pas intervenir je ne savais pas l’éduquer.

J’ai réagi un peu au nouvel an 2003, il m’a giflé devant tous nos amis à 00h car je discutais au lieu de lui souhaiter la bonne année. J’ai eu très honte et c cette honte qui m’a fait le plus de mal. J’ai commençais à parler de séparation et il m’a fait toutes les promesses du monde plus que d’habitude. Il a changé un peu son comportement avec la petite. Je me suis laissée aller. On venait d’avoir la maison il fallait que je sois encore patiente.

En mars 2003, nous sommes partie avec un couple d’ami au ski. Nous n’étions jamais parti à la neige et sans la petite non plus. Un cauchemar !!!! Il ne savait pas faire de ski j’étais donc toujours à l’attendre l’aider etc… Mais il passait c colères sur moi m’insultait devant tout le monde. Là les amis on vu ce que je vivais. Ils ont essayés de m’aider moralement.

Suite à ce voyage et à mon attitude il m’a offert un solitaire. Une bague magnifique qu’il disait inutile avant, d’acheter. Ca m’a bloqué, il a donc prétendu que c’était pour mes 30 ans.

Je suis allée voir en avril 2003 le maire adjoint des affaires sociales de ma ville. Là, elle m’a expliqué ma vie en 10mn et je me suis reconnu en tout point. En rentrant j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai fait lire le petit livre de SOSFEMMES. Je l’ai abattu et il a pleuré beaucoup et devant la petite son arme puisque tout ce qui touche ma fille me touche.

Il est parti une semaine et il est revenu à la maison plein de bonnes résolutions. J’ai eu des doutes et j’ai eu le courage de partir 5 mois chez ma grand-mère ensuite. J’ai fait deux mains courantes au cas ou.

Là il ne m’a pas lâché. Appelles téléphonique, visite surprise. Il fallait que je dise ou j’étais que je téléphone quand je rentrais etc….

Bref, en octobre 2003, j’y suis retourné mon amour n’étais plus mais la petite réclamait sa maison son papa et il avait l’air bien après ces 5 mois.

Résultat à noël, scène de jalousie car je sortais avec mes collègues ont a fêté la fin d’année, c’est vrai plusieurs fois….donc il en a déduit que je me fichais de lui que j’avais un amant. Il m’a violenté devant la petite en me poussant très fort dans notre chambre pour discuter je me suis tapée le genoux contre le montant de la porte. J’ai des marques, des douleurs et je n’ai rien fait…..j’ai peur ! Je culpabilise, si je n’étais pas sortie il n’aurait pas fait ça. Après il pleure et la petite le console lui. Il dit maman a fait du mal à papa. Vous allez partir et tu n’auras plus ta maison et tes copains.

Et tout s’enchaîne, menaces avec le poing, collé au mur et l’autre main sur la gorge pour ne pas que je bouge. Alors je dis : calme toi on va discuter….je ne pars pas.

La dernière fois c’était il y a un mois je devais aller voir des amis d’enfance après le boulot et je lui avait dit de ne pas m’attendre. Il a essayé de me joindre en vain mais mon portable était en vibreur. Je n’ai donc eu connaissance des appelles quand partant vers 20h45. Des amis étaient à la maison je devais donc me dépêcher. Et en rentrant, j’ai eu des insultes, menaces et brutalité devant les amis. Il m’a dit de partir sinon il allait me taper, me tuer. Je le prenais soit disant pour un con je ne voulais pas lui répondre je l’ai fait exprès. J’ai donc remis mes chaussures car j’ai eu très peur. Ma fille était chez sa grand-mère je n’avais rien à craindre de ce coté là. Et au moment de franchir la porte il m’a attrapé le bras et m’a forcé de monter à l’étage pour discuter. J’ai eu un peu d’assurance car il y avait du monde et je ne me suis pas laissée faire. Ensuite il m’a attrapé par la gorge et mit contre la fenêtre violement. Ma tête a tapé le rebord et j’ai eu très mal pendant plus d’une semaine.

Personne n’a bougé. Ils m’ont dit plus tard en présence de mon ami on se serait fait taper tout les trois si on avait bougé ! Incroyable ! Ensuite il a mis des coups de poings dans le mur et sa main a gonflé. C’est tout ce que retienne les amis, le pauvre sa main gonfle !

Quand ils sont parti il s’est acharné sur mon cas. Il fallait que j’écoute ces insultes, menaces, il m’a sortie du lit et traîné par terre etc….

Je suis allée voir un docteur cette fois mais il ne m’a fait qu’un certificat.

Il dit qu’il faut que j’arrête de me faire passer pour une femme battu que je ne sais pas ce que c’est d’être battu que s’il me tapait vraiment ça ne ferait pas la même chose. Il dit qu’il me bouscule un peu mais comme je suis fragile et qu’il a de la force forcement j’ai mal.

C vrai qu’il a des qualités aussi : il m’aide beaucoup aux taches ménagères, il est courageux, c’est toujours occupé de sa fille même bébé pour la toilette change etc….il dit que beaucoup d'homme ne font pas tout ça...c'est vrai. Il dit que je ne fais pas d'effort pour que ça marche nous deux qu'il est constamement sur la défense car il ne sait plus comment faire pour que je sois bien etc....

Nous sommes revenu dans une période calme où il dit qu’il veut reconstruire une famille qu’il nous aime. Qu’il fait des efforts mais que c moi qui provoque ces colères. Donc je rends des comptes et me justifie tout le temps. Je n’ai pas fais l’amour avec lui depuis décembre et maintenant il me dit que c’est ce qui crée sa violence. Donc je culpabilise encore mais je n’arrive plus à rien. Je ne supporte plus qu’il me touche.

Je ne veux pas partir, je voudrai garder cette maison et lui racheter sa part pour le confort de ma fille.

Je voudrai de l’aide peut-être voir un psychologue. Il faut que je parle à quelqu’un de compétant qui connaît ces problèmes qui m’aide psychologiquement. J’ai des idées de suicide mais je sais que je ne peux pas laisser ma fille avec lui pourtant c’est une solution. Je bois un peu des fois comme ça je ne pense plus à rien et il m'est arriver de prendre aussi des cachets.

Vous pouvez donner mon adresse miss.champs@laposte.net

Malgré que mon mail n’est pas rédigé comme il le faut et que je raconte trop de choses ou pas assez. Je n’ai pas osé téléphoner.

Merci pour votre aide et votre soutiens si vous me répondez.

M.


Bonjour,
Vous êtes une victime de violences conjugales, au sens plein : dans votre cas, la violence conjugale est psychologique (dénigrement, humiliations, jalousie pathologique, vous faire croire que c'est vous la responsable, etc), physique et sexuelle.
Votre mari n'a aucune chance de changer, à moins d'entreprendre une psychothérapie de fond qui mettra beaucoup de temps à produire des effets visibles.
Votre mari, c 'est vrai a des qualités. Mais ses défauts sont insupportables et punissables aux yeux de la loi. Vous n'aurez la paix qu'à la condition de devenir son esclave complète, une esclave sexuelle aussi, ce qui n'est pas acceptable.
Il serait nécessaire, comme vous le proposez de faire le point sur votre situation, sur les sentiments qui vous unit encore à cet homme après avoir subi tout ça, sur les solutions que vous pourriez mettre en oeuvre pour vous en sortir.
La violence recommencera, elle fonctionne en cycles : en ce moment vous en période de calme mais vous entrerez bientôt encore dans l'oeil du cyclone, où il n'y a pas d'amour. Quand on aime, on ne frappe pas celle qu'on aime, on ne l'insulte pas, on ne l'humilie pas, on ne la viole pas.
Les adresses ici peuvent vous aider : http://www.sosfemmes.com/violences/violences_voisine_victime.htm#cidessous

Vous pouvez par ailleurs rencontrer un(e) psychologue dans un Centre Médico-Psychologique. D'autres adresses ici http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Cordialement,
Yves LAMBERT

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