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Atelier d'écriture 1999-2000
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Cette page présente quelques productions de l'atelier d'écriture. Ces textes ont été rassemblés dans un opuscule portant en exergue cette citation de Sénèque, choisie par les participantes :

Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n'osons pas ; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous semblent inaccessibles.


Si ces textes, écrits par des femmes en difficulté sérieuse pour la plupart, ne vous ont pas laissé indifférent(e)s, envoyez à leurs auteures et aux participantes de l'atelier d'écriture un petit mot ... Merci.
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Appel à l’aide, tristesse ou tout simplement lasse d’une journée interminable et désagréable.
Plusieurs sentiments se dégagent du regard de cette jolie femme.
La détresse semble l’inonder et peut se voir au-delà de son maquillage.
Sans doute, celui-ci présent pour mieux la masquer.
Sa parure brillante ne comble pas la beauté de l’image et n’est qu’artifice comparé au bonheur que l’on pourrait voir dans ses yeux.
Les ombres d’un grillage sur son visage me font penser à une prison, peut-être pas physique mais intérieure, cela accentue la tristesse apparente.
Peut-être cette photo est t’elle un peu comme un caméléon, changeante selon l’humeur.
Aujourd’hui esseulée, je vois cette femme triste, demain heureuse et libre, et je verrai une âme souriante et paisible comme le caméléon change de couleur en fonction de son environnement et du danger qui l’entoure.
Beaucoup de « peut-être » jonchent mes écrits et semblent refléter cette image.
En fait, cette magnifique photo n’est que supposition.

Céline

    

LA TORTUE

Animal plus que centenaire et par là impressionnable et honorable.
Cette tortue me plaît beaucoup par sa force tranquille, elle défie la nature par son tempérament.
Elle dérange par sa lenteur et son physique parfois ingrat.
En tout cela elle me plaît, car pour le moment cette tortue est mon opposé en tout point.
Elle s’impose et dispose d’une carapace à toutes épreuves, ou presque, car bons nombres d’aléas de la vie surviendront sans crier garde et se cogneront à sa coque protectrice.
Malgré les coups, elle sera toujours debout, fidèle à elle-même.
Qu’elle soit d’eau ou de terre, malgré ou selon les éléments, la tortue y a sa place.
Animal presque préhistorique et toujours parmi nous, elle reste jolie à mes yeux et indispensable à la nature puisque toujours là, comme nous toutes qui sommes sur terre, nous y avons nos droits et nos mérites.
En cette longévité qui caractérise cet animal, je vois la capacité à être présente et forte à toute épreuve et à tous moments de la vie.
A partir d’aujourd’hui et jusqu’au plus loin possible, je désire lui être semblable.
Avoir ma propre carapace avec leurs couleurs et leurs formes que j’aimerai et qui m’aideront à me protéger.
Ainsi je pourrai à mon tour protéger ceux que j’aime, disposer de la maturité et de la tranquillité dont j’ai besoin pour mes enfants et pourquoi pas mes petits enfants.
Cette tortue nonchalante au visage tombant et inexpressif ne serait-elle pas le leurre de la joie et de la paix que nous désirons tous !
Moi, c’est ce que je désire, ce à quoi j’aspire et ce que je vois en ces minutes de calme.
Céline
 

    

Journée de la femme – 08 mars 2011
Fleur qui éclot sous le soleil printanier
Enfant qui joue devant les yeux ravis de ses parents
Maman qui reçoit une fleur cueillie par son enfant
Ma petite que je ne voie qu’une fois par mois et qui me manque terriblement
Emploi que je n’ai pas ou plus, que je ne pourrai certainement plus avoir de si tôt

Carole

    

Faible et forte à la fois
Effacée par l’homme, elle est depuis toujours
Merveilleuse, elle souhaite que sa vie soit
Mère, elle y deviendra
Etre une femme :

C’est tout supporter sur nos frêles épaules,
C’est assumer tous les rôles qui entrent dans nos vies
C’est garder notre fierté même si l’on tombe au plus bas
C’est apprendre à aimer la vie malgré tous les obstacles
C’est de savoir relever la tête lorsque l’on s’est déjà noyée
C’est surtout savoir accepter ce que demain sera et toujours garder en tête que l’homme n’est pas si fort mentalement qu’il le croit

Etre une femme c’est très important,
Sans nous ils ne sont rien
Etre une femme est très dur
Mais la force nous l’avons
Et cà personne ne nous l’enlèvera.

Sandra

    

Femme comme fragilité
E comme existence, élégance et égalité, exigence lui est demandée
M comme maman, maternité, maison et aussi mensonge et aussi maturité
M comme modernisme, matérialisme et malgré tout manque d’indépendance et de reconnaissance
E, épanouissement corporel, social, évolution face à la société, au désagrément de l’homme qui a du mal à admettre que la femme peut diriger sans lui. Manque d’écoute et parfois moquerie et manque de respect et surtout d’écoute et d’attention.
Jacqueline

    


La petite fille qui rêvait d’un ailleurs….
Depuis sa plus tendre enfance, elle a été bercée
Par tous ces contes de fées,
Endormie avec Cendrillon, Blanche Neige…
Bordée par les princes charmants
Et dans ses plus beaux rêves,
Succombait à un avenir parfait,
Le temps passait, les années défilaient,
Le bonheur s’échappait
La réalité l’a rattrapée, tel un ouragan,
A foudroyé son cœur,
Arraché ses pensées,
Piétiné ses envies
Pour la jeter dans le gouffre de la vie.
Les adultes lui ont menti
Et enfin elle l’a compris.
Malgré tous ses désespoirs
Dans sa tête, il y a un ailleurs,
Celui qu’un jour,
Elle aussi aura le droit au bonheur.

Sandra

    

Si j'étais un oiseau, je m’envolerais par delà les frontières, en quête de solitude.
Si j'étais le vent, je me glisserais doucement à travers pays et continents.
Si j'étais la mer, je me laisserais couler paisiblement tout autour du monde.
Si j'étais le soleil, j’habillerais la terre de mes jolis rayons.
Si j'étais une rose, je m’ouvrirais chaque jour à tous les plaisirs du monde.
Si j'étais la pluie, je formerais des milliers de flaques pour voir rire aux éclats les milliers d’enfants sautant dedans.
Si j'étais la nuit, je serais une douce nuit d’été avec un magnifique ciel étoilé et des étoiles filant en toute liberté
Si j'étais le feu, j’apporterais un peu de chaleur à tous les cœurs en pleurs
Si j'étais la lumière, je serais celle qui guide les cœurs tombés dans le noir et le désespoir, je m’inscrirais dans les cœurs pour voir s’éclairer chaque visage de jolis sourires.
Hafida

    

Si j'étais un oiseau, vous ne me verrez pas derrière les barreaux, je volerais haut
Si j'étais le vent, vous ne vous plaindrez plus de nuages gris, le ciel se montrerait bleu et beau.
Si j’étais la mer, vous apprécierez l’eau d’une limpidité et de transparence, chassant les fléaux
Si j'étais le soleil, vous sentirez du chaud, du baume et de la chaleur sur vos maux.
Si j'étais une rose, vous me trouverez fausse, je suis une fleur sauvage, cachée au bord d’un ruisseau.
Si j'étais la pluie, vous admirerez les lacs, la nature, une pluie juste pour laver les gris manteaux.
Si j'étais la nuit, vous vous reposerez sans crainte des cauchemars et le lendemain des longs couteaux.
Si j'étais le feu, vous ne sentirez que douce flamme, réchauffant l’âme.
Si j'étais la lumière, vous avancerez sur des sentiers éclairés, avançant sur des chemins sans torture, violence et venins, avançant vers la clairvoyance.
Comme vous, j’habite cette terre
Comme vous, dans mes veines coulent le vent, la mer, le soleil, la rose, la pluie, la nuit, le feu et la lumière.
Comme moi, vous avancez tremblant mais fier.
Monique

    

Ce jour là, enfin, le soleil avait décidé de briller, j'ai pris mon sac, je suis sortie et j'ai tourné le coin de la rue.....
Depuis mon enfance, j’adorais le calme du matin. Les gens moins pressés, leur cabas et journal à la main, promenant leur chien sourire aux lèvres. Sentir les rayons chauds sur le corps, promettant une belle journée, quel délice !
Au coin de la rue, j’apercevais la forêt où j’allais me balader, me ressourcer, respirer, réfléchir, observer la nature ! Solitaire, je me sentais en sécurité, loin des tribulations du monde. Contempler le ciel, la tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur terre. Aucune fatigue, envie de marcher jusqu’à la compréhension, à l’équilibre.
Marcher vers la paix !
Encore aujourd’hui, mon rêve reste intact. Prendre un sac de survie et d’avancer comme un escargot avec sa maison sur le dos, afin de voir, m’émerveiller, trouver ma place.
Monique

    

Poème pour toi
Maman, tu as souffert pour nous,
Maman, tu t'es toujours mise à genoux
Maman, on aime tous tes plats très bons et inégalables aux autres
Maman, quand on est avec toi, on oublie tous nos soucis durant l'instant
Maman, tu nous ouvres toujours ta porte et ton cœur
Maman, tu es un vrai bonheur
Maman, merci pour tes sacrifices, on t'a volé tous tes beaux jours
Maman, on en témoignera devant Dieu le fameux jour
Maman, pardonne-nous de t'avoir donné tant de mal à nous élever
Maman, je promets qu'on ne cessera jamais de t'aimer
Maman, j'aime venir boire ton café, sentir ton odeur, tout ce qui t’appartient
Maman, tu n'es pas seule, n'aies pas peur, tiens moi la main
Maman, je reste bouche bée à écouter tes histoires d'antan qui font rire et pleurer
Maman, tu caches ta tristesse derrière des sourires masqués
Maman, je prie Dieu de te garder en vie chaque jour
Maman, je te jure, on t'aimera toujours
Maman, jusqu’à la fin de nos jours.

Nora

    

Toc, toc, qui se cache derrière ce monde où je suis ? C’est vrai, ici, qu’est ce que je m’ennuie ! Malgré la présence de tous ces bruits ; auprès de celle qui m’a construit ; mais, oh là là, qu’est ce que je m’ennuie ! J’immerge dans cette eau depuis longtemps, comme j’aimerais voir ce qui se passe dehors, j’entends une voix grave qui gronde souvent, est-ce celle de celui qui m’a construit ? Peut-être qu’il m’appelle, oh là là, qu’est ce que je m’ennuie !
04 juin 1972 – ça y est, il est l’heure, j’entends la sage-femme qui vient me chercher. Doucement ne me faites pas mal, je vous en prie, sortez-moi vite d’ici ! Qu’est ce que je m’ennuie !
Une fois dehors, à part ma maman qui me sourit, je suis un peu déçue. Je veux retrouver mon petit nid. Maintenant c’est ici ma nouvelle vie !
Nora

    

Je suis plutôt sympathique, enfin, d’après ce qu’on me dit
Et dans la lune, quand ses rêves la bouscule
Souvent tranquille quand rien ne la chagrine
Elle est modeste, je pense qu’elle le restera même dans la richesse
Ambitieuse même le jour où la roue s’arrêtera de tourner pour elle
Car elle pense toujours que demain est un autre jour
Le chemin qu’elle se construit est tranquille et sans épines
L’habit, de noir, je l’ai changé en arlequin
Je suis positive et je le resterai pour ma nouvelle vie.
Baya

    

Dès le réveil, je savais que cette journée allait rester dans ma mémoire et dans mon cœur. J’ai beaucoup souffert tout d’abord, je pensais que la douleur allait passer mais plus les heures passaient, plus j’avais mal.
Que faire ? Me préparer en vitesse et aller voir aux urgences ? Et si ce n’était qu’une fausse alerte ?
J’ai voulu m’asseoir dans le lit mais en me levant, la douleur se fit plus forte, j’avais beau prendre ma respiration, essayer de me calmer, impossible de ne pas penser à la souffrance que je ressentais.
Mon cœur battait de plus en plus vite puis plus rien, tout rentra dans l’ordre. Fausse alerte.
Ma journée se passa donc bien, sans incident mais au dîner, alors que je mangeais un morceau de pain la douleur me prit de plus en plus fort. Mon copain décida qu’il était temps, je pris mon manteau, mes papiers et il se mit à rouler en direction des urgences ! Je ne vous raconte pas dans l’état que j’étais, je criais et tenais la poignée de la porte, de plus en plus fort tout en soufflant alors que la douleur se calmait.
En arrivant aux urgences, le médecin m’installa sur le lit d’hôpital et me dit de me calmer, j’avais les larmes aux yeux et lui dit : « vite, docteur »je tenais la main de mon compagnon qui me souriait durant toute l’opération puis au bout de quelques minutes, le médecin me dit : « ça y est, c’est fini : ». Il s’approcha de moi, doucement en souriant et me disant : « tout va bien », l’opération s’est bien passée. Je sentis dans mon cœur une joie immense et un réel moment de bonheur quand le docteur posa délicatement dans mes mains ce petit bout que j’avais porté si longtemps en moi…
Jamais, je n’oublierai ce fameux soir où je me suis fait retirer ma dent de sagesse.
Isabelle

    

Dans le ventre de ma mère, je pouvais entendre un brouhaha d'une langue bizarre.
Le cœur de maman battait ce jour là tel un ensemble de percussions au rythme des musiques africaines.
Ce 12 janvier, à peine je m'accrochais à ses boyaux, de grands mouvements de brasse, je voulais toucher le fond, ne pas aller à la surface vers la brousse ; hélas le bassin s'était vidé.
Tel Moïse on m'avait sauvée des eaux. Là, se trouvaient la sage femme et ma mère. Je voulais déjà m'enfuir pour Canaan.
Migueline

    

LES AGES DE LA VIE
7 ANS - J’étais perdue dans ce foyer où nous étions une dizaine de petites filles à dormir dans cette grande chambre qui me paraissait froide, la peur au ventre, seule sans ma maman, mais tout en espérant qu’elle vienne me chercher !
15 ANS - L’âge très difficile, chercher sa vraie identité, qui suis-je ? Que vais-je devenir ?
20 ANS - Mon 1er enfant, quel mal, mais heureuse, treize heures de souffrance et cette magnifique petite fille de 3.100 kg. Ce jour était pour moi le plus beau jour de ma vie.
30 ANS - La souffrance, la peur, partir aussi loin que possible, en espérant une meilleure vie !
40 ANS - Le bonheur de voir mes enfants grandir sainement et d’avoir eu mon bébé il y a 20 ans avoir 20 ans
60 ANS - De voir mes enfants heureux et d’avoir des petits enfants, pouvoir en profiter au max et d’être près de mes filles le jour où elles à leur tour deviendront maman.
90 ANS - Faire du roller, sortir en boîte de nuit, squatter les bas de bâtiments, emmerder mon monde comme je l’ai toujours fait.
Aude

    

Je peux être bleu, marron noir ou vert,
Doux, calme, séducteur ou révolver,
Quelquefois, on se perd dans ma profondeur,
Et souvent, on peut y lire les histoires de cœur.
On dit de moi que je suis triste
Et la douleur apparaît lorsqu’une larme glisse.
Le bonheur on peut y voir
Et ce que l’on voit, on peut y croire
Je peux être grand ou petit, ouvert ou fermé
Les rêves viennent s’y poser
Et la lumière vient m’éclairer
Il lui arrive de mourir mais aussi de rire
Grâce à lui, je te dis « je t’aime »
Isabelle

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