Attouchements
sexuels
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Septembre
2004
Bonjour,
Je m'appelle Sophie et j'ai 28 ans.J'ai été victime d'attouchements
sexuels par mon père de l'âge de 4ans environ à
l'âge de 21 ans.
Je n'ai pas de souvenir du moins de pénétration ni avec
ses mains ni avec son sexe...C'était très pernicieux.Cela
a commencé par les bains, on se baignait avec mon père,
ma soeur et moi et ma mère faisait parfois des photos.Elle trouvait
mignon de nous voir tous nus dans la baignoire.J'étais très
mal à l'aise,il était derrière moi et suffisamment
près pour que je sente son sexe qui flottait dans l'eau.Ma soeur
n'aimait pas être près de lui, elle était encore
plus petite, alors je lui laissais la meilleure place près du
robinet.Je m'en voulais d'être mal à l'aise, j'avais du
mal de l'exprimer avec des mots et vu qu'il y avait peu de place, je
me disais que de toute façon, c'était normal que je sente
ce sexe flotter.A près par contre, je ne pouvais rêver,quand
il me lavait (c'était toujours lui, jamais ma mère), il
insistait à l'endroit de mon sexe avec le gant, cela me faisait
mal mais je n'osais rien dire.Il disait que ça avait besoin d'être
bien lavé.
Il y avait ces moments où il venait nous dire bonsoir où
il faisait des chatouillis sous les draps partout sur le corps mais
ce n'était pas un jeu pour moi, j'étais très mal
à l'aise et redoutais ce moment.
Il pouvait parfois être très gentil et j'en oubliais toutes
ces fois où j'étais mal à l'aise.Il souffalit le
froid et le chaud et se comportait mal aussi avec ma mère, il
lui soulevait la jupe devant nous,etc. Souvent le matin,ma mère
pleurait parce qu'il avait été violent ds leurs rapports
sexuels, mais elle disait qu'elle l'aimait et puis qu'elle ne travaillait
pas, qu'elle ne pouvait pas divorcer.
Parfois, il s'énervait sans raison, il me coursait dans l'appartement,
j'essayais de me cacher partout mais il me rattrapait toujours.A près
il me faisait me mettre à genoux et me donnait une énorme
claque qui me laissait une marque pendant plusieurs heures.Ce n'est
pas tant la violence de ses claques que l'humiliation qui me faisait
souffrir.Un jour, sa claque a été si violente que je suis
tombée à la renverse et j'ai heurté une table avec
ma tête, j'ai eu mal (parce que j'avais dit que je trouvais que
la table n'était pas droite alors qu'il soutenait le contraire).
Et puis, j'ai grandi, à 6 ans, il m'a embrassée sur la
bouche avec sa langue et m'a dit que c'était comme les Anglais
et les Russes, que c'était normal.Je me rappelle être allée
me laver la bouche avec du savon longuement.
Dès que j'ai commencé à avoir des formes, il a
commencé à me toucher les seins, soit à travers
les vêtements, soit il me demandait, devant ma mère et
ma soeur de me lever de table (c'était tjs à ces moments
-là) et de me déshabiller.Puis il se levait et venait
me toucher les seins, les fesses (parfois les poils du pubis), prétextant
qu'il devait contrôler que "ça pousse bien" et
quand je rechignais un peu, il me disait que "cétait mon
père, que je devais lui obéir tant que j'étais
sous le même toit(ce que me disait également ma mère
à qui je disais que ses gestes me mettaient mal à l'aise)
et que je lui appartenais".
Soit c'était ça, soit il me massait et je le sentais derrière
moi,le sexe dur.Je réussisais à lui trouver des excuses
en me disant qu'il ne faisait pas exprès.Il me faisait mal en
plus au dos, vraiment.Et quand il voyait que je ne voulais pas, il me
disait, mais "quand même, je peux bien masser ma fille, c'est
pour son bien".Je n'ai jamais osé lui dire non et m'en veux
encore aujourd'hui...
Il m'a mené une vie impossible quand j'ai eu des petits copains
après la majorité, m'interdisant de sortir, lui et ma
mère ont même été jusqu'à me traiter
de "prostituée".
Il a bien sûr essayé cela sur ma soeur mais elle se défendait
et disait"tu ne feras pas comme avec Sophie".Aujourd'hui ma
propre soeur refuse de parler de tout cela et a de très bonnes
relatons avec eux, alors que moi je ne leur parle plus depuis plusieurs
mois.
A l'âge de 21 ans, alors que je vivais une douloureuse rupture
d'avec mon petit copain (qui lui aussi était pervers à
sa façon, il me faisait mal avec des objets qu'il m'enfonçait
dans le vagin, m'obligeait à faire des fellations jusqu'au bout
en me tenant la tête, adepte aussi du fisting et comme avec mon
père, je ne disais rien), il est venu dans ma chambre en peignoir.Il
a ouvert son peignoir, était nu et a frotté son sexe contre
mes genoux (j'étais assise sur mon lit), j'étais pétrifiée,
je n'ai pas bougé. C'est à ce moment -là qu'il
s'est mis à se masturber devant nous trois au moment des petit-dej.Ma
mère était gênée mais le laissait faire.Il
prévoyait tout, même le kleenex ds sa main gauche).
Voilà, après je suis partie de la maison et nos rapports
ont été très chaotiques.
J'ai essayé à 26 ans de lui reparler de tout cela, à
quel point cela me faisait toujours mal, et à quel point cela
affectait mon rapport aux hommes (que je déteste).Ma mère
était en face de lui lors de cette discussion, j'ai redit en
détail ce qu'il avait fait et demanadé à ma mère
de confirmer, ce qu'elle a fait.Il souriait.....................................Puis
il m'a dit qu'il ne se souvenait de rien et que j'affabulais.Il m'a
fini par dire "je t'aimais trop, si j'ai vraiment fait ça,
alors je m'en excuse", mais ces sourires et cette phrase ne m'a
pas apaisée.Il m'a alors parlé de "sa trop grande
présence", que "c'était dur d'être parents",
"qu'on faisait forcément des erreurs mais qu'il n'était
pas le père dégénéré que je décrivais
à qui voulait bien l'entendre".
Faut-il que je me contente de ces miettes? Certaines personnes me disent
que la seule façon pour que je sois heureuse est que je lui pardonne,
à lui, à mère, à ma soeur qui dit que je
raconte n'importe quoi et fais des gorges chaudes de choses insignifiantes...
Je n'y arrive pas.
J'ai connu des tas d'hommes, beaucoup étaient déviants
(il y en a un qui m'a attachée et m'a sodomisée de force,
un autre a voulu prendre des photos de mon sexe et les mettre sur internet,
tous ne voulaient pas s'engager et disaient qu'ils ne m'aimaient pas
assez et ne pouvaient supporter ce passé trop lourd).J'ai connu
plusieurs hommes qui ont été abusés ou battus.
Je me déteste, n'ai pas confiance en moi.J'ai fait deux tentatives
de suicide,la dernière remonte à l'âge de 20 ans
et suis insomniaque depuis l'âge de trois ans.
J'ai vu plusieurs psys, sans résultats.La plupart minimise la
douleur, j'en ai même eu qui me disait que c'était très
courant...
J'attends des témoignages de gens qui auraient vécu des
choses analogues, savoir comment ils s'en sortent aujourd'hui, notamment
dans leurs rapports aux hommes et à la famille...
Je vous remercie de m'avoir lue.
sincèrement et bon courage à toutes et tous.
Sophie
isaya13@hotmail.com
Bonjour,
Ce que vous décrivez de vos relations aux hommes, les abus successifs
dont vous avez été victime avec vos amants, la dégradation
de l'estime que vous avez de vous-même, ... tout cela est dû
aux abus que votre père vous a fait subir, avec la complicité
de votre mère.
Il n'y a pas d'autres solutions que la thérapie, n'abandonnez
pas. Simplement, vous n'avez pas encore trouvé "votre fée"
: pour comprendre, lisez ces pages du site d'Alixe Loane :
*
http://alixe.loane.net/questions.htm
* http://alixe.loane.net/psys.htm
Cordialement,
Yves LAMBERT
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