Je
m'effondre
Email
supprimé à la demande de l'intéressé
Novembre
2004
bonsoir;
Je vous avais écrit en desespoir de cause, comme beaucoup ici,
pour quelques renseignements sur le divorce pour fautes, savoir par
exemple si fournir des preuves était indispensable.
Dans la violence que je subissais, plus morale que physique, rien n'est
jamais sortie du milieu famillial.
Je me sentais très dépourvue, l'avocat qui m'avait été
attribué par l'aide juridictionelle ne semblait pas m'encourager
non plus...la demande de divorce lancé à mon époux
étant restée sans suite, je me sentais bien impuissante,
et pourtant, je ne pouvais pas continuer comme ça, je n'éxistais
plus ! je vivais dans une angoisse permanente des soirées, des
week-end.
J'ai quand même déposé une demande de divorce pour
fautes, j'estimais que c'était une réaité, même
si au départ, je craignais un peu mon "audace", il
m'a fallu des années pour trouver le courage de faire ce pas,
j'ai vraiment attendu la limite du supportable, de la démence
!
Enfin, je ne suis pas au bout de mon divorce, mais l'essentiel est fait,
je vis seule ! j'ai obtenu la séparation, l'occupation du logement
et la garde des enfants.
Je ne sais pas quelle sera la conclusion définitive, mais il
FALLAIT qu'il sorte de mon univers, du cocon famillial qu'il ravageait
.
Voilà deux mois que je suis seule, j'apprécie !
Je mettais beaucoup d'espoir pour la suite
J'ai retrouvé du travail après avoir travaillé
chez moi pour retrouver un certain niveau et oser me réintégrer.
Ca m'a beaucoup été reproché....j'ai commencé
quand il était encore là, ce fut la première étape.
J'en suis à mon troisième emploi en CDD, avec ce que ça
représente après 16 ans d'inactivité...se réadapter
! A TOUT ! le travail, les horaires, les autres....et puis , partir
quand on s'habitue à peine, et recommencer.
Cette fois, ça semble plus stable, si tout va bien durant mes
six mois de contrats, je vogue vers un poste fixe !
Ca ne fait que 2 semaines que j'ai commencé, donc, une certaine
angoisse au départ, surtout que j'ai tapé assez haut par
rapport à mon niveau...mais je VEUX !
Tout ça pour en arriver à dire que tout devrait aller
pour le mieux, que j'avais franchi le cap tant désiré,
j'avais réussi à m'échapper des griffes du monstre
!
Et bien ..la réalité est tout autre ! c'est que je m'écroule,
complètement ! plus de gout à rien , plus de motivation
à rien, renfermement complet, angoisse insurmontable, déprime
!
Le contre coup ? avoir supporter tant d'années, puis enfin trouver
le courage pour m'en sortir en y mettant toute mon énergie malgré
l'abattement psychologique subi journellement ? JE M ECROULE ! je ne
suis plus moi à nouveau, je suis incapable d'entreprendre quoi
que ce soit en dehors du travail, de m'investir, seulement de voir les
autres...
Est ce normal ??? Qu'est ce que je dois faire ? hier fut la pire journée,
jusqu'à penser mourrir...moi qui hait cette idée ! ça
m'a un peu fait régir
Mais je sais que je suis incapable en ce moment de surmonter tout ce
qui m'envahit .
Commet éliminer toutes ces années de détresses,
de "non-moi"
Est ce que j'arriverai à me refaire ? COMMENT ?
Je pense consulter un médecin, j'en ai déjà vu
un il y quelques emaines, mais mon état a encore nettement empiré
depuis et je n'ai pas beaucoup de temps ...
Je n'ai pas la sensation que ce soit le présent qui m'abatte,
non, ma situation est bien meilleure qu'avant, plus le stress en rentrant,
au contraire, un certain plaisir, me retrouver enfin !
D'autres ont elles vécu ce genre de situation , quel a été
la solution ? traitement anti-dépresseur ? je ne tiens pas à
la psychanalyse.
Je suis incapable de me forcer
Est ce que mon état aujourd'hui pourra constituer une preuve
de l'anéantissement subi antérieurement ?
Je lance un SOS .
Merci de vos conseils !
Sylvie
Bonjour,
Oui, ce que vous vivez est le résultat de toute l'énergie
que vous avez dépensé pour tenir le coup : vous décompensez
... C'est classique.
Un médecin peut vous aider en vous prescrivant un traitement
adapté. Sans parler de psychanalyse qui n'est pas nécessairement
utile dans votre cas, le soutien d'un ou une psychologue n'est pas à
négliger : leur métier est de chercher à soulager
la souffrance psychique et le mal-être, pas autre chose ... Un
médecin ne proposera qu'une "aide mécanique",
clinique, ce peut être utile, cela peut ne pas être suffisant.
La tendance en France est d'avoir recours aux médicaments psychotropes
plutôt qu'aux psychothérapeutes : cela fait de nous les
champions toutes catégories de la consommation de ce type de
médicaments, certains créent d'ailleurs des problèmes
de dépendance, et ils ne résolvent que rarement les problèmes
à long terme car ils ne s'attaquent qu'aux symptômes, pas
à leurs causes ...
Voulez-vous que je publie votre message avec votre email pour bénéficier
du soutien d'autres femmes ?
Cordialement,
Yves LAMBERT
Merci de
votre réponse, vous pouvez publier mon message, parler ouvre
beaucoup de portes !
Sylvie
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