Comportement
déplorable
Email
en pied de message
Septembre 2005
Bonjour,
Je vous autorise à publier mon annonce, afin d'avancer sur le
chemin de la tolérance et de l'intelligence.
J'ai pris quelques mois pour digérer les choses, je peux en parler
plus facilement maintenant.
Ma fille de 17 ans a un petit copain, en juin dernier accident de préservatif,
nous nous sommes rendus compte qu'elle était enceinte.
Elle consulté sa gynécologue, qui a confirmé la
grossesse, et indiqué que les délais ne permettaient plus
une intervention médicamenteuse, et donc mis en place les rv
pour un IVG.
La gynécologue nous a adressée à une femme gynécologue,
avec qui elle est associée, et qui pratique les ivg à
l'hôpital d'A.
J'ai accompagné ma fille à ce rv pré-ivg, à
la consultation de Mme L. Ma fille n'avais jamais eu d'examen gynécologique,
car la pudeur des jeunes filles ne leur permet pas toujours de se résoudre
à cet examen. Ma fille est rentrée dans le cabinet, et
ai ressorti en larmes 10mn plus tard. Je l'ai consolé, la gynéco
m'a dit 2 mots, et est repartie à ses consultations. Ma fille
se calmant peu à peu m'a dit être très traumatisée
par cette consultation. Elle a demandé à cette femme 5
mn , afin de se tranquilliser. Cette femme a refusé de dialoguer
<< je n'ai pas que ça à faire >>, l'a expédié
sur la table d'auscultation sans ménagement, et lui a dit <<
écarte les cuisses j'ai une tendinite. >> Le tout expédié
en 10mn à peine.
Quand j'ai pu comprendre ce que ma fille avait vécu, j'ai appelé
le planning familial d'Y., pour réorganiser ailleurs l'IVG. Ma
fille étant tellement choquée ne voulait plus avorter
et garder je bébé... Je ne vous dit pas notre désarroi
parental, et ma désillusion de femme de 50 ans, infirmière,
pensant que les choses avaient évoluées dans ce domaine.
J'ai connu le MLAC et le planning il y 35 ans, candidement je croyais
les choses plus faciles pour les femmes de nos jours.
A Y. l'équipe, super, m'a dit qu'à A. c'était déplorable
!
A l'hôpital d'A., j'ai signé une réclamation, sans
suite, car l'équipe en place m'a indiqué que beaucoup
de femmes souffraient d'un très mauvais acceuil de la part de
cette femme médecin. Elle ne souhaiterait plus faire les ivg,
et donc déverse sa hargne sur les femmes, déjà
secouées par ce qu'elles vivent !
J'ai pu réorganiser l'ivg ailleurs, en reparler avec ma fille,
la faire rencontrer d'autres professionnels positifs et compétents.
Elle a pu vivre le mieux possible ensuite la suite des événements,
et reprendre confiance en elle, et dans les autres.
Elle a bien compris l'importance d'une double protection (Pilule, et
préservatif.)
Mais à l'heure actuelle cette FEMME médecin sévit
encore, d'autres femmes ont souffert, vont souffrir, tant que des <<
professionnels >> de la santé disfonctionnent ainsi.
Même si mon témoignage n'est pas publié, même
si je n'ai pas de réponse, il m'est important de le faire, pour
ma fille, pour les autres femmes, pour moi.
Je sais que le monde médical se protège, peu de recours
aboutissent, c'est encore l'opacité dans le domaine.
Bien à vous de m'avoir lu, formulons des voeux pour une disparition
de ce genre de comportement, cordialement,MinaPB
Minalepetitchou@aol.com
Bonjour,
Il est évident qu'un tel accueil est déplorable, pour
ne pas dire autre chose.
Vous devriez adresser votre témoignage à la DDASS du département
concerné, qui exerce la tutelle des hôpitaux.
Je publie votre email : il peut aider des femmes à se protéger
de ce genre de comportements ... s'ils doivent hélas perdurer
...
Cordialement,
Yves LAMBERT
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