J'ai
cru aller mieux mais un homme me refait basculer Email
en pied de message Août 2006 Bonjour
à tous.... Voila
mon histoire.
Je suis une maman de 30 ans aimant ses deux petits garçons et son mari
bien trop occupé par son travail. je suis enseignante, j'adore mes élèves
et m'investit beaucoup pour eux, non en vain puisqu' ils me le rendent bien.
Cependant voila, malgré mon sourire affiché, je cache une part sombre
dans mon coeur, comme un arrière plan dans ma vie qui ne me lache pas et
sur lequel j'ai pourtant travaillé... Malheureusement
un jour de printemps, enfant j'ai été violée par un jeune
homme de 17 ans. Ne comprenant pas à cet age ce qui s'était passé
même si je savais que c'était mal,j'ai essayé d'en parler
à mes parents, mais personne ne m'a comprise, et les médecins n'ont
rien vu et rien compris au champignon que j'ai attrappé a l'endroit meurtri,
à la mononucléose, à la pneumonie, au début de scepticémie,
au dents de lait qui refusaient de tomber et qu'on devait m'arracher , au panaris
de mon pouce...bref ma volonté de mourir donnait des messages que mon corps
comprenait trop bien et exécutait. Comment les adultes n'ont ils compris
pourquoi je ne sortais plus jouer dehors, pourquoi j'écrivais des panneaux
à vendre sur mon appartement, pourquoi je n'allais plus à la piscine
alors que j'étais trés amie avec ma monitrice? Comment ma maitresse
n'a t elle pas vu mon changement en classe, sur mes cahiers affublés "d'un
sale" parce que je n'arrivais plus à soigner mon travail.. Pourtant
je ne savais pas ce qui s'était passé, je ne connaissais rien aux
relations sexuelles et n'imaginais même pas leur existence, mais mon âme
et mon corps n'en pouvait plus de ce sentiment d'impureté, de petite mort.J'écris
ce passage pour celles qui culpabilisent de se sentir ainsi soyez tranquilles
sur ce point, car même quand on ne sait pas ce que c'est, on ne peut plus
avancer.Alors quand on sait...
Bref j'ai grandi avec cela, heureusement j'ai déménagé, mais
je n'ai mis le mot viol qu'en 6 ème lorsqu'avec des copines j'ai appris
ce que c'était qu'un rapoort sexuel...je me revois encore sous le préau
du collège le souffle coupé, toutes les images revenant à
ma mémoire..."j'ai été violée... J'ai continué
mon chemin, ayant des relations sexuelles trés tôt,et nombreuses,
comme pour vouloir exocicer mon mal(e). J'ai
grandi gardant au fond de moi une peur viscerale, d'être seule, et cette
conviction qu'un jour ça recommencerait. Pourquoi je ne sais pas?
En ce qui concerne mon bourreau, bizarrement sans aucun repenti de sa part, je
lui avais pardonné, jusqu'à ce qu'à l adolescence il tente
de m'écraser mon amie et moi avec sa voiture, et qu'un jour sortant de
la mairie il m'attrape le bras me laissant un bleu de plus, en me demandant avec
son regard transpirant, [i]alors est ce qu'un homme a reussi a te faire plus de
bien que moi,[/i] tout en partant en explosant de rire...et la du haut de mes
20 ans je me suis de nouveau sentie toute petite et ai fondu sur moi même
et n'ai rien pu dire, pas un son, la stupeur... Et j'ai continué a vivre
enfin, j'ai atrappé une coqueluche qui a bein failli reussir à me
faire basculer de l'autre côté. Cette
autre côté que je connais si bien, puisque depuis l'âge de
cette agression, 7 ans, j'ai commencé à voir les personnes décédées
à les entendre,don qui ne pas quitté depuis, mais la non plus mes
parents ne m'ont pas cru jusqu'à mon adolescence où ils ont la preuve
des messages que je recevais..c'est une autre histoire.
Suite à cette rencontre à la mairie tout a basculé. Je lui
avais pardonné, je croyais en une erreur de jeunesse, j'étais effrondrée
mais gardais mon sourire devant le reste du monde, sourire qui cachait, le desespoir,
la honte, l'impureté... et j'ai continué....je n'ai jamais porté
plainte ( à présent il ya prescription)pour protéger mes
parents, qui ont toujours étaient attentionnés et des exemples hormis
ce raté. Je me suis mariée avec un homme adorable qui est au
courant et j'ai mis au monde deux garçons...et ça allait, malgré
que je n'aime pas sortir de chez moi, ni aller faire la fête et que je n'ai
pour amie que mon amie d'enfance, amie de toujours..
Mais voila que tout ceci s'écroule car depuis trois semaines, un homme
fait une fixation sur moi, m'attend à la sortie de l'école, n'écoute
pas ce que je lui dis, je suis mariée, mére de famille, je ne veux
pas, et voila qu'il m'attrape les mains alors que je monte dans ma voiture, et
les caresses... mes collégues sont au courant et le rabrouent quand
il vient jusqu'au portail des élèves et me surveille quand je regangne
ma voiture, mais tout ceci réveille trop de souffrance, de peur, je souris
toujours en public et en ris devant mes collègues, mais je suis triste,
abattue, son regard se confond dans mes cauchemards avec celui de mon agresseur,
(les cauchemards ne m'ont jamais quittés, la scéne grandit avec
moi car dans mes nuits je n'ai pas 7 ans mais mon age actuelle, et j'assume ses
nuits en serrant les dents, vous aurez compris que je suis donc atteinte de bruxisme) Du
coup depuis deux semaines je ne peux plus accompagner mes enfants à l'ecole
les jours ou je ne travaille pas, je n'arrive plus a sortir de chez moi, meme
pour faire les courses, ce n'est pas temps la peur , j'ai appris à vivre
avec elle, à anesthésier mon cerveau pour avancer, c'est la non
envie, le blocage, je ne peux plus... Pourquoi
attire- je les pervers?Cela va t il recommencer comme dans mes convictions les
plus ancrées, ou est ce ces convictions qui vont redeclencher cette torture? Je
sais que vous n'aurez certainement pas de réponse à m'apporter,
merci à toutes de m'avoir lues Aujourd'hui,
je crois que je pourrais aller travaillerla semaine prochaine, j'adore mes enfants
mais n'ai plus le courage de continuer, à quoi sert de se relever sans
cesse pour que la vie nous fasse rebasculer. Et
je suis envanhie par la honte sous toutes ces formes, honte de ce que j'ai
vecu enfant, honte de n'avaoir pas su expliquer honte de n'avoir pas porté
plainte et parconséquant laisser le champs libre à ce pervers qui
est devenu moniteur de gymastique honte de ne pas réussir à me
dire ce n'est rien, cela fait longtemps, ça ne s'est passé qu'une
journée... honte d'être en vie honte de faire vire cette tristesse
à mon mari honte que sur toutes mes collègues ce nouveau pervers
se fixe sur moi je pourrais presque ajouter si j'osais honte de vous écrire... J'aime
mes enfants mais des idées noires me traversent, j'aimerais monter vers
la lumière, passer de l'autre côté, mais je ne peux les laisser,
leur faire ce mal,alors parfois je pense à les emmener avec moi, mais rassurez
vous je ne le ferais pas. Que
feriez vous à ma place? C. Bonjour, Ce
serait bien prétentieux de ma part de me mettre à votre place, car
votre douleur est profondément ancrée, parce que trop longtemps
tue. J'ai envie de vous dire qu'il faudrait revenir sur l'évènement
(ce viol), qui est à l'origine de vos souffrances et a déterminé
votre personnalité "traumatique"avec repli sur soi et sentiment
d'isolement, impression d'"être à côté", de
ne pas faire partie du groupe ; votre réaction d'auto-accusation avec honte
et culpabilité, vos plaintes somatiques (réelles blessures), votre
grande angoisse, toutes ces manifestations témoignent d'un choc non résolu
qui vous bloque dans votre développement affectif et social. Vous êtes
toujours "en répétition" de ce cauchemar, ce qui est une
conséquence normale du non-dit, de la non-reconnaissance de cette agression
par les tiers. Vous êtes la victime et donc vous n'êtes pas responsable
de vos maux ; soyez-en bien persuadée. Cependant, il est temps de ne plus
nier votre souffrance, de l'exprimer et de comprendre votre parcours, car vous
avez besoin de faire enfin le point sur ce qui vous esr arrivé, avant de
tourner peu à peu la page. Puisque vous me le demandez : à votre
place, j'irais consulter un professionnel. Vous pouvez trouver des adresses
sur : http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
et lire sur : http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm Votre
témoignage serait utile à d'autres : êtes-vous d'accord pour
qu'il paraisse sur le site (anonymiser) ? avec votre email ou sans ? Si oui,
merci de ne rien effacer en répondant. Cordialement, Chantal POIGNANT Conseil Merci
pour votre réponse, si mon témoignage est anonyme alors vous avez
mon accord pour le publier, mais je ne souhaite pas non plus que mon adresse mail
soit publiée. Très
sincérement C. |