J'ai
besoin de savoir si je fais bonne route Email
en pied de message Septembre 2006
Bonjour, Cherchant
des personnes qui pourraient m'écouter, voir m'éclairer par rapport
à ma situation, je suis tombée sur votre site. Actuellement désespérée
par la tournure que prend ma vie, j'ai besoin de savoir si je fais bonne route
ou pas. J'ai
connu très jeune le père de ma première fille et nous nous
sommes séparés à l'amiable au bout de 15 ans pour cause d'un
décalage qui n'a fait que s'aggraver au fur et à mesure des années. Sur
ces entre-faits j'ai rencontré un homme, pour qui j'ai eu réellement
le coup de foudre. Il s'agit de mon compagnon actuel. Cet homme a quitté
son pays de naissance, en l'occurence la Belgique, pour venir s'installer en France.
A l'époque il me disait que c'était mieux pour ma fille. Il
s'est vite heurté aux réalités de l'emploi en France malgré
le fait d'avoir un cursus professionnel impressionnant. Les choses ont commencé
a devenir un peu difficile à partir de là. Mon divorce trainant
en longueur pour cause d'argent et de bonne volonté a commencé à
exaspérer mon compagnon qui est devenu chaque jour plus coléreux
et violents dans ses paroles. L'alcool est venue se greffer sur une situation
déjà difficile, et il y a 4 ans, un soir, prise par surprise il
a commencé à me mettre des gifles. Pour lui je l'avais berné,
je l'avais poussé à bout. J'ai été à l'hopital
pour faire reconnaitre les bleus que j'avais sur les bras et suis passée
à la gendarmerie ou on m'a dit qu'il en fallait beaucoup plus que cela
pour porter plainte. Il n'ont mm pas voulu enregistrer ma visite sur la main courante. Bien
sur , comme il est de coutume mon compagnon s'est excusé et tout s'est
bien passé pdt une année, mm si je savais à ce moment là
que quelque chose n'était pas normal. L'année suivante il a recommencé...
giflles, tirée par les cheveux, je passe le vocabulaire chatié du
moment.....re-belote... hopital.. gendarmerie....pas suffisant !!!! un bleu sur
le bras... des gifles qui ne laissent pas de traces.. pas d'arrêt de travail.... Hier
soir il a recommencé....il commence par des paroles blessantes (choses
qu'il fait tous les jours !!)....il dit que tout est de ma faute....je précise
qu'il ne travaille tjs pas et boit tjs autant, voir plus....Je ne dis rien pour
ne pas envenimer la situation...il fait les questions et les réponses et
monologue durant 3 heures ....il a suffi que je le regarde (je n'aurais pas du)...il
me fonce dessus, m'attrape les cheveux.. me gifle en me traitant de poufiasse....je
me laisse faire...Pourquoi ? parceque pendant une année tout a été
très bien et que nous avons aujourd'hui un petit garçon de 4 mois. Qu'est
ce que je fais .. je prend mon enfant sous le bras qui dort paisiblement dans
son lit ... pour allez où ??? ce n'est pas à mon enfant de subir....
d'autant que mon compagnon est un père exemplaire pour mon fils.... et
bien je laisse faire...je n'ai plus le choix... j'assume... Quant
il a été plus calme je lui ai demandé si ca ne le gênait
pas de m'avoir frappée...il m'a répondu que je l'avais provoqué
et poussé à bout... je me rappelle lui avoir dit qu'il était
un alcoolique... Aujourd'hui
je suis très fatiguée... Si
vous considérez que mon message peut éclairer d'autres femmes vous
pouvez diffuser ce message ainsi que mon adresse email. isalomei@yahoo.fr Bonjour, Pourquoi
assumez vous le délire de votre conjoint? Cette réflexion : "je
n'ai plus le choix...j'assume..." est révélatrice d'un certain
état d'esprit, comme si vous pouviez être responsable de la violence
de votre compagnon, comme si votre situation actuelle pouvait être tolérable
et tolérée ! Vous êtes engagée dans une spirale
de la violence et votre aptitude à supporter l'insupportable lui permet
de prendre de l'ampleur, jusqu'à provoquer chez vous, une véritable
entreprise de dépersonnalisation qui pourrait aller vers la destruction
de votre "moi" ; vous commencez d'ailleurs à accepter d'entendre
ce genre d'allusions : "tu m'as provoqué et poussé à
bout", comme si vous étiez à l'origine de la conduite de votre
conjoint. Surtout, ne rentrez pas dans son jeu pervers et cherchez à
mettre à jour, les raisons profondes, qui vous font accepter l'inacceptable. Cet
homme est alcoolique, soit, mais l'alcool n'explique pas tout et surtout n'excuse
rien. Son problème est bien plus profondément ancré, dans
son passé, dans sa personnalité et une prise de conscience, de sa
part à lui, serait nécessaire pour qu'une évolution puisse
avoir lieu ; vous n'avez aucune raison de vous résigner à subir
de tels traitements. Vous pouvez partir pour vous protéger et protéger
votre petit de ce climat malsain : * http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm *
http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cout.htm Sachez
qu'il existe des centres d'accueil qui pourraient vous aider à vous ré-organiser
: * http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_chrs.htm Et
munissez vous des numéros d'urgence : * http://www.sosfemmes.com/violences/violences_voisine_victime.htm#cidessous Cordialement, Chantal
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