Je
tentais de lui rendre les coups Email
en pied de message Février 2007
Je souhaite faire
partager mon expérience par un récit de ma mésaventure sur
votre site internet. Je vais vous compter mon histoire mais avant tout je tiens
à dire une chose importante à celles qui peut être sont en
plein dans une histoire de violence conjugale et qui peut être se posent
les mêmes questions que celles que je me suis posées à une
période de ma vie. A chaque conflit, je me suis défendue que
ce soit verbalement ou physiquement, évidemment je n'ai pas eu le dessus.
Ce n'est pas parce qu'une femme répond aux attaques d'un homme violent
qu'elle est coupable de quoi que ce soit. Et ce n'est pas parce que vous n'avez
que quelques petites marques voir pas de marques du tout et pas un visage défiguré
par les coups comme on peut voir sur les campagnes de pub que vous n'êtes
pas une femme violentée. Aussi c'est pas parce qu'on vous considère
comme une femme forte dans votre entourage que vous ne pouvez pas vous faire piégé
par un homme violent manipulateur. Et je voulais ajouter que le plus important
était de briser le silence car seule et sous l'emprise de quelqu'un, on
ne trouve pas la force de sortir de la situation dans laquelle on est. Le manipulateur
se sert de votre silence comme d'une arme contre vous. Quand je tentais de
lui rendre les coups parfois j'arrivais à le griffer ou le toucher un peu.
Et il a utilisé ça pour manipuler mon entourage et dire que c'était
moi la violente. Il a même soutenu mordicus que je me frappais seule et
qu'il m'avait fait des marques en voulant m'empêcher de me mutiler moi même.
Il m'a fait passer pour une caractérielle psychopathe qui lui faisait endurer
les pires supplices et qui le trompait à tout va. Malheureusement si vous
ne mettez pas au courant votre entourage de ce que vous vivez il se peut que certains
crédules se fassent embobiner. Mon compagnon avait une gueule d'ange et
semblait parfait sous tout rapport, on lui aurait donné le bon dieu sans
confession. Voilà
mon histoire, tout d'abord je vais faire un bref portrait de moi afin de mieux
situer qui je suis: J'ai 32 ans et je suis cadre dans la fonction publique,
et je suis invalide à 80% mais j'ai tout de même une activité
professionnelle.
J'ai fait la connaissance de mon compagnon sur internet lors d'une période
difficile de ma vie sur le plan médicale car je ne pouvais plus marcher. Il
était charmant, se passionnait pour les même choses que moi c'était
merveilleux. Au bout de 2 ans de conversation sur le web épisodiques puis
plus soutenue, je suis tombée amoureuse de lui et lui aussi. Nous nous
sommes rencontrés alors que nous habitions à 900 km l'un de l'autre
et se fut le coup de foudre. Il était adorable, charmant, serviable, doux
et acceptait parfaitement mes soucis de santé. Pour moi je ne pouvais pas
trouver mieux. Mon compagnon étant étranger et moi de nouveau
sur pied je voulais absolument vivre cette magnifique histoire d'amour. Pour qu'il
puisse rester en France après ses études la seule solution était
le mariage. Je me suis donc mariée et ce fut une magnifique journée,
je nageais dans le bonheur. Mon compagnon sortant de l'université était
tout jeune détenteur d'un diplôme en informatique et devait chercher
du travail. Mais bizarrement celà ne le préoccupait guère,
il cherchait ça et là mais faisait la fine bouche, ne cherchait
que certains jobs en particulier parce que c'était uniquement ceux là
qui l'interessaient disait-il. "Je ne suis pas venu en France pour faire
un boulot de M... "m'avait-il dit. Il devenait de plus en plus renfermé
et bourru. Refusait mes conseils et semblait un peu dépressif. Nous n'avions
qu'un mois de mariage et celui-ci refusait déjà de m'aider à
la maison sous tous les pretextes possibles et rapidement ce fut moi qui assumai
tout malgré mes problèmes de santé. Je gérai le ménage,
les repas, les réparations dans la maison, etc. Il se comportait comme
une enfant et ne prennait aucune décision ni initiative. N'ayant pas la
langue dans ma poche je lui ai fait de nombreux reproches mais je me heurtais
à un mur. Je souffrais de cette résistance passive, il se laissait
complètement vivre, ne se lavait plus, se levait à 14h ou 15h..une
vraie "larve". Il mettait ça sur le compte de l'éloignement
avec sa famille, qu'ici il n'avait plus d'amis, il avait tout quitté pour
venir vivre avec moi. Et parallèlement il me faisait des scénes
de jalousie régulièrement, avait menacé mon entourage à
mon insu, tous mes amis y ont eu droit, vérifiait mes mails, mon téléphone,
il avait placé un mouchard sur mon ordinateur pour voir ce que j'y faisais.
Sans que je le sache le piège se refermait sur moi.
Sur le plan sexuel il me considérait comme sa "chose", je devais
être disponible quand il le voulait et dès qu'il le voulait. Il me
disait mais tu es ma femme! C'est normal que j'ai envie de ma femme et que je
fasse l'amour avec elle. Il touchait les parties intimes de mon corps à
longueur de temps, c'était insupportable, j'en arrivais à ne plus
avoir envie de relation sexuelle. Il m'avait convaincu que j'avais des problèmes
et que si ça ne marchait pas ça venait de moi. Je finissais par
céder et il me faisait souvent mal lors des rapports. J'avais l'impression
d'être un bout de viande c'était ignoble.
Face à tout ça je finis par réagir, son comportement excessif
ne pouvait plus durer. J'ai cherché à discuter avec lui pour trouver
des solutions. Je voulais consulter un psychiatre avec lui mais il disait que
c'était moi le problème et pas lui, que j'essayais de le faire passer
pour un fou puis ça partait en série d'insultes. Je me rebiffais,
refusant de me faire traiter de pute, de salope, de pouffiasse et j'en passe.
Plus je m'opposais à lui plus les mots était violents. Il a fini
par me cracher dessus à plusieurs reprises. J'étais décontenancée,
surprise de tant d'excès. Il faut dire que les périodes de conflits
étaient de plus en plus régulières. Il s'approchait de moi
en levant la main brusquement près de mon visage pour m'impressionner.
Si j'avais un mouvement de recul, il me disait l'air satisfait: " Tu as peur
hein ! hein que tu as peur" et un sourire se dessinait sur ses lèvres.
Ca m'interloquait je trouvais ça tellement dément que sur le moment
je ne réagissait même pas. C'est à ce moment là que
j'ai compris l'aspect maladif de son comportement. Puis il y avait les bousculades,
les scènes où il cassait tout dans la maison. Ca s'est répété
pendant 3 mois puis il m'a frappé pour la première fois, après
m'avoir empoignée il me mordit un doigt. J'ai eu une gros caillot de sang
sous l'ongle. Celà faisait 6 mois que nous étions mariés. Au
total mon compagnon m'a frappée 3 fois, morsure plus coups de poings sur
les membres jambes et bras, il me tappait là où il pouvait faire
le moins de marques possibles. Quand il était en période de regret,
il disait qu'il ne voulait pas me faire mal, la preuve il choisissait les endroits
de mon corps qui ne craignaient rien... Il aurait pu me donner un coup de poing
dans le ventre mais il ne l'a pas fait me disait-il. Inutile de vous faire remarquer
l'absurdité de tels propos. je voulais aussi parlé de cette tension
qu'il y a juste avant que ça éclate parfois c'était tellement
tendu et lourd que j'en venais à me mettre devant lui et lui dire vas y
frappe moi, vas y frappe je te dis j'en peux plus, vas y qu'on en finisse. Ca
peut paraitre absurde mais je savais que une fois l'orage passé je retrouverai
l'homme calme et doux que j'avais cru connaître avant. La
troisième fois il me frappa au visage là j'ai eu vraiment peur.
Je reçus un coup de poing dans la machoire plus des crachats, des main
levées sur moi brusquement pour m'impressionner, des coups de pied, des
insultes. . Il disait qu'il pouvait se contrôler mais j'ai pris conscience
que c'était faux. Même si par la discussion, il avait accepter d'aller
voir un psychiatre, je savais que j'étais en danger. Je suis allée
à la police pour déposer plainte, quand il l' a su il était
hors de lui, s'est senti trahi et à redoubler de violence, il a pris notre
télévision de 60 kg et l'a balancée sur le sol devant moi,
je l'avais menacé d'appeler la police il avait cacher mon telephone portable,
débrancher le telephone fixe. Puis de lui même alors qu'il m'empoignait
par le bras en me plaquant contre le mur, il est parti heuresement ma mère
était arrivée et appela la police. Voilà
ce fut le début de ma délivrance mais bon ce n'était pas
vraiment fini. Inutile de vous dire qu'il a tenté de faire pression
sur moi pour retirer la plainte mais j'ai tenu bon. Il a tenté de revenir
vivre avec moi quelques mois plus tard, car je me suis laissée embobiner.
Il avait fait des modifications dans sa vie chercher un vrai travail, il a accepté
de reconnaitre qu'il m'avait frapper. Il venait presque tous les jours devant
la maison pour me parler , s'excuser, m'offrir des fleurs etc. Devant ses efforts
j'ai cédé mais je restais méfiante. Un mois après
ce semblant de nouveau départ, il m'a inventé un amant puis a fabriqué
une histoire rocambolesque à mon propos, il péta les plombs, s'est
introduit à la maison en menaçant mes amis qui étaient là,
s'est défoulé sur ma voiture cassant rétroviseur et carosserie.
Et pour finir il a tenté de me rouler dessus en voiture devant chez moi.
Ce fut l'acte de trop qui le décridibilisa définitivement devant
mon entourage car il s'était pour la première fois donné
en spectacle devant des étrangers. J'ai déposé une deuxième
plainte, il y a eu tentative d'homicide devant témoins. J'ai la chance
que mon ex compagnon aie peur de la police et de la loi. Par la suite il a eu
une injonction du tribunal lui interdisant le domicile conjugal, et interdiction
de m'approcher ou de me contacter. A
présent celà fait six mois que celà a eu lieu la procédure
de divorce a été lancée, je ne réponds plus à
ses appels. A ma connaissance il ne vient plus devant chez moi . C'était
une vraie délivrance même si'l tente toujours de prendre contact
avec moi par email ou en se faisant passer pour quelqu'un d'autre sur internet.
Parfois même il m'appelle en numéro masqué sans parler dans
le combiné mais je sais que c'est lui. Mais je n'ai plus peur à
présent même si y'a encore ça. Je
laisse ce témoignage parce que y'a une semaine j'ai été contactée
par la nouvelle compagne de mon ex. 3 semaines seulement après notre séparation
officielle, il a trouvé une autre victime et malgré les plaintes
contre lui qui sont en cours la lenteur de la justice fait que depuis 5 mois il
la violente... Vous
pouvez laisser apparaître mon email je répondrai dans la mesure du
possible à toute personne qui se sent concernée par mon histoire. Merci
de mettre en ligne mon témoignage. vol-aux-vents@hotmail.fr Bonjour, Nous
acceptons bien volontiers de publier votre témoignage, qui atteste de la
difficulté à rompre avec le cycle de la violence, pour les personnes
victimes mais aussi pour les auteurs de cette violence, lesquels pour avoir l'espoir
de se sortir de cette modalité de comportement, doivent d'abord prendre
conscience et assumer cette conduite en tant que réponse inadaptée
face à un ou plus souvent une partenaire, qui subit une véritable
entreprise dévastatrice ; la personne violente doit apprendre à
saisir et comprendre les motifs de ce comportement nocif, motifs qui ne se trouvent
jamais, dans l'entourage ni chez le ou la partenaire mais bien au sein de leur
personnalité "perturbée", laquelle ne leur permet pas
d'utiliser le langage, pour exprimer leurs difficultés relationnelles et
intimes. Aider "les conjoints violents à entrer en relation autrement",
c'est ce que proposent, les différentes associations luttant contre la
violence ; comprendre le sens de ces réactions inappropriées suppose
cependant, d'abord un rappel à la loi et une prise de conscience de sa
propre responsabilité (de la part du conjoint violent) ainsi que la mesure
de la gravité des faits reprochés. C'est sans doute, les raisons
pour lesquelles, le comportement de cet homme perdure. Vous trouverez ici les
adresses d'associations oeuvrant dans ce sens : * http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_hommes_violents.htm Cette
liste n'est pas exhaustive. Ainsi à Rennes, le service associatif Dyade,
"propose aux auteurs de violences, un espace de réflexion destiné
à les aider à réaménager leur mode de fonctionnement,
au sein du couple..." (ASH du 5 janvier 2007) Cordialement, Chantal
POIGNANT Conseil |