Je
ne veux pas mourir Email
en pied de message Février 2007 Je
ne veux pas mourir
Je visite votre site depuis peu et je me sens moins
seule, mais cela m'effraie de voir que nous sommes si nombreuses dans la souffrance,
> sans oublier celles qui ne peuvent pas s'exprimer. 20 ans de cauchemar
et toujours pas de solution : cris, insultes, brutalités, coups (peu heureusement
allais-je dire), violences verbales, psychologiques, manipulations, humiliations,
perversins, relations sexuelles obligées, pas le droit de téléphoner
(c'est cher), pas de libre-arbitre, pas de décisions, pas (ou plus) d'amis,
coupée de ma famille, pas le droit de faire les magasins seule ou avec
une amie, pas le choix des vacances (il gère mes congés professionnels),
pas d'argent (juste de l'argent de poche donné généreusement
sur ma paye), pas le droit de dire non, des menaces de mort, et j'en oublie... Voici
15 ans, une fuite chez ma soeur aînée, qui n'a pas compris : il m'a
ramenée... Une autre fuite, il y a 10 ans, à TOULOUSE, dans un
foyer pour femmes battues (et quel foyer!). J'étais partie avec mes papiers
et une main devant, une main derrière. mois et demis après il me
retrouvait : j'avais un détective privé aux fesses, la Banque BNP
où nous avons nos comptes lui donnait mes relevés bancaires (bien
que nous ne soyons pas mariés), avait accepté le virement de mon
salaire sur son compte (il avait imité ma signature), il soudoyait le facteur,
il se faisait passer pour les Allocations Familiales auprès de la Sécurité
Sociale, etc... Abattue, je suis retournée dans l'Enfer... J'ai tout
fait, tout essayé : Police, Gendarmerie, avocat, Procureur, SOS Femmes
battues, journaux, associations... rien n'y fait. En fait, il n'y a pas d'APRES.
Partir, c'est bien, mais où aller,, que faire, qui va nous protéger
contre le harcèlement, la violence, la peur quotidienne de le voir surgir,
qui va nous héberger sans risque, où allons-nous trouver l'argent
qui va nous manquer pour vivre? 400 femmes meurent par an en France de violences
conjugales. je ne veux pas en faire partie, j'ai envie de VIVRE!, de vor ma fille,
ma famille, mes amis... Je manque tellement d'Amour! Alors, je prends la route
: j'ai 55 ans, j'ai été opérée d'un cancer du sein,je
suis malvoyante depuis 17 ans, j'ai un traitement lourd. Je quitte tout, ma fille,
mon travail; mes collègues et amies, mes livres que j'aime tant;;; Je prends
mes papiers et mes 2 chats. Qui va m'adopter? Je ne vous parle pas du parcours
du combattant qui m'attend : partir en cachette, fuir pendant au moins 1 an, aller
de foyer en foyer. Je suis en cavale alors que je n'ai rien fait de mal. C'est
mon dernier combat. Et je ne me laisserai pas prendre vivante. J'embrasse toutes
mes soeurs d'infortune.
Framboise
Je vous autorise à publier
mon témoignage et je vous remercie d'exister. filopat64@hotmail.fr Bonjour, Nous
publierons votre message. Puisque vous avez pris la décision de partir,
je vous demande cependant de ne pas céder à la panique et de préparer
ce départ, en retirant votre argent pour par la suite ouvrir un autre compte
dans une autre banque, en emportant le maximum de documents vous concernant, en
recherchant une adresse dans un autre secteur que celui de votre domicile actuel,
afin de couper les ponts avec votre concubin, lequel n'a aucun pouvoir sur vous. Vous
travaillez : peut-être, devriez vous garder le bénéfice de
ce poste et ne pas vous enfuir trop loin, de votre lieu de travail ; avec votre
salaire, vous pourriez être relogée et commencer une autre vie, laquelle
sera certes un peu compliquée dans un premier temps, du point de vue de
l'organisation matérielle, mais pas impossible. Mais d'abord, il faut
vous persuader vous-même, que cet homme n'a aucun droit à votre égard
et faire face fermement, à cette dérive d'emprise qu'il a acquis
sur vous. Vous devez lui signifier clairement, qu'il n'a plus aucun pouvoir
sur vous et renoncer ensuite, à toute communication avec lui ; vous n'avez
pas de comptes à lui rendre et rien, ne lui permet de vous retenir prisonnière. Au
moindre écart, appelez la police et portez plainte ; munissez vous aussi
de ces numéros et différentes adresses : * http://www.sosfemmes.com/violences/violences_voisine_victime.htm Soyez
intransigeante et accordez vous la capacité de croire en vous. Ne négligez
pas vos propres ressources, pour lutter contre les efforts de domination de cet
homme, qui tendent à vous paralyser. Ecrivez moi pour me faire part
de votre décision et de vos avancées. Cordialement, Chantal
POIGNANT Conseil |