Message ou FAQ |
|
J'ai été manipulée par cet homme ... Email
en pied de message Bonjour,
Mon ami et moi avions une différence d’âge importante : il a 73 ans et je vais avoir 40 ans. Nous nous connaissions depuis 10 ans et sommes un couple depuis 6 ans (il n’y avait pas de relations sexuelles). Lorsqu’il m’a séduite, j’étais en situation fragile : en instance de chômage (j’y suis restée 6 mois), puis mon père est décédé, et j’ai pour finir j’ai été obligée de quitter mon logement. Je suis quelqu’un de très naïf, je suis quelqu’un qu’on qualifie souvent d’idéaliste. J’étais seule, je me sentais bien avec lui : alors pourquoi ne pas braver la norme et accepter la différence importante de nos âges ? Pourvu que l’on soit heureux … c’était un de mes doux rêves … qui tourne de plus en plus mal.
Lorsqu’en 2002 je sortais de l’hôpital pour un incident cérébro vasculaire, il m’ a demandé de lui signer une reconnaissance de dettes, au cas où… Je ne me suis pas méfiée à l’époque (fragilisée) et j’étais persuadée qu’il n’y aurait pas de risque, donc je lui ai fait une reconnaissance. Plusieurs mois après, il m’a dit qu’il n’était pas question de cela entre nous. Je n’ai pas vérifié ce qu’il faisait de ce courrier…. Il ne l’a pas déchiré … et me le représente maintenant en copie.
Et puis, petit à petit, j’ai subi des remarques désobligeantes. D’abord lorsque nous étions seuls. Puis devant mon fils. Et pour finir, devant tout le monde, à certains moments. Sauf quand il avait besoin de moi : dans la plus grande discrétion, c’est moi qui lui ai rédigé de nombreux textes, documents, réflexions. C’est lui qui en a récolté les honneurs. (Nous occupons tous les 2 des responsabilités nationales dans la même association, ce qui n’arrange pas les choses – personne n’était au courant pour nous 2 dans l’association).
Je lui ai donc offert (sans aucune contrepartie de quelque nature que ce soit) mes productions intellectuelles, dont beaucoup pensent aujourd’hui qu’il en est l’auteur. En fait, j’ai découvert très récemment que pour s’assurer de cela, il me faisait passer, à mon insu, pour une pauvre fille à problèmes.
Je croyais être heureuse, mais je ressentais au fond de moi une certaine détresse que je ne m’expliquais pas (je me refermais sur moi car je me sentais différente des autres et je me suis isolée – (et j’ai été isolée de plus en plus, perdant une à une toutes mes relations d’amitié). Par ailleurs, j’ai pris 10 kgs dans ce laps de temps et j’avais l’impression, quand je me regardais dans une glace, d’être une enfant boulimique et je ne me supportais pas ; dans un même temps, je ne résistais jamais au bon pain frais qu’allait me chercher spécialement pour moi mon ami (je savais, lui aussi, que le pain me faisait grossir).
Le déclic s’est produit en vacances, cet été.
Nous avons retrouvé des connaissances de l’été dernier. Mes seuls amis. Mon ami avait un comportement excessif avec moi, il ne supportait pas que je puisse faire des randonnées, discuter ou danser avec mes amis. Il était toujours présent, et intervenait toujours dans les discussions, pour s’imposer et m’effacer. Je ne me rendais compte de rien et ce sont mes amis qui ont attiré à de nombreuses reprises mon attention sur ce comportement qui ne leur semblait pas normal, mais plutôt étouffant pour moi. Aussi, j’ai pris une décision difficile en septembre : celle de lui demander de partir. J’ai mis un mois à réfléchir, toute seule car je ne voulais pas de scandale Il est parti en décembre, en déménageant ses affaires à mon insu et en me laissant sur la table un dossier accompagné épais de photocopies de tickets de caisse et d’une facture qui récapitule tout ce qu’il a acheté depuis 6 ans. J’ai eu un choc. J’ai compris que ce dossier était monté depuis le début. A quelles fins ? En recherchant des conseils juridiques sur Internet, j’ai trouvé un certain nombre de sites dédiés aux violences faites aux femmes, et là j’ai eu un second choc : j’ai passé une bonne partie de la nuit à en consulter plusieurs et je me suis reconnue à chaque fois dans les violences d’ordre psychologiques. Tout s’est éclairé pour moi cette nuit là. Tout ce que je ne comprenais pas a commencé à devenir clair. J’ai donc suivi les conseils que j’avais pu trouver : briser le silence. J’ai envoyé un mail à ses enfants, et à ma famille, pour rester dans la sphère privée. Ses enfants ne m’ont jamais répondu. Ma famille m’a soutenu, et j’ai pu, petit à petit et très vite (je n’avais pas non plus le choix pour faire face à toutes mes responsabilités associatives et professionnelles) commencé à me reconstruire. J’ai été agréablement surprise des signes de soutiens, de solidarités de la part de personnes autres qui m’ont fait comprendre à mi-mots qu’elles avaient compris certaines choses, alors que je n’ai jamais rien dit.
1 mois et demi après, j’ai reçu un premier courrier où il se fait passer pour une victime et il considère que le message que j’ai envoyé à ses enfants n’engage que moi (il nie et sous entend ainsi que je suis une menteuse ou une folle ?). Je n’ai pas répondu à cette provocation. Ensuite, il est allé prendre en mon nom et place un paquet qui m’était destiné (je m’étais entendu avec le libraire, il a pris un autre arrangement à mon insu). Je lui ai demandé par écrit de me rendre ce paquet, qui m’était destiné et que je ne lui avais pas demandé d’aller chercher. J’en ai profité pour lui dire que je voulais aussi récupérer ma voiture + mes affaires personnelles restées dans sa maison de campagne (factures, photos, courriers personnels, bref, une partie importante de ma vie très privée). Mais là aussi, j’avais confiance.
Ce soir, il est venu avec un de ses amis, et j’ai élevé le ton pour lui demander de me rendre mes affaires et ma voiture. (J’ai une petite voix, je ne lève jamais le ton – sauf ce soir). Il ne veut pas pour l’instant et il va se faire aider, m’a-t-il écrit dans un courrier remis en main propre devant son ami. Je ne veux pas qu’il range mes affaires (je ne sais pas si je vais m’y retrouver après, j’ai besoin de le faire moi-même) et je ne veux surtout pas que ma vie privée soit mise à nu devant d’autres personnes. Dans ce courrier, il dit aussi que c’est moi qui l’agresse. Il se pose en victime et invoque ses problèmes de santé (il s’est fait opéré d’une hernie en décembre – opération prévue depuis 4 ans mais qui a eu lieu bizarrement japrès notre séparation).
J’ai appelé en début de soirée ma belle sœur qui m’a beaucoup soutenu ces derniers mois et elle semblait douter d’un tel comportement de mon ex ami ce soir. (Elle m’a crû et m’a soutenu jusqu’alors). Si elle ne me croit pas, QUI ME CROIRA ?
C’est pourquoi je me suis décidée à vous écrire.
J’ai besoin d’être conseillée. Car je suis dans tous mes états, complètement destabilisée.
Voici les questions que je souhaite vous poser (j’ai peut-être été longue, mais c’est pour que vous compreniez au mieux la situation).
- quels sont mes droits pour reprendre ma voiture et mes affaires au plus vite ? dois – je porter plainte pour vol (j’y suis prête si nécessaire). - Quels sont mes droits dans le cas où il prépare un autre dossier avec copie de mes documents personnels actuellement en sa possession malgré moi et qu’il demande à ses enfants de récupérer la grosse somme d’argent qu’il me réclame. - Comment faire pour que cela cesse définitivement ? comment rompre la spirale définitivement ? Car ce soir, j’ai peur. Je le trouve très intelligent dans sa manière de conduire les choses. Je me demande même si tout n’était pas préparé comme cela, depuis son départ. En fait, il continue à ma faire payer en étant violent avec moi à distance. Et ça marche, car je suis très déstabilisée ce soir. (Je n’ai pas mangé non plus car j’ai à nouveau perdu l’appétit). Qui va croire qu’un homme de 73 ans avec une santé exagérément convalescente a pu faire tout ça ? Il tente d’inverser les rôles, et les gens iront plus facilement croire lui que moi.
J’espère vraiment que vous allez me répondre, car j’en ai besoin.
Je reste disponible pour toute information complémentaire si nécessaire ;
Cordialement Bonjour, Je
viens de prendre connaissance de votre message. Bonsoir, Bonjour, Oui,
je reviens vers vous, parce qu'en relisant nos entretiens, je me suis demandée,
où en était cette reconnaissance de dettes ; vous ne m'en parlez
plus et pourtant, vous m'aviez dit l'avoir signée. Désolée
d'avoir tardée à répondre, mais je viens de passer une petite
période où j'étais un peu moins en forme. |