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Sandrine n'est plus là Email
en pied de message Bonjour, Sandrine n'est plus là et pourtant si présente, toujours près de moi. En juillet 2004, l'homme qui partageait sa vie depuis dix ans l'a sauvagement frappée puis assassinée. Elle avait 29 ans, c'était un petit soleil, elle avait 2 enfants. Elle était ma petite soeur. Elle avait rencontré cet homme alors qu'il était socialement coupé du monde, squateur, sans travail ni projet. Il portait les sequelles d'une enfance difficile, c'était un être tourmenté et distant. Il était métissé africain. Sandrine a passé dix ans de sa vie à essayer de reconstruire le chantier de sa vie à lui . Elle aurait voulu lui donner tout ce qu'il n'avait pas reçu: de l'amour, de l'attention. Elle a fondé une famille avec lui. Elle aimait les gens et tous le lui rendaient bien. Tous sauf lui. Il avait voulu s'accaparer de cette jeune femme qui semblait avoir le secret du bonheur mais il n'a su que faire de cet amour qu'il recevait et ne savait pas rendre. Sa frustration s'est accentuée. Il a commençé à tout dénier: ce qu'elle était, ce et ceux qu'elle aimait. Il n'était pas physiquement violent mais usait constamment de harcellement verbal. En 2003, Sandrine a enfin compris que son désir de l'aider n'avait depuis longtemps plus rien à voir avec l'amour. Qu'elle s'était oubliée dans cette relation unilatérale où il n'avait cesse de la diriger. Alors elle a voulu le quitter. 2004 Il a fait mine d'accepter la séparation. Elle ne se doutait de rien. Personne ne se doutait de rien. La veille du départ, malgré ses refus depuis des mois puisque la séparation était aquise, il a voulu coucher avec elle, comme pour la possèder une dernière fois. Sandrine a refusé, disant que cela ne rimait à rien. Alors il l'a frappée fortement au visage et comme elle tentait d' appeler à l'aide par la fenêtre, il l'a étranglée puis lui a brisée les cervicales. Elle s'est effondrée sur le sol. La haine de l'assassin était alors telle qu'il est allé chercher un couteau dans la cuisine pour finir par la poignarder. Il a alors tenté en vain de la violer. Le bébé qui dormait dans la pièce voisine s'est réveillé. Le père est alors allé se laver les mains du sang de la mère pour faire un biberon et le donner. Quand les enfants se sont réveillés le lendemain et se sont étonnés de l'absence de leur Maman, il leur a dit qu'elle s'était levée tôt pour aller au marché..... Elle gîsait alors dans la cave de l'immeuble. Personne n'a cru à sa thèse de fugue, nous savions tous que Sandrine ne serait jamais partie sans ses enfants, sans m'appeler, moi sa soeur, son âme soeur. Ces jours de recherche ont été un cauchemar, nous savions tous qu'il était arrivé quelque chose de grave mais ne pouvions l'accepter.L'horreur était imminente. Elle a dépassé toute nos attentes. Après 5 jours de mensonges, le meurtrier a voulu se débarrasser de celle qui l'avait aimé, qui lui avait donné deux enfants mais ne voulait plus souffrir près de lui. Il l'a mise dans une malle et la nuit l'a jetée dans la Saône. Un homme qu'il n'avait pas vu et qui pêchait était présent, l'assassin l'a sauvagement tué à coups de marteau également. Le lendemain, la police alertée par les traces de sang sur le quai, retrouvait le pauvre homme noyé et plus tard une malle.... J'ai cru ne pas survivre à cette nouvelle. Le soleil s'est éteint pendant des mois. Seuls mon mari et mes enfants m'ont difficilement aidée à ne pas sombrer, à résister à ce désire de brûler mon âme avec mon chagrin. Aujourd'hui j'habite de nouveau en France et les enfants de Sandrine vivent avec nous. Le procès de l'assassin aura lieu les 2+3+4 mai prochains au Parquet de Lyon. C'est mon devoir moral de m'y rendre. Mais j'execre de le revoir. De l'entendre dire le mal qu'il a fait. Sa sentence ne changera rien à mon chagrin. Quoi qu'il fasse maintenant, Sandrine ne sourira plus jamais, il a tué notre bonheur. Ne faites jamais passer quelqu'un d'autre avant vous, c'est votre vie, il faut la défendre. Vous pouvez divulguer mon adresse. Chaque personne qui me lira saura alors que dans la chaleur du soleil, il y a ma Sandrine. Sylvie |