Mon
ange gardien m'a trahie Email
en pied de message Juin 2007 (Si
vous trouvez un quelconque intérêt au mail n'hésitez pas à
le publier, je vous remercierai de me dire si c'est moi qui deviens folle ou non,
car je commence à avoir les nerfs qui lâchent. par contre je ne souhaite
pas divulguer mon adresse e-mail) Bonsoir,
c'est
parce que je me posais beaucoup de question à mon sujet...que j'écris...
Je sais pas par où commencer, j'me sens tellement mal et responsable,
mais y a ce truc au fond de mes tripes qui me dit que non, je ne suis pas fautive...
J'organisais
une petite soirée entre amis (la maison dispo les parents pas au fait),
les nouveaux de ma classe (je suis en classe préparatoire littéraire)
et les amis de lycée.. J'y
ai revu une des personnes en lesquelles j'avais le plus confiance (du lycée)
, quelqu'un à qui je me suis confiée, qui m'a énormément
aidé car je n'avais pas confiance en moi, notamment je lui ai dit, par
exemple, que j'ai pris conscience que lors d'une soirée un peu trop arrosée,
j'avais comme des absences, des pertes de mémoires quand j'allais me coucher,
et qu'un jour j'ai bien cru déborder avec un garçon que je ne connaissais
pas (disons que ce fut une prise de conscience tardive où j'ai repoussé
le jeune homme, sans doute plus aviné que moi, et qu'il n'y a eu aucun
malentendu), et que dorénavant je ne me coucherai plus jamais avec quelqu'un
en qui j'avais pas confiance...Et il m'a réconforté, 'une fois de
plus', comme un ange-gardien... Cette
personne donc, en couple depuis plusieurs années, est venue chez moi à
cette petite soirée, seul. A notre habitude, copine ou pas copine, j'étais
sur ses genoux (comme on est une 'bande de potes', on est tous les uns sur les
autres, il n'y a rien d'anormal, je veux dire que c'était 'comme d'habitude',
rien de changé).. Tout se passait comme je me l'étais imaginé :
ambiance de blagues et de vannes, de musique improvisées à la guitare,
de fous rires et de chants... ça fait caricature mais c'était exactement
ça, tout le monde s'amusait... Alors
vers les 4h00 du matin j'ai tiré ma révérence, salué
tout le monde, précisant que les pièces du 1er était dispo
pour dormir (moi j'allais au deuxième). A peine je m'écroule
sur le lit que quelqu'un entre dans la pièce, et c'est, devinez qui, LA
personne que je ne repousserais jamais : l'ange-gardien. Seulement
il se trouve que ce dernier s'est approché et a commencé à
m'embrasser, ce à quoi je n'ai résisté qu'en ronchonnant
(genre fous-moi-la-paix-tu-vois-pas-que-je-commençais-à-pioncer,
je-calcule-plus-ce-qu'il-se-passe), puis à me toucher, ce à quoi
je lui ai dit d'arrêter, car sa copine, car je voulais pas, car j'étais
fatiguée, car je l'aimais pas, bref autant d'arguments que je disais sur
un ton, que je reconnais, pas très convaincant, vu que moi, si j'étais
aller me coucher, c'était pas pour une épreuve de force contre un
ami, surtout que 'je savais bien que si je lui disais non il insisterait pas'.
Comme quoi, je l'ai repoussé mais ça n'a servi à rien,
je me souviens ensuite que je lui ai dit non, après je me souviens pas,
après il s'est protégé (détail qui m'a marquée,
pourquoi, aucune idée). Après que du flou, des images qui me
dépriment, qui me rongent, et qui me salissent, qui me font éprouver
une haine de moi. A un moment je l'ai repoussé, en vociférant "JE
T'AI DIT NON"! et je me suis éffondrée en larmes, ne comprenant
même pas pourquoi.. Et là il m'a tenu un discours des plus ignobles,
me disant qu'il n'y avait rien de mal, que je n'étais coupable de rien,
que nous en avions envie tous les deux, et qu'il ne fallait pas que sa copine
le sache, ni personne d'autre d'ailleurs... Je
suis partie en courant, et j'ai appelé un ami, qui est revenu de suite.
Mes amis me soutiennent, je le sais, mais je suis completement perdue. Je
sais qu'il n'y a pas eu de violence, mais étrangement je me sens vide,
tachée, salie, trompée honteusement. Je
peux affirmer sans aucun doute qu'il n'était pas ivre (contrairement à
moi, mais encore une fois, de quoi me serai-je méfiée en buvant
un "coup de trop"? j'étais chez moi, avec des amis en qui j'avais
une grande confiance, en petit comité...). Je
ne sais pas quel mot on peut mettre sur cet évènement, je cherche
à y voir plus clair... Etant donné que des amis ait tenté
d'aborder le sujet, et que j'ai catégoriquement refusé de le revoir
("tu vis ta vie je vis la mienne, je ne ni te voir, ni t'entendre, ni te
parler"), j'ai carrément reçu un mail d'insultes, de menaces
et de pressions diverses que je vous jure que j'ai un sentiment constant de panique
en moi. Qu'est-ce qui m'arrive? Je
ne sais pas du tout ce qu'il m'arrive, je fais comme si rien ne s'était
passé mais des fois ça me tombe dessus et j'y repense, et à
chaque fois je me sens plus mal... et j'y pense de plus en plus, et j'ai de plus
en plus mal, et ses menaces me font peur... L.
Bonjour,
Je vais être très ferme : vous avez subi un viol et je me demande
si votre état de conscience n'était pas, certes, atténué
et modifié par l'alcool mais aussi par une drogue qui se dissout totalement
dans la boisson, ne laissant ni trace ni odeur ni goût et qui induit, justement,
l'état de "confusion" que vous me décrivez et une incapacité
à réagir clairement sans, toutefois, perdre complètement
conscience : on sent qu'il se passe quelque chose, que l'on veut refuser et que
l'on refuse mais le violeur, profitant de notre résistance affaiblie, voire
annulée par la drogue, s'empare de notre corps malgré notre refus
réellement signifié. Cet homme doit être coutumier de ce genre
de soirées ; je pense pouvoir dire qu'il y a préméditation
et qu'il craint, peut-être, que ses manoeuvres soient dévoilées
; imaginez que vous portiez plainte, qu'une enquête soit menée et
que des témoignages se recoupent... Tenez pour vraie cette petite voix
qui vous dit que vous n'êtes pas coupable, elle a parfaitement raison. Qui
n'a jamais participé à des soirées arrrosées, décontractées,
où règne souvent un léger parfum de flirt, un certain rapprochement,
qui n'équivaut en aucun cas à une autorisation d'aller plus loin,
sauf si les personnes sont parfaitement consentantes et lucides ? ce n'était
pas votre cas. Je vous conseille de porter plainte ; avez vous pensé
à cette éventualité et, j'allais dire, à cette nécessité
? J'aimerais que vous me répondiez. Merci. Cordialement,
Chantal POIGNANT Conseil
Merci
encore de votre réponse rapide. Je ne sais plus trop quoi dire, je
vous ai plus parlé qu'à n'importe qui de ce sujet, et ce en trois
jours, alors que je n'ai même pas tout dit à ceux qui m'entourent.
je suis un peu confuse même, tellement j'en ai dit d'un coup. Je
vais réfléchir à la plainte, bien qu'imaginer un 'non-lieu'
ou chose du genre ne me donnent pas envie de me battre contre du vent. Ceci
dit je n'ai pas de doutes sur moi-même et sur ce qu'il s'est passé,
j'avais peur de ce qui c'était passé, et vous m'avez en quelque
sorte confirmé ce que je savais déjà, sans vouloir mettre
de nom dessus, et ce qu'il niait catégoriquement. Tout à l'heure
j'ai oublié de vous demander de ne pas publier le 2nd mail, il est trop
personnel, je l'ai écrit rapidement, dès que j'ai vu votre réponse,
en me libérant, peut-être trop, de ce qui me pèse. Au
revoir et merci. L. Bonjour,
C'est justement l'intérêt qu'offre cette "consultation"
par écran : elle permet à la personne de se décharger un
peu de ses non-dits par une communication rapide et anonyme, de mettre des mots,
d'éclairer la situation en toute objectivité. Donc si j'ai pu
recueillir cette parole que vous reteniez au fond de vous, c'est tant mieux. Et
si, grâce à ma réponse, votre confiance en vous s'en trouve
encore consolidée, c'est positif. Je pense que vous avez suffisamment
de ressources en vous pour avancer. J'ai bien compris que vous autorisiez
la publication du premier message mais pas la suite. Mais souhaitez vous que
l'on inscrive votre e-mail, celui-ci ou un autre ? Voir ici : http://www.sosfemmes.com/faq/email_anonyme.htm Cordialement
et merci de m'apporter des précisions quant à la publication Je
viens de creer cet e-mail : mila911@laposte.net
Si quelqu'un veut prendre contact avec moi il n'y a pas de problème.
Votre écoute m'a fait du bien, et heureusement que des sites comme
le votre existent, car parler sans la crainte du "regard", et peut importe
ce qu'il transmet ('compréhension'/'compassion', 'incrédulité',
'DOUTE', voire...'pitié') est un affrontement difficile. Bon combat
donc (car ce doit être un combat quand on y prend cause), et merci.
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