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A Marie, et toutes les femmes d’ici et d’ailleurs

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Août 2007

Bonjour,

Je viens souvent sur ce forum ce qui m’a enfin poussé à écrire et partager le mien, peut-être vos conseils m’éclaireront et arriveront à me déculpabiliser, à canaliser la colère qui maintenant s’éveille.
Le 7 décembre 2006, j’ai décidé de quitter mon compagnon après déjà 3 mois de réflexions, cela mûrissait dans ma tête, maintes vexations, dénigrements, violences verbales psychologique, économique j’étais à cette époque sans boulot et dans un département sinistré dans le domaine du travail. Cette personne avec laquelle j’étais depuis près de 3 ans à escaladé dans l’alcool et la drogue (cocaïne) face à ces fléaux je ne pouvais plus rien à par sauver ma peau, vital même si l’on aime profondément un être.
Et si cet être ne veut pas se sauver l’on est impuissant et il est préférable de vite partir avant de tomber à son tour dans la déchéance. Je pense avoir eu à cette époque un éclair de lucidité au dernier moment sinon j’y passais. J’ai informé mon compagnon que dans la semaine j’allais le quitter et que je pouvais plus rester, que je n’avais plus envie d’assumer ses enfants et ses responsabilités. Nous avions les 2 enfants de mon compagnon (11ans et 13ans) en garde alternée une semaine sur deux, et c’était moi en partie qui m’en occupais l’intendance des les devoirs, les repas, les câlins, les conseils, les disputes aussi. Lui travaillais un peu artisan indépendant, mais étais plutôt au bistrot du coin, avec des copains louches pour ses menus trafics. Il est vrai que j’habitais un département au bord de la mer ou le soleil et la culture de la pétanque rend les gens plutôt fainéants.(Pyrénées Orientales). Ce matin là il n’étais pas rentré d’une de ses innombrables virées nocturnes et je l’ai contacté pour emmener ses enfants à l’école il était saoul et encore au bistrot du village à 8H du mat au whisky glace, j'ai récupérer le véhicule et déposer les enfants à l’école et je savais que ce jour là qu’il était temps de partir malgré la douleur et la déchirure de mon cœur j’ai laissé les enfants à l’école les larmes aux yeux. A 15heures il est rentré encore plus saoul que le matin et j’étais entrain de mettre mes cartons dans mon véhicule et de déménager mes affaires, chose qu’il aurait été préférable de faire sans sa présence. Là il est rentré dans une colère noire, je n’avais jamais imaginé une telle violence chez un être surtout qu’il à une corpulence de 1m98 pèse 115kg , j’ai vu les dernières minutes de ma vie, il m’a jeté des projectiles (bouteilles, bouquins, couteaux ..) afin de m’atteindre de me faire du mal et donné un coup de pied qui m’a valu un épanchement de synovie au genou, il criait à tue tête je vais te crever personne ne t’aura, tu comprend pas que je t’aime. Je me suis alors réfugié en courant au pavillon de la voisine et appelé d'urgence une amie, dehors il était dans une colère invraisemblable. La voisine voulait appeler les gendarmes j'avais tellement peur que je n'ai pas voulu. Après l’arrivée de mon amie j'ai récupéré le reste de mes affaires pour la plupart cassées et devant elle il a changé totalement d’attitude à même pleuré dis que c’était moi qui avait commencé que c’était ma faute apparemment scénario classique. Durant le week-end j'etais chez l’amie, je n’ai pas porté plainte d’une part j’avais beaucoup de culpabilité par rapport aux enfants, puis j’avais peur aussi de lui. Mais de retour chez moi 4 jours après dans une autre département à Toulouse j’ai décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie de mon village, mais là encore justice à 2 vitesses, les femmes sont-elles vraiment reconnu dans ce milieu d’homme ?
Ma plainte à été retransféré dans le département des Pyrénées orientales car c’est las-bas qu’avait eu l’agression quand on sait que c’est l’un des départements il y a le plus de violences conjugales et rien n’avance cela me sidère, département où la culture du rugby, apéros et machisme avancé règne. Ma plainte à été suivi en effet un temps par un gendarme du village de mon ex compagnon, il à entendu la voisine, mon amie sur place et également mon compagnon, en suivant celui-ci m’a harcelé en me demandant d’oter ma plainte où il m’appelait dans la nuit. Quand j’ai rappelé la gendarmerie, le gendarme m’a dit que m’a plainte n’avait pas trop de chance d’aboutir car après enquête il avait été convoqué en médiation avec ses enfants, la mère des enfants, et le juge des affaires familiales d’une part pour remettre en cause la garde alternée (car après mon départ les enfants avait demandés de rester avec leurs mère) pour arrêter l’alcool et que comme je n’avais pas eu de ITT par la médecine légale, et que je n’étais plus dans le département, le procureur risquait de mettre ma plainte en attente où sans suite, aujourdh'ui 7 mois après la colère me ronge.
Le procureur a -t'il le droit de ne pas donner suite, pourquoi ?
Il y a beaucoup d’affaire et la votre n’est pas si grave m’a-t-on répondu.
Dans tout cela j’ai eu une rééducation du genou durant 4 mois, une rééducation morale aussi. Mais à ce jour je suis en colère car je me dis que même si aujourd’hui les femmes prenne sur elle qu’elle ose porter plainte, les plaintes ne sont pas toujours suivies.
Il est vrai que je n’avais aucun enfants avec lui et il n’y à que moi que j’ai dû sauver mais ce jour là, j’aurai pu y rester comme Marie Trintignant sans citer toutes les inconnus qui ne sont plus là pour témoigner.
Un cri de rage pour la justice, un cri de haine pour les récidivistes, et les tueurs,
Un cri de joie pour tous ceux qui sont condamnés et qui doivent l’être mais le plus important c’est d’imposer à ces hommes violents une thérapie, les faire suivre médicalement, afin qu’il comprennent l’origine de leurs actes et de leurs malaises.
Comment peut-on frapper quelqu’un que l’on aime ????
M’aimait-il vraiment 7 mois après je me pose la question?
Comment après une période d’inertie de dégoût, de culpabilité j’entre maintenant dans une phase de réparation et de colère ?
Ma plainte a t-elle le droit de tomber au oubliettes ???

A Marie, et toutes les femmes d’ici et d’ailleurs

Je vous remercie d’avoir mis en place un site comme celui-ci .
Cela nous permet enfin de déculpabiliser, et de ne plus être seule quand on lis les divers témoignages et d'être ensemble.

mariantoulous@yahoo.fr

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