J'ai
beaucoup de chance d'avoir rencontré cette thérapeute Email
en pied de message Septembre 2007 Bonjour,
J'ai
26 ans, j'ai été agressée il y a 4 ans, par 3 hommes, en
revenant de la fac. Ils m'ont poussée, bousculée, et entraînée
à l'écart, j'ai voulu me défendre mais je n'y suis pas arrivée.
ils m'ont touché et m'ont forcé à faire une fellation, en
me menaçant d'utiliser leur couteau si je refusais ou si je criais. J'avais
envie de vomir. Ensuite ils m'ont laissée après m'avoir donné
des coups de pieds. Mon corps ne m'appartenait plus, j'ai fini par reprendre la
voiture pour retourner chez mes parents, ils dormaient, je ne voulais pas leur
dire de toute façon.
Je n'ai rien dit pendant plusieurs mois mais
mon entourage trouvait que j'avais changé, je m'isolais, me renfermais.
J'ai eu des migraines chroniques, pendant deux ans, maintenant je n'en ai plus
du tout, grâce à un traitement assez lourd et surtout grâce
au travail que je fais avec un excellente thérapeute, qui m'a énormémént
aidée. J'ai en effet été voir une psychologue 4 mois après,
parce que mes parents ne supportaient pas de me voir dépérir, ils
ont voulu que je leur parle, je l'ai fait mais je n'ai pas pu tout leur dire,
ils ne voulaient pas écouter ça. Je leur ai dit que je ne voulais
plus en parler. Ma mère en a parlé à mon médecin,
et c'est lui qui a voulu que j'aille voir quelqu'un. J'étais réticente
à cette idée parceque je voulais à tout prix oublier et donc
ne plus parler de tout ça. D'ailleurs mes parents ont réussi à
oublier, pour eux c'est comme si rien ne s'était passé, et c'est
tant mieux, je ne voulais pas qu'ils aillent mal ou qu'ils soient mal à
l'aise à cause de moi. Ma mère est dépressive, je n'allais
pas en rajouter.
En fait j'ai bcp de chance d'avoir rencontré cette
thérapeute, je vais mieux grâce au travail qu'on fait ensemble, en
thérapie individuelle comme en groupe. Elle a su m'écouter, en repectant
mon rythme, c'est sûr qu'elle a bcp de patience parce que parler a été
difficile, ça l'est encore, mais ça soulage, d'ailleurs je ne pensais
pas arriver à écrire tout ça, j'espère que je ne suis
pas trop saoulante. Je ne suis plus la même qu'il y a 4 ans, j'ai avancé.
Je ne suis plus dans le déni, ça ne sert à rien d'essayer
d'oublier, j'ai bien essayé, ça ne marche pas, ça entraîne
migraines, dépression, et se noyer ds le boulot n'est pas non plus une
solution, c'est ce que j'ai fait cette année, j'en oubliais parfois même
de manger, j'ai perdu 12 kilos sans m'en rendre compte, ce sont mes proches qui
s'inquiétaient. Je viens de faire une thérapie de groupe sur les
émotions, ça m'a fait bcp de bien. Je pensais que j'aurais enfin
tout réglé mais ce n'est pas fini. Je ne peux toujours pas envisager
une relation amoureuse avec un homme. Je ne les mets plus ds le même panier,
les relations d'amitiés avec les hommes sont possibles je pense, même
si je ne les recherche pas,mais je veux en aucun cas aller plus loin. J'aurais
tellement aimé avoir des enfants, c'est un rêve qui a été
brisé, et c'est ce qui m'attriste le plus. Bref, tout n'est pas réglé
mais je continue la thérapie, et je garde espoir.
Merci de m'avoir
lue jusqu'au bout. kenza.esperanza@voila.fr
Bonjour, SVP, je souhaite que vous me
donniez l'autorisation de publier votre témoignage car ce que vous écrivez
est très important pour toutes les victimes d'abus sexuels, de viols ;
votre message démontre, qu'une thérapie bien conduite peut avoir
des effets salvateurs et notamment, quand le langage s'allie avec des techniques
psycho-corporelles. je ne cesse de le répéter et votre témoignage
"arrive à point nommé" ! Je me permettrai d'ajouter
que votre psycho-thérapie n'est sans doute pas tout à fait terminée
et qu'il vous reste encore, peut-être, à travailler sur ce deuil
de désir d'enfants ou à laisser venir... Si et je l'espère,
votre réponse était positive, préfèreriez vous être
publiée avec cette adresse e-mail ou une autre encore ? MERCI. Cordialement, Chantal
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