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J'ai été violée par mon ex petit ami

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Décembre 2007

Bonjour,
Je ne sais pas comment commencer, ni part ou. J'ai été violée par mon ex petit ami en 1996, il faisait son service militaire dans la police, nous nous étions rencontrés en décembre 1995 quand je faisais des études. Notre histoire avait pourtant bien commencée mais très vite il a montré des signes de violences, surtout verbales, une jalousie pour mon ex que je ne voyais plus du tout, une haine pour le fait que j'ai déjà eu des rapports avant de le connaître…à croire que pour lui je n'étais qu'une salope. J'ai perdu ma grand-mère en février 96 et il n'a eu aucune tendresse envers moi, il aurait pourtant du être la personne qui me soutenait le plus. Petit à petit notre relation c'est dégradée puis les disputes sont arrivées mais je l'aimait donc je faisais mon possible pour que ça fonctionne. un jour, j'ai voulu lui faire plaisir et apres il s'est montré trés désagréable, je me suis fachée et nous nous sommes disputés. En rentrant chez lui, j'ai voulu partir avec mon bagage mais il m'a enfermée dans la maison et m'a empêchée de partir, sa soeur a du intervenir car il voulait me frapper, j'étais terrifiée, j'ai donc attendu que ses parents reviennent , ils m'ont fait des reproches mais ont essayé de reparer les pots cassés , lui m'a dit que si je partais il me tuerai , j'avais tellement peur que je suis restée. le soir, je me suis couchée le plus loin possible de lui mais pendant la nuit, je ne sais pas quelle heure il était , il a voulu avoir un rapport, je ne voulais pas et comme ses parents dormaient à l'étage, il m'a dit de me taire, j'avais tellement peur que je l'ai laissé faire, il etait plus grand et plus fort que moi. il avait caché les clés de la maison pour que je ne m'enfuie pas. j'ai quand même pu rentrer chez moi, mais je me sentais tres sale et j'avais tellement peur, personne à qui dire ça, je suis allée au commisariat de police et j'ai voulu dépose plainte mais l'agent m'a dit que ce serait sa parole contre la mienne et comme il n'y avait pas de trace physique, je n'avais aucune chance, qu'il valait mieux que je passe à autre chose j'ai donc fais ça, j'ai continué à faire semblant pendant plus d'1 mois et j'ai perdu un ami dans un accident, et ma vie à completement changé, j'avais un travail [en rapport avec l'armée] et je pense qu'il a eu peur que je parle parce qu'il m'a laissé tranquille quand je ne me suis plus laissée faire. j'ai rencontré mon mari un peu apres, j'ai continué à ne rien dire, je me suis accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage, ça plus de 11 ans maintenant et je ne lui ai dit ce qui 'étais arrivée qu'il y a 2 mois, je ne pouvais pas en parler, à quoi bon. je vis toujours avec ça, ça ne s'éfface pas, j'etais mince avant ça, j'ai pris 40 kilos, les kilos, ça me protège, personne ne me regarde. je sais qu'il y a prescription sur les faits et que de toute façon , ça n'aurait servi qu'a me faire encore plus mal de déposer plainte mais j'ai besoin de dire ce qui c'est passé car aujourd'hui encore, ça me fait mal.mon mari a voulu donné le prenom feminin de mon ex à notre fille ainée , je ne voulais pas mais comment le lui dire .j'ai vu un psychologue à qui je n'ai même pas reussi à tout dire, je ne pouvais pas en parler, c'est bloqué en moi, je ne sais plus quoi faire , j'y pense de plus en plus, tout remonte et ça me fait mal.

Bonsoir,
Vous parlez de cette agression comme si vous vous la reprochiez, comme si vous vous sentiez coupable d'avoir été ainsi manipulée voire soumise.
Peut-être même, que l'humiliation que vous aviez alors ressentie s'est transformée en un sentiment intériorisé de honte qui vous colle à la peau et les kilos accumulés ne vous sont, bien-sûr, d'aucun secours.
La honte s'est installée parce qu'elle est indicible et qu'en parler vous conduisait à mettre à jour des choses inavouables (pour vous), qui vous auraient d'ailleurs sans doute "désavoué" vous-même, puisque vous aviez l'entourage familial contre vous et que vous vous sentiez dans l'incapacité à faire face : vous vous êtes donc sentie "invalidée", niée dans votre personne.
Mais cette honte intériorisée est un sentiment durable qui s'incruste, voire s'enkyste dans le fonctionnement psychique.
En maintenant cette agression secrète, en tentant d'isoler ces souvenirs de votre vie, vous vous êtes coupée de vous-même.
Et il y a une partie de vous qui est condamnée au silence mais qui parle autrement, à travers les émotions, les angoisses que vous ressentez.
Vous n'êtes pas allée au bout de votre thérapie.
Peut-être devriez vous en reprendre le chemin ?
Je vous propose de publier votre message avec votre e-mail, au cas où vous voudriez être lue et contactée par d'autres femmes.
J'attendrai votre réponse.

Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

la thérapie , je l'ai arretée car ça ne donnait rien, d'avoir en face de moi une femme si hautaine , ne faisait qu'augmenter ma colère, à quoi bon lui raconter tout ça car pour elle il fallait que je passe à autre chose, faire comme si rien n'était arrivé, pour entendre des aneries pareilles , je prefere ne pas retourner voir un psy, je pense que vous comprendrez ma réaction.un evenement a tout fait remonter et depuis je vis entre rage et tristesse...mais je n'ai pas le droit de flancher , mes enfants comptent sur moi.
vous pouvez publier mon message, si ça peut aider quelqu'un.
Pome

Disons que la relation avec ce psy ne s'est pas faite correctement mais tous les psys n'ont pas la même personnalité ni la même méthode.
Votre rage et votre tristesse sont tellement perceptibles, justement, qu'elles témoignent de la non-cicatrisation de vos blessures, ce qui peut vous vous faire souffrir durablement et vous épuiser.
C'est dommage de risquer votre santé, pour vous mais aussi pour l'organisation familiale car à force de faire semblant, de ne pas laisser parler ses émotions, on peut perdre pieds ; n'attendez pas d'être au bout de vos forces.
Je publie avec votre adresse e-mail ?
CP

oui, si vous voulez , si je reçois des mails malsains, je vous le dirais.vous savez, quand la confiance est brisée , c'est dur de refaire confiance à un psy.mais encore plus c'est aux autorités judiciaires que j'en veux, ils ont couverts un de leur collègue.

pome.rouge@yahoo.fr

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