L'après
un peu plus loin est beau Email
en pied de message Décembre 2007
Bonjour, Je tenais à vous remercier pour ce site. Il fait parti
des quelques sites qui, il a 3 ans, m'ont permis de m'aider à accepter
que ce qui se passait chez moi s'appelait "violence conjugale".J'ai
été 14 ans avec la personne, dont 6 ans de vie commune (de 16ans
à 30ans). Pour faire très court:19 ans: sous pression petit ami
et parents, ai du choisir entre les deux. Ai choisi petit ami (il me manipulait
déjà pas mal à l'époque)5 ans d'études dont
4 avec 2500 Francs par mois pour vivre.26 ans: naissance de notre fils. violence
psychologique de mon mari s'est accrue28 ans: moi au chomage. violences sur objets
puis sur moi se sont accrues, une année cauchemardesque. A la fin: 3
semaines sous menaces de mort (cycle de 3 jours sous menaces et 7 jours "paisibles")
et tentative de meurtre. Je suis partie le lendemain soir, il a tenté de
se suicider. Re menace 3 mois plus tard, à sa première sortie week-end
de hopital. Là j'ai informé les gendarmes. Mon tort, ne jamais rien
avoir fait constaté. Donc pas de prison. Il a fait un peu d'hopital psy,
où il ne devait passer que 5 jours, mais comme il a pris par le cou et
menacé de mort un infirmier, il y est resté 3 mois.Beaucoup de chance,
il a vu notre fils en milieu protégé jusqu'à présent,
cela devrait finir bientôt mais notre fils à 6 ans passé et
à pu se construire sereinement. J'ai retrouvé depuis 2 ans un
poste en CDI. Je suis officiellement divorcée depuis quelques mois (3ans
de démarche, avec reports, expertise psy, ...)J'ai un très bon psy.
J'ai mis 1 an avant d'y aller. Mais au bout de 6 mois sur ce sujet je ne faisais
plus de cauchemar autour de cette violence. Je ne saurais que conseiller au personne
ayant vécu toute violence qu'elle quelle soit d'en parler à quelqu'un
qui sait non seulement écouter sans juger mais aussi permettre de faire
avancer positivement. Et c'est nécessaire pour se libérer de l'emprise
psychologique sous laquelle on est. J'ai aussi participer à des groupes
de paroles sur le sujet: on se sens moins seule.Quelques fois quand des choses
en rapport direct ou indirect entre lui et moi le contrarie, c'est ma voiture
qui prend (pneu crevé au couteau le jour où j'ai été
en photo avec mon club de sport dans le journal, vitre de rétroviseur arrachée
pour X ou Y raison de la même valeur) Depuis quelques mois seulement,
mon inconscient m'a rappelé que j'ai subi un viol dans mon enfance (avant
5 ans). Et j'en découvre un peu plus à ce sujet au fil des remontées
de mon inconscient, toujours aidé par mon psy.Vous m'auriez rencontré
il y a 7 ans, je vous aurais dit que j'avais une vie tranquille, sans soucis!!!
( très aveugle en réalité et très bien manipulée
aussi) Conclusion: C'est difficile de réaliser, de partir et d'affronter
le futur inconnu. Mais la seule issu si l'on reste avec une personne violente
étant de mon point de vue la mort, le choix final doit être de partir
et ne pas revenir, même si sur le moment cela est presque aussi douloureux
que la violence subi, et que la peur des retombés de ce choix nous tétanises. Je
voulais témoigner juste pour dire que l'après, pas l'après
immédiat, mais l'après un peu plus loin est beau. On revit, se redécouvre
et on redevient soi, enfin. Merci encore pour ce site. A.
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