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Message ou FAQ

 

A la suite de mon témoignage à la télé

Email en pied de message
Décembre 2007

Bonjour,

Je suis Frédérique. J'avais laissé en son temps les messages n° 46 - 71 - 87 et 104.Hier, 11 décembre 2007, j'ai témoigné dans l'émission "Toute une histoire" de Jean Luc Delarue, sur les violences conjugales dans les milieux aisés, que peut-être, des femmes qui visitent ce site ont vu.Aujourd'hui, je peux faire cela, car j'ai suffisament de recul pour témoigner, et faire part de mon expérience, "à froid".Pour rappel, ma plainte date de octobre 2002 - le procès en correctionnelle (re qualifié, car nous devions aller aux Assises suite à sa mise en examen et conclusions du juge d'instruction) a eu lieu en septembre 2005 : 8 mois avec sursis ... pas grand chose, mais pour moi, une reconnaissance en tant que victime, et pour lui "Monsieur, vous êtes immonde".Au regard des nombreux mails que je reçois via le forum de l'émission depuis hier, voici le message que j'aimerais faire passer, et que j'ai également publié sur le forum de l'émission :

Bonjour,
Je suis Frédérique, une des témoins de l'émission, avec ma fille, Mélanie.
Au regard de toutes les questions qui sont posées, aujourd'hui, avec le recul des années, voici le message que j'aimerais faire passer à toutes celles ou tous ceux qui se reconnaissent dans nos témoignages.

1/ Vous ne pouvez rien pour l'autre, il (elle) ne changera pas. Ou alors, cela viendra de lui (elle) mais il est peu probable qu'il (elle) accepte son état de "malade".

2/ Non, vous n'êtes pas bonnes à rien, non, vous n'êtes pas des serpillères, non, le problème ne vient pas de vous mais bien du bourreau.

3/ Oui, vous êtes capable de vous en sortir, lorsqu'on "accepte" tout ça pendant tant d'années, on a une force insoupçonnée qui se réveille lorsqu'on a franchi le pas

4/ Oui, on peut s'en sortir seule avec des enfants : tant pis si on repart au rmi, mais on est libre, et la vie est belle, et on peut faire tout ce qui nous a été interdit auparavant, on se découvre même des talents, une énergie insoupçonnée : moi, aujourd'hui,j'ai crée après bagarre sociale incroyable, ma micro entreprise de services informatiques, et je suis présidente d'une association (un choeur d'enfants de haut niveau), j'ai une vie sociale riche et épanouissante, même si je ne gagne pas un rond (les huissiers de mon ex me pompent tout pour éponger les dettes qu'il avait laissées).

5/ Oui, il faut porter plainte : tant pis si l'autre est puissant, connu... moi, pour faire bouger le palais de justice et "tuer" les éventuelles pressions et appuis, j'ai utilisé la presse locale, fr3 région, j'ai écrit au proc, au gouvernement : je n'ai jamais lâché le morceau : ça a marché. Plus on sera nombreuses à investir les commissariats, plus vite la justice fera son boulot, et plus ces monstres se sentiront menacés.

6/ Oui, le pénal est long, éprouvant, parfois révoltant, mais ça vaut le coup

7/ Bien sûr, pendant cette procédure, on continue à subir menaces et intimidations...mais je vous rassure, ils ne sont pas téméraires : devant un juge, un policier : il n'y a plus personne.
Gardez tout, enregistrez les messages d'insultes, de menaces, faites les écouter et constater par un huissier ensuite.

7/ Oui, vous serez calomniée par voie de procès verbaux ou autres, mais c'est facile à démonter, et, même s'ils n'en ont pas l'air, juges, avocats et policiers ne sont pas dupes... si on ne lâche pas le morceau.

8/ Oui, vous serez seule, car beaucoup regardent leurs chaussures... il faut tenir bon, encore une fois, ça vaut le coup.
Et, depuis quelques temps, la justice a évolué, les commissariats aussi, ils sont mieux formés, mieux à l'écoute, même s'il reste des progrès à faire.
La justice est importante et primordiale, elle est un garde fou pour éviter de tomber dans la haine et les idées de vengeance.

9/ Si vous vous êtes reconnus dans les témoignages, et si vous êtes encore pris dans ce bourbier : barrez vous ! car rien ne changera, jamais. En partant et en portant plainte, vous sauverez vos vies, à tous les sens du terme, et vous épargnerez vos enfants, ce qui n'a pas été le cas chez moi.

10/ Ce n'est pas la fréquence ou le nombre de coups, qui tue...c'est LE mauvais coup, il peut vous tomber dessus demain.

11/ je vous assure que, malgrè la bagarre juridique, malgrè le RMI, les huissiers, malgrè les pressions, aujourd'hui, je trouve que la vie est belle, et enfin, je me regarde dans une glace et je me trouve belle : ça vaut le coup. Lui, il se terre je ne sais où.

Je suis à votre disposition pour vous donner du courage, de l'énergie : n'hésitez pas à me contacter via les messages privés, je vous répondrai.
je vous embrasse, vous, mes "soeurs de souffrance", et ayez confiance en vous, vous pouvez et vous avez les capacités de vous sortir de là.
Frédérique

Voila. vous pouvez publier ce message sur le site si vous le jugez utile. vous pouvez publier comme adresse e mail mon adresse en entête : je n'ai plus aucun souci avec ça.
Cordialement,

Frédérique frederique.lamige@flsolutions.fr

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