Un
homme peu affectueux
Email
en pied de message
Février 2008
Bonjour,
J'ai 46
ans et je suis divorcée depuis bientôt 5 années,
j'ai deux enfants, ma fille de 19 ans qui passe les WE chez moi et mon
fils, 13 ans qui vit en alternance entre chez son père et moi.
Je vis actuellement "en alternance" depuis 1 an 1/2 avec un
nouvel ami. J'ai eu entre temps plusieurs échecs amoureux douloureux
ces dernières années.
Je crois que je suis en difficultée car ai besoin de beaucoup
d'affection.
Bien, j'ai
des soucis actuellement avec cette relation.
J'aurais souhaité que nous trouvions une évolution dans
notre mode de vie, que nous fassions des choix. :
Mon travail en partie à la maison est difficilement transportable
dans deux bureaux distincts. L'alternance de nos enfants semble à
priori un barrage pour l'évolution de nos deux familles dans
une maison commune. Je demande quels solutions nous pouvons trouver
à cela.
Mon ami ne répond pas à ces formulations ou dit ne pas
se sentir pret suite à son divorce (réalisé depuis
2 ans), il a également perdu sa sœur d'un cancer il y a 6 mois.
.
Par ailleurs, de façon contradictoire, il propose une organisation
qui nous met en posture de vivre un quotidien où nous serons
plus ensemble : ne pas avoir nos enfants en même temps afin d'être
chez l'autre avec les enfants de l'autre et avoir un WE à nous.
Nous n'avons
pas encore trouvé le moyen de nous donner les clefs respectives
de nos maisons. Rien ne se dessine, n'est projeté. Ce n'est que
lorsque je met des choses en place que cela avance et je ne me sens
pas à l'aise.
Par ailleurs
et c'est peut-être le plus important :
Les soucis pendant nos rapport sexuels vont grandissants. Cet homme
est peu affectueux. Je fais beaucoup de gestes tendres (peut-être
trop) et me sens toujours ridicule après ces mouvements qui me
viennent naturellement. Par ailleurs les caresses qui me seraient douces
sont très vite devenues rares, ou inexistantes, je suis comme
en manque et je le formule de temps en temps.
Mon ami a eu souvent des "pannes" de l'érection pendant
nos échanges, que nous avons attribués à la difficultés
face à l'état de sa sœur mourante. Dernièrement,
nous avons eu une dispute importante suite à une pénétration
anale trop rapide pour moi et à laquelle j'ai réagit violemment,
car j'ai eu trop mal. Suite à cela mon ami s'est renfrogné,
faché et nous n'avons pas pu en parler tranquillement. Mon ami
a un sexe de taille imposante, et je lui avait déjà fait
part de cette différence entre nous. Je lui avait déjà
dis et demandé que lors de cet acte il fallait une préparation.
Mais il me manque très souvent la douceur ou le temps face à
ces gestes, et je me trouve souvent fâchée de ne pas avoir
le plaisir escompté. Suite à cet épisode facheux,
je suis revenue pour en parler avec lui et il a eu une réaction
méchante disant que j'avais réagit violemment alors qu'il
n'avait pas voulu me faire de mal. Aucun geste n'est venu de sa part
pour atténuer cela.
Je me suis donc éloigné jusqu'à faire un break
entre nous. Il est revenu avec plus de tendresse et de façon
pressante. Mais continue de penser que j'en ai fait trop à cette
occasion. Depuis nos rapports sont difficiles. Je formule mon besoin
de tendresse, mon envie de m'organiser, d'avoir de objectifs. Je n'ai
comme réponse que des organisations au coup par coup, lorsque
j'aborde la question de la sexualité (qui est essentielle pour
moi), il me répond : " qu'est-ce que tu veux, tu aurais
préféré que je te saute dessus". Lorsque je
lui demande de la tendresse dernièrement il m'a répondu
qu'il n'a jamais été affectueux et qu'il n'allait pas
commencer maintenant.
Il se sens déprécié, je crois, alors que je ne
veux que formuler ce qui est trop dure pour moi. il me fait confiance
pour beaucoup de choses, je me sens souvent seule lorsque je suis fatiguée,
ou face à des évenements trop dures pour moi car il est
dans sa bulle et maintenant le dialogue s'effrite. Je suis souvent en
état physique en prise à des angoisses importantes que
ces évenements renforcent.
Il me semble
qu'il faudrait que j'ai la force de mettre un terme à cela. Je
ne sais si je peux avoir l'espoir que les choses évoluent de
façon positives, car lorsque je lui parle, je ne fait que l'acculer
et recevoir dureté et je sens la violence sous jacente. Il y
a nos enfants à nos côté, je ne souhaite pas continuer
ainsi, pourtant j'aurais eu envie que nous puissions construire quelque
chose.
Qu'en pensez vous ?
Bonjour,
Vous exprimez dans votre message des motifs de discorde suffisamment
graves pour que vous preniez le temps de réfléchir quant
à l'évolution de votre "couple" ; apparemment,
vous ne fonctionnez pas de la même manière, ce qui ne serait
pas grave s'il y avait un dialogue et des tentatives d'ajustement de
vos désirs ; or, il semble bien que votre compagnon ait du mal
à se mettre en cause quant à sa manière de faire
l'amour par exemple, laquelle vous blesse psychologiquement et parfois
physiquement ; dans ces moments là, son plaisir passe avant le
vôtre et c'est effectivement frustrant si çà se
reproduit constamment ; peut-être, avez vous alors le sentiment
d'exister qu'en tant qu'objet de plaisir et ressentez vous le manque
de communication jusque dans vos rapports intimes ?
Les pannes de votre ami sont peut-être aussi pour lui une source
d'angoisses ou une conséquence de son angoisse qu'il chercherait
à dissimuler sous un comportement quelque peu brutal ; vous devriez
en parler à un sexologue et entreprendre une thérapie
de couple si vous voulez comprendre vraiment ce qui se passe ; mais
est-ce envisageable pour lui ?
Je vous recommande de réfléchir encore au devenir de votre
relation, en ne vous engageant pas matériellement pour l'instant
avec ce monsieur ; laissez le temps s'inscrire entre vous.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Je remercie
Chantal Poignant de sa réponse rapide qui me permet d'être
entendue et d'avoir une opinion. Une amie m'a donné le même
conseil : de voir un sexologue et de ne pas avancer plus avec mon ami
sans ce travail ensemble.
Je suis très triste aujourd'hui et paniquée à l'idée
de recommencer à nouveau, je souhaitais reconstruire une famille
et je vois le temps passer, mes enfants grandir et cela sera bientôt
trop tard.
Malgré tout, je sais bien que je ne peux pas construire ainsi,
je vais tâcher d'accepter cet état de fait et de communiquer
au mieux avec lui tout en mettant en place des evenements qui ne pourront
me faire que du bien. J'ai un peu plus d'espoir ou du moins de sureté
ainsi.
Merci à
vous de ce site, de votre écoute et de vos mots.
|