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Message ou FAQ

 

Comment faire reconnaître ce qu'il est ?

Email en pied de message
Mars 2008

Bonjour,
je viens de lire un témoignage sur votre site et j'ai voulu contacter son auteur... mais le mail ne fonctionne pas, c'était 4M.Minguet@orange.fr le témoignage date de juillet 2007. Je voulais lui faire parvenir ce message :
"je viens de lire votre témoignage sur sosfemmes. C'est incroyable, j'aurais pu l'écrire, à quelques détails près. J'ai eu deux fils, et leur père nous a laissés tomber juste avant la naissance du second. Je savais quelque part que ce n'était pas tout à fait normal ce que je vivais avec lui, pendant presque cinq ans, mais les années qui ont suivi je continuais à me sentir coupable, et j'ai tout fait pour qu'existe un lien père-enfant. Puis il y a un an et demi, j'ai déménagé à cinq cents kilomètre pour le travail. Depuis, c'est l'enfer. J'en ai été très malade l'an passé. Il veut reprendre les enfants coûte que coûte. La justice ne se rend pas compte de ce qu'il est. Je voudrais demander une expertise psychiatre, d'ailleurs je vais le faire, mais je doute, j'ai peur que le spécialiste ne le qualifie pas de pervers narcissique, j'ai peur qu'il arrive à dissimuler ce qu'il est. Je ne comprends pas comment un entretien avec un psy pourrait faire ressortir sa vraie personnalité, il arrive à berner tout le monde !Je suis désolée, je vous embête avec mon histoire... Je n'arrive pas à aller voir un psy, il pourrait peut-être m'aider, sûrement même. Mais là aussi, j'ai peur qu'il l'apprenne et le retourne contre moi. Car il retourne tout contre moi : il ne paie pas la pension ? eh bien, il se pose en victime, il ne peut (veut) payer le retour des vacances des petits et la pension. Il me harcèle par téléphone ? Je l'empêche de contacter ses fils. Il a toujours une explication qui lui donne raison. Alors, si je vais voir un psy, mais que va-t-il dire!?!! que je suis une incapable... Il n'aurait peut-être pas tort, je n'arrive pas à passer à autre chose, toute cette histoire, c'est trop lourd, je ne peux pas m'investir dans un projet de vie avec quelqu'un d'autre. Pourtant, cet été ça fera six ans!Apparemment vous avez réussi à faire reconnaître sa perversité. Auprès de la justice ? et ça sert vraiment à quelque chose?J'espère que vous voyez le bout du tunnel, que vous êtes heureuse avec votre fils et votre ami, vous le méritez amplement et je sais de quoi je parle, malheureusement ; Je vous remercie de m'avoir lue, et encore plus si vous me répondez ;) , je ne voulais pas envoyer un mail larmoyant, mais je crois que je n'ai pas réussi, comme vous je pleure trop souvent.
Bon courage, vous avez l'air d'être très forte et bien entourée.
Priss
"
Je ne sais pas si vous pouvez lui faire parvenir... je ne sais pas trop si ça servirait à quelque chose en fait.Toutefois, merci.

Bonjour,
Et si on publiait votre message avec la référence de la personne à qui il est adressé?
Je ne suis pas parvenue à la joindre non plus.
Si vous souhaitez que je procède à la publication, dites moi avec quelle adresse e-mail svp?
* http://www.sosfemmes.com/faq/email_anonyme.htm
PS : ce que vous décrivez de la relation avec votre ex correspond bien à une forme de lien toxique, dans lequel vous avez été emprisonnée et qui vous a amenée longtemps et encore maintenant à douter de vous. Vous n'êtes pas complètement délivrée, votre image de vous-même étant par trop "négative" (vous vous dévalorisez vous-même, preuve que vous avez intériorisé les manipulations de votre ex) ; c'est par rapport à cette propre reformulation de vous-même, nécessaire, afin de "nettoyer" toutes les conséquences de la manipulation psychique qu'un soutien psychologique est recommandé.
Cordialement,
Chantal POIGNANT

Conseil

Marivaux a aussi écrit qu'une bonne écoute, c'est déjà répondre. J'ai besoin d'une oreille, avec derrière quelqu'un qui m'aide. Nous sommes au début de l'année 2008, et j'ai des choses à dire. Des choses que je tais depuis longtemps, malgré moi. Il m'est difficile d'en parler, je n'ai pas réussi jusqu'à maintenant. Je me demande si je vais y parvenir. Le père de mes deux fils (8 et 5 ans), mon ex concubin dont je suis séparée depuis plus de 5 ans, avait alors quitté le domicile après une scène, il est parti avec une autre femme, alors que je devais accoucher deux semaines plus tard. Ensuite, il m'a reproché de l'avoir mis à la porte. C'est ce qu'il s'est mis à raconter à qui voulait l'entendre, à commencer par sa famille, quelques temps après. Par extension donc, je dirais que sa famille proche et toute ma famille sont touchées car il implique toutes les personnes qu'il peut dans les conflits qu'il crée. je vis cette situation depuis que je l'ai rencontré, il y a dix ans, fin 1997, j'étais en plein deuil d'un membre de ma famille qui comptait énormément pour moi. J'étais fragile, trop fragile, un terrain idéal. Je ne me suis pas rendue compte de ce que j'ai réellement vécu avant ces dernières semaines, parce que j'ai retrouvé mon calme, je suis venue vivre vers mes parents il y a quelques mois, avec mes fils, de ce fait la vie matérielle est moins difficile et j'ai pu être plus disponible "dans ma tête" pour faire le point. J'ai pu prendre, involontairement même, le recul nécessaire pour mieux comprendre. La situation m'apparaît de plus en plus clairement, les souvenirs me reviennent, par bribes, mais de plus en plus nombreux. Au début de notre relation, j'allais encore au lycée, lui travaillait (manutentionnaire en interim alors qu'il avait un bep/cap petite enfance). J'avais vécu dans la même région que lui,dans une agglomération voisine, pendant quelques années auparavant, avec mes parents, mais nous venions de déménager pour une autre région. Je l'ai rencontré lors d'une sortie en boîte de nuit, avec les amis chez qui j'étais venue passer le week-end. Je venais d'avoir 17 ans et j'ai fait l'erreur de le recontacter pour la nouvelle année, il a voulu me revoir. Dès le premier soir, j'ai dormi chez lui (chez sa mère). Il était toujours présent, avec moi, et j'avais tellement besoin de ne plus être seule, je n'ai pas cherché plus loin. Quand je rentrais chez mes parents, je devais lui téléphoner aux jours et heures qu'il avait décidé, je me "faisais disputer" si j'oubliais. Il n'acceptait pas que je fasse autre chose, comme mes devoirs par exemple ! J'ai souvent raté les cours en première et terminale car je ne rentrais pas chez mes parents, je restais chez lui. Je n'arrivais pas à avoir de nouveaux amis dans mon nouveau lycée, car j'étais absente, physiquement mais aussi psychiquement, il faut savoir qu'en plus il faisait partie d'un groupe extrémiste et qu'il m'avait "relookée"... dans un style qui ne facilite par les rapports sociaux. J'ai eu la tête tondue pendant des mois, moi qui aime tant mes cheveux longs ! Je revois des images où il me passait la tondeuse dans les cheveux dans la cuisine à sa mère, et ce sourire sur son visage. Heureusement, j'avais des facilités avec les cours, j'apprenais vite et je n'étais pas en retard. Pour mon bac, j'ai été appuyée par mes parents afin d'avoir deux-trois semaines de calme, c'est à dire qu'on lui a demandé de rentrer chez sa mère pour me laisser réviser et passer mes épreuves. Je l'ai eu avec mention Bien, première de ma promo. Je me souviens de n'avoir pas pu aller consulter le tableau d'affichage des résultats, c'est ma mère qui m'en a informée au téléphone, car j'étais déjà de retour chez lui depuis un long moment. A la rentrée, j'ai intégré une classe de prépa pour les grandes écoles de commerce. Il n'était pas d'accord avec cela, il voulait que j'aille en BTS, il m'autorisait à poursuivre mes études uniquement dans cette voie et à la condition sine qua non que ce soit en alternance (ce qui veut dire que j'aurais ramené un salaire, même minime, à la maison). Nous vivions toujours chez sa mère. Mon père qui travaillait dans la ville où j'étudiais, m'a proposé de m'aider à trouver un logement proche de l'établissement que je fréquentais. C'était presque chose faite, mais il a refusé de venir à la visite, je n'y suis pas allée non plus. Il prétextait ne pas pouvoir trouver de travail dans cette ville (pourtant dix fois plus importante que celle où il vivait) et que cela l'éloignerait de sa famille, il ne voulait pas quitter sa ville de naissance (située à 30 kms de la grande ville...). Encore une fois, j'ai capitulé. Très vite, la relation avec mes parents s'est distendue, je ne voyais plus les amis que j'avais avant et pourtant pas si loin de chez lui, ils ne les aimaient pas, ils avaient toujours quelque chose qui n'allait pas, par exemple ma meilleure amie, que je n'ai pu recontacter qu'au bout de trois ans, elle était trop grosse et son mec, un plouc !! Et je passe sur son opinion concernant leur petit bout de chou... Il me répétait sans cesse, surtout lorsqu'il voulait avoir des rapports, qu'il voulait me faire un enfant. Peu de temps après ma rentrée en classe prépa, j'ai eu confirmation que j'attendais un petit garçon, que j'étais enceinte depuis déjà quatre mois. Je n'ai pas fini le deuxième mois d'études. On ne m'a pas laissé le choix ni le temps d'annoncer l'heureux évènement à mes parents. Je voulais attendre d'avoir passer l'echographie avant de le leur dire, mais sa mère, chez qui nous vivions toujours, avait fait le ménage dans sa chambre (ce n'était pourtant pas dimanche comme elle en avait l'habitude, mais un jour de semaine) et elle avait trouvé les documents de déclaration de grossesse, je les avais soigneusement rangé dans une pochette dans le bureau de son fils... mais elle est tombée dessus par hasard ! Elle ne voulait pas comprendre que je voulais attendre pour l'annoncer, elle me disait des phrases du genre "il ne faut pas avoir honte". Mais je n'avais pas honte, je voulais attendre, mais ma volonté n'a jamais compté dans cette famille. Et elle a appelé ma mère pour lui dire. Les premiers mois de ma grossesse, sa mère et lui m'ont poussée à me déclarer en tant que parent isolé auprés de la caisse d'allocations familiales. Je trouvais ça malhonnête car je vivais avec lui, chez sa mère. Un tel comportement me faisait honte, mais on me faisait croire que j'étais trop con, c'est pour ça que j'osais pas en profiter. Alors je l'ai fait. J'ai touché quatre mois d'une allocation spécifique. Il a tout utilisé pour payer le dépôt de garanti d'une maison en location et les frais d'agence, en même temps il me reprochait de vouloir emmenager trop tôt. Nous avons emmenagé fin décembre-début janvier, la naissance était prévue à la mi-février. J'avais pris 30 kilos et j'avais des difficultés à me déplacer. Je n'ai pas voulu qu'il me touche pendant toute ma grossesse. J'avais peur. Je croyais que c'était par rapport au bébé, à mon ventre. Aujourd'hui, je m'interroge. Mes parents sont venus me voir pour la naissance de mon fils, le jour-même, et m'ont beaucoup aidé financièrement en achetant tout le matériel de puériculture nécessaire (du stérilisateur au parc à barreaux en passant par le berceau ou les biberons, tous neufs) De l'autre côté, lui et sa mère ont déniché un lit pour bébé d'occasion, ils l'ont eu gratuitement. Mais je ne voyais mes parents pas plus de quatre fois par an. Pendant le temps que j'ai passé avec cet homme, si l'on peut le qualifier ainsi, je les ai vus moins d'une dizaine de fois. A la maternité, ça s'est plutôt mal passé. Ce n'est pas lui qui m'y a emmené, mais le petit ami de sa soeur,avec celle-ci, car j'avais perdu les eaux le matin. Je suis retournée chez sa mère pour le déjeûner puis le soir à la maternité pour surveiller un début de travail. Il est venu me voir et il est reparti peu après le dîner, il avait appelé un ami pour passer la soirée avec lui dans la maison que nous habitions. J'ai dû le rappeler au bout de trois quarts d'heure car le travail avait commencé, tout se passer très vite. Il est venu avec son pote, le pauvre a été obligé de passer la nuit dans la voiture, car suite à la péridurale le travail s'est considérablement ralenti. Il n'avait en tout et pour tout qu'une fine couverture, on était en plein hiver. Il n'a pas osé, ou pas pu, je ne sais plus, allumer le chauffage de la voiture. Il ne lui est rien arrivé, mais cela montre le peu de considération qu'il a même pour ses amis. Lui, s'est endormi dans la salle de travail, pendant que son copain grelottait dans sa voiture, à cause de lui. Après la naissance, je n'allais pas bien, j'ai tenté de me lever trop tôt et je me suis évanouie. Rien de grave. A la sortie de l'hôpital, il a dû remplir quelques formalités, les sages femmes et aide-soignantes lui ont fait remarqué que j'étais plus fatiguée que je ne le devrais et qu'il fallait qu'il s'occupe de moi. Il me l'a reproché en partant de là, comme si, lui, n'avait rien à se reprocher. Mon père était encore là, je n'ai pas eu à subir de dispute. En fait, il y a eu une erreur d'une infirmière et j'ai attrapée une infection, qui s'est très vite soignée. A peine quelques jours après, il a commencé à parler de reprendre notre vie sexuelle. Je ne me sentais pas prête, je venais d'accoucher, j'avais encore 15 kilos en trop, plus l'infection à soigner... cela faisait trop. Il insistait vraiment beaucoup, toujours en me culpabilisant et même en me menaçant qu'il serait obligé d'aller voir ailleurs si je ne cédais pas. Au bout d'un mois, je n'ai pas pu y échapper. Je ne me souviens pas comment ça s'est passé. Mais je lui ai dit ensuite qu'il n'aurait pas dû, que c'était trop tôt et que je risquais de tomber enceinte à nouveau. Il a de suite répliquer que de toute façon, si ça arrivait, il le ferait sauter. J'ai été obligée d'avorter, de tuer mon bébé... je ne peux pas raconter cela dans les détails, ça fait trop mal. J'ai essayé de reporter autant que possible, d'y échapper, mais même le personnel soignant n'a rien compris, il me brieffait tellement en amont et me laissait aller là-bas toute seule... J'ai lutté comme j'ai pu, mais devant le médecin, je répétais comme une marionnette tout ce que lui me disait. Et au bout de douze semaines, ils ont aspiré mon bébé. Je n'ai pas de souvenir de phases de violences particulièrement définies, c'était un peu tout le temps que j'étais humiliée, ou violentée, c'est son caractère, son mode de fonctionnement, pourquoi aurait-il été différent à un autre moment ?Il voulait toujours avoir raison, si je le contredisais, il me rabaissait en riant ironiquement et qualifiant mes paroles de stupides. J'étais débile de penser ça. J'avais tort, il criait "Faux, c'est faux" comme s'il me lançait une porte en pleine figure. Et ce n'était que le début, plus je m'opposais plus il criait. Cela finissait soit par une bagarre, soit par mes pleurs. Je parle de bagarre, car je n'avais pas l'impression d'être battue, violentée, non, je me sentais coupable, c'est tout. Parce qu'à la longue, on finit par y croire à ce qu'il dit. Puisqu'il le dit tous les jours, et qu'il ne dit jamais autre chose. Je me souviens d'une seule fois où quelqu'un à vu quelque chose. C'était sa cousine, une bonne copine pour moi malgré tout l'amour et l'admiration qu'elle lui portait, elle était venue me rendre visite à l'improviste. Je portais un maillot sans manche, je venais de faire le ménage, j'avais chaud. Je la voyais me regarder bizarrement, et moi je continuais à lui sourire comme si tout allait bien. Là, elle me prend le bras et me demande si c'est lui qui m'a fait ça... Mon dieu, ce que j'ai eu peur ! J'ai dissimulé, j'ai continuais à sourire tant que j'ai pu en prétextant un jeu amoureux trop fougueux. C'est passé, on n'en a jamais reparlé. C'est assez ironique d'avoir choisi cette excuse, car en fait, il me forçait souvent pour les "câlins"... je ne voulais plus qu'il me touche mais je ne me l'avouais pas à moi-même, il voulait me faire un enfant et puis un autre, je comprenais que j'allais passer le restant de mes jours avec lui, c'était un engagement pour la vie et il semblait sincère alors je culpabilisais. Je le laissais faire, mais souvent je réprimais une violente envie de lui envoyer mes points en plein visage, je ne comprenais pas pourquoi, je lui en ai parlé, j'ai culpabilisé, il me disait folle. Je me souviens d'une visite chez la gyneco, c'était l'une de mes toutes premières, avant d'avoir mon premier fils. Elle avait constaté des micro déchirures, elle me l'avait dit, je ne savais pas comment ça avait pu arriver, je crois qu'elle m'a parlé de germes ou de maladies, je ne sais plus. Maintenant, pour moi, il n'y a aucun doute sur leur origine véritable. Je ne peux pas encore dresser la liste exhaustive de ses méfaits passés, à chaque fois que j'évoque ce que j'ai vécu, c'est comme si je revivais tout cela, c'est trop difficile, même des années après, même à 500 kilomètres de lui. Aujourd'hui, je vis avec mes deux fils. J'ai quitté la région où il habite avec toute sa famille, il y a un an et demi, pour raisons professionnelles, puis l'été passé je suis revenue vers chez mes parents. Mon premier déménagement a eu lieu en juin, j'avais commencé à travailler en avril, j'étais beaucoup mieux payée qu'avant mais pas suffisamment pour vivre décemment avec deux enfants près de la capitale. Nous avons emmenagé dans un petit appartement (50m2 tout de même) où nous partagions la grande chambre tous les trois, chacun son coin. Pour eux, c'était rigolo. Ils m'ont rejointe fin août après avoir passé les vacances chez leur grand-mère paternelle, ils ont également été gardés par celle-ci en mai et juin afin de ne pas changer d'école en cours d'année. Pour l'avoir vécu souvent, j'en connais les conséquences et je ne voulais pas les leur infliger. J'étais rassurée car leur père ne devait pas être présent, s'étant engagé plus de six mois avant dans l'armée, il était parti pour cinq ans, normalement. Seulement, voilà, il a déserté en juillet. Je n'en ai rien su, on me l'a caché, sa mère m'a dit qu'il avait mis fin à son contrat régulièrement. A partir de ce moment-là, ma vie a été un enfer. Il a déposé une requête auprès du juge aux affaires familiales de chez lui, lieu de naissance des enfants, pour me les retirer. Il argumente que je suis une mauvaise mère, qu'avec moi ils ne sont pas équilibrés. Ce qui m'étonne aujourd'hui, et c'est aussi ce qui m'a permis de comprendre ce qui se tramait, c'est que sa requête il l'a faite alors que mes fils étaient avec lui, début août, s'ils étaient traumatisés ce n'était donc pas par moi... Quand j'ai dit à sa mère quel jour il fallait prendre les billets de train pour le retour de mes enfants à la maison, elle a fait comme si on avait convenu auparavant que mes enfants devaient vivre chez elle... Je n'y comprenais rien, mais c'était chose courante avec elle, j'ai toujours cru que c'était un début de surdité ou bien son niveau intellectuel plutôt bas, je l'excusais, la pauvre. Son fils, le père de mes enfants, m'a alors contacté par téléphone, je n'avais pas particulièrement envie de l'entendre mais je pensais n'avoir rien à craindre si ce n'est ses cris habituels. Il hurlait au téléphone que je n'avais pas le droit de faire ça, qu'il allait me trainer devant le juge, qu'il m'enlèverait mes enfants. Depuis ce jour, il n'a pas arrêté de m'envoyer des sms et de laisser des messages sur mon répondeur en me reprochant des choses, en me menaçant souvent implicitement, mais assez souvent pour me perturber. J'avais peur, mais surtout honte et n'ayant plus aucune confiance ni aucune estime de moi, je pensais que personne ne me croirait. J'ai hésité à aller déposé plainte, mais je n'en pouvais plus. Je suis allée à la gendarmerie, avec bien du mal, je me sentais stupide de venir les déranger pour si peu (après tout, ce n'est que MA vie qui était un enfer). Le gendarme qui m'a reçu m'a expliqué que je pouvais alerter le procureur sans déposer une plainte en bonne et due forme, une sorte de main-courante mais avec mention judiciaire. J'ai eu l'impression que ça a fait de l'effet, il s'est calmé pendant quelques temps. Mais après les dernières petites vacances de l'année, il a recommencé à laisser des messages, il me reprochait de n'avoir pas vu ses fils depuis un mois alors qu'ils étaient rentrés deux semaines plus tôt. Très vite, il est passé à la vitesse supérieure en me menaçant de poursuites judiciaires, il "allait aux flics" selon ses termes. Je n'osais plus appeler ni lui ni sa mère. J'étais complètement stressée, j'étais terrorrisée. Je ne me rendais pas compte de l'emprise qu'il avait toujours sur moi, je pensais avoir repris ma liberté des années auparavant. J'en ai été très malade, à un point que je ne pouvais plus emmener les enfants à l'école, ils ont manqué dix jours d'affilée... et comment expliquer la raison à ces institutrices qui avaient si souvent ce "père inquiet" au téléphone, j'étais seule là-bas, j'avais de grandes difficultés financières... c'était trop difficile. Cet épisode, il s'en sert contre moi auprès du jaf. Une enquête sociale a été menée, je m'y suis expliquée en mettant cela sur le compte de l'infection tropicale que j'avais attrapée des semaines auparavant... Je n'arrivais pas à assumer, et je culpabilise toujours. Mes parents se sont alarmés, ils m'ont fait venir chez eux et m'ont convaincu de venir habiter à proximité, financièrement j'y gagne. Et en qualité de vie, aussi. C'est très bien pour les enfants. J'ai changé d'employeur et je suis maintenant saisonnière, j'ai beaucoup de temps pour moi, et j'ai même repris des études -difficiles à suivre dans ce climat, mais je m'accroche- via un campus électronique. Pour les vacances d'été, il n'a donné aucune nouvelle, il aurait pu écrire, moi, je ne pouvais plus que très douloureusement brancher mon portable et prendre connaissance des messages, ils étaient quasiment tous de lui, et tous de même nature. Il me reprochait de le couper de ses enfants, il se posait en victime. Il a même contacté tous ceux qui dans l'annuaire téléphonique portait le même nom que moi, c'est un nom étranger très rare, ces gens ne pouvait qu'être de ma famille. C'est une de mes cousines qui l'a dit à ma mère. A ce moment, j'ai mieux compris un message qu'il m'avait envoyé : "on va bien rigoler quand ta famille saura que tu lui mens". Il me menaçait de poursuites judiciaires, de peine de prison, il est mon bourreau. Mais comment le faire reconnaître comme tel ? Pendant les vacances de la Toussaint, il a débarqué chez moi à l'improviste -j'avais communiqué mon adresse comme m'y oblige la loi- il voulait prendre les enfants. Il était insistant et menaçant, ils nous a fait très peur. J'ai dû faire intervenir les gendarmes pour qu'il sorte de chez moi. D'après le jugement en vigueur, il pouvait exercer ses droits de visite et d'hébergement dès le lendemain. Hormis le fait que je ne pouvais me résoudre à confier mes enfants à une personne en colère et qui leur faisait peur, je savais qu'avec lui ils avaient déjà été en danger. Il a donc porté plainte le lendemain contre moi auprès des mêmes gendarmes qui étaient intervenus la veille. Le soir-même, j'ai un message vocal où il me dit qu'il a "une lettre même des flics qui atteste" sa soi-disant bonne foi. De quel droit les gendarmes auraient pris parti, en vertu de quoi? Même sur un pv de dépôt de plainte, rien n'est écrit à part le motif de la plainte. Mais il veut me faire croire le contraire. Il manoeuvre depuis un an et demi pour me faire craquer, ça m'est arrivé, mais je refuse que cela se reproduise, je veux me protéger et ainsi protéger mes enfants. Il est persuadé d'obtenir gain de cause en étant le premier à aller déposer plainte, je le sais, c'est comme ça qu'il fonctionnait à l'époque : il allait, seul ou avec ses "camarades", "bastonner" ceux qui faisaient partie de l'un des genres de la population qu'ils haïssaient, et, ensuite, allait porter plainte en premier, puis seulement après à l'hôpital pour se faire un certificat médical de coups et blessures. Ainsi, la justice retenait l'antériorité de leur plainte et il n'a jamais été poursuivi. Son père, qui est décédé au début de notre relation, battait sa mère, du moins c'est ce qu'elle a argumenté lors de leur divorce, mais des années après elle disait à qui voulait l'entendre qu'il était toujours amoureux d'elle bien qu'ayant refait sa vie... Bref, il a peut-être vu sa mère le visage tuméfié, ce qui expliquerait pourquoi il ne m'a jamais frappé à la figure, à part sur le crâne, ou le jet d'objet, ou les étanglements... Je sais quand a commencé le dernier processus d'acharnement actuellement en cours, mais je ne sais pas ce qui l'a réellement déclencher entre mon départ de sa "zone d'influence" (proximité de sa famille totalement acquise à sa cause,même quand il est absent pour cause d'engagement) et le fait qu'il voudrait se faire qualifier de soutien de famille pour justifier de sa désertion (en me faisant déchoir ma qualité de mère responsable).Mon agresseur travaille, le plus souvent en interim, ou alors il quitte son travail au bout de deux-trois mois, brouillant ainsi les pistes aux huissiers, notamment pour la procédure de paiement direct que j'ai tenté de mettre en place pour récupérer des impayés de pension (qui ont toujours cours actuellement, il m'écrit d'ailleurs pour me faire passer pour la méchante car j'ai déposé plainte), mais aussi à l'armée qui pourrait retrouver sa trace grâce à la sécurité sociale quand l'employeur le déclare... C'est vrai que sa mère m'a dit qu'il avait un avocat spécialisé dans les cas de désertion, donc il connaît les combines pour se planquer. Il a l'appui de toute sa famille, ils me font et à mes enfants aussi un chantage affectif... ils sont malheureux quand ils ne voient pas les enfants. Je les rends aussi malheureux d'après eux, alors que ce n'est pas le cas. Mes fils sont très équilibrés, et surtout pas perturbés, sauf quand ils sont en contact avec leur père. Mais comment le prouver ? Officiellement, il veut reprendre les enfants. En réalité, j'ai du mal à cerner ses réels desseins, mis à part les évidences qui m'apparaissent petit à petit et que je viens d'exposer. Je suis seule à élever deux enfants, je suis bien trop traumatisée pour reconstruire quoi que ce soit avec un autre homme, je n'arrive pas à avoir un nouveau projet de vie, pourtant j'en ai envie et j'ai rencontré des hommes qui en avaient peut-être aussi envie. Mais ce n'est pas possible. Je ne souhaite pas non plus impliquer quelqu'un d'autre dans toutes ces histoires, faire subir tout ça à une autre personne. Financièrement, mon budget est très serré, bien que mon dernier déménagement m'a permis de diminuer mes charges de logement et d'éviter le recours à une nourrice pour faire garder mes enfants quand je travaille (c'est ma mère qui s'en charge), j'ai accumulé beaucoup de dettes et elles grèvent mon budget. Ma famille est certes présente pour m'épauler dans la vie quotidienne, mais dans ce conflit avec lui, mes parents ne prennent pas part. Ils ont dit dans l'enquête sociale ce qu'ils avaient à dire, mais ils ne souhaitent pas faire d'ingérence. Moi, j'ai l'impression de ne pas être soutenue par eux. Mes amis sont loin de moi géographiquement, et mon état d'esprit de ces derniers temps ne m'a pas permis d'être présente pour eux, même si j'avais repris contact avec certains après la séparation d'avec le père de mes enfants, étant donné que j'ai du mal à expliquer pourquoi ils n'ont pas eu de nouvelles de moi pendant des années, c'est difficile de reprendre notre amitié là où nous l'avions laissée. J'ai aussi l'impression d'être jugée en permanence par la société, car physiquement je peux faire facilement moins que mon âge, alors avec deux bébés sur les bras, pendant des années j'avais le sentiment d'être considérée comme une fille-mère, une incapable etc etc... Jamais je ne me suis sentie en sécurité ou protégée, ou que ce soit, par qui que ce soit. Je veux simplement pouvoir vivre sereinement. Mais le plus gros problème, c'est que je ne sais pas comment faire reconnaître que c'est lui le coupable, comment prouver son comportement ? En demandant une expertise psychiatrique? Mais il sait très bien feinter d'être normal, il berne tout le monde. De plus, j'ai lu un témoignage sur un site internet qui me conforte dans le manque de confiance que j'ai envers cette démarche. Je ne vois aucun point positif. Sinon, l'envie de me battre pour en finir avec tout ça, le fait que j'ai enfn pu ouvrir les yeux, l'espoir de pouvoir réussir à en parler, et mon caractère profondément optimiste, malgré tout. Je viens de prendre connaissance de l'existence de plusieurs associations. C'est grâce à une émission télévisée sur les femmes battues. Après avoir pleuré pendant une heure sans vraiment comprendre que je revoyais dans leurs témoignages mon passé, j'avais de plus en plus de mal à respirer, je ne parvenais pas à ralentir le rythme et ma tête me tournait... Après avoir frôlé une crise, j'ai cherché d'autres témoignages sur le net... Là, je suis vite tombée sur la description exacte de tout ce qu'il me faisait, de sa façon de procéder, et de mes symptômes (psychiques et physiques). J'ai compris pourquoi je souffre. Cet homme est un pervers narcissique. Maintenant, je cherche un soutien, pour m'en sortir. Concrètement, je ne sais pas comment faire. Je trouve révoltant de ne pouvoir faire reconnaître ce qu'il est et comment est ma situation par sa faute.
J'ai besoin d'aide .
aislinn2511@yahoo.fr

Bonjour,
Votre témoignage est éloquent, tellement "vrai"...
L'expertise psychiatrique à laquelle vous pensez est en effet une orientation possible mais sans garantie, parce que d'une part, elle peut vous être refusée et, d'autre part, comme vous le soulignez, cet homme étant un manipulateur, il pourrait fort bien la "contourner".
Je vous conseille de vous rapprocher d'un centre d'information sur les droits des femmes le plus proche de votre domicile, c'est gratuit et ils pourront vous donner les renseignements, les explications, les orientations, suivant l'évolution de votre situation ; voici les adresses :
* http://www.infofemmes.com/Adresses.html
Prenez aussi connaissance des associations d'aide aux victimes :
* http://www.annuaires.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10089
Vous êtes en souffrance, votre narcissisme est blessé certes, mais vous vous en sortirez, parce que vous avez de l'énergie à "revendre" ; à travers votre message retentit votre désir d'aller plus loin, de dépasser ce passé d'emprise afin de devenir "vous" ; on sent votre volonté farouche d'y parvenir à construire votre propre "être"et je me prends à esquisser un sourire car j'ai le sentiment que vous triompherez.
Vous avez déjà été loin ; bravo.
Peut-être auriez vous besoin d'un soutien thérapeutique ou d'une participation à un groupe de paroles :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
* http://www.sosfemmes.com/ressources/liens_femmes.htm
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

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