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faire reconnaître ce qu'il est ?
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en pied de message Bonjour, Bonjour,
Marivaux
a aussi écrit qu'une bonne écoute, c'est déjà
répondre. J'ai besoin d'une oreille, avec derrière quelqu'un
qui m'aide. Nous sommes au début de l'année 2008, et j'ai
des choses à dire. Des choses que je tais depuis longtemps, malgré
moi. Il m'est difficile d'en parler, je n'ai pas réussi jusqu'à
maintenant. Je me demande si je vais y parvenir. Le père de mes
deux fils (8 et 5 ans), mon ex concubin dont je suis séparée
depuis plus de 5 ans, avait alors quitté le domicile après
une scène, il est parti avec une autre femme, alors que je devais
accoucher deux semaines plus tard. Ensuite, il m'a reproché de
l'avoir mis à la porte. C'est ce qu'il s'est mis à raconter
à qui voulait l'entendre, à commencer par sa famille,
quelques temps après. Par extension donc, je dirais que sa famille
proche et toute ma famille sont touchées car il implique toutes
les personnes qu'il peut dans les conflits qu'il crée. je vis
cette situation depuis que je l'ai rencontré, il y a dix ans,
fin 1997, j'étais en plein deuil d'un membre de ma famille qui
comptait énormément pour moi. J'étais fragile,
trop fragile, un terrain idéal. Je ne me suis pas rendue compte
de ce que j'ai réellement vécu avant ces dernières
semaines, parce que j'ai retrouvé mon calme, je suis venue vivre
vers mes parents il y a quelques mois, avec mes fils, de ce fait la
vie matérielle est moins difficile et j'ai pu être plus
disponible "dans ma tête" pour faire le point. J'ai
pu prendre, involontairement même, le recul nécessaire
pour mieux comprendre. La situation m'apparaît de plus en plus
clairement, les souvenirs me reviennent, par bribes, mais de plus en
plus nombreux. Au début de notre relation, j'allais encore au
lycée, lui travaillait (manutentionnaire en interim alors qu'il
avait un bep/cap petite enfance). J'avais vécu dans la même
région que lui,dans une agglomération voisine, pendant
quelques années auparavant, avec mes parents, mais nous venions
de déménager pour une autre région. Je l'ai rencontré
lors d'une sortie en boîte de nuit, avec les amis chez qui j'étais
venue passer le week-end. Je venais d'avoir 17 ans et j'ai fait l'erreur
de le recontacter pour la nouvelle année, il a voulu me revoir.
Dès le premier soir, j'ai dormi chez lui (chez sa mère).
Il était toujours présent, avec moi, et j'avais tellement
besoin de ne plus être seule, je n'ai pas cherché plus
loin. Quand je rentrais chez mes parents, je devais lui téléphoner
aux jours et heures qu'il avait décidé, je me "faisais
disputer" si j'oubliais. Il n'acceptait pas que je fasse autre
chose, comme mes devoirs par exemple ! J'ai souvent raté les
cours en première et terminale car je ne rentrais pas chez mes
parents, je restais chez lui. Je n'arrivais pas à avoir de nouveaux
amis dans mon nouveau lycée, car j'étais absente, physiquement
mais aussi psychiquement, il faut savoir qu'en plus il faisait partie
d'un groupe extrémiste et qu'il m'avait "relookée"...
dans un style qui ne facilite par les rapports sociaux. J'ai eu la tête
tondue pendant des mois, moi qui aime tant mes cheveux longs ! Je revois
des images où il me passait la tondeuse dans les cheveux dans
la cuisine à sa mère, et ce sourire sur son visage. Heureusement,
j'avais des facilités avec les cours, j'apprenais vite et je
n'étais pas en retard. Pour mon bac, j'ai été appuyée
par mes parents afin d'avoir deux-trois semaines de calme, c'est à
dire qu'on lui a demandé de rentrer chez sa mère pour
me laisser réviser et passer mes épreuves. Je l'ai eu
avec mention Bien, première de ma promo. Je me souviens de n'avoir
pas pu aller consulter le tableau d'affichage des résultats,
c'est ma mère qui m'en a informée au téléphone,
car j'étais déjà de retour chez lui depuis un long
moment. A la rentrée, j'ai intégré une classe de
prépa pour les grandes écoles de commerce. Il n'était
pas d'accord avec cela, il voulait que j'aille en BTS, il m'autorisait
à poursuivre mes études uniquement dans cette voie et
à la condition sine qua non que ce soit en alternance (ce qui
veut dire que j'aurais ramené un salaire, même minime,
à la maison). Nous vivions toujours chez sa mère. Mon
père qui travaillait dans la ville où j'étudiais,
m'a proposé de m'aider à trouver un logement proche de
l'établissement que je fréquentais. C'était presque
chose faite, mais il a refusé de venir à la visite, je
n'y suis pas allée non plus. Il prétextait ne pas pouvoir
trouver de travail dans cette ville (pourtant dix fois plus importante
que celle où il vivait) et que cela l'éloignerait de sa
famille, il ne voulait pas quitter sa ville de naissance (située
à 30 kms de la grande ville...). Encore une fois, j'ai capitulé.
Très vite, la relation avec mes parents s'est distendue, je ne
voyais plus les amis que j'avais avant et pourtant pas si loin de chez
lui, ils ne les aimaient pas, ils avaient toujours quelque chose qui
n'allait pas, par exemple ma meilleure amie, que je n'ai pu recontacter
qu'au bout de trois ans, elle était trop grosse et son mec, un
plouc !! Et je passe sur son opinion concernant leur petit bout de chou...
Il me répétait sans cesse, surtout lorsqu'il voulait avoir
des rapports, qu'il voulait me faire un enfant. Peu de temps après
ma rentrée en classe prépa, j'ai eu confirmation que j'attendais
un petit garçon, que j'étais enceinte depuis déjà
quatre mois. Je n'ai pas fini le deuxième mois d'études.
On ne m'a pas laissé le choix ni le temps d'annoncer l'heureux
évènement à mes parents. Je voulais attendre d'avoir
passer l'echographie avant de le leur dire, mais sa mère, chez
qui nous vivions toujours, avait fait le ménage dans sa chambre
(ce n'était pourtant pas dimanche comme elle en avait l'habitude,
mais un jour de semaine) et elle avait trouvé les documents de
déclaration de grossesse, je les avais soigneusement rangé
dans une pochette dans le bureau de son fils... mais elle est tombée
dessus par hasard ! Elle ne voulait pas comprendre que je voulais attendre
pour l'annoncer, elle me disait des phrases du genre "il ne faut
pas avoir honte". Mais je n'avais pas honte, je voulais attendre,
mais ma volonté n'a jamais compté dans cette famille.
Et elle a appelé ma mère pour lui dire. Les premiers mois
de ma grossesse, sa mère et lui m'ont poussée à
me déclarer en tant que parent isolé auprés de
la caisse d'allocations familiales. Je trouvais ça malhonnête
car je vivais avec lui, chez sa mère. Un tel comportement me
faisait honte, mais on me faisait croire que j'étais trop con,
c'est pour ça que j'osais pas en profiter. Alors je l'ai fait.
J'ai touché quatre mois d'une allocation spécifique. Il
a tout utilisé pour payer le dépôt de garanti d'une
maison en location et les frais d'agence, en même temps il me
reprochait de vouloir emmenager trop tôt. Nous avons emmenagé
fin décembre-début janvier, la naissance était
prévue à la mi-février. J'avais pris 30 kilos et
j'avais des difficultés à me déplacer. Je n'ai
pas voulu qu'il me touche pendant toute ma grossesse. J'avais peur.
Je croyais que c'était par rapport au bébé, à
mon ventre. Aujourd'hui, je m'interroge. Mes parents sont venus me voir
pour la naissance de mon fils, le jour-même, et m'ont beaucoup
aidé financièrement en achetant tout le matériel
de puériculture nécessaire (du stérilisateur au
parc à barreaux en passant par le berceau ou les biberons, tous
neufs) De l'autre côté, lui et sa mère ont déniché
un lit pour bébé d'occasion, ils l'ont eu gratuitement.
Mais je ne voyais mes parents pas plus de quatre fois par an. Pendant
le temps que j'ai passé avec cet homme, si l'on peut le qualifier
ainsi, je les ai vus moins d'une dizaine de fois. A la maternité,
ça s'est plutôt mal passé. Ce n'est pas lui qui
m'y a emmené, mais le petit ami de sa soeur,avec celle-ci, car
j'avais perdu les eaux le matin. Je suis retournée chez sa mère
pour le déjeûner puis le soir à la maternité
pour surveiller un début de travail. Il est venu me voir et il
est reparti peu après le dîner, il avait appelé
un ami pour passer la soirée avec lui dans la maison que nous
habitions. J'ai dû le rappeler au bout de trois quarts d'heure
car le travail avait commencé, tout se passer très vite.
Il est venu avec son pote, le pauvre a été obligé
de passer la nuit dans la voiture, car suite à la péridurale
le travail s'est considérablement ralenti. Il n'avait en tout
et pour tout qu'une fine couverture, on était en plein hiver.
Il n'a pas osé, ou pas pu, je ne sais plus, allumer le chauffage
de la voiture. Il ne lui est rien arrivé, mais cela montre le
peu de considération qu'il a même pour ses amis. Lui, s'est
endormi dans la salle de travail, pendant que son copain grelottait
dans sa voiture, à cause de lui. Après la naissance, je
n'allais pas bien, j'ai tenté de me lever trop tôt et je
me suis évanouie. Rien de grave. A la sortie de l'hôpital,
il a dû remplir quelques formalités, les sages femmes et
aide-soignantes lui ont fait remarqué que j'étais plus
fatiguée que je ne le devrais et qu'il fallait qu'il s'occupe
de moi. Il me l'a reproché en partant de là, comme si,
lui, n'avait rien à se reprocher. Mon père était
encore là, je n'ai pas eu à subir de dispute. En fait,
il y a eu une erreur d'une infirmière et j'ai attrapée
une infection, qui s'est très vite soignée. A peine quelques
jours après, il a commencé à parler de reprendre
notre vie sexuelle. Je ne me sentais pas prête, je venais d'accoucher,
j'avais encore 15 kilos en trop, plus l'infection à soigner...
cela faisait trop. Il insistait vraiment beaucoup, toujours en me culpabilisant
et même en me menaçant qu'il serait obligé d'aller
voir ailleurs si je ne cédais pas. Au bout d'un mois, je n'ai
pas pu y échapper. Je ne me souviens pas comment ça s'est
passé. Mais je lui ai dit ensuite qu'il n'aurait pas dû,
que c'était trop tôt et que je risquais de tomber enceinte
à nouveau. Il a de suite répliquer que de toute façon,
si ça arrivait, il le ferait sauter. J'ai été obligée
d'avorter, de tuer mon bébé... je ne peux pas raconter
cela dans les détails, ça fait trop mal. J'ai essayé
de reporter autant que possible, d'y échapper, mais même
le personnel soignant n'a rien compris, il me brieffait tellement en
amont et me laissait aller là-bas toute seule... J'ai lutté
comme j'ai pu, mais devant le médecin, je répétais
comme une marionnette tout ce que lui me disait. Et au bout de douze
semaines, ils ont aspiré mon bébé. Je n'ai pas
de souvenir de phases de violences particulièrement définies,
c'était un peu tout le temps que j'étais humiliée,
ou violentée, c'est son caractère, son mode de fonctionnement,
pourquoi aurait-il été différent à un autre
moment ?Il voulait toujours avoir raison, si je le contredisais, il
me rabaissait en riant ironiquement et qualifiant mes paroles de stupides.
J'étais débile de penser ça. J'avais tort, il criait
"Faux, c'est faux" comme s'il me lançait une porte
en pleine figure. Et ce n'était que le début, plus je
m'opposais plus il criait. Cela finissait soit par une bagarre, soit
par mes pleurs. Je parle de bagarre, car je n'avais pas l'impression
d'être battue, violentée, non, je me sentais coupable,
c'est tout. Parce qu'à la longue, on finit par y croire à
ce qu'il dit. Puisqu'il le dit tous les jours, et qu'il ne dit jamais
autre chose. Je me souviens d'une seule fois où quelqu'un à
vu quelque chose. C'était sa cousine, une bonne copine pour moi
malgré tout l'amour et l'admiration qu'elle lui portait, elle
était venue me rendre visite à l'improviste. Je portais
un maillot sans manche, je venais de faire le ménage, j'avais
chaud. Je la voyais me regarder bizarrement, et moi je continuais à
lui sourire comme si tout allait bien. Là, elle me prend le bras
et me demande si c'est lui qui m'a fait ça... Mon dieu, ce que
j'ai eu peur ! J'ai dissimulé, j'ai continuais à sourire
tant que j'ai pu en prétextant un jeu amoureux trop fougueux.
C'est passé, on n'en a jamais reparlé. C'est assez ironique
d'avoir choisi cette excuse, car en fait, il me forçait souvent
pour les "câlins"... je ne voulais plus qu'il me touche
mais je ne me l'avouais pas à moi-même, il voulait me faire
un enfant et puis un autre, je comprenais que j'allais passer le restant
de mes jours avec lui, c'était un engagement pour la vie et il
semblait sincère alors je culpabilisais. Je le laissais faire,
mais souvent je réprimais une violente envie de lui envoyer mes
points en plein visage, je ne comprenais pas pourquoi, je lui en ai
parlé, j'ai culpabilisé, il me disait folle. Je me souviens
d'une visite chez la gyneco, c'était l'une de mes toutes premières,
avant d'avoir mon premier fils. Elle avait constaté des micro
déchirures, elle me l'avait dit, je ne savais pas comment ça
avait pu arriver, je crois qu'elle m'a parlé de germes ou de
maladies, je ne sais plus. Maintenant, pour moi, il n'y a aucun doute
sur leur origine véritable. Je ne peux pas encore dresser la
liste exhaustive de ses méfaits passés, à chaque
fois que j'évoque ce que j'ai vécu, c'est comme si je
revivais tout cela, c'est trop difficile, même des années
après, même à 500 kilomètres de lui. Aujourd'hui,
je vis avec mes deux fils. J'ai quitté la région où
il habite avec toute sa famille, il y a un an et demi, pour raisons
professionnelles, puis l'été passé je suis revenue
vers chez mes parents. Mon premier déménagement a eu lieu
en juin, j'avais commencé à travailler en avril, j'étais
beaucoup mieux payée qu'avant mais pas suffisamment pour vivre
décemment avec deux enfants près de la capitale. Nous
avons emmenagé dans un petit appartement (50m2 tout de même)
où nous partagions la grande chambre tous les trois, chacun son
coin. Pour eux, c'était rigolo. Ils m'ont rejointe fin août
après avoir passé les vacances chez leur grand-mère
paternelle, ils ont également été gardés
par celle-ci en mai et juin afin de ne pas changer d'école en
cours d'année. Pour l'avoir vécu souvent, j'en connais
les conséquences et je ne voulais pas les leur infliger. J'étais
rassurée car leur père ne devait pas être présent,
s'étant engagé plus de six mois avant dans l'armée,
il était parti pour cinq ans, normalement. Seulement, voilà,
il a déserté en juillet. Je n'en ai rien su, on me l'a
caché, sa mère m'a dit qu'il avait mis fin à son
contrat régulièrement. A partir de ce moment-là,
ma vie a été un enfer. Il a déposé une requête
auprès du juge aux affaires familiales de chez lui, lieu de naissance
des enfants, pour me les retirer. Il argumente que je suis une mauvaise
mère, qu'avec moi ils ne sont pas équilibrés. Ce
qui m'étonne aujourd'hui, et c'est aussi ce qui m'a permis de
comprendre ce qui se tramait, c'est que sa requête il l'a faite
alors que mes fils étaient avec lui, début août,
s'ils étaient traumatisés ce n'était donc pas par
moi... Quand j'ai dit à sa mère quel jour il fallait prendre
les billets de train pour le retour de mes enfants à la maison,
elle a fait comme si on avait convenu auparavant que mes enfants devaient
vivre chez elle... Je n'y comprenais rien, mais c'était chose
courante avec elle, j'ai toujours cru que c'était un début
de surdité ou bien son niveau intellectuel plutôt bas,
je l'excusais, la pauvre. Son fils, le père de mes enfants, m'a
alors contacté par téléphone, je n'avais pas particulièrement
envie de l'entendre mais je pensais n'avoir rien à craindre si
ce n'est ses cris habituels. Il hurlait au téléphone que
je n'avais pas le droit de faire ça, qu'il allait me trainer
devant le juge, qu'il m'enlèverait mes enfants. Depuis ce jour,
il n'a pas arrêté de m'envoyer des sms et de laisser des
messages sur mon répondeur en me reprochant des choses, en me
menaçant souvent implicitement, mais assez souvent pour me perturber.
J'avais peur, mais surtout honte et n'ayant plus aucune confiance ni
aucune estime de moi, je pensais que personne ne me croirait. J'ai hésité
à aller déposé plainte, mais je n'en pouvais plus.
Je suis allée à la gendarmerie, avec bien du mal, je me
sentais stupide de venir les déranger pour si peu (après
tout, ce n'est que MA vie qui était un enfer). Le gendarme qui
m'a reçu m'a expliqué que je pouvais alerter le procureur
sans déposer une plainte en bonne et due forme, une sorte de
main-courante mais avec mention judiciaire. J'ai eu l'impression que
ça a fait de l'effet, il s'est calmé pendant quelques
temps. Mais après les dernières petites vacances de l'année,
il a recommencé à laisser des messages, il me reprochait
de n'avoir pas vu ses fils depuis un mois alors qu'ils étaient
rentrés deux semaines plus tôt. Très vite, il est
passé à la vitesse supérieure en me menaçant
de poursuites judiciaires, il "allait aux flics" selon ses
termes. Je n'osais plus appeler ni lui ni sa mère. J'étais
complètement stressée, j'étais terrorrisée.
Je ne me rendais pas compte de l'emprise qu'il avait toujours sur moi,
je pensais avoir repris ma liberté des années auparavant.
J'en ai été très malade, à un point que
je ne pouvais plus emmener les enfants à l'école, ils
ont manqué dix jours d'affilée... et comment expliquer
la raison à ces institutrices qui avaient si souvent ce "père
inquiet" au téléphone, j'étais seule là-bas,
j'avais de grandes difficultés financières... c'était
trop difficile. Cet épisode, il s'en sert contre moi auprès
du jaf. Une enquête sociale a été menée,
je m'y suis expliquée en mettant cela sur le compte de l'infection
tropicale que j'avais attrapée des semaines auparavant... Je
n'arrivais pas à assumer, et je culpabilise toujours. Mes parents
se sont alarmés, ils m'ont fait venir chez eux et m'ont convaincu
de venir habiter à proximité, financièrement j'y
gagne. Et en qualité de vie, aussi. C'est très bien pour
les enfants. J'ai changé d'employeur et je suis maintenant saisonnière,
j'ai beaucoup de temps pour moi, et j'ai même repris des études
-difficiles à suivre dans ce climat, mais je m'accroche- via
un campus électronique. Pour les vacances d'été,
il n'a donné aucune nouvelle, il aurait pu écrire, moi,
je ne pouvais plus que très douloureusement brancher mon portable
et prendre connaissance des messages, ils étaient quasiment tous
de lui, et tous de même nature. Il me reprochait de le couper
de ses enfants, il se posait en victime. Il a même contacté
tous ceux qui dans l'annuaire téléphonique portait le
même nom que moi, c'est un nom étranger très rare,
ces gens ne pouvait qu'être de ma famille. C'est une de mes cousines
qui l'a dit à ma mère. A ce moment, j'ai mieux compris
un message qu'il m'avait envoyé : "on va bien rigoler quand
ta famille saura que tu lui mens". Il me menaçait de poursuites
judiciaires, de peine de prison, il est mon bourreau. Mais comment le
faire reconnaître comme tel ? Pendant les vacances de la Toussaint,
il a débarqué chez moi à l'improviste -j'avais
communiqué mon adresse comme m'y oblige la loi- il voulait prendre
les enfants. Il était insistant et menaçant, ils nous
a fait très peur. J'ai dû faire intervenir les gendarmes
pour qu'il sorte de chez moi. D'après le jugement en vigueur,
il pouvait exercer ses droits de visite et d'hébergement dès
le lendemain. Hormis le fait que je ne pouvais me résoudre à
confier mes enfants à une personne en colère et qui leur
faisait peur, je savais qu'avec lui ils avaient déjà été
en danger. Il a donc porté plainte le lendemain contre moi auprès
des mêmes gendarmes qui étaient intervenus la veille. Le
soir-même, j'ai un message vocal où il me dit qu'il a "une
lettre même des flics qui atteste" sa soi-disant bonne foi.
De quel droit les gendarmes auraient pris parti, en vertu de quoi? Même
sur un pv de dépôt de plainte, rien n'est écrit
à part le motif de la plainte. Mais il veut me faire croire le
contraire. Il manoeuvre depuis un an et demi pour me faire craquer,
ça m'est arrivé, mais je refuse que cela se reproduise,
je veux me protéger et ainsi protéger mes enfants. Il
est persuadé d'obtenir gain de cause en étant le premier
à aller déposer plainte, je le sais, c'est comme ça
qu'il fonctionnait à l'époque : il allait, seul ou avec
ses "camarades", "bastonner" ceux qui faisaient
partie de l'un des genres de la population qu'ils haïssaient, et,
ensuite, allait porter plainte en premier, puis seulement après
à l'hôpital pour se faire un certificat médical
de coups et blessures. Ainsi, la justice retenait l'antériorité
de leur plainte et il n'a jamais été poursuivi. Son père,
qui est décédé au début de notre relation,
battait sa mère, du moins c'est ce qu'elle a argumenté
lors de leur divorce, mais des années après elle disait
à qui voulait l'entendre qu'il était toujours amoureux
d'elle bien qu'ayant refait sa vie... Bref, il a peut-être vu
sa mère le visage tuméfié, ce qui expliquerait
pourquoi il ne m'a jamais frappé à la figure, à
part sur le crâne, ou le jet d'objet, ou les étanglements...
Je sais quand a commencé le dernier processus d'acharnement actuellement
en cours, mais je ne sais pas ce qui l'a réellement déclencher
entre mon départ de sa "zone d'influence" (proximité
de sa famille totalement acquise à sa cause,même quand
il est absent pour cause d'engagement) et le fait qu'il voudrait se
faire qualifier de soutien de famille pour justifier de sa désertion
(en me faisant déchoir ma qualité de mère responsable).Mon
agresseur travaille, le plus souvent en interim, ou alors il quitte
son travail au bout de deux-trois mois, brouillant ainsi les pistes
aux huissiers, notamment pour la procédure de paiement direct
que j'ai tenté de mettre en place pour récupérer
des impayés de pension (qui ont toujours cours actuellement,
il m'écrit d'ailleurs pour me faire passer pour la méchante
car j'ai déposé plainte), mais aussi à l'armée
qui pourrait retrouver sa trace grâce à la sécurité
sociale quand l'employeur le déclare... C'est vrai que sa mère
m'a dit qu'il avait un avocat spécialisé dans les cas
de désertion, donc il connaît les combines pour se planquer.
Il a l'appui de toute sa famille, ils me font et à mes enfants
aussi un chantage affectif... ils sont malheureux quand ils ne voient
pas les enfants. Je les rends aussi malheureux d'après eux, alors
que ce n'est pas le cas. Mes fils sont très équilibrés,
et surtout pas perturbés, sauf quand ils sont en contact avec
leur père. Mais comment le prouver ? Officiellement, il veut
reprendre les enfants. En réalité, j'ai du mal à
cerner ses réels desseins, mis à part les évidences
qui m'apparaissent petit à petit et que je viens d'exposer. Je
suis seule à élever deux enfants, je suis bien trop traumatisée
pour reconstruire quoi que ce soit avec un autre homme, je n'arrive
pas à avoir un nouveau projet de vie, pourtant j'en ai envie
et j'ai rencontré des hommes qui en avaient peut-être aussi
envie. Mais ce n'est pas possible. Je ne souhaite pas non plus impliquer
quelqu'un d'autre dans toutes ces histoires, faire subir tout ça
à une autre personne. Financièrement, mon budget est très
serré, bien que mon dernier déménagement m'a permis
de diminuer mes charges de logement et d'éviter le recours à
une nourrice pour faire garder mes enfants quand je travaille (c'est
ma mère qui s'en charge), j'ai accumulé beaucoup de dettes
et elles grèvent mon budget. Ma famille est certes présente
pour m'épauler dans la vie quotidienne, mais dans ce conflit
avec lui, mes parents ne prennent pas part. Ils ont dit dans l'enquête
sociale ce qu'ils avaient à dire, mais ils ne souhaitent pas
faire d'ingérence. Moi, j'ai l'impression de ne pas être
soutenue par eux. Mes amis sont loin de moi géographiquement,
et mon état d'esprit de ces derniers temps ne m'a pas permis
d'être présente pour eux, même si j'avais repris
contact avec certains après la séparation d'avec le père
de mes enfants, étant donné que j'ai du mal à expliquer
pourquoi ils n'ont pas eu de nouvelles de moi pendant des années,
c'est difficile de reprendre notre amitié là où
nous l'avions laissée. J'ai aussi l'impression d'être jugée
en permanence par la société, car physiquement je peux
faire facilement moins que mon âge, alors avec deux bébés
sur les bras, pendant des années j'avais le sentiment d'être
considérée comme une fille-mère, une incapable
etc etc... Jamais je ne me suis sentie en sécurité ou
protégée, ou que ce soit, par qui que ce soit. Je veux
simplement pouvoir vivre sereinement. Mais le plus gros problème,
c'est que je ne sais pas comment faire reconnaître que c'est lui
le coupable, comment prouver son comportement ? En demandant une expertise
psychiatrique? Mais il sait très bien feinter d'être normal,
il berne tout le monde. De plus, j'ai lu un témoignage sur un
site internet qui me conforte dans le manque de confiance que j'ai envers
cette démarche. Je ne vois aucun point positif. Sinon, l'envie
de me battre pour en finir avec tout ça, le fait que j'ai enfn
pu ouvrir les yeux, l'espoir de pouvoir réussir à en parler,
et mon caractère profondément optimiste, malgré
tout. Je viens de prendre connaissance de l'existence de plusieurs associations.
C'est grâce à une émission télévisée
sur les femmes battues. Après avoir pleuré pendant une
heure sans vraiment comprendre que je revoyais dans leurs témoignages
mon passé, j'avais de plus en plus de mal à respirer,
je ne parvenais pas à ralentir le rythme et ma tête me
tournait... Après avoir frôlé une crise, j'ai cherché
d'autres témoignages sur le net... Là, je suis vite tombée
sur la description exacte de tout ce qu'il me faisait, de sa façon
de procéder, et de mes symptômes (psychiques et physiques).
J'ai compris pourquoi je souffre. Cet homme est un pervers narcissique.
Maintenant, je cherche un soutien, pour m'en sortir. Concrètement,
je ne sais pas comment faire. Je trouve révoltant de ne pouvoir
faire reconnaître ce qu'il est et comment est ma situation par
sa faute. Bonjour, |