J'ai
réussi à le quitter
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en pied de message
Août 2008
Bonjour,
Je vous autorise expressément à publier mon témoignage.
J'avais écrit le témoignage de ma vie sous le titre "je
suis la reine du mensonge" il y a quelques mois. Aujourd'hui, je
suis séparée de mon mari depuis le mois de mai et je vis
seule avec ma fille depuis cette date. J'écris aujourd'hui pour
vous dire que j'ai réussi à le quitter, que c'est très
dur, qu'il faut un courage sans pareil et que malheureusement on ne
cesse pas de souffrir en le quittant. Je voudrai vous envoyer un message
d'espoir mais pour le moment je n'en suis pas capable parce les blessures
qui nous font souffrir sont toujours là; bien sûr la peur
m'a quittée et c'est déjà très bien voir
merveilleux de ne pas rentrer chez soi la boule au ventre mais les souffrances
que l'on peut avoir ressenties sont toujours là, je me sens brisée
de part en part, je sais que je vais me relever mais je sais que la
route sera longue, je reste encore très fragile parce que ma
famille m'a un peu abandonnée, je ne pensais pas qu'ils auraient
du mal à me croire et pire qu'il prendrai la défense de
mon bourreau parce que lui a souffert dans son enfance et pas moi ?
alors c'est normal de faire vivre l'enfer à sa femme parce que
la vie ne nous a pas fait de cadeau, j'ai rencontré un homme
qui est un appui pour moi indéniablement, ma famille pense que
j'ai quitté mon mari pour un autre ! cela me fait tellement souffrir
qu'ils ne comprennent pas que je suis partie avant de me suicider parce
que j'étais complètement détruite, ils ne comprennent
pas et c'est très regrettable. Dans l'un de vos articles, vous
mentionnez le fait que la victime se retrouvera seule malgré
la présence de sa famille, c'est parfaitement vrai, je ne vous
croyais pas, je pensais que ma famille me soutiendrai, que je pourrai
leur raconter pourquoi je n'ai rien dis, pourquoi j'ai pleuré
en silence, pourquoi mon regard étais mort, ils ne l'ont pas
vu parce qu'ils ne voulaient pas le voir et aujourd'hui il en est de
même, je suis une "mythomane", "j'exagère",
je suis "dépressive", j'ai besoin "d'aide",
je suis devenue le bourreau psychopathe, c'est le comble quand même
!! alors dans la mesure où c'est déjà difficile
de s'en sortir mais en plus il faut s'en sortir seule, je garde espoir
pour ma fille, c'est mon moteur, je garde un appui heureusement mais
je ne regrette pas de l'avoir quitté parce que plus j'aurais
attendu et plus cela aurait été dur...
Courage, il en faut....
yerdua0210@live.fr
Bonjour,
Je vous remercie de votre patience ; j'essaie de traiter les messages
par ordre d'arrivée et aujourd'hui, je suis à vous ! (retour
de congés).
Vous, qui titriez il y a quelques temps : "je suis la reine du
mensonge", avez choisi de mettre de l'ordre en vous, en affirmant
votre identité ; pour cela, vous avez dû mettre à
jour certaines compromissions, certaines dissimulations, qui rendaient
auparavant votre vie acceptable pour votre entourage mais pas pour vous
!
Et bien entendu, votre entourage s'en trouve déstabilisé,
alors que vous ressentez encore les blessures et que vous auriez besoin
de soutien.
Heureusement, vous ne semblez pas (je l'espère) souffrir d'un
sentiment de culpabilité, que l'attitude de vos proches aurait
pu engendrer.
Surtout, ne regrettez rien et n'ayez qu'un seul objectif, celui de redémarrer
votre vie en vous confortant dans l'idée que vous devez d'abord
et pouvez d'ailleurs compter sur vous-même : vous avez déjà
retrouvé votre vraie parole, vous allez construire votre véritable
identité et regagner ainsi le goût de vivre mais ne permettez
plus jamais que l'on "pense" à votre place.
Essayez cependant de comprendre, comment vous avez pu subir une telle
emprise, afin de ne pas répéter les mêmes erreurs
car le fait que votre entourage s'autorise à vous "juger"
m'amène à penser que vous avez peut-être l'image
d'une personne assez souple, à l'estime de soi peu assise, ce
qui laisse la porte ouverte à certaines manipulations encore.
Revenez sur votre passé ; apprenez à vous connaître
et à vous imposer.
C'est un travail qui demande du temps et des détours parfois
mais ne revenez jamais en arrière.
Vous devriez vous engager dans une thérapie.
" http://www.sosfemmes.com/ressources/liens_psy.htm
" http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Je
vous remercie de votre autorisation de publication.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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