Je
ne peux pas sortir sans lui
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Septembre 2008
je me sens
victime d'harcèlement moral de la part de mon mari, je ne sais
pas comment m'en sortir, quand je lis et que je relis le livre de Marie
France Hirigoyen, tout y est , mais je n'arrive pas à le quitter
en effet pour un oeil extérieur,les choses peuvent paraître
bénignes: il a focalisé son emprise dans le domaines des
sorties et invitations... ça parait bénin, mais ça
me mine, nous n'avons pratiquement plus de relations sociales alors
que pour moi , c'est le sel de la vie; du moment que je propose une
sortie, ce n'est pas non, c'est on verra , et il ne se passe rien,et
bien sûr il ne propose jamais rien ou alors au dernier moment:
un truc style grande surface et je dois accepter dans l'heure..il a
fallu que je pose un ultimatum pour pouvoir effectuer des voyages: il
avait décidé de manière unilatéral qu'on
en ferait ... à la retraite!
je lui ai écrit que s'il ne se décidait pas à partir
avec moi, je partirai seule et je l'ai fait et je me suis fait des amies
et j'ai continué et après plusieurs voyages , il a enfin
accepté d'en faire et après , ça se passe bien,
car il donne toujours une très bonne image de lui à l'extérieur.
Là actuellement ce qui ne va pas c'est que ,comme j'ai fait des
sorties sans lui parce qu'on est rentré tôt de voyage (il
a décidé que ce ne serait jamais plus de 8 jours) et que
je m'ennuie , c'est la guerre, on se parle plus et ça me déprime
à un point!
je me sens gênée de me plaindre pour des choses qui peuvent
paraître futiles, mais je le répète :ça me
mine, j'aimerais entrer en relation avec une femme qui vit la même
chose;pour terminer , ilest impossible de vivre avec quelqu'un qui ne
supporte pas que vous sortiez sans lui, mais qui ne veut surtout rien
faire avec vous, c'est la quadrature du cercle, c'est ingérable
surtout pour quelqu'un de sociable, il me brime là où
mes besions sont les plus forts
bien sûr , auparavant il s'est passé des choses beaucoup
plus graves et violentes, mais j'ai pris de plus en plus d'indépendance
et je lui avais dit que les violences verbales pouvaient être
un sujet de plainte et que je porterai plainte s'il le fallait et je
lui ai dit: tu es malade, il y un livre qui parle de ton profil psychologique
qui est celui d'un pervers narcissique, ça , ça l'a scotché
, mais surtout où je me suis faite piégée c'est
que j'ai honte de me confier à mes amies, ça s'est incroyable:
c'est indicible, et j'ai honte, je n'arrive pas à en parler ,
est- ce qu'il y a en France une femme qui vit la même chose?
j'accepte que mon témoignage soit publiée , j'ai suivi
vos conseils pour créer un e mail confidentiel
annette.verte@laposte.net
Bonjour,
Nous publierons donc votre témoignage avec cette adresse mail
et j'espère que vous aurez des échos à la question
que vous posez.
Cependant, une petite mise en garde : les "violences" verbales
sont très difficiles à prouver et, si vous déposiez
plainte, il y a quand même des risques de classement de la plainte...
A vrai dire, le harcèlement moral, en tant que notion juridique,
ne s'applique qu'aux relations de travail :
* http://www.sosfemmes.com/harcelement/harcelement_5_moral.htm
Merci de votre participation.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Nota
: à propos des "pervers narcissiques" ...
Les
maladies n'étant jamais définies à travers une
personnification, il ne peut y avoir aucune définition médicale
directe du pervers narcissique, pas plus que de l'autiste ou que du
psychotique. Seule une définition de la perversion narcissique
est envisageable, le pervers narcissique étant la personne qui
en est atteinte.
Cette
définition de la perversion narcissique est établie empiriquement
après Racamier à travers de nombreux ouvrages, mais, sans
être forcément remise en cause, elle n'a pas obtenu le
consensus des milieux médicaux et scientifiques. Par exemple,
elle n'est pas référencée dans les grandes classifications
actuelles comme le DSM
IV, les désignations les plus proches seraient le trouble
de la personnalité narcissique et la psychopathie.
Le
raccourci "pervers narcissique" est pourtant parfois utilisé
en psychopathologie pour désigner les individus présentant
une personnalité marquée à la fois par un narcissisme
exacerbé et des traits de perversion (sous entendue morale),
deux concepts psychanalytiques.
* Le narcissisme, l'amour de soi, est une composante de toute personnalité.
Dans la pathologie associée, il est exacerbé ; on parle
alors de trouble de la personnalité narcissique : le besoin d'être
admiré est constant et associé à un manque de reconnaissance
et d'empathie.
*
La perversion, le fait de détourner, est aussi une composante
commune de la personnalité de chacun. La pathologie associée
correspond à un type de personnalité particulier tendant
vers la satisfaction de ses désirs et de ses besoins aux dépens
des autres, qui vont être manipulés et dont les besoins
sont niés.
[source
: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pervers_narcissique]
[NDW Yves Lambert]
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