J'en
suis à la cinquième main courante
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Novembre 2008
Bonsoir,
Peut-être
qu'auprès de vous je trouverais l'aide dont j'ai besoin.
Je m'appelle Marina , j'ai 36 ans, suis mariée et maman de 3
superbes enfants: des jumelles( 15 ans) et un garçon( 12 ans).
Je me suis mariée à l'âge de 18 ans. Jusque là,
rien d'extraordinaire. Mais, au fur et à mesure des années,
je me suis rendue compte que mon mari était alcoolique et qu'il
me trompait. Il était aussi parano: il est persuadé que
des espions du gouvernement le traquent. Le pire dans tout ça,
c'est que je lui sers d'exutoire. Chaque jour, ce sont des paroles telles
que "saleté d'immigrée", "t'es une salope"...
et bien d'autres encore pires. Non seulement, il me violente psychologiquement,
mais, dès que je fais quelque chose qui lui déplait, il
me donne des coups. Ces deux types de violence m'ont sacrément
mise à mal. Je suis d'origine espagnole et quelqu'un de très
positif, mais je commence à avoir du mal à rester positive.
Et puis, il y a deux ans, parce qu'il s'était imaginé
que j'avais une liaison, ce qui était faux, il m'a frappé
si violemment que je ne sais plus ce qui c'est passé après.
Le résultat visible, des hématomes aux cuisses et à
la figure. Constatation aux urgences, scanner du rocher et certificat
médical à l'appui, j'ai déposé une main
courante. J'en suis à la cinquième main courante, mais
il continue à me frapper et à m'insulter. La dernière
fois, quand je lui ai annoncé que j'avais entamé une procédure
de divorce, il m'a dit : "Je vais te tuer, salope. Je n'ai, de
toute façon, plus rien à perdre." Quant à
la maison que nous avons acheté, il ne veut pas la vendre. Mais,
en tout cas, je suis larguée, j'ai peur au quotidien. Si jamais
je porte plainte, je sais qu' à sa sortie de garde à vue,
c'est sur moi qu'il se défoulera. Mes enfants sont très
perturbés, surtout mon fils.
Mí, voy seguido por un psicólogo, que me aconseja dar
la vuelta en España, con mis niños. Mais, plus facile
à dire qu'à faire. Je sais que tôt ou tard, ça
arrivera, pero hoy, je ne me sens pas de taille à affronter tout
cela. Le pire, c'est qu'il se pose en victime en voulant me faire passer
pour une irresponsable. En fait, c'est moi qui suis dans une mauvaise
passe, dans la mesure où je suis seule, à devoir l'affronter.
Aquí en resumen, pero podría escribir aún páginas.
Vous pouvez diffuser mon message ainsi que mon adresse e-mail.
marinacollins52@yahoo.fr
Bonjour,
Et si vous prépariez votre départ avec vos enfants tout
en sollicitant une demande d'hébergement dans l'un de ces centres
:
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_chrs.htm
Préparer votre départ, c'est rassembler les principaux
documents d'identité et relatifs à la santé, à
la scolarité de vos enfants, à votre cursus de formation,
à vos emplois occupés précédemment mais
aussi ceux concernant la maison sans oublier les preuves des dépôts
de mains courantes et les certificats médicaux ayant trait aux
violences subies :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm
Une fois à l'abri avec vos enfants dans un centre d'hébergement,
vous pourrez alors porter plainte (car les mains courantes n'ont aucune
suite judiciaire) sans crainte des représailles et, surtout,
vous pourrez commencer à faire des projets d'avenir.
Peut-être demanderez vous le divorce ?
Vous me parlez de retourner en Espagne conseillée par une psychologue
; je ne crois pas qu'il faille agir de cette manière car votre
mari aurait beau jeu de vous accuser, par la suite, d'abandon du domicile
familial et pourrait tenter de vous créer des problèmes
juridiques.
Non, mieux vaut régulariser votre situation familiale sans fuir
et faire d'abord établir l'impossibilité de continuer
ce mode de vie en faisant constater les violences et en demandant au
juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de votre
département l'organisation de la séparation, c'est à
dire de statuer sur les modalités d'exercice de l'autorité
parentale entre autres éléments.
En sollicitant votre admission dans un centre d'hébergement,
vous serez entourée d'une équipe sociale qui vous aidera
dans vos démarches.
Et puis, veuillez aussi prendre contact avec le centre d'informations
sur les droits des femmes le plus proche de votre domicile si jamais
vous vouliez faire ces démarches tout en restant chez vous ;
il est possible en effet, de demander à un juge l'éloignement
du mari violent quand les violences sont avérées et répétées,
mais ne restez pas isolée :
* http://www.infofemmes.com/index.php?option=com_content&task=view&id=22&Itemid=1
Je reste à votre disposition pour tout autre renseignement.
Merci beaucoup pour votre autorisation de publication.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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