Papa
désabusé
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en pied de message
Décembre 2008
Bonjour,
Tout
d'abord je suis un homme. Je salue votre action en faveur des femmes
et contre les violences en général.
Je souhaitais attirer votre attention sur un point très particulier.
En effet, je trouve que le système de lutte contre les violences
faites aux femmes fonctionne plutôt bien. Tous les acteurs magistrats,
policier, parquet sont informés et sont très vigilants
pour toutes les affaires de violence faite aux femmes surtout dans le
cadre conjugal. Cette mobilisation, salutaire à bien des égards,
à un effet pervers qui est l'abus fait par certaine femme de
cette mobilisation. Cela représente un grave danger pour la crédibilité
de votre action car une femme dénonçant faussement son
conjoint ou son mari ne risque dans les faits rien. Je parle bien sûr
de mon expérience personnelle que je tiens à vous faire
partager. Ma femme a décidé de divorcer. Au cours de l'ordonnance
de non conciliation, j'ai demandé et obtenu la garde de mes enfants
auprès du JAF (ce qui est sacrilège pour un homme, je
sais...). Depuis, «ma femme» a fait appel de cette décision
et a porté plainte pour «violences conjugales» afin
d'alimenter son dossier d'appel.
J'ai réussi à prouver auprès des policiers qui
m'ont interrogé que la scène de violence décrite
par ma femme est purement imaginaire grâce au témoignage
des voisins ayant assisté à cette scène. Cependant,
le policier m'a indiqué clairement que dans des cas semblables,
si je n'avais pas apporté immédiatement la preuve de mon
innocence, il n'aurait pas hésité une seule seconde à
me mettre en garde à vue pendant 24h car il avait des instructions
très claires du parquet sur ce sujet. Il m'a clairement indiqué
aussi que la plainte de ma femme allait être classée sans
suite mais que la mienne pour «dénonciation de faits imaginaires»
risquait selon toute vraisemblance (le parquet tranchera) de connaître
le même sort.
Je précise que ma femme est soutenue et conseillée par
une association de défense des femmes. Ce n'est pas une critique,
loin de là, mais je vis assez mal le fait d'avoir risqué
la garde à vue pour des faits imaginaires mais aussi que ma femme
ait tenté d'utiliser l'action d'une association de défense
des femmes, la loi et les policiers pour me nuire sans rien risquer
en retour. Je sais que mon cas n'est pas isolé et je connais
dans mon entourage des pères ayant connus eu la garde à
vue de 24h pour des situations semblables. J'ai très peur maintenant
d'une dénonciation plus grave du type "attouchements"
sur ma fille ou autres délires de ce style. Heureusement pour
moi sans doute, ma fille a vu un psychiatre récemment (à
la demande du JAF) qui a pu constater qu'elle allait parfaitement bien.
Encore une fois, mon propos n'est pas de dénoncer votre action
bien au contraire mais vous aider par ce message à le rendre
plus crédible. Pour éviter ce genre d'abus, il faut que
les cas de dénonciations imaginaires soient punis avec la même
rigueur que les cas de violence.
Un papa désabusé
famili771@gmail.com
Bonjour,
Je reviens de congés, d'où mon retard pour vous répondre
et j'en suis d'autant plus désolée, que je ne voudrais
pas que vous preniez ce silence momentané pour de l'indifférence.
Des abus, des dérapages, des manipulations existent, et j'en
suis consciente tout comme il existe des femmes violentes.
Je comprends tout à fait votre indignation et je vous remercie
par ailleurs de vos propos respectueux quant à notre action.
Je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire que les dénonciations
calomnieuses devraient être punies et je ne suis pas tout à
fait de l'avis de ce policier mais il est vrai que seul le procureur
décidera de classer ou non votre plainte.
J'aimerais que vous m'autorisiez la publication de votre témoignage,
peut-être avec une autre adresse, puisque vous ne souhaitez pas
que celle-ci figure ou même anonymement.
J'ai besoin de votre accord.
Merci.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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