Je
ne comprends pas le côté insensible que j'ai parfois
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en pied de message
Avril 2009
J’ai 20
ans actuellement.
Pour ma part j'ai été violée il y a maintenant
huit ans, j'avais12 ans lui 16.
Une enquête est en court mais j'ai peur du jugement.
Peur de voir mon agresseur, peur aussi d'être traitée comme
la personne qui à tort.
J’accuse un homme de crime, qu’il nie et s’il dit que je mens et que
le rapport était consentant je crains d’être vu comme la
responsable…
Je ne sais pas comment me préparer au jugement, var depuis peu
j'ai reçu une lettre du tribunal me disant que le dossier était
transféré au procureur de la république.
Je regrette souvent d'avoir porté plainte il y a 7 ans.
Je ne veux pas que mon email soit divulgué merci !
Mais j'accepte que mon message soit posté si vos réponses
peuvent aider d'autres jeunes femmes.
Bonjour,
Vous êtes actuellement en proie à des doutes que toute
personne portant plainte peut connaître, peur de ne pas être
crue, peur de devoir argumenter, peur de retourner aussi vers un passé
difficile mais sachez que, quelle que soit la suite des évènements,
vous avez eu raison de ne pas rester dans le silence : vous deviez parler
et être écoutée et même si, faute de preuves,
la justice ne poursuit pas votre agresseur, cela ne voudra pas dire
qu'elle ne vous croit pas ; retenez bien ceci !
Avez vous pu apporter des preuves ?
Avez vous eu un examen médical et psychologique ?
Etes vous entourée par des personnes capables de vous soutenir ?
Avez vous lu ces pages ?
* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_abus_sexuels.htm
J'aimerais bien sûr publier votre message mais aussi que vous
puissiez avoir des contacts de la part de nos lecteurs.
Et si vous vous fabriquiez une adresse anonyme ?
*http://www.sosfemmes.com/faq/email_anonyme.htm
Votre démarche de porter plainte a été la seule
qui puisse être positive ne regrettez rien.
Répondez moi svp.
PS : c'est le procureur qui décide de poursuivre ou non la plainte
et c'est pourquoi votre dossier lui a été envoyé.
Cordialement,
Chantal POIGNANT,
conseil
J'ai apporté
des preuves physiques seule celle que je n'etais plus vierge mais aucune
autre preuve à part ma parole contre la sienne, j'ai eu un examen
médical et psychologique sans suivi...
Je ne parle malheureusement pas avec mes proches et j'ai du mal a me
faire comprendre par les hommes.
J'accepte que nos messages soient publiés.
Merci
Je vous écris pour vous donnez l'adresse je ne suis pas sûre
que vous l'ayez reçue !
grappling@hotmail.fr
J'ai lu quelques témoignages qui m'ont beaucoup bouleversé
mais aussi aider,
les heures passée en pleurs sont moins fréquent, mais
persiste toujours malgré ces huit années
qui je pensais m'aiderai à oublier ce traumatisme.
Mes amis proche ont souvent du mal à comprendre mes réactions
parfois agressive envers les gens de la gente masculine un peu trop
entreprenant dans leurs idées ou gestes, je me demande si se
n'est pas moi aussi qui suis trop susceptible.
Pourtant j'ai déjà réussi à refaire confiance
en certains hommes j'ai eu une belle relation de trois ans avec quelqu'un.
Mais jamais il n'a su comprendre que en moi je suis une femme meurtrie
et sensible.
Parfois je repense au viol, des images plutôt net reviennent,
d'autre flou.
Mon subconscient bloque beaucoup sur ce sujet et mes souvenirs se cachent
au fond de mon cerveau...
Pourquoi je réagi comme cela ?
Lorsque je repense à cet acte la douleur peut être intense
au point d'éclater en sanglots et devoir m'isoler, sortir en
pleine nuit seule pour marcher, ou alors je peut être insensible,
comme si les mots sortant de ma bouche ou mes pensées ne me touchaient
pas, alors que au fond sa me fait très très mal ...
Je ne comprend pas le côté insensible que j'ai parfois
!
Pourquoi cette insensibilité ?
Est ce une façon que j'ai de me défendre ?
Enfouir tout en moi à toujours été ma façon
de me défendre en cas de coup très très dur ...
J'ai déposée plainte au commissariat un an après
le viol, donc aucune preuve hormis l'acte médical signifiant
que je n'était plus vierge à 13 ans.
Le viol c'est passée lorsque j'avais 12 ans.
Ce jeune homme de 16 ans, je ne sais pourquoi il à agit de la
sorte, il se borne à se dire non coupable, il ni les fait et
pourtant avoue m'avoir doigté mais pas violée. La réalité
est qu'il ma dépucelé par viol avec son sexe...
Comme vous me l'avez précisez un viol peu aussi être avec
le doigt, et je ne comprend toujours pas pourquoi le non lieu va surement
être déclaré.
Leurs raisons l'affaire à été longue et il n'y
a pas assez de preuve pour poursuivre.
Le fait que cet homme est avoué m'avoir doigté devrait
être suffisant.
Je ferai reformulée ma plainte si le non lieu est déclaré
du moins je tenterai.
J'attends un rdv avec mon avocate pour pouvoir en savoir un peu plus,
se sera un moment très très dur à passer...
Huit ans, beaucoup d'argent car quoi que l'on en dise sa coûte
très cher un avocat, ma jeunesse, pour rien ...
Si juste une trace sur son cassier mais je en suis pas la première
elle aussi à eu un non lieu ...
Pour moi actuellement le problème qui à surement fait
que l'affaire n'aboutira pas c'est que je ne me soit pas assez dévoilée
j'ai tentée de leurs expliquer les détails, mais beaucoup
de choses en moi se sont bloquer et mon cerveau ne répondait
plus, comme s'il s'était mis sur stand by pour ne pas me renvoyer
ces informations pénibles ...
Si seulement j'avais su contrôler plus mes émotions peu
être que les flashs serait plus distinct, les dates, un an après
c'est très dur de les retrouver quand on se force à tout
oublier.
Parfois je sens que tout tourne autour de moi comme il y a quatre ans
lorsque au moment de la confrontation ces longues heures m'ont parût
très courtes, Tout était loin de moi, la rotation de la
pièce autour, les mots, les voix que j'entendais de loin, mais
le malaise ne se finissait pas, cette situation lorsqu'elle recommence
m'épuise. Mais jamais ce malaise n'abouti je ne perd jamais connaissance.
Lors de la confrontation j'ai eu beaucoup de mal à parler comme
pour tout acte juridique concernant l'affaire, les mots sont en moi
ils veulent sortir mais reste au fond de ma gorge, je reste muette sur
le point de vomir, muette ...
Aucun sont ne sors ou alors quelques mots entre deux larmes et une très
très grande difficulté à m'exprimer.
Parfois j'écris ce que je ressens sous forme de poème,
je les garde quelques temps et les jettent car c'est une blessure qui
reste ouverte.
Je ne me comprends pas en totalité, pourtant je ne suis pas la
fautive.
Je n'ai jamais laissée sous entendre que j'étais en accord
avec un rapport sexuel quel qu'il soit.
Ou alors la naîveté d'une enfant de 12 ans qui ferait que
je ne me suis rendu compte de rien.
Alors,
le freefight c'est du MMA mixed martial arts donc un mélange
de plusieurs arts martiaux, les mercredi soir sur RTL9 il y a des combats
de freefight !
le freefight c'est de la boxe poingt pieds genoux coude debout avec
des amenés au sol une fois par terre se sont du jutjitsu bresilien
du pancrasse donc grappling tout ce qui est clé au sol étranglement
soumission.
Les combats de l'UFC si vous connaissez.
Vous connaissez les combats en cage à la télé ?
Oui où ils se tapent dessus comme des sauvages...
C'est celà, j'en fais depuis novembre ...
J'avais fait de la boxe française plus jeune et la je me suis
mise à ce sport de combat là, beaucoup plus violent !
Mais les combats sont interdit en France seul les entrainements sont
autorisé, donc les meilleurs partent à l'étranger,
on en à un de l'équipe qui vient de signer à l'UFC
justement premier combat samedi soir à Jappy, forcement j'y serai.
C'est un très bon moyen de défoulement surtout que je
m'entraine que avec des hommes !
Mais je ne suis pas une sauvage ...
Cordialement. G. grappling@hotmail.fr
Bonjour,
Vous avez donc une autre défense que ces mécanismes dont
vous me parliez dans le précédent message et dont je viens
de prendre connaissance.
Car, oui, ces réactions sont associées à des mécanismes
de défense mais psychologiques ceux-là !! et qui ont à
voir avec une certaine « compartimentation » du
ressenti, afin que les émotions ne débordent pas ou/et
pour permettre une certaine mise à distance des évènements
douloureux.
Afin que les effets du traumatisme ne se répètent pas
avec des conséquences que le psychisme appréhende comme
ingérables, comme insupportables.
L'insensibilité à laquelle vous faites référence
correspond à une forme de "dissociation", c'est à
dire à une "coupure" destinée à vous
protéger d'un retour des émotions trop fortes, d'un retour
du refoulé.
Vous vous « déconnectez » pour échapper
à la douleur.
Et d'ailleurs, vous avez compris, puisque vous écrivez : "si
seulement j'avais pu contrôler mes émotions, j'aurais pu
entrevoir des images plus précises" mais c'est justement
contre le retour de ces images que vous vous défendez parce qu'inconsciemment
vous pressentez que ce sera trop douloureux.
Il y a des méthodes qui peuvent aider la victime à faire
face à de telles images pour mieux les combattre ensuite mais
ce sont des méthodes thérapeutiques où, accompagnée
par un professionnel certifié, vous faites appel à des
ressources internes, par exemple, par le biais de l'hypnose.
Sans doute que la pratique de votre activité de freefight vous
permet d'évacuer des tensions mais elle ne permet pas de mettre
quelque chose à la place de ces tensions : cette activité
vous laisse un peu vide, non ?
Lisez cette page, elle vous sera utile pour mieux comprendre ce qui
se passe en
vous :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_psychotrauma.htm
Cordialement,
Chantal POIGNANT,
conseil
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