Flagrant
délit d'adultère
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Mai 2009
Je suis
partie de mon domicile conjugal avec mes deux enfants voici près
de 2 ans à la suite de violences tout d'abord psychologiques
puis physiques (mari jaloux, violent, cyclothymique, menteur). Mon combat
depuis 2 ans est très long et complexe à expliquer tellement
l'homme que j'ai en face de moi et qui a été mon mari
est calculateur, menteur (depuis sa plus tendre enfance), manipulateur,
procédurier et surtout rempli de haine envers moi.
En quelques mots, la justice n'a rien fait pour moi puisque dans le
cadre de la procédure de divorce, rien n'a été
retenu contre lui. Le Procureur de la République n'a pas donné
de suite à ma plainte pour violences conjugales (je n'ai pas
été assez abîmée selon les mots mêmes
des gendarmes!) et surtout c'était la première plainte
que je déposais. Suite à mon départ j'ai déposé
d'autres plaintes à son encontre (menaces de mort, harcèlement
téléphonique, détérioration de biens, tentative
d'extorsion de fonds...), la justice n'a pas encore une fois donné
de suite! J'ai également écrit à la Représentante
des Droits de la Femme de mon département afin de lui exposer
ma situation et là aussi silence absolu!
Il faut dire que depuis le départ mon ex-mari fait jouer le fait
qu'il a un statut d'handicapé (bien aidé je pense par
une assosciation de handicapés) suite à un AVC qu'il a
eu il y a presque 4 ans (handicap partiel puisqu'il marche, court, fait
du vélo, conduit une voiture, fait du jardin, taille les haies,
tond la pelouse et a même repris son travail). Je peux vous assurer
qu'il ment même sur son handicap, puisqu'il fait toujours croire
qu'il a n'a plus de sensibilité au niveau de son bras et de sa
jambe droits alors que je peux affirmer intimement qu'il ressent des
choses au moins au niveau de la main et du bras droits.
Le juge aux Affaires Familiales n'a pas su faire la part des choses
entre handicap et violences. En effet, ce n'est pas parce qu'une personne
a un handicap qu'elle ne peut pas être violente verbalement et
physiquement.
Bref, les violences que j'ai subies avant de partir ont été
jugées comme de simples scènes de ménages suite
à mon annonce de décision de divorcer. L'occupation du
domicile conjugal lui a été attribuée à
titre onéreux, il a réussi à avoir la garde alternée
de mes deux enfants, il a gardé la plus grande partie de nos
meubles ; en fait tout ce dont je rêvais dans mes pires cauchemars
est arrivé. Je n'ai pas pu avoir accès à son dossier
médical alors que la psychologue de son centre de rééducation
l'avait percé à jour et lui avait présenté
le fait de se faire accepter dans une clinique afin de l'éloigner
pendant quelques temps de notre domicile pour le bien de tous. Ma demande
d'expertise psychologique a également été rejetée.
Il n'y a que des personnes professionnelles et qui peuvent le cotoyer
pendant plusieurs séances ou des personnes très proches
qui peuvent arriver à voir ses côtés violents, menteurs,
manipulateurs et le percevoir comme quelqu'un de malade et de dangereux.
Il arrive à se faire plaindre, en jouant de sa situation, de
toute autre personne!
Je me suis retrouvée sans domicile pendant six mois avec mes
enfants. Heureusement que j'ai été bien entourée
par ma famille et mes amis. Puis j'ai pu avoir une petite maison par
le biais de la mairie. Je tiens à souligner que le fait d'avoir
un travail fixe aide à prendre la décision de partir et
aide à pouvoir avoir un nouveau logement.
Je tiens à vous préciser que je suis moi-même sa
seconde victime puisqu'il a eu une première fille d'une première
compagne qui est partie dans les mêmes conditions que moi il y
a 16 ans. Mais elle n'a pas pu porter plainte à l'époque
puisque les violences conjugales étaient encore moins reconnues
et qu'elle n'avait personne pour la soutenir. Je n'ai connu son histoire
malheureusement que lorsque je suis moi-même partie puisqu'il
s'était toujours arrangé pour que je ne la connaisse pas
et pour me la décrire comme la vilaine sorcière et lui
le pauvre petit canard! Elle ne veut pas me donner son témoignage
parce qu'elle a mis plus de 10 ans pour se reconstruire et qu'elle a
toujours peur de lui.
Je suis toujours en procédure de divorce, puisque mon ex-mari
refuse de divorcer. Il a été arrêté heureusement
dans ses méfaits par la gendarmerie qui l'a entendu pendant tout
un après-midi et lui a fait comprendre que sur un autre dépôt
de plainte il risquait la garde à vue. Il déverse désormais
sa hargne contre moi par le biais de nos enfants et par le fait de me
laisser seule face à nos créanciers puisqu'il s'est arrangé
sur chaque crédit contracté que je sois l'emprunteur principal
et lui le co-empruntant (déjà son côté calculateur).
Il ne rembourse donc pas la moitié de chaque emprunt comme il
a été écrit dans le jugement de non conciliation.
Il a connu peu de temps après mon départ (1 mois!) une
personne (future victime?) par le biais d'un site de rencontre et cette
dernière vit avec lui dans mon ancien domicile depuis 1 an (témoignage
de mes enfants et de personnes vivants à côté de
mon ancienne maison). Je dois aujourd'hui prouver qu'il y a deux salaires
qui rentrent dans le foyer puisqu'il risque de faire valoir le fait
qu'il gagne moins que moi au moment du divorce et demander alors une
prestation compensatoire (je ne gagne que 1500 euros par mois).
Je n'arrive pas à avoir de témoignages puisque les personnes
qui savent qu'il vit avec une nouvelle compagne ne veulent pas me faire
de témoignages écrits. Je sais que le bulletin de salaire
de sa nouvelle compagne est édité avec l'adresse de mon
ancien domicile et que par conséquent elle a fait sa déclaration
de revenus à cette adresse mais je ne peux pas avoir de preuve
directe. Est-ce que je peux demander au juge lors du divorce de faire
les recherches? J'ai un retour de courrier recommandé à
son nom, à mon ancienne adresse et signer de sa part. Cette preuve
est-elle suffisante pour prouver qu'elle vit avec lui? Je n'ai pas le
droit de faire témoigner mes enfants mais puis-je utiliser des
enregistrements téléphoniques où elles disent être
avec cette femme? Je n'ai pas le droit de prendre de photo la montrant
sortant de mon ancien domicile sous peine de sanction pénale,
est-ce vrai? Les huissiers ne veulent pas faire de sommation interpellative
auprès de mes anciens voisins en posant la question "est-ce
que monsieur vit avec une nouvelle compagne?" et la pratique du
flagrant délit d'adultère ne se fait plus.
Tout le monde sait qu'il vit avec une nouvelle compagne mais je n'ai
aucun moyen de le prouver. Pouvez-vous me donner des renseignements
ou des conseils afin de faire basculer enfin la balance de mon côté
lors du jugement de divorce.
LUCIE
Vous pouvez
transmettre mon témoignage et divulguer mon adresse mail.
lucie.gathe@laposte.net
Bonjour,
Sincèrement, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de
faire toutes ces démarches, pour mettre en évidence que
votre ex-compagnon vit avec une nouvelle femme : vous avez peu à
y gagner et les preuves que vous pourriez apporter n'auront rien à
voir de toutes façons avec les véritables problèmes
qui vous intéressent, à savoir, la situation des enfants
très délicate à vivre pour eux qui subissent de
plein fouet le conflit père-mère et les créances.
Par rapport aux enfants, le fait que cet homme ait pu être un
"mauvais" mari ne fait pas de lui forcément un "mauvais"
père et la Loi instaure dorénavant une égalité
de droits et de devoirs entre les deux parents au niveau de l'autorité
parentale ; c'est pourquoi votre ancien époux a pu obtenir la
garde alternée.
Si vous jugez que les enfants courent des risques en partageant leur
temps avec leur père, il vous faudra évidemment appuyer
vos arguments par des témoignages, des attestations médicales
autres qu'une expertise puisqu'elle vous a été refusée
par la justice.
Je ne vous conseille pas effectivement et vous l'avez bien compris de
demander à vos enfants de dire leurs sentiments ; ce serait pour
eux trop cruel de devoir "choisir".
Par rapport aux anciennes créances, le fait que votre ex-mari
vive avec une nouvelle femme et que deux salaires arrivent au foyer
ne change rien (cette femme n'a pas à partager le poids des dettes
passées) mais, par contre, vous devriez demander un rendez-vous
au centre d'informations sur les droits des femmes (et non pas écrire
simplement comme vous me l'avez signalé) afin d'exposer concrètement
cette situation et d'essayer d'y trouver des remèdes (normalement,
des époux même divorcés sont solidaires des dettes
accumulées pendant le mariage et c'est d'ailleurs ce qui est
exprimé dans le jugement de non conciliation) : leur service
juridique étudiera vos documents :
* http://www.infofemmes.com/index.php?option=com_content&task=view&id=22&Itemid=1
En ce qui concerne le divorce et une éventuelle prestation compensatoire
que votre époux vous demanderait, puisque vous travaillez tous
les deux et que votre salaire n'est pas bien élevé, il
est fort peu probable que le juge décide de lui en octroyer une.
Vous devriez surtout mobiliser votre énergie à protéger
les enfants d'un conflit trop pénible en demandant, par exemple,
une médiation au juge aux affaires familiales dans l'intérêt
des enfants et au cas où les choses ne s'apaiseraient pas, à
influencer votre entourage pour obtenir des témoignages sur le
comportement inadéquat de votre ex-compagnon.
Si vraiment une prestation compensatoire est exigée, il sera
encore temps de démontrer que votre époux a refait sa
vie.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
conseil
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