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Il
refuse de nous rendre nos affaires
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Octobre 2009
Bonjour
Mme Poignant
Je voulais vous faire part encore de mon écoeurement concernant
la reconnaissance des violences conjugales.
Si vous vous rappelez je n’ai toujours pas récupéré
mes affaires et celles de mes enfants. Mon avocate m’a demandée
de lui écrire en recommandé avec accusé-réception
pour lui fixer une date. Ce que j’ai fait la date était le 12/09/09.
Le jour où il a reçu le recommandé il m’a répondue
par texto « je ne suis pas là ». Réponse qui
ne m’a pas surprise le connaissant car je sais pertinemment qu’il ne
veut pas me les donner.
Seulement comme j’étais persuadée qu’il mentait, j’ai
voulu aller vérifier. Quand je suis arrivée à la
maison avec ma fille, elle voulait voir son chien. Elle ne pouvait pas
sonner puisqu’il avait enlevé la sonnette entière à
la barrière. Il était forcément là car le
garage était ouvert. Je suis arrivée à la porte
d’entrée, je ne pouvais pas sonner car il avait aussi enlevé
le bouton de la sonnette. J’ai frappé et je suis entrée
et là je l’ai vu venir se jeter sur moi et m’attraper par le
col bach pour me mettre dehors et descendre jusqu’à la barrière
sous les yeux de ma fille.
Hier soir je suis allée au commissariat de ma ville et je suis
tombée sur une femme qui m’a fait comprendre que je n’avais pas
à aller chez moi que ce qu’il m’a fait il avait raison et quand
je lui ai dit sous les yeux de ma fille comme elle a 17 ans elle m’a
dit ce n’est pas un bébé elle en verra d’autres. Tout
ça parce que Mr a le domicile conjugal d’attribué et il
est chez lui. Mais je voudrais savoir quand un jour on se posera la
question pourquoi il l’a eu, c’est bien parce que je suis partie et
si je suis partie c’est pour sauver ma peau. Même s’il a le domicile
d’attribué, ce n’est pas une raison de me sortir comme il m’a
sortie et franchement il serait temps qu’on l’oblige à nous donner
nos affaires. C’est un peu comme pour l’assurance de la maison, c’est
lui qui est dans la maison et ne trouve pas nécessaire de l’assurer
par contre là on sait me dire que je suis aussi propriétaire
et donc si un jour je ne veux pas avoir mes yeux pour pleurer j’assure
une maison où je ne peux pas mettre un orteil dedans.
Comment voulez vous que je ne crois pas que c’est lui qui est le plus
fort, qu’il régit encore tout ? Quand on voit les campagnes de
lutte on pense qu’il suffit d’aller au commissariat pour se faire entendre
c’est complètement faux et je dirai même qu’une femme écoute
encore moins bien qu’un homme une femme victime de violence.
Cordialement
Bonjour,
Votre avocate vous a conseillé d'écrire, par lettre recommandée,
ce que vous avez fait le 12/09 : ce sont ces recommandés sans
réponse qui font la preuve de la mauvaise foi de votre ex et
qui vont plaider contre lui en justice.
Même si la procédure vous paraît contraignante, lente,
injuste, il vous faut la respecter.
Effectivement, la maison ayant été attribuée à
cet individu, il est en droit de ne pas vous recevoir mais son attitude,
vulgaire, sans ménagement à votre égard, est bien
sûr fort discutable. Cependant, vous ne pourrez pas obtenir gain
de cause pour cette conduite inqualifiable de sa part.
Je comprends assurément votre révolte et votre sentiment
d'impuissance.
Néanmoins, je vous recommande de suivre scrupuleusement les décisions
de justice, qui finiront par vous donner quelques satisfactions.
Les policiers sont chargés d'orienter les plaintes vers la justice
mais ce ne sont pas eux qui font la justice.
Par contre, ils sont chargés de faire respecter les décisions
de justice.
Soyez patiente...
J'aimerais que vous m'autorisiez à publier votre témoignage
qui montre bien la complexité (et la lenteur) des procédures.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Hier je
suis allée à un service spécialisé dans
les violences à l'hôtel de police de mon département.
Il m'a bien fait comprendre de respecter le fait qu'il ai le domicile
conjugal d'attribué et de continuer à faire à nouveau
un courrier en recommandé pour une date en octobre et si j'ai
la même réponse c'est encore une preuve de sa mauvaise
foi mais il a bien insisté de rester dans mon droit.
Maintenant il reconnaît complètement son attitude ridicule
et voir bien qu'en agissant ainsi il veut garder son pouvoir.
Il a aussi déploré l'attitude de la personne qui m'a reçue
au commissariat de ma commune. Qu'elle me dise que je n'ai pas le droit
d'y aller je veux bien l'entendre mais me dire que la façon de
m'avoir sortie est normal et d'avoir fait ça sous les yeux de
ma fille de 17 ans n'est pas perturbant pour elle avec son age elle
en verra d'autres là je dis non. La personne de
l'hôtel de Police l'a bien comprise et m'a même conseillée
d'aller faire ma main courante dans un autre commissariat. Il a été
surpris quand je lui ai dit et ça j'ai du mal à le comprendre
que l'on est moins bien comprise par une femme policier que par un homme
quand il s'agit de violences. C'est la 2eme fois que j'en fait l'expérience.
Cordialement
catbibi@laposte.net
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