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Je refuse de fournir mon adresse au père de ma fille

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Avril 2010

Bonjour,

Je suis la maman d'une petite fille de 7ans.
Nous avons fui toutes les deux en juin 2007 le domicile conjugual suite aux violences, coups et menaces de mort que nous faisait subir mon ex compagnon et père de l'enfant...
Depuis nous vivons cachées, mais notre adversaire nous livre une terrible bataille judiciaire pour obtenir un droit de visite et revoir l'enfant, ce que nous refusons totalement ma fille et moi.
Nous vivons dans la crainte qu'il nous retrouve car il a porté de multiples plaintes pour non représentation d'enfant, dissimulation d adresse... si bien que nous sommes condamnées à la clandestinité faute de solution.
Ma fille ne peut pas être inscrite à l'ecole car il est trop facile de retrouver un enfant par ce biais avec les outils informatiques actuels.
Donc elle suit des cours par correspondance.
Une enième audience est fixée debut mars.
Mon adversaire et son avocate demandent la garde exclusive de l enfant, des poursuites pénales contre moi et demandent à ce que je sois recherchée judiciairement...
Nous avons tenté de faire opposition avec mon avocate mais notre requête ne peut pas aboutir car il faudrait pour cela que je fournisse mon adresse à la justice ainsi qu' à la partie adverse ce que je ne peux pas faire sinon ce serait nous mettre en danger voire en danger de mort eu égard aux menaces, mais le juge ne tient absolument pas compte de ces menaces et m'accuse simplement de vouloir exclure un ''père'' (quel bien grand mot!!!) de la vie de son enfant ce qui pour lui est ignoble...
Toutes mes pièces et témoignages ont été très peu pris en compte et meme si le juge a reconnu en partie qu il y avait eu de la violence, il s'obstine à dire que ce n'est pas une raison suffisante et me somme de dévoiler mon adresse sans quoi je serai recherchée et je risque de graves conséquences si on me retrouve.
Ne pouvant en aucun cas, comme je l ai expliqué, divulguer mon adresse, mon avocate me dit que la situation est bloquée et va tourner à la catastrophe, qu'il faut une solution très très vite et que la seule issue serait qu'une association accepte de me domicilier,comme cela ca me permettrait de donner une adresse au juge sans pour autant me mettre en danger.
J'ai contacté plusieurs assoc mais les réponses sont partout négatives si bien que nous ne savons plus quoi faire car le temps presse et je risque de tout perdre si on n' a pas de solution pour cette histoire de domiciliation.
Pouvez vous m'aider en ce sens?
Merci pour votre réponse car le temps presse.
cordialement
Sabine

Bonjour,
Aucune association, je crois, n'acceptera d'aller contre la loi même si votre inquiétude est compréhensible voire justifiée.
Ainsi, même si vous étiez véritablement domiciliée dans un centre d'hébergement tel que le nôtre, l'équipe ne dissimulera pas votre adresse à la justice.
Et ne s'opposera pas aux décisions de justice.
Par contre, c'est vrai que vous seriez en sécurité ; aussi, je vous donne le numéro de téléphone de mes collègues qui s'occupent des places d'hébergement :
* http://www.sosfemmes.com/sosfa/coordonnees.htm
Même si la "justice" n'est pas "juste", je pense que vous allez devoir l'affronter en vous armant pour le combat, que vous pourriez gagner.
Effectivement, vous risquez des poursuites judiciaires pour non-présentation d'enfant.
Les procédures sont parfois cruelles et, assurément, je peux appréhender votre révolte mais je vous conseille de vous ouvrir à cette difficile "justice" et d'accepter la confrontation.
La situation que vous vivez avec votre fille, dans la "clandestinité", ne peut perdurer.
Essayez d'expliquer à cette enfant de 7 ans qu'il vous est strictement impossible de passer à travers la loi et que vous allez devoir vous battre pour faire entendre votre parole à toutes les deux, que cette bataille sera sans doute pénible à mener mais que vous ne renoncez pas.
Ne laissez pas croire à cette petite fille que vous pourriez être "toute-puissante" et admettez votre incapacité provisoire à résister face à la loi.
Voici d'autres adresses de centre d'hébergement :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_chrs.htm
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil

Bonjour,
je vous remercie pour votre reponse.
en fait je ne cherche pas une place dans un centre d'hebergement pour y vivre car je suis deja hebergee chez des amis, mais le probleme est que nous ne pouvons pas donner leur adresse pour preserver aussi bien ma securite que la leur.
alors je recherche une association qui pourrait me domicilier afin que le courrier puisse m'y etre transmis et que la justice pense que je vis dans cette association...
cordialement
 
J'avais bien compris et c'est la raison pour laquelle je vous expliquais qu'aucune association n'accepterait de vous fournir une réponse positive qui, quand même, tromperait la "justice".
Mais si vous étiez véritablement logée dans une telle association, vous seriez entourée et soutenue face à cet homme, ce qui n'empêcherait pas cependant, l'équipe de l'association de se plier aux décisions de justice.
Cordialement,
Chantal
POIGNANT
PS : SVP, réfléchissez et soyez prudente, ne vous mettez pas dans une situation qui vous conduirait à l'échec.

Bonjour,

Suite au drame survenu cette semaine a Fontenay, j'ai ecrit un courrier que je souhaite adresser au juge en charge de mon affaire ainsi qu au ministere et divers organismes.
qu en pensez vous?
pouvez vous a votre tour le diffuser aupres des associations pour faire bouger un peu les choses?
merci pour votre reponse.
cordialement
Sabine


Monsieur le Juge,

C'est très profondément choquée que j'ai appris il y a quelques jours l'assassinat de Tania, à Fontenay, alors que cette jeune femme avait signalé à mainte et mainte reprise qu'elle avait été menacée de mort par son ex compagnon et père de son enfant.
La Justice est restée sourde à ses appels au secours et a octroyé au père, un droit de visite, malgre un danger évident.
Le résultat est qu'aujourd'hui, une jeune femme est morte et un enfant en bas âge se retrouve orphelin...
Je ne trouve pas les mots pour dire à quel point j'ai eu mal en entendant cette sordide affaire et à quel point je suis révoltée puisque je suis moi même dans une situation similaire, mais la Justice n'en tient pas compte et me somme de communiquer mon adresse à la partie adverse faisant fi du danger.
J'ai signalé à je ne sais combien de reprises au commissariat de Tours que ma fille et moi avons été l'objet de violences physiques, de harcèlement et de menaces de mort par F.D.
La police est venue le convoquer au printemps 2007 à son domicile suite à des signalements du voisinage pour ''cris de femme'', tapage nocturne, disputes etc.
Il a nié les violences en bloc disant que je criais exprès pour lui nuire.
A la suite de cette convocation, il est rentré furieux à l'appartement, a tout mis à sac dans la chambre de ma fille (vidé les tiroirs, déchiré ses dessins et livres, cassé ses jouets...), il est allé également dans la cuisine où il a cassé des assiettes et de tasses en les projetant contre le mur, puis il a pris des photos de ce champs de bataille et m'a menacée d'aller les montrer aux services sociaux en leur disant que je suis la responsable de ce chaos, que je suis folle, pas digne d'être une mere, que ma fille doit m'être retirée etc.
Il a aussi écrit des mails et des courriers en se faisant passer pour moi pour tenter de faire croire à ma folie.
J'ai déposé une plainte à la gendarmerie de B, puis écrit deux courriers au Procureur de la République de T. pour porter à sa connaissance les aveux meurtriers faits par F.D. sur sa précédente compagne, R., retrouvée morte au domicile des parents de D., à S.
Il a déclaré par devant ma fille alors agée de 5 ans et moi meme qu'il a lui même placé un sac plastique sur la tête de cette jeune femme provoquant sa mort par étouffement.
Il nous a promis le même sort à ma fille et à moi si jamais je m'avisais de le quitter et de parler des violences et des coups dont nous avons été victimes de son fait.
Il nous a juré de nous retrouver et de nous ''butter'' où que nous soyions, quelque soit le temps que cela prendra.
Il nous a confisqué nos papiers d'identité, et papiers administratifs et m'a dérobé l'argent que je possédais (une somme d'environ 3000 euros) ainsi que mon matériel informatique et nos effets personnels pensant ainsi nous retenir prisonnières.
Ma fille J. et moi avons fui le domicile de T. en juin 2007 démunies de tout et avons trouvé refuge dans un premier temps chez mes parents puis chez des amis.
F.D. a aussitôt saisi la Justice et s'est servi comme pretexte de solliciter un droit de visite pour en réalité nous retrouver et pouvoir mettre ses menaces à exécution et assouvir sa soif de vengeance.
Cependant, La Justice ne veut rien entendre et me somme de dévoiler mon adresse en vue de l'audience prévue le 9 mars à la Cour d'Appel d'Orléans, faute de quoi c'est moi qui encourt des poursuites pénales graves pour non représentation d'enfant.
Que veut la Justice : qu'un nouveau drame se produise après celui de cette jeune femme poignardée à Fontenay?
Je suis terrorisée à l'idée que F.D. nous retrouve car je sais qu'il est prêt à tout pour se venger, il ne supporte pas que je l'aie quitté, que j'ai osé me soustraire à sa violence, à sa domination et à sa folie destructrice.
Il veut me faire payer mon refus de soumission qu'il considère comme une trahison et une atteinte vis à vis de sa personne.
Il n'a pas hésité à fournir de fausses attestations à la Justice pour tenter de me faire passer pour une femme démente et une mère indigne, il a même été jusqu'à inventer une lettre de toute pièce qu'il a signée de mon nom pour essayer de me faire passer pour une déséquilibrée.
Il a produit de faux témoignages devant la cour, comme par exemple une attestation de sa cousine disant qu'elle était venue passer une semaine chez nous à T. durant l'été 2003 et qu'elle avait assisté à des crises d'hystérie de ma part, alors qu'à cette période je n'étais pas à T. mais chez mes parents qui l'ont confirmé par écrit!
J'ai signalé au Procureur ces déclarations mensongères et calomnieuses et déposé plainte contre la dite cousine, A.
Il est clair que FD ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins, soutenu par ses parents qui ont raconté tout et n'importe quoi sur moi et produit des courriers plus que fantaisistes afin de servir la cause de leur fils.
J'ai signalé en outre que le père de FD, a proféré à plusieurs reprises des menaces de mort contre moi, disant par exemple ''tu sais, un accident est vite arrivé, alors tu as intérêt à fermer ta gueule et à faire preuve d'intelligence'' ou bien mentionnant le fait qu'il a chez lui des armes de chasse et que cela peut servir pas seulement pour les animaux mais aussi pour les ''chiennes de mon espèce''...
A ce jour, FD. a fait l'objet d'un rappel à la loi et après renseignements pris aupres du Parquet de T., la plainte pour homicide est toujours en cours.
En conséquence, je sollicite de la Cour que mes craintes soient prises en considération et je demande expressément à la Justice de ne pas nous mettre en danger, ma fille J. et moi même, en permettant à FD. de nous retrouver.
Il est hors de question que je livre mon adresse alors même qu'il y a danger de mort et je préfère aller contre le code civil plutôt que de mettre en péril la vie d'une petite fille de 7 ans : est-ce un crime de ma part? Voulez vous me rechercher et me jeter en prison pour cela? Je vous le demande?

Nous avons été menacées de mort et la précédente compagne de FD. est morte dans des conditions sordides qui n'ont pas, à ce jour, été élucidées.
De même, une jeune femme est morte cette semaine à Fontenay dans des conditions très similaires : si elle avait été protégée par la Justice et que son ex compagnon n'avait pas connu son adresse, elle serait encore en vie!!!!
Faut-il attendre un nouveau meurtre, ou deux, ou trois, pour que la Justice prenne ma requête en considération?
Il sera trop tard à ce moment là, alors une fois encore, je demande que FD. cesse de nous harceler et de se servir de la Justice pour nous retrouver.
je demande l'autorité parentale exclusive pour ma fille J. et la suppression de tout droit de visite.
Je sais que selon le code civil, il est obligatoire de communiquer son adresse à la partie adverse : j'ai bien compris cela, mais au vu du drame qui vient de se produire cette semaine, au vu des drames sanglants qui risquent de se reproduire si rien n'est fait pour protéger les mères et les enfants, ne serait-il pas urgent de considerer ce texte de loi comme obsolete et de prendre de reelles mesure?
Je demande que pour l'audience du 9 mars, le drame de Fontenay fasse jurisprudence et que mon refus de ne pas communiquer pour adresse pour des raisons evidentes de securite, ne soit pas retenu contre moi.
Dans l'attente de votre réponse,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Juge, l'assurance de mes sentiments respectueux.

Sabine

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