Protéger
mon petit garçon
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en pied de message
Juin 2010
Bonjour,
je suis nouvelle sur ce forum, voici le combat que je mène pour
protéger mon petit garçon de son père. C'est un
combat que je mène depuis 4 ans, depuis l'annonce de ma grossesse,
il est difficile de le résumer ici, je vous donnerai plus de
détails si vous le souhaitez. Mais voici le principal :
Le père de mon fils de 3 ans m'a confié son attirance
physique envers les petits garçons et a reconnu dans des mails
et devant le Juge aux Affaires Familiales m'avoir tenu ces propos pédophiles.
Dans un premier temps le juge a décidé de limiter ses
droits à des visites en présence de sa propre mère,
mais dans le jugement définitif il lui a octroyé progressivement
un droit de visite et d'hébergement normal.
Voici mon
histoire :
Je suis séparée du père de mon fils depuis ma grossesse
il y a 4 ans.
J'ai dû m'enfuir de Paris pour me réfugier en province
où se trouve ma famille, afin d'échapper à son
emprise et au harcellement qu'il me faisait subir durant la grossesse.
Mais surtout pour protéger mon fils des penchants pédophiles
que son père m'avait avoué:
Dès notre rencontre il me parlait souvent du fils de son ex,
un petit garçon qu'il trouvait « séducteur »
(ce sont ses termes), « le plus beau des petits garçons
qu'il n'avait jamais rencontré », et répétait
souvent que le petit « se frottait à lui ». Je ne
comprenais pas ce qu'il voulait dire par « se frotter à
lui ».
Je le lui ai demandé lorsque nous étions en voiture durant
un voyage. Il m'a répondu qu'ils jouaient toujours ensemble à
se rouler par terre, à la bagarre, à faire à dada
(le petit avait pourtant déjà 8 ans), et que lorsque le
petit garçon était assis sur lui il bougeait et «
se frottait » à lui, et que cela le faisait même
« bander » parfois.
J'étais paniquée par ce que je venais d'entendre, je lui
ai dit « tu te rends compte de la gravité de ce que tu
me dis? » Il ne comprenait pas du tout ma réaction, je
faisais des histoires pour pas grand-chose, il n'était rien arrivé
de mal à cet enfant selon lui. Il ajoute même que cela
lui rappelait ce que lui avait dit une de ses ex, qu'elle avait quitté
un homme avec lequel elle sortait parce qu'elle l'avait surpris en train
de « bander » devant son enfant. A ce moment là je
n'ai pas compris qu'il me parlait de lui, j'ai juste pensé que
je venais d'entrer dans un monde bien glauque où tout le monde
« bandait » pour des enfants. J'ai obtenu de lui la promesse
qu'il en parle à son psy dès notre retour de voyage, alors
qu'il ne lui en avait jamais parlé avant, sa psychothérapie
durant pourtant depuis 3 ans.
De retour à Paris, il est rentré du rendez-vous chez son
psy, en m'expliquant très sérieusement que je devais être
rassurée, que son psy lui avait dit qu'il n'était absolument
pas pédophile. Il m'a rapporté une discussion très
construite entre son psy et lui (dont j'ai découverte par la
suite qu'elle était totalement inventée) :
son psy lui aurait demandé s'il avait ressenti du désir
pour cet enfant, il lui aurait répondu non, et le psy lui aurait
alors dit qu'il n'était donc pas pédophile, qu'il avait
eu une érection uniquement du fait du frottement mécanique
de l'enfant lors du dada sur ses genoux,
puis, le psy lui aurait demandé pourquoi il me l'avait dit. Ils
en auraient déduit que c'était parce qu'il avait peur
de l'engagement, et qu'il souhaitait me faire fuir en disant cela.
Je décidais de le croire, son discours était tellement
construit, je n'imaginais pas qu'il avait pu l'inventer. La suite m'a
prouvé le contraire.
Par la suite, il a réitéré des allusions sur son
attirance envers les petits garçons. Lorsque quinze jours plus
tard, alors que je venais de tomber enceinte mais ne le savais pas encore,
je lui disais qu'il serait fou de sa fille si nous avions une fille,
il m'avait répondu « non, tu sais très bien que
je préfère les petits garçons, c'est eux qui me
font bander », et il avait ri de sa blague qu'il trouvait si drôle.
Une autre fois il m'a affirmé qu'il trouvait le corps des petits
garçons plus beau que le corps des petites filles, ajoutant que
c'était bien connu, que c'était uniquement une considération
artistique, la preuve en était pour lui que dans l'art c'était
toujours des petits garçons qui étaient représentés
dans les tableaux d'angelots. Bref, avec tous ces éléments,
a posteriori on comprend facilement qu'il y a un problème, mais
je refusais de voir la réalité en face, ce n'était
pas possible, cela ne pouvait pas être l'homme dont j'étais
tombée amoureuse, j'occultais alors le problème, en essayant
de me raccrocher à ce qu'avait dit son psy, à savoir qu'il
n'était pas pédophile. Il n'empêche que je trouvais
ces plaisanteries pesantes.
Je passe sur le fait que bien que cette relation ait très peu
duré, il mettait en place sur moi une emprise psychologique,
que par la suite j'ai compris être celle d'un pervers narcissique.
Tous les éléments étaient réunis, nous nous
rencontrons, il me dit être fou amoureux et me demande en mariage
au bout de 10jours, me demande d'être la mère de ses enfants,
nous l'annonçons à nos familles, puis son comportement
change, il devient violent verbalement, puis s'excuse, dit que grâce
à moi il progresse, je pardonne et il recommence. Mais je passe
car je veux rester centrée sur la question des petits garçons.
Bref, je constate au bout de deux mois et demi de relation avec lui
que je suis enceinte, c'est bien ce que nous voulions. Là il
me demande d'avorter, me fait promettre de n'en parler à personne
pour que je ne sois pas « influencée » comme il me
le dit. Malgré tout, je décide de garder cet enfant, et
il explose, me fait peur, je m'enfuis, et reviens le soir pour discuter.
Quand je lui annonce en arrivant que ma décision est ferme il
explose et me met dehors. Heureusement pour moi, en mettant de la distance
avec lui je romps son emprise, et je commence à reprendre mes
esprits, même s'il m'a fallu longtemps (toute la grossesse et
même plus) pour comprendre ce qui m'était arrivé
et qui il était vraiment.
Là il me harcelle encore pour que j'avorte, il insiste chaque
soir pour que j'accepte de dîner avec lui pour entendre en boucle
« avorte ». Encore sous emprise, je lui propose une médiation,
j'accepte de répondre à ses appels, jusqu'au jour où
il comprend que la dead line pour l'avortement est passée et
où il me dit qu'il va reconnaître l'enfant et saisir le
juge pour demander une garde partagée. Il me précise au
téléphone qu'il va « me faire chier! ».
Peu à peu je reprenais des forces, ne lui répondais plus
au téléphone seulement par mail ou sms, ne répondais
même plus sur ma ligne professionnelle car il appelait en numéro
masqué. Je ne réalise pas à l'époque que
ses courriers étaient rédigés par un avocat, aujourd'hui
c'est flagrant, mais je ne rends pas compte à l'époque.
Un jour où j'étais vraiment fatiguée de ses appels,
je lui écris un long mail où je glisse au milieu d'un
tas de reproches le passage suivant :
« Il y avait aussi un point important que je voulais que nous
abordions avec un psy, et dont je ne voulais pas parler devant les médiateurs.
C’est au sujet de ce que tu m’avais dit en Italie, qui m’avait fait
frémir. Quand tu parlais du petit garçon d’xx qui te faisait
« bander » comme tu me l’as dit, et qui venait se frotter
contre ton sexe. Et tu avais rajouté quand on parlé d’avoir
des enfants, je disais que tu serais fou de ta fille si tu avais une
fille, tu m’avais répondu « non je préfère
les petits garçons c’est eux qui me font bander ». Tu avais
dit ça sur le ton de l’humour, et tu m’avais glacée. »
Et deux heures après il répond à mon mail (en faisant
« répondre à », ce qui m'a permis de m'en
servir ensuite face aux juges sans qu'on puisse nier la véracité
du mail), et il écrit notamment :
« Je comprends aussi ton inquiétude quant aux absurdités
que j’ai dites lors de notre voyage à Florence. Il n’est bien
sur jamais rien arrivé avec les enfants d’xx. Souviens-toi, j’ai
tout de suite après demandé à mon psy pourquoi
je t’avais sorti de pareilles absurdités. Nous en étions
arrivés à la conclusion que je souhaitais te faire fuir.
Il m’avait demandé pourquoi j’avais cherché à t’effrayer.
Je pressentais que ton désir d’enfant était prématuré.
Nous ne nous connaissions que depuis 1 mois et demi. J’ai donc dit ces
absurdités pour chercher à décaler dans le temps
chez toi ce désir d’enfant. Je le trouvais prématuré
car nous n’avions pas eu le temps de solidifier un nid. Je voulais que
nous recueillions notre enfant dans les meilleures conditions. Je regrette
les âneries que j’ai dites à Florence et comprends le trouble
qu’elles ont pu susciter chez toi »
J'étais ravie, après ce qu'il venait d'écrire je
pensais qu'il prendrait conscience de la gravité de ce qu'il
confirmait avoir dit dans ce mail et qu'il me laisserait enfin en paix.
J'étais loin du compte, au contraire le mois suivant, alors que
j'étais enceinte de 6 mois, j'ai reçu un courrier officiel
de son avocate qui demandait à rentrer en contact avec mon «
conseil » pour régler les questions de garde de l'enfant
à naître. J'étais sidérée, ça
ne l'avait pas du tout calmé, au contraire, et il me fallait
vite trouver un avocat.
Après la naissance de mon fils je lui ai proposé de le
voir, et j'ai vite compris qu'il préparait son dossier avec son
avocate, j'ai donc saisi la justice avant lui pour cadrer les droits.
J'ai demandé au juge que ses droits soient limités à
un droit de visite, sans hébergement en faisant état des
propos tenus sur son attirance envers les petits garçons. Le
juge ne nous a accordé qu'un quart d'heure tout compris, il ne
connaissait pas du tout le sujet, n'avait pas lu les pièces,
dur de se faire entendre. Il a commencé par ne pas me prendre
au sérieux, en répliquant à la lecture de l'extrait
de mail que je venais de faire « enfin madame quand accepterez-vous
que Monsieur exerce ses droits », j'ai dû me défendre,
insister, il ne me croyait toujours pas, quand enfin face à mon
insistance, il s'est tourné vers le père de mon fils en
lui demandant « mais vous avez vraiment dit cela? » Et celui-ci
a confirmé, mais en disant que c'était des propos sortis
de leurs contextes. Le juge a redemandé « mais vous avez
vraiment dit ça? » de nouveau la même réponse,
puis « j'en avait même parlé à mon psy, vous
comprenez elle voulait un enfant trop tôt, j'ai dit ça
pour lui faire peur ». Et là j'ai enfin obtenu qu'une expertise
psychologique soit ordonnée. Mais le juge m'a obligée
à accepter qu'il puisse prendre le petit (6 mois à l'époque)
un weekend-end par mois, en journée en présence de sa
mère à lui (c'était sa proposition quand il a compris
que ça tournait à son désavantage, sa mère
médecin retraitée cela a produit de l'effet).
L'expertise a été hyper mal faite, vous vous en doutez.
La psy lui a fait passer un test de qi, résultat gros qi, ce
qui n'avait aucun rapport avec ce dont je l'accusais. Je ne l'ai jamais
accusé de manquer d'intelligence, au contraire les choses auraient
été plus simples pour moi. Elle a visiblement été
impressionnée par le qi, les études, la profession (financier),
l'argent, les parents tous deux médecins. Elle a produit une
expertise sous le charme, en concluant qu'il avait tenu les propos sur
les petits garçons qui le faisaient bander uniquement par provocation.
A l'audience suivante je me suis de nouveau battue, et j'ai obtenu qu'une
expertise psychiatrique soit commandée, ainsi qu'une enquête
sociale, et il a obtenu la même chose pour moi.
L'enquêtrice sociale qui m'a rencontrée a été
super. Dès que je lui ai montré le mail, elle m'a dit
qu'il s'agissait d'un pervers, qu'il fallait que je protège mon
enfant coûte que coûte, ne jamais lâcher, et elle
a rédigé un rapport en ce sens. Malheureusement, il m'était
tellement favorable, que la partie adverse a obtenu qu'il soit écarté
car elle s'était permis de donner un avis sur le père
sans l'avoir rencontré, uniquement à partir du mail (le
père a été interrogé à Paris, et
moi en province).
Par contre l'expert psychiatre s'est totalement laisser manipuler, elle
a cru tous les mensonges sans même repérer lorsqu'ils étaient
évidents. Par exemple, elle a écrit qu'il a avait tenu
« ces propos pédophiliques » pour me faire avorter,
sans réaliser que je n'étais même pas encore enceinte
à ce moment. Et pire, elle a interrogé son psy pour savoir
si le père aurait des tendances pédophiles, et celui-ci
lui a affirmé, et ses propos sont cités dans l'expertise,
qu'il n'y avait jamais pensé, et qu'ils n'avaient jamais abordé
la question ensemble. Elle n'a pas repéré la contradiction
flagrante avec le mail où il écrivait « j'en avais
immédiatement parlé à mon psy », et même
l'ordonnance du juge qui pour justifier l'expertise écrivait
qu'on pouvait s'interroger sur le fait que si cela avait été
de la simple provocation » pourquoi avait-il ressenti le besoin
d'en parler avec son psychothérapeute ».
Elle en conclut alors aussi que c'est une forme de provocation, et conclut
qu'il n'y a pas de problème (elle repère tout de même
la « violence interne » chez lui mais c'est tout).
J'ai eu beau essayer d'alerter le juge sur cette contradiction, c'était
en vain, le juge s'est débarrassé de l'affaire et a ordonné
qu'un droit classique soit progressivement mis en place, avec notamment
un droit d'hébergement la moitié des vacances scolaires
même si jusqu'aux 4 ans de mon fils la présence de la grand-mère
paternelle est toujours obligatoire.
Il avait pourtant à sa disposition un autre élément
qui aurait pu l'alerter.
En effet, alors que le père de mon fils avait donc depuis ses
6 mois un droit d'hébergement en journée, il choisissait
de rester à mon domicile toute la journée. J'habite avec
mon fils dans la maison de ma grand-mère sur deux étages,
je restais avec ma famille au premier, tandis que lui, sa mère
et mon fils restait au second. Ils n'ont jamais eu l'idée de
sortir, d'emmener le petit au parc, à la plage. Il m'arrivait
parfois exceptionnellement de monter pour chercher quelque-chose dans
ma chambre. Or, il m'est arrivé plusieurs fois de surprendre
la scène suivante. Le père de mon fils était allongé
par terre avec le tee-shirt relevé, laissant son ventre nu, et
mon enfant en train de jouer sur lui. Quand je passais dans le couloir,
il rabaissait subitement son tee-shirt. Ce geste brusque était
surprenant, j'en parlais à mes parents, qui restaient avec moi
au premier. Ceux-ci ont eu l'idée de laisser tourner la caméra
de surveillance anti-cambriolage située au second. Et ils sont
venus m'en parler lorsqu'ils ont commencé à identifier
un comportement suspect du père de mon fils avec lui.
On voit sur les images des scènes répétées
sans fin, où le père est allongé par terre dans
le salon et mon fils de 18 mois qui joue sur lui à un «
dada » très bizarre: à califourchon au niveau de
son sexe, et le père complètement allongé faisant
des petits mouvements saccadés du bassin pour relancer le mouvement
quand mon fils arrête. Mon fils est complètement excité,
le père, lui ne semble pas sentir la douleur des coups que l'enfant
doit lui porter quand il retombe sur lui au niveau du sexe(il faisait
16 kg à l'époque, tous les hommes à qui je montre
les images disent que ça doit faire mal normalement).
C'est un peu difficile de décrire exactement les images, mais
tous les gens à qui je montre la vidéo ressentent un malaise,
parlent d'érotisation de l'enfant (y compris un spychiatre et
un pédo-psychiatre, mais aucun des deux ne peut faire une attestation,
pour des questions de déontologie, il faudrait qu'ils soient
mandatés par la justice pour cela). Il y a même un passage
où, après avoir fait « jouer » le petit sur
lui pendant 10 minutes, mon fils se relève et s'éloigne,
change de pièce. Son père reste allongé, sa mère
est toujours assise sans réaction, comme c'est le cas sur toutes
les scènes, juste à regarder son fils avec fascination
(aucun regard ni geste envers le petit). Puis le père se caresse
le torse (il était torse-nu sur cette scène), il insiste
au niveau des tétons, visiblement concentré sur sa caresse,
et met la main à l'intérieur de son pantalon pendant quelques
secondes pour « se remettre en place », le tout devant sa
mère à lui. Une scène hallucinante.
Quand mes parents m'ont donné les enregistrements vidéo,
j'en ai copié certains passage et les ai remis à la cellule
de Recueil des Informations Préoccupantes de mon département
(CRIP), accompagnés de la copie du mail, et j'ai expliqué
dans la lettre d'accompagnement que je ne supportais plus « de
voir mon fils être ainsi le joujou de son père ».
La personne que j'avais eue au téléphone pour lui expliquer
mon histoire, m'avait prévenue que s'il n'y avait rien de choquant
dans les images, ils ne feraient rien, mais que s'il y avait quelque
chose ils feraient un signalement. J'ai reçu le surlendemain
une réponse de la crip qui écrivait que après visionnage
du dvd, ils avaient remis les éléments au parquet.
J'étais enfin confiante, après analyse, ils avaient dû
juger les images assez « préoccupantes » pour les
transmettre. C'était avant d'avoir l'audience du juge, dans ma
lettre je précisais le nom du juge, donc j'avais la certitude
que le juge serait informé de cette vidéo. C'est en tout
cas ce que la crip m'avait dit, que le parquet prendrait contact avec
le JAF. C'est pourquoi lors de l'audience j'ai osé raconter une
scène à laquelle j'ai effectivement assisté, et
où on me voit entrer dans la pièce dans le dvd, mais sans
préciser à l'audience l'existence de cette preuve le dvd
(mais je savais que le jaf devait être au courant de l'existence
de cette preuve et je pensais qu'il en tiendrait compte), car en attendant
les résultats de l'audience je voulais que nous puissions continuer
à filmer sans que le père ne se méfie. La scène
que j'ai décrite est celle-ci : quand je suis montée,
j'ai trouvé le petit assis à califourchon au niveau du
sexe de son père, qui lui était allongé, par terre
et qui donnait des petits mouvements saccadés du bassin. Quand
je suis entrée, mon fils s'est immédiatement relevé
et m'a sauté dans les bras. Et là, son père a une
une réaction bizarre, au lieu de se relever rapidement comme
il le faisait d'habitude, il a juste redressé son buste en ramenant
vers lui ses jambes, et en restant assis. Il est resté assis
ainsi plusieurs minutes sans bouger alors que le petit lui faisait au
revoir de la main. Je ne comprenais pas pourquoi il ne se relevait pas,
ce n'est qu'en revoyant les images que j'ai compris qu'il ne pouvait
tout simplement pas se relever sans gène, je venais ainsi d'assister
à la même scène que ce qu'il m'avait décrite
à l'époque sur le fils de son ex, lorsque le petit se
« frottait à lui et que cela le faisait bander ».
C'est cette scène que j'ai décidé de décrire
à l'audience et je savais que le juge savait que c'était
vrai.
Et pourtant, il n'en a pas tenu compte. Comme officiellement il n'en
était pas informé, il a fait comme si je n'avais pas cette
vidéo, et a écrit que comme je ne pouvais pas apporter
la preuve de cette scène on ne pouvait « la retenir pour
prouver la dangerosité » du père de mon fils.
Parallèlement 4 mois après avoir écrit à
la crip, j'ai reçu la réponse du parquet, un classement
sans suite rédigé de façon très étrange
:
« suite à votre intervention auprès de l'aide sociale
à l'enfance, dénonçant des faits d'agressions sexuelles
commis par xxx sur votre enfant commun yyy, j'ai fait diligenter une
enquête préliminaire. Cette enquête n'a pas permis
de rapporter la preuve que les faits aient été commis.
Cette procédure sera donc classée sans suite. »
J'ai eu des éclaircissement sur la façon dont la brigade
des mineurs avait analysé ces images 6 mois plus tard quand j'ai
été interrogée par la police, ce que j'explique
plus loin. Là un des policiers m'a dit avoir visionné
la vidéo mais en m'affirmant qu'il n'y avait pas de mail qui
accompagnait la vidéo. Ils ont donc regardé les images
sans les rapporter aux propos tenus, ce qui n'avait donc aucun intérêt,
et avaient conclu que le petit n'étant pas nu cela n'était
pas grave. C'était pour eux juste un père qui jouait avec
son enfant. Quand je lui ai dit que tous les pères à qui
je l'avais montré m'avaient affirmé n'avoir jamais joué
de la sorte, il a tout de même rajouté « je sais,
c'est vrai, je suis d'accord avec vous, je ne vais pas vous le cacher,
on a vraiment envie qu'il arrête quand on le voit, mais pour nous
il n'y avait pas assez pour être considéré comme
un attouchement sexuel ».
D'ailleurs, j'ai su, en off, que le parquet attendait « un flagrant
délit », et dans sa réponse de classement sans suite
on trouvait la phrase finale disant que si j'avais de nouveaux éléments,
que je n'hésite pas à les contacter de nouveau. Donc,
le parquet qui était au courant que je filmais m'encourageait
ainsi à continuer, espérant qu'un acte traumatisant se
déroule, que je le filme, et comme ça tout s'arrangeait
pour eux!
Cela ne s'est pas passé, heureusement, surtout parce qu'à
partir du moment où j'ai décrit cette scène à
l'audience, le père s'est méfié, et il a commencé
à sortir avec le petit lors de ses visites au lieu de rester
cloitré comme avant. Tant qu'il s'agissait de courts moments,
l'après-midi, et qu'une amie m'a confirmé les avoir vus
au parc, je n'y voyais aucune objection.
Mais à partir de l'été, le nouveau jugement s'appliquant
alors, le père avait un droit d'hébergement la journée
entière pendant une semaine. Il n'allait donc sûrement
pas rester chez moi, et se posait pour moi la question de la sieste.
Il était hors de question que je laisse mon fils aller à
l'hôtel avec son père, et la présence de la grand-mère
paternelle ne me rassurait pas du tout, ayant vu son absence de réaction
sur le dvd. Je me suis donc opposée à ce qu'il le prenne
la journée entière, j'ai mis mon fils à la crèche,
comme d'habitude, et j'ai proposé à son père de
le prendre trois heures chaque jour après la crèche. Le
matin à 9 heures, quand je revenais de la crèche, je trouve
le père de mon fils, accompagné d'un camion de la police
nationale ainsi que d'une voiture de la police municipale, qui attendaient
en bas de chez moi. Je n'imagine même pas que la police était
là pour moi, je crois au hasard, puisque je n'avais encore jamais
commis le délit de non présentation, aucune plainte n'avait
encore été déposée contre moi, c'était
juste à l'oral que j'avais prévenu le père la veille,
donc aucune preuve de mon opposition. Et pourtant c'était bien
pour moi que la police était là, car quand j'ai dit à
son père que mon fils était « comme convenu »
à la crèche et qu'il est reparti la police est partie
en même temps. Le père de mon fils a alors porté
plainte, et il ne s'est pas présenté au rendez-vous de
l'après-midi, où il pouvait pourtant prendre le petit,
et il est rentré à Paris.
Puis, le mois suivant j'ai reçu par courrier anonyme un colis
anonyme. J'ai reçu un mini-ordinateur contenant la copie d'une
messagerie, avec un code secret, c'était la copie intégrale
de la messagerie du père de mon fils. Il y avait des milliers
de mails. Des mails très intéressants, venant confirmer
mes accusations de toxicomanie, d'alcoolisme, etc. Mais le plus important,
il y avait un mail essentiel. Il s'agissait de son meilleur ami, son
seul ami masculin qui avait accepté de lui rédiger un
témoignage de moralité. Son ami lui écrivait dans
un mail :
« stp ne me tentes pas de rapporter les propos que tu as tenus
sur le fils d'xx (le faire fumer à 8 ans, le foutre à
poils sur tes genoux, bander …) à des gens qui seraient intéressés
de l'entendre. A bon entendeur. Ps: c'est un mail purement préventif,
donc pas de soucis pour le moment ».
Je n'étais donc plus la seule personne à qui il avait
confié son attirance envers les petits garçons. Plus que
cela, il ajoutait ici un élément que j'ignorais, le fait
que le petit était nu, qu'il le déshabillait, et qu'il
le faisait fumer, cela je l'ignorais. J'ai immédiatement écrit
au procureur pour l'en informer, et demander que l'enquête soit
rouverte. (je suis restée 8 mois sans la moindre réponse
à mon courrier de la part du procureur, seule réponse
reçue mi-avril, sous la forme d'un interrogatoire en relatif
e à sa plainte pour violation de messagerie, mais rien n'a été
fait en ce qui concerne le petit garçon et les actes qu'il a
dû subir, aucune enquête, aucune réponse, comme je
l'explique plus loin.
Deux mois après, en septembre, le même problème
s'est de nouveau posé lorsqu'il devait exercer son droit d'hébergement
le week-end entier, y compris la nuit. J'ai bien-sûr refusé
de le lui laisser seul avec sa mère, en lui envoyant un mail
la veille pour lui proposer de le voir en ma présence et lui
donnant rendez-vous au parc. Il a ignoré mon mail et est venu,
accompagné de deux policiers qui ont tambouriné à
mon domicile et ont interrogé mon voisinage. J'ai refusé
d'ouvrir, il a porté plainte contre moi avant de rentrer à
paris.
Le lundi j'étais convoquée par la brigade des mineurs,
pour un interrogatoire très ferme et formel, de deux heures pour
répondre de mon délit de non présentation. Je précise
de nouveau que c'était seulement la deuxième fois en 3
ans que j'avais refusé de donner le petit, et encore, j'avais
tout de même proposé une solution pour qu'ils se voient
mais en ma présence. Cela a totalement été ignoré
par la police, peu importe mes propositions, j'avais commis un délit,
on m'a précisé que j'allais passer en correctionnelle,
que je risquais de la prison ferme. Quand enfin la policière
m'a demandé pourquoi je m'étais mise dans cette situation
je lui ai montré les mails. Elle a changé d'attitude vis
à vis de moi, mais cela n'a rien changé, la plainte n'a
pas été classée et je dois comparaître en
correctionnelle le 18 mai (audience trois fois reportée par la
partie adverse ce qui m'a permis d'apprendre lors d'un report que l'un
des substitut comptait requérir une peine de prison contre moi)
Je précise que j'ai fait appel du jugement du JAF en présentant
à la cour la vidéo et les deux mails, y-compris celui
de son ami. Appel que j'ai perdu, le juge écrivant que le mail
sur le petit garçon que le père de mon fils "faisait
fumer à 8 ans, foutait à poils sur ses genoux, bander",
n'était, je cite :
"il ne saurait se déduire de la seul teneur des messages
électroniques adressés à M. XX par M. YY datés
des 3 et 10 janvier 2008, la preuve de la réalité d'un
comportement pédophile justifiant de faire droit aux prétentions
de Mme ZZ ..."
"De même le visionnage de l'enregistrement vidéo produit
aux débats et établi selon les dires de Mme Zz, à
l'insu de M XX... ne permet pas de faire ressortir de manière
évidente et incontestable un comportement suspect, malsain et
troublant du père comme le soutient Mme zz"
par conséquent le juge a refusé d'ordonner une expertise,
et termine par une petite leçon de morale à mon attention,
me demandant de dépasser mes rancoeurs, etc.
J'ai introduit un pourvois en cassation, car il y a pas mal d'éléments
de procédure sur lesquels se battre, mais ce sera long, et dans
l'attente je dois exécuter le jugement.
j'ai eu un gros coup de déprime il y a quinze jours après
avoir été interrogée pour le délit de "violation
de messagerie", on me reproche d'avoir consulté les mails
contenus dans l'ordinateur que j'avais reçu cet été,
l'infraction est réelle, j'ai effectivement épluché
cette messagerie, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis d'écrire
le surlendemain aux procureurs de ma ville et à celui de paris
pour leur transmettre le mail qui apportait un élément
de preuve sur le comportement du père de mon fils avec un autre
petit garçon.
Je suis donc interrogée 8 mois après avoir écrit
aux procureurs, aucune enquête n'est faite sur le père
de mon fils et ce petit garçon, même pas à paris,
par contre la seule chose qui intéresse la justice c'est de savoir
si un crime odieux de "violation de messagerie" a été
commis, ce qui est arrivé à un petit garçon est
sûrement moins grave.
Et le lendemain de cet interrogatoire, je reçois un courrier
qui me convoque la semaine d'après dans un autre service. Quand
j'appelle on me répond que c'est aussi pour cette violation de
messagerie, deux équipes étaient donc sur le même
crime odieux, sans le savoir, ce qui veut dire que deux substitut du
procureur différents s'étaient emparés de cette
affaire de la plus haute importance. Finalement le deuxième rdv
a été annulé, mais c'était quand même
révélateur de la pression qui est exercée pour
arriver à me casser et que je rentre dans l'ordre. Et ça
marche d'une certaine manière, même si le délit
qu'on me reproche n'est pas hyper grave, ça plus la non représentation
d'enfant me donne vraiment le sentiment que c'est moi la criminelle
dans l'histoire, et que la police et la justice n'est pas du tout prête
à m'aider à protéger mon fils.
Un petit point positif cependant : pendant l'interrogatoire j'ai compris
que la chef de la brigade des mineurs me croit, elle m'a dit que bien-sûr
elle ne peut rien faire, pas de faits avérés, blablabla,
mais que je dois faire suivre mon fils comme ça dès que
son comportement change le psy pourra les alerter et ils pourront intervenir.
J'ai stoppé cette conversation en lui disant que je faisais tout
pour que justement ça n'arrive pas, mais j'ai bien senti à
la teneur de la conversation qu'elle commençait à comprendre
qui il était vraiment, ça ne change rien à mon
problème mais une personne qui me croit c'est bien
C'est pas mal mais on est encore dans l'optique "après",
c'est à dire qu'il n'y aurait de solution que une fois un fait
commis, d'où ma déprime actuelle car je ne vois plus de
solution.
Voilà, j'ai encore beaucoup de choses à raconter, 4 ans
de procédure c'est usant, mais ça fait déjà
long, alors merci à celles qui auront eu le courage de me lire
jusqu'au bout.
Je vous tiendrai au courant de la correctionnelle.
À bientôt.
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"Ils disaient tous que c'était impossible. Il est arrivé
un idiot qui ne le savait pas. Et qui l'a fait".
Si cela pouvait être possible j'aimerai de tout coeur être
cet idiote-là qui rende des yeux à la justice.
Bonjour,
Vous n'êtes pas sur un forum mais j'aimerais publier votre témoignage
dans notre espace "échanges" * http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm
Il est terrible et résonne effectivement avec d'autres témoignages
que je reçois.
Il sera lu et suscitera réflexions peut-être porteuses
de "bon sens"...
Souhaitez vous que l'on fasse paraître votre e-mail ou un autre?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil
je viens
de poster un témoignage sur le forum du site soslesmamans, qui
m'a transmis un message de la part de votre site m'invitant à
publier ce témoignage sur votre site.
Je souhaiterais le faire, J'ai donc créé cette nouvelle
adresse e-mail anonyme à cet effet : jenebaissepaslesbras@gmail.com
qui peut figurer avec le témoignage.
Vous trouverez en pièce attachée le témoignage
en format .doc, j'espère que ce format convient.
Merci pour votre aide, je suis convaincue que plus je raconterai mon
histoire, plus j'aurai de chance qu'un jour quelque-chose bouge, parceque
pour le moment la situation est totalement bloquée.
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