J'ai
obtenu la résidence principale de mes enfants, je suis un homme
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Août 2010
Bonjour,
Je
me permets ce mail pour vous féliciter d'avoir eu le courage
d'écrire un article sur les violences subies par les hommes :
http://www.sosfemmes.com/points_de_vue/sujets/02_hommes_battus.htm
Des quelques associations de défense des droits des mères
avec qui j'ai déjà dialogué, vous êtes la
seule qui ose affirmer cela (il en est malheureusement de même
avec la plupart des associations de défense des hommes, qui ont
le même type de discours caricaturalement sexiste ...).
Oui, les violences conjugales des femmes envers les hommes existent
aussi. J'en suis une preuve vivante parmi tant d'autres, malheureusement.
Pendant notre vie commune, mon ex épouse m'a progressivement
réduit en esclavage. Année après année,
j'étais de plus en plus soumis. Je ne me suis rendu compte de
rien ... jusqu'au jour où elle a préféré
me quitter car "je ne lui apportais plus rien". Depuis lors,
ma vie est devenue un enfer. Jour après jour, j'ai subi sa violence
psychologique à distance. Elle a notamment utilisé pour
cela l'arme qui fait le plus mal à un père : Détruire
psychologiquement, jour après jour et sous mes yeux, ce que j'ai
de plus cher au monde : Mes enfants (je devrais dire "nos"
enfants mais cela m'est difficile ...).
Il a été très difficile de m'en sortir. J'ai dépensé
une fortune en frais de Justice et un temps énorme en soutien
psychologique. Mes enfants, alors âgés de même pas
12 ans, ont pris une avocate pour se défendre. Ils sont allés
jusqu'à se battre contre leur mère. Elle m'a également
accusé de harcèlement psychologique et de danger envers
les enfants. J'ai subi une plainte pour diffamation, une enquête
sociale, puis une enquête juridique mandatée par une Juge
aux Enfants à la demande même du Procureur de la République.
Heureusement, toutes ses actions ont échoué. Elle a sans
doute épuisé les recours juridiques. Mes enfants ont obtenu
la garde chez moi. Le divorce a enfin été prononcé.
Sa plainte pour diffamation a été classée sans
suite. Les différentes enquêtes sociales ont conclu à
la bonne santé et au bon équilibre des enfants. La Juge
aux Enfants a aussi classé le dossier sans suite. Enfin, avec
le temps, les enfants ont appris à se protéger des agissements
de leur mère.
Il m'aura fallu plus de 2 ans pour sortir de cet enfer.
Avec le temps et l'aide de psychiatres et pédopsychiatres, j'ai
pu mettre un nom sur les raisons du comportement dévastateur
de cette mère : La perversion narcissique.
Je me suis ensuite battu pour faire connaitre ce fléau psychologique
et ses graves méfaits. Je me suis heurté à l'incompréhension
totale de la Justice et des Institutions en charge de la protection
de l'enfance. Non, ce "fléau" n'existe pas ... Non,
une mère ne peut être ainsi. Non, ce n'est pas une maladie
psychologique mais une diffamation envers cette mère ...
Avec le temps, j'ai appris à cerner mes intérêts
(le bonheur de mes enfants et moi) et recentrer mes actions en fonction
de cela. Je me suis mis à revivre. Je profite de mes enfants.
Bref, j'ai tourné la page ... mais je sais que des centaines
de personnes vivent chaque jour cet enfer ... La plupart du temps, ces
personnes, hommes ou femmes d'ailleurs, n'ont plus aucun contact avec
leurs enfants "volés" par l'autre parent ...
J'espère qu'un jour notre société reconnaitra enfin
tout cela.
Bon courage pour la suite de votre combat,
Antoine.
Bonjour,
Je suis bien consciente effectivement que la violence et la manipulation
ne sont pas exclusivement des défauts masculins.
La culture a longtemps promu l'idée de l'homme fort et dominateur,
d'où les stéréotypes qui persistent et auxquels
certains êtres fragiles, paradoxalement, adhèrent.
La perversité n'est pas essentiellement masculine bien sûr
; elle est malheureusement relativement "bien" partagée
entre les sexes mais quant à la violence physique, statistiquement,
il est prouvé qu'elle est plus importante chez les hommes (et
de loin) que chez les femmes.
J'aimerais publier votre témoignage et apparemment vous ne vous
y opposez pas.
Je prendrai soin de sauvegarder votre anonymat comme vous le souhaitez.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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