Je
me dégoûte moi-même
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Septembre 2010
Bonjour,
je vais essayer de me montrer le plus claire possible, dans la chronologie
de ma vie, de mes expériences. Si aujourd'hui je le fais c'est
que je n'arrive plus à gérer ma vie au quotidien.
Depuis l'âge de 8 ans à peu près je faisais le même
cauchemard, je me retrouvais dans le noir et quelqu'un me saisissait
par l'arrière, je me réveillais en Hurlant, ce cauchemard
je le fais encore parfois aujourd'hui.
Et à cet âge j'ai commencé à développer
des crises de colites aigue, mon transit se bloquant totalement. Par
la suite on m'a diagnostiqué une colopathie fonctionnelle.
Je suis arrivé à l'adolescence avec un totale dégout
de mon corps et une incapacité à m'investir affectivement,
dès que les premiers émois physiques sont apparues je
les ai dissocié de l'aspect affectif.
Je ne pouvais aimer les garçons qui m'attiraient sexuellement,
je les fuyais.
Je n'étais pas attiré par les garçons que j'aimais,
d'ailleur ceux là je me contentais de les regarder de loin, sans
rentrer en contact, les idéalisant à l'extrême.
Au collège j'ai été le souffre douleur d'un garçon
pervers qui me faisait des remarques salace devant tous, j'avais un
dévelloppement précoce, des seins avantageux, et il me
faisait des avances sexuelles constantes. J'étais tout le temps
malade, aller en cours était un calvaire. J'en avais parlé
à ma mère qui a minimisé totalement en parlant
même devant toute la famille en riant.
Lors d'une soirée chez une amie, il s'est jeté sur moi
sous le regards de ses copains, en ambuscade, je l'ai repoussé
et il m'a laissé partir, je me sentais stupide, c'était
le garçon le plus populaire du lycée. Je l'ai revu récemment
il est devenu photographe porno et m'a proposé ... enfin bref.
Au lycée mon premier baiser par un garçon que j'aimais
m'a donné la nausée et je ne l'ai plus jamais revu, je
l'ai fuis comme la peste. Il avait passé sa main sous mon tshirt
et mis sa langue dans ma bouche... je ne pouvais pas, c'était
trop, mon corps à réagit très fortement, vers le
degout total.
C'est à 22 ans que j'ai ma première vrai relation amoureuse,
sans toutefois aller jusqu'au bout, je ne pouvais aller jusque là,
la pénétration étant impossible.
Seulement cet homme, de mon âge, a quelque soucis, il est violent
verbalement, il ne crit pas non, il me renvoit le chaud et le froid.
Les reproches pleuvent, je ne suis jamais assez bien. Si je l'appelle
chez lui il me reproche de le coller, si je ne le fais pas il m'accuse
de l'abandonner. Je ne sais jamais quelle attitude adopter, alors je
me plie à tout. Il me trompe très rapidement et c'est
bien sur toujours de ma faute, je dois tout accepter. Je finis par me
dire que c'est vrai, que je ne lui apporte pas ce qu'il faut. Je ne
me sens pas digne, je me sens nulle... très vite son comportement
a raison de ma raison. Il me donne des rendez vous auxquels il ne vient
pas. Il me demande de lui reserver le soir de noël , de le préférer
à ma famille, j'accepte, ma famille se réuni à
700 km de là. Je passe ce soir là seule, il ne vient pas,
ne m'appelle pas. Il est avec une autre, il me le dit quelque jours
plus tard. Il m'éloigne peu à peu de mes amis, m'isole.
Il se cache derrière son passé, il a eu une enfance malheureuse,
a été abusé sexuellement par son père, est
sous anti dépresseur, lorsqu'il sens que je m'éloigne
il pleure dans mes bras m'implore, je suis la seule à pouvoir
le sauver, il m'aime, les autres ne compte pas, et les paroles qui me
dévalorisent il ne peut les contrôler.
Je ne peux parler de tout cela à personne, il me fait sinon passer
pour folle et hystérique, voir même je suis paranoïaque.
Je le quitte miraculeusement au bout de seulement 5 mois, mais je suis
dévastée, il continuera à me harceler pendant des
mois, dire du mal de moi à mes amies, me téléphoner
sans cesse et raccrocher etc... Je fait des cauchemards terrible, des
insomnies, je pense à me suicider. Je retourne alors chez mes
parents, j'ai besoin de régresser un peu. Je fais de fréquentes
crises de larmes qui m'amènent jusqu'au vomissement, je mange
comme 4, je me remplis me gave. Pendant cette période mon oncle
et ma tante vienne en vacance, un soir alors que l'on est au salon,
mon oncle me glisse la langue dans l'oreille, je hurle, lui explique
que si il recommence je lui met une gifle, oncle ou pas. Je vais dans
ma chambre et là mes parents me sermonne , c'est mon oncle je
dois le respecter. L'horreur, je me sens mal au plus haut point, j'ai
pu par la suite en reparler avec ma mère qui me demande pardon,
me dit qu'elle c'était tellement habitué à ce frère
bizarre qui lèche tout le monde qu'elle avait fini par le tolérer
et le banaliser, du genre après tout il ne fait rien de mal.
6 mois après je rencontre l'homme idéal, il est tout ce
qu'on peut rêver et il me sécurise. Il souffre pourtant
de mon manque de confiance hérité de ma précédente
relation, je n'arrive pas à me laisser aller. Et pourtant il
reste, m'épouse et nous avons aujourd'hui deux enfants.
Cela fait 9 ans que nous sommes ensemble.
Mais je n'arrive pas à me contrôler dans un tas de domaine,
je me montre parfois violente verbalement avec lui, je le rabaisse,
parfois je ne le supporte pas, physiquement.
Je passe par des périodes où il ne peut me toucher, certain
geste son alors prohibé. Il ne peut toucher mon sex sans que
j'en ai la nausé, ni ma poitrine. Et à d'autre moment
je suis affamé de sexualité, je me transforme en être
lubrique, à un tel point que je pourrais même je pense
aller voir ailleur. Et je me degoute moi même.
J'ai pris 36 kg en 10 ans.
Je suis obligé de faire un effort pour le laisser être
tendre avec notre fille.
Je ne supporte pas qu'un homme l'approche, elle a 5 ans et sais déjà
qu'aucun adulte n'a le droit de la toucher à son endroit privé,
qu'il faut dire non, crier et puis prévenir papa ou maman.
Pendant longtemps je ne supportais même pas que son père
la prenne dans les bras.
L'arrivée d'un homme encadrant la cantine m'a rendu malade physiquement,
je n'arrivais pas à la déposer à l'école,
ce que pourtant je faisais.
J'étouffe mes deux enfants, j'ai peur de l'extérieur,
de ce qu'il pourrait leur arriver, les sorties de classe sont
un calvaire pour moi, même les sorties en famille, si je pouvais
les tenir en laisse , croyez moi je le ferais. J'en suis à un
point ou je souhaiterais me séparer de mon mari et ne pas avoir
la garde exclusive, je me sens toxique pour eux. Ils ont développé
pour ma fille de l' eczema et mon fils de l'asthme, je me suis convaincu
que c'était de ma faute.
Voilà c'est mon histoire, cela fait bizarre d'écrire tout
ça, et il en manque...
Merci pour votre site .
Ce mail est anonyme et si vous voulez publier mon témoignage
si il a de l'intérêt vous le pouvez.
melindatoussaint@aim.com
Bonjour,
Je suis certaine que vous avez déjà fait la relation,
vous-même, entre la problématique que vous m'exposez tout
au long de votre témoignage et le cauchemar qui hante vos nuits
depuis vos huit ans.
Peut-être, avez vous peur de découvrir la vérité,
parce que cette vérité est traumatique ?
Lisez cette page attentivement et notamment les lignes qui concernent
l'amnésie infantile et la mémoire traumatique :
* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm
Vous semblez dire, que votre "manque de confiance"actuelle
est "héritée de votre précédente relation
amoureuse" mais je vous certifie qu'à l'époque de
cette relation, vous manquiez déjà de confiance et d'estime
pour vous.
Votre vulnérabilité remonte, sans doute, à vos
premières années : c'est pendant votre enfance qu'elle
s'est constituée.
Et c'est en revisitant votre passé, vos souvenirs, que vous parviendrez
à mettre en évidence la véritable chronologie de
vos expériences marquantes.
Je ne dis pas que, cette première histoire amoureuse n'est pas
marquante mais qu'elle a eu lieu, parce que déjà vous
étiez fragile.
Dites moi, ce que vous pensez vraiment, tout au fond de votre être?
PS : l'attitude de votre oncle, lors de cette soirée, est parfaitement
incongrue, indécente, voire intolérable et vous avez eu
raison de réagir aussi franchement !
Dans l'attente, Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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