Il
a toute de suite compris que j'étais fragile
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en pied de message
Novembre 2010
bonjour,
je viens de téléphoner au 0325065070 et une personne m'a
conseillé de vous écrire.
cet après midi j'ai vu mon avocat et mon psy. avec mon psy ça
va mais ce qui est dingue c'est que j'ai peur de mon avocat un homme.
c'est mon psy qui m'a conseillé cet avocat, pour lui c'est un
bon avocat mais je ne sais trop pourquoi il me fait peur.
j'ai 51 ans, 3 fils, 27, 23 et 16. j'ai supporté près
de 30 ans les coups,injures, humiliations quotidiennes de mon mari.
je l'ai connu à 18 ans et je me suis mariée à 20
ans. il avait tout de suite compris comme j'étais. seule, fragile,
depuis l'age de 13 ans, je venais de quitter le foyer de la sauvegarde
de l'enfance, où j'avais été placé, suite
à une enquete sociale, mon père avait 22 ans de plus que
ma mère, c'est mon père qui s'occupait plus de moi, c'est
grâce à lui que j'ai pu faire des études, j'étais
la 7ème sur 8, ma mère était immature, avait ses
préfèrences, ne me mettait pas à l'école,
me faisait du chantage à l'abandon si je ne lui faisais pas son
ménage ou autre, un de mes frères ainés, me frappait
et m'agressait sexuellement, me forcait à des attouchements sexuels,
fellation. lorsque j'ai connu mon mari, il a toute de suite compris
que j'étais fragile, je me suis accroché à lui
comme à une bouée de sauvetage,tout en étant amoureuse,
il en a profité bien sur. je me souviendrais toujours de la nuit
de notre mariage, ou il m'a serre la gorge et m'a dit maintenant tu
te la fermes, c moi qui commande. mes larmes coulaient dans le lit conjugal
et dans le noir en silence, et je me disais "mais qu'est ce que
j'ai fait de dire oui" ? j'ai caché à ma famille,
l'enfer que je vivais. je n'aurai pas du, car aujourd'hui mes frères
et soeurs ne me croient pas et ne veulent plus me revoir. j'ai brisé
le silence et j'ai demandé le divorce pour fautes en 2009.
mes amies proches, elles ont assez vu mes traces de coup, mes hématome.
mes anciens voisins aussi et je possède leurs attestations. j'ai
également une vingtaine de certificats médicaux (que j'avais
caché chez ma meilleure amie, lors de mes passages aux urgences,
lorsque j'étais en sang et que je faisais croire que j'étais
tombé) 4 fois raccommodé sous l'oeil, fractures des 3
doigts de la mains, trace de strangulation, hématome, main en
sang pour avoir repoussé les couteaux que mon mari me mettait
sous la gorge, etc j'ai aussi eu des sévices il me tordait la
tête et me la mettait de force sous le robinet d'eau chaude, ou
en hiver lors des disputes il me mettait à moitié nue
dehors en m'empechant de rentrer pour me punir, il me tiré par
les cheveux et m'obligeait à me mettre à genoux devant
lui, il m'a même frappé enceinte, je l'avais caché
au médecin, mais mes 3 grossesses se sont mal passées,
j'ai allaité mes 3 fils, il en était jalous et un jour
il a osé me frapper alors que j'allaitais, lorsqu'il ne me frappait
pas, il cassait des meubles, machine à laver, etc à coup
de hache, en fait combien me disent aujourd'hui "mais comment as
tu pu supporté et resté autant d'années avec lui"
c'est simple : pour moi le mariage c'était sacré, je ne
voulais pas privé d'un père mes fils, et puis mon mari
me faisait le coup du suicide à chaque fois que je voulais me
rendre à la gendarmerie, ou bien il prenait des cachets, téléphoner
lui même au SAMU et je revenais sur ma décision. puis à
force ma santé en a pris un coup, et c'est mon estomac qui est
malade depuis plus de 10 ans, opération sur opération,
je suis porteuse d'un stimulateur gastrique, ulcère à
répétition, chroniques, gastroparésie, fybromyalgie,
crise d'angoisse, crise de tachycardie, je travaille seulement à
70 % pour raisons médicales et je perçois une invalidité
de 1ere catégorie, ma carrière professionnelle je l'ai
raté à cause de lui. je ne suis toujours pas titulaire
après 20 ans d'ancienneté au ministère de l'agriculture,
il y a 10 ans il a demandé sa mutation pour venir au même
endroit que moi, sans m'en parler bien sur, comme cela il pouvait encore
plus me surveiller, m'harceler. en janvier 2010 j'ai demandé
à changer de poste afin de ne plus le croiser dans les couloirs
avec son regard menaçant, j'ai laissé tomber un travail
qui me plaisait, lui me ricane au nez lorsqu'il me voit, me traite de
nullité etc enfin tout cela pour vous dire que depuis mai 2008
on ne vit plus ensemble, je suis allée jusqu'au bout de ma plainte,
il a eu un simple rappel à la loi, car il a berné la justice,
la personne de l'enquête sociale de l'areso, j'ai lu le rapport
et il a menti. il a osé dire qu'il me frappait parce que je le
frappais, lui 1 m 85 100 kg et moi 1 m 52 sans force, sans défense,
je ne savais pas que je devais être présente le jour de
son rappel à la loi, mon avocat m'attendait mais je n'y étais
pas, mon ex mari a fait noté sur son rappel à la loi "qu'il
s'engageait à ne plus me frapper même pour se défendre"
j'ai été équeurré, c'est inadmissible et
scandaleux, jamais je ne lui ai levé la main et jamais je n'ai
réussi à me défendre, ce sont mes fils ainé
qu'il enlevait de sur moi lorsqu'ils étaient présents.
Aujourd'hui je me suis faché avec mon avocat car je ne peux admettre
qu'une telle chose à été noté, je ne peux
supporter l'injustice, mais mon avocat me dit qu'il faut que j'oublie
et que j'arrête de me victimiser, que je vais gagner au divorce,
il a tous les torts, abandon du domicile conjugal, violences, abandon
de famille, il avait laissé notre fils mineur seule durant plusieurs
jours début 2008 sans manger, lors de mon hospitalisation pour
mon estomac, il avait une maitresse et je ne le savais pas. Mais j'ai
mal j'ai gaché 30 ans de ma vie, je n'ai pas de bons souvenirs
de mon enfance, mon adolescence. je ne pense qu'au passé à
51 ans alors que j'ai rencontré un homme depuis un an, calme,
tendre, amoureux, je n'arrive pas à oublier et on me le reproche.
j'ai été opéré de l'estomac 1 fois en 2004,
1 fois en 2006; 2 fois en 2007, 1 fois en 2008 et étant dégouté
par tout ce qu'il m'avait fait subir depuis l'année 2000 je refusais
de coucher avec lui, parfois il me menaçait car je refusais tout
rapport sexuel. il a finalement pris une maitresse. il se moquait de
moi me disait que j'étais foutue, ratée, que j'avais toujours
des problèmes de santé, etc j'ai demandé le divorce
pour faute depuis aout 2009, mais ça traine, il y a eu seulement
la non conciliation, depuis aout 2009 que mon avocat l'a assigné
pour faute, il n'a toujours pas répondu à nos conclusions,
mon avocat me dit de ne pas être pressé car ses conclusions
seront remplie de mensonges et que j'aurai alors envie de me suicider.
après son rappel à la loi, il m'a rit au nez et depuis
il me menace de violence sans témoins, me crache au visage, je
porte plainte et mes plaintes sont classées sans suite, car lui
c'est un beau parleur, un pervers, un machiavélique, il passe
d'un etat nerveux à un état calme, il a double personnalité,
monstre avec moi et agneau devant les autres, il triche , ment et cela
me dégoute un maximum. je vais mal pour multiples raisons, la
première c'est que le 23 novembre 2009, mon fils ainé
m'a frappé violemment, lui qui me consolait lors des violences
de son père, lui qui a été auditionné par
la gendarmerie et qui a tout raconté le calvaire que je vivais
depuis des années, lui qui m'a aidé à aller jusqu'au
bout de ma plainte, j'ai mal très mal, je ne comprends pas. je
suis née pour être battue, née pour souffrir, battue
par un frère, par mon mari puis par mon fils, je suis coupable
oui coupable de faiblesse, de vulnérabilité. j'ai fait
du bien on me le rends par le mal. le crime parfait c'est "pousser
l'autre au suicide" et c'est ce que fait mon ex mari. il a prit
gout à sa supériorité durant des années,
j'étais sa prisonnière, si de ma famille j'aurai été
mieux épaulée, et surtout jamais maltraitée et
abandonnée, j'aurai sans doute plus tôt réagi, mais
au bout de 30 ans le mal est fait, mon fils a prit le relais, mère
battue, mère blessée à jamais, je tente de survivre
pour ne pas le culpabiliser, sous mon coeur durant des mois, dans mon
coeur pour toujours, nuits blanches et calins donnés, puis nuits
blanches pour coups reçus de mon enfant chéri mis au monde,
homme qui bat sa femme est un monstre....
j'aurai tant de choses à dire, à écrire. je n'arrive
pas à aller me coucher mes nuits sont remplies de cauchemars
de souvenirs, et à 51 ans j'ai peur du noir, peur de tant de
choses, je vis la peur au ventre
désolée de vous avoir imposé la lecture de cet
email, ce soir je suis mal. mais mon avocat ne comprends pas cela, pour
lui il faut oublier, et arrêter de me victimiser, mais facile
à dire lorsque l'on est un homme. en tout cas je ne me victimise
pas tout ce que J'écris, je l'ai vécu, je n'ai rien inventer,
on ne peut inventer ces choses là,, j'ai des preuves écrites,
et mon psy qui me suit depuis 1998 me croit, et me dit que si je souffre
tant c'est que je suis borderline.....pour moi il est trop tard, mais
ce que je veux c'est que mes 3 fils soient heureux, qu'ils ne frappent
pas leurs femmes. Et surtout ce que je veux c'est que mon ex mari prenne
conscience du mal qu'il a fait, et qu'il cesse de mentir, que je sois
vite divorcée et que je reprenne vite le nom de mon père,
que j'aimais tant, qui m'a protégé tant qu'il a pu.....
Antonella
Bonjour,
Tous les symptômes que vous décrivez dont le dégout,
l'effroi, les ulcères à répétition, les
insomnies, le désarroi... ne sont pas des "inventions"
mais les conséquences des violences subies durant ces trop nombreuses
années, ce sont les conséquences du comportement machiavélique
de votre époux, de ses mensonges, de ses manipulations qui visaient
à vous détruire en tant qu'individu. ; lisez attentivement
cette page :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_psychotrauma.htm
La mémoire traumatique ne se laisse pas oublier si facilement
car, pour en diminuer l'impact, tout traumatisme exige une réorganisation
de l'espace psychique de l'individu donc la prise en compte du trauma
c'est à dire de la situation ayant déterminée le
traumatisme.
De la même manière, il est probable, que votre fils traumatisé
lui-même par les violences dont il a été le spectateur
reproduit le scénario presque malgré lui car il ne peut
l'assimiler.
En effet, quel que soit le traumatisme vécu, après coup,
nous avons tous besoin de « re-convoquer » la
situation traumatique pour espérer pouvoir évacuer la
trace du traumatisme, que ce soit, en y repensant, en y rêvant,
en nous rendant sur les lieux du traumatisme, voire même en répétant
la situation à l'identique pour tenter de lier quelque chose
de ce traumatisme à une explication, pour que le « trou »
du traumatisme ne reste pas béant.
Votre fils est certainement une victime lui-même des tensions
emmagasinées depuis si longtemps et qui ne trouvent aucune autre
orientation de sortie que l'agressivité, la destructivité,
manifestées envers vous.
Tout au long de votre témoignage, vous mettez vous-même
(et avec raison) en évidence les transmissions de la violence
(la violence en héritage) et de la vulnérabilité
chez les victimes ; cependant, l’idée d’une reproduction inter-générationnelle
quasi-sytématique peut être combattue, si une prise de
conscience advient mais briser les chaînes de la "fatalité"
exige un long cheminement et un véritable accompagnement.
Si la transmission de la violence est réelle, elle n’est pas
pour autant inéluctable. Pour agir, il est nécessaire
de prendre conscience de ce phénomène… pour apaiser sa
souffrance et éviter la répétition de la violence,
la victime doit avoir la possibilité de formuler, d’exprimer
sous quelque forme que ce soit les violences subies, auprès de
personnes qui vont les reconnaître comme telles. Par ailleurs,
le recours à la loi est indispensable, soulignent les auteurs
de la recherche (une recherche-action fort intéressante qui a
été menée par l’association "D’une rive à
l’autre").
Vous cherchez à soutenir ce cheminement à l'égard
de votre ex-conjoint mais ne croyez vous pas qu'il est nécessaire
d'en faire autant à l'égard de votre fils ?
Disposez vous d'un accompagnement qui vous permette d'aller jusqu'au
bout de ce nécessaire cheminement ?
Pouvez vous m'indiquer votre département afin que je vous oriente
?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil
bonjour
merci bien pour votre réponse, j'habite à **. que dois
je faire pour mon fils ? on ne sait pas vu depuis 2 mois, je n'ai plus
son téléphone il a changé de numéro pour
ne pas que je le contacte. je pense qu'il doit être aussi malheureux
que moi, oui je le sais. mais faire quoi ? j'aime plus que tout mes
3 fils je veux leur bonheur, je me sens assez coupable de ne pas avoir
quitté leur père plus tôt, je retrouverai le goût
de vivre, seulement si mes fils sont heureux. je souhaite faire la paix
avec mon fils, même s'il m'a frappé, il n'a pas répondu
à mes emails.....que dois je faire ? il n'y a plus de discussions
possible
mon ex mari a commis des actes de façon cachée, rusée.Accepter
de vivre, n’est ce pas lui faire plaisir pour qu'il continue à
me faire souffrir avec ses mensonges ? je ne sais plus quoi penser,
je ne sais plus quoi faire. je veux la paix dans ma tête.
il ne se passe pas un jour sans que je pense au passé, à
ma vie que j'ai gâché à cause d'un homme, je pense
à la souffrance de mes fils qui ont assisté à la
violence de leur père, et cela je ne peux me le pardonner,
je fais des terribles cauchemars, je suis à bout
et j'ai mal
bien cordialement
Antonella.
[Suivent
des adresses d'associations de proximité et de professionnels
capables de soutenir et d'orienter cette dame.]
Et je vous propose de publier votre
témoignage dans notre espace "échanges", afin
que vous puissiez communiquer avec d'autres.
Le souhaitez vous?
* http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm
Vos enfants sont majeurs maintenant et sont responsables de la vie qu'ils
vont construire, même si, leur passé va peser d'une manière
ou d'une autre.
Vous ne pourrez pas "maîtriser"leur propre existence
et faire leur bonheur malgré votre bonne volonté.
Pensez d'abord à votre propre identité, de façon
à pouvoir leur proposer des réponses solides quand ils
viennent vous voir.
Car même celui qui s'est éloigné de vous reviendra
un jour.
Soyez prête pour ce moment là.
Cordialement,
Chantal Poignant
Je vous
remercie mais là c'est trop, j'ai trop mal, j'avais envoyé
une carte d'anniversaire à mon fils la semaine dernière,
je viens de la recevoir en retour (il a mis retour à l'envoyeur
et de la merde dessus avec du papier wc) c'est ignoble, je n'avais pas
quitté leur père pour eux et voila ce qu'il me font aujourd'hui
car leur père les manipule, les achète, il leur donne
de l'argent pour qu'il me fasse du mal, il n'y a plus rien à
faire, je vais me laisser mourir c'est bien la meilleure chose à
faire.....
C'est
effectivement « ignoble » mais c'est surtout la
marque d'une "réponse" très primaire, preuve
si besoin en était, que la communication n'est pas en mesure
de s'effectuer pour le moment.
Laissez le temps faire son oeuvre : les esprits se calmeront et
vont ainsi prendre du recul par rapport aux évènements.
Après la colère et le refus catégorique viendra
sans doute le moment de la réflexion.
Ne soyez pas trop pressée et décidez de vous mettre hors
de portée du conflit en ne sollicitant plus cet "enfant"
: à lui maintenant de réfléchir sur le sens et
les conséquences de ses actes.
Vous ne pouvez rien faire de plus que vous mettre en retrait provisoirement.
Ne perdez pas tout à fait espoir et recherchez avant tout votre
propre apaisement.
Ne restez pas isolée et rencontrez les associations que je vous
ai indiquées.
Courage!
Chantal Poignant
oui vous
pouvez tout publier même si j'ai honte de ce que j'ai vécu
antonella5@hotmail.fr
Merci
pour nous et les autres mais aussi peut-être pour vous car j'espère
que des personnes vont vous contacter.Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil
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