|
Il
m’a dit que j’étais la pute de la famille
Email
en pied de message
Novembre 2010
Bonsoir,
Je vous écris pour vous demander conseil et aide car étant
plus jeune j'ai subi des attouchements sexuel..
J’écris cet histoire j’ai 24 ans maintenant.. Vers l’âge
de 16 ans j’ai commencé à subir des attouchements sexuels
et des rapports non voulus par mon beau père jusqu’à l’âge
de 22 ans.. Jusqu’au jour où quand je suis rentré chez
moi il m’a donné deux grosses gifles parce qu’il avait découvert
que j’avais un petit ami, tellement il m’avait fait mal et que j’avais
peur j’ai fais pipi sur moi « la honte ».
Il m’a dit que j’étais la pute de la famille la honte..
Je me suis dit ce jour là «non c’est fini, tu n’aura plus
le contrôle de ma vie», j’en ai parlé à mon
petit ami (6 mois après qu’on soit ensemble, il a changé
envers moi depuis que je lui ai dis), à ma mère et quelques
jours plus tard je suis allé voir un assistant social, pendant
quelque temps j’ai trainé d’hôtel en hôtel, j’ai
perdu des kilos, j’ai déposé plainte contre mon beau père..
Il a nié bien évidemment..
Depuis ce qui s'est passé, je me sens sale, j'ai énormément
de manque en confiance en moi et je suis mal dans ma peau je ne m’aime
pas, je pleure très souvent quand je suis avec mon petit ami,
avec lequel depuis quelques mois je n’arrive plus à avoir de
rapport sexuel alors qu’avant on en avait. Pour les préliminaires
oui mais pas plus je n’y arrive plus. Mon petit me maintiens en vie,
c’est grâce à lui où j’en suis aujourd’hui.
Je vis actuellement avec ma mère et mon beau père et j'ai
du mal à le vivre quotidiennement, je ne pense qu’à une
chose être avec mon petit ami. Je ne sais pas quoi faire et puis
c'est trop tard personne ne me rendra ma jeunesse, ma pureté
et surtout ma virginité.
Je voudrais savoir, comment faire pour oublier et aller mieux
(ne pas pleuré, être moins anxieuse), comment faire pour
être réellement heureuse et se construire.
Que dois-je faire s'il vous plait.
Je vous remercie de votre réponse.
Bonjour,
Vous avez été la victime de votre beau-père, vous
avez avec courage et raison porté plainte et donc informé
votre maman de ce que vous subissiez à la maison et votre plainte
semble être restée "lettre-morte", comme si rien
ne s'était passé : y a-t-il eu une suite à cette
plainte ?
Apparemment, non, et après une certaine prise de distance d'avec
votre famille, vous êtes revenue vivre auprès de cet homme
et de votre maman, laquelle n'a pas pris conscience de votre désarroi
sans doute, puisqu'elle tolère encore cet individu à ses
côtés et à vos côtés.
Il n'est pas étonnant que vous soyez en détresse car il
semble bien que vous n'avez guère été soutenue
et, par ailleurs, vous êtes toujours confrontée à
l'ambivalence de la situation imposée.
Les abus n'ont été reconnus ni par leur auteur, ni par
votre maman, ni par la justice, à tel point qu'on ne vous a proposé
(semble-t-il) aucun secours vraiment concret : avez vous eu une proposition
d'hébergement dans un centre social ? Avez vous eu la possibilité
d'entreprendre une thérapie ? Avez vous été orientée
vers des groupes de parole ?
Alors vous conservez en vous tout l'impact de ce que vous avez subi,
cette impression d'avoir été salie, trahie, sans pouvoir
élaborer ce traumatisme.
Lisez attentivement ces pages :
* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_abus_sexuels.htm
Aujourd'hui, vous avez 24 ans et je suppose que si vous restez toujours
dans la maison familiale, c'est faute de revenus.
Savez vous que des centres d'hébergement pourraient vous accueillir
?
Savez vous que vous pourriez bénéficier d'une prise en
charge thérapeutique ?
Indiquez moi, si vous le voulez bien et en étant assurée
de ma discrétion totale, le département où vous
vivez afin que je vous oriente plus précisément.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Bonsoir,
Tout d'abord merci de m'avoir répondu..
Effectivement il n'y a pas eu de suite à ma plainte, je suis
revenue à la maison oui par faute de revenu comme vous l'avez
dit.
Je ne comprends pas vraiment ma mère et pourquoi elle le tolère
encore sachant qu'il n'a pas été correct vis à
vis d'elle.
L'assistant social m'avait proposé une sorte d'hébergement
mais il fallait payé un petit loyer et comme je n'avais pas les
moyens j'ai refusé, concernant la thérapie on m'avait
proposé mais je ne pouvais pas je n'arrivais pas à parlé
de ce qui m'était arrivé vu que ça à durer
six ans et pendant ces six ans j'étais très renfermée
sur moi même, j'avais honte de moi et j'ai toujours honte de moi..
Mais maintenant tout ce que j'ai subi me pèse et par moments
j'explose pour rien, je pleure pour rien etc..
J'aimerais bénéficier d'une prise en charge thérapeutique
mais est-ce que je dois payé?
J'habite dans le (...)
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Oui, vous pourriez bénéficier d'une prise en charge thérapeutique
en vous adressant à un CMP où les consultations sont gratuites
pour tout assuré social ; voici les adresses :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Je vous encourage aussi à vous rapprocher d'une association où
vous pourriez participer à des groupes de parole :
* http://inceste.arevi.org/pages/ressourcesguidesaidesb.htm
Je peux aussi, vous proposer de publier votre témoignage dans
notre espace "échanges", afin que vous vous sentiez
moins seule :
* http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm
J'attendrai votre réponse.
Merci.Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Bonjour,
Donc si je prends un rendez-vous au CMP de ... par exemple je ne payerais
rien à la consultation?
Jusqu'à combien de consultations puis-je avoir?
Comment puis-je publier mon témoignage dans votre espace "échanges"?
Merci de votre réponse.
pomme.bibi@laposte.net
Bonjour,
Si vous avez une carte d'assurée sociale, normalement vous ne
payez rien, comme l'indique cette page :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Vous pouvez bénéficier des consultations jusqu'à
ce que vous vous sentiez mieux.
Par rapport à la publication de votre témoignage, c'est
moi qui vais faire le nécessaire, puisque vous êtes d'accord.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
|
