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Je suis en pleine crise identitaire Email
en pied de message bonjour, Je vous avais écrit il y a quelques temps au sujet de mon viol. Actuellement, je suis en pleine crise identitaire. Je me sens mal et m'accuse d'avoir toutes les maladies de la terre, de ne pas être normale. Je me sens mal, je ne sais plus qui je suis et je me demande si le bonheur reviendra un jour. J'ai la nette impression d'être détruite à jamais, de ne jamais me remettre du viol subi, j'ai envie de mettre fin à tout ça. En plus, j'ai le sentiment d'avoir détruit la belle relation que j'avais avec mon ami. Clo. Bonjour, J'aurais aimé retrouver votre premier mail et ma réponse afin que je puisse mieux mesurer le chemin à parcourir. Que vous soyez en pleine crise identitaire peut vouloir dire que vous êtes en train de vivre vraiment un orage intérieur qui était jusque là resté menaçant dans votre psyché sans pouvoir se déclarer. Mais c'est aussi le signe positif d'une levée des mécanismes d'inhibition, lesquels vous faisaient refouler votre souffrance et vous empêchaient donc de la transformer. Aujourd'hui, votre souffrance se teinte de colère mais vous éprouvez encore énormément de crainte à l'affronter ; aussi, vos obsessions concernant les maladies témoignent d'un sentiment intérieur de malaise, d'angoisse, lié à une situation redoutée, probablement la confrontation avec la représentation de votre viol. Sachez par ailleurs, que la peur des maladies traduit l'angoisse de mort qui occupe votre psyché (ce n'est pas la peur de mourir à proprement dit mais une angoisse débordante) et ce n'est pas étonnant compte-tenu du traumatisme subi, lequel a à voir directement avec une angoisse de mort. C'est un appel au secours que vous lancez mais aucune réassurance contre les maladies "imaginaires" n'est à attendre de votre famille, de l'extérieur ; c'est par un travail intérieur par le biais d'une psychothérapie, que l'angoisse pourra être comprise, levée, dépassée. Si justement, vous êtes en psychothérapie, il est "normal" que vous soyez angoissée puisque vous êtes en plein travail et que ce travail doit être mené et investi pendant un certain temps pour porter ses fruits. Peut-être avez vous l'impression répétitive d'être une victime? N'oubliez pas que la mémoire garde les traces du traumatisme pendant longtemps. C'est une angoisse débordante qui vous accapare et qui met en péril tous vos repères, parce que justement, tous vos repères ont été éclatés à la suite du traumatisme. Avez vous fait une thérapie? Cordialement, Chantal POIGNANT Agent de conseil Bonjour, Merci pour votre réponse rapide. A vrai dire, j'ai toujours eu une relation difficile avec ma mère. Elle nous manipulait et n'a jamais supporté de voir mon grand frère partir. Du coup, elle est devenue alcoolique, nous insultait et nous nous battions. Elle me mettait toujours dans des états où j'explosais et, après me disait que chaque dispute était de ma faute. Elle allait se plaindre auprès de mon père et je devais présenter des excuses. Cela me mettait hors de moi. Je crois que je n'aime pas ma famille mais j'en ai honte. Parfois, je voudrais les détester pour de bon. Mais je n'y parviens pas. D'autre part, la sexualité pour ma mère était quelque chose de malsain. J'ai toujours eu ce sentiment : le sexe, c'est sale. Un jour, alors que j'avais rencontré mon ami depuis 1 an, elle m'a dit d'aller me faire sauter par mon copain, que je n'étais qu'une pute. J'ai l'impression d'avoir été pervertie et d'être moi même une perverse et je ne l'assume pas car alors, ce viol c'est ma faute. D'autre part, je n'arrive pas à dépasser toutes les paroles horribles dites par mon agresseur. Car, je pense que pour moi, le sexe sans violence n'est pas concevable. J'ai eu une éducation trop malsaine et trop stricte à ce sujet : le sexe ce n'est pas beau, c'est sale, c'est dégradant de prendre du plaisir dans une relation amoureuse normale. Merci encore pour votre réponse rapide. C'est très gentil à vous. Clo. Bonjour, Vous n'avez pas répondu à ma question précédente : avez vous fait une thérapie? Dans l'attente, cordialement, Chantal POIGNANT Bonjour, Je suis actuellement en thérapie mais j'ai l'impression de stagner. Cela fait un an maintenant que je suis en traitement mais je n'ai pas le sentiment d'avancer. Clotilde. Bonjour, Si justement, vous êtes en psychothérapie, il est "normal" que vous soyez angoissée puisque vous êtes en plein travail et que ce travail doit être mené et investi pendant un certain temps pour porter ses fruits. Voilà ce que je vous écrivais entre autres dans un précédent message et même si, vous énoncez que vous avez le sentiment que vous stagnez dans cette thérapie, vous m'aviez dit d'abord que vous étiez en "pleine crise identitaire", ce qui signifie donc que vous ne stagnez pas! Sans doute, que vos mécanismes de défense sont venus faire "opposition" face à la crainte que soulève en vous cette crise identitaire et notamment, face à la peur de ce que vous ressentez à l'égard de votre famille (je voudrais pouvoir les détester). Mais le fait que vous puissiez dire, que vous avez honte de cette famille, est une énorme avancée qui a produit en vous une certaine culpabilité parce que ce n'est jamais facile pour un enfant de devoir admettre qu'il n'est pas fier de ses parents. Cependant, si vous aviez gardé cette honte intériorisée en vous, vous en auriez encore plus subi l'impact parce que, "la chose interdite de parole ne fera qu'accroître un sentiment de culpabilité à l'éprouver" et en rend la résolution impossible alors que vous allez pouvoir maintenant, au sein de la thérapie justement, commencer à vous décoller de cette honte. Ce processus se traduit certes, par le sentiment de mal-être dont vous me parliez, mais c'est un cheminement vers une transformation de certains points de votre identité. Sachez aussi, que vous avez vécu un certain nombre d'humiliations de la part de votre famille et que cette humiliation est comme une agression que votre moi va chercher à extérioriser sous forme de "haine", de rage, de colère et c'est ce que vous ressentez à l'encontre de votre famille ; c'est une réaction normale mais qui fait peur. Avez vous exprimé cette situation à votre psy? Cordialement, Chantal POIGNANT Agent de conseil Bonjour, Merci pour votre réponse. Vous êtes gentille. Non pas encore, car je ne l'ai pas vu ces derniers temps. A vrai dire, plein de souvenirs d'enfance & d'adolescence remontent à la surface. Et forcément, en ce moment ce ne sont pas les meilleurs. J'ai toujours vécu avec un sentiment de honte. J'ai toujours eu le sentiment désagréable d'être une personne différente. Il ne fallait pas dire que maman était comme ça. Il fallait faire comme si de rien n'était. Je n'osais pas en parler aux gens. Le silence régnait en maître dans ma famille. Je ressens ce même sentiment de honte actuellement car l'agresseur me disait des horreurs & je n'ai pas voulu comprendre ou pas su comprendre. Je crois que je l'ai regardé comme étant idéal et je n'ai pas voulu le voir autrement. J'en souffre. J'ai peur de l'opinion des autres me concernant. Bonne journée à vous. Clo. Bonjour, Vous avez raison. L'effondrement de l'image de l'idéal parental est toujours un choc. Vous avez honte de vos parents et honte d'avoir honte d'eux peut-être... Vous deviez ressentir un mélange de colère impuissante, de frustration, de déception que vous ne vouliez pas vous avouer. Vous avez intériorisé cette représentation de vos parents et votre honte aussi d'où l'impression vécue d'être différente. Aujourd'hui, ne pas garder pour vous cette honte est une tentative de vous en dégager et de ne pas vous identifier aux images transmises par l'histoire parentale. Confiez vous à votre psy. Très cordialement, Chantal POIGNANT PS : si vous voulez dorénavant, échanger dans notre espace, avertissez moi : * http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm Merci encore. Ce qui est magnifique avec vous, c'est que vous savez toujours quoi répondre. A chaque fois que mes parents m'appellent, j'ai honte de ne pas oser leur dire ce que j'ai sur le coeur, à savoir que je ne les apprécie pas. Je parle de banalités affligeantes. J'ai envie de les envoyer devant leurs propres responsabilités & de leur dire qu'ils ont été de mauvais parents. Mais si je dis ça, alors je sais ce que répondra ma mère : "tu n'es qu'un sale enfant gâtée, après tout ce que l'on a fait pour toi !" . Le dialogue est impossible avec ma mère et mon père suit ma mère comme un petit chien docile. Il lui donne et lui donnera toujours raison. Quant à mon agresseur, il me fait peur : ses horribles phrases tournent dans ma tête et je ne peux m'empêcher de me dire que je suis une mauvaise femme, que si je n'avais pas été aussi impulsive et irréfléchie, alors je l'aurais fui. De plus, j'ai l'impression de l'avoir bêtement suivie et de m'être laissée détruire avec le sourire. De plus, ça ne se fait pas dans ma famille de vouloir plaire à d'autres hommes que son ami. Mon éducation était très marquée par la religion catholique même si mes parents n'étaient pas croyants. Ils m'ont mis dans un collège et un lycée catholique et je ne m'y suis jamais plu. Je me sentais mal à l'aise avec certaines personnes, d'ailleurs du même genre que cet agresseur. Tout se relie et je déballe ce difficile passé, j'ai l'impression de faire un grand retour en arrière. Merci pour vos gentilles réponses. Oui, je veux bien échanger dans votre forum. Mais comment dois-je faire ? Clo. Bonjour, Dans le travail thérapeutique, il s'agit d'entendre "le rapport du sujet à son impuissance face au "malheur"car quand vous vous accusez d'avoir été impulsive et irréfléchie, vous vous en voulez de n'avoir pu échapper au "malheur" et l'objet de votre "faute", c'est de ne pas avoir été "toute-puissante". Comme vous vous rebellez contre l'éducation et l'attitude parentale que vous avez été obligée de subir. Vous vous sentez coupable, parce que vous ne vous pardonnez pas que cette agression vous soit arrivée. Et dans votre discours, l'auto accusation se substitue à l'intention de l'agresseur. Or, il est évident que le viol a eu lieu, parce que cet homme avait de mauvaises intentions et non pas parce que "vous vous êtes laissée détruire". "Tout se relie et je déballe ce difficile passé, j'ai l'impression de faire un grand retour en arrière." Oui tout se relie et il faut continuer à mettre du sens avec votre thérapeute. Il ne s'agit pas d'un forum mais d'un espace échanges où vous pouvez écrire à celles et ceux qui ont laissé une adresse et réciproquement. Comment çà marche? Je publie votre témoignage et vous me confiez une adresse anonyme que je joindrai à la publication. N'avez vous pas changé d'adresse? Indiquez moi bien celle que je dois apposer. Cordialement, Bonjour madame, Merci pour vos réponses. Croyez vous que ce traumatisme est surmontable ? Je n'y crois pas. Croyez vous que le fait de porter plainte sert à qqchs ? Et si il est condamné, est-ce que ça changera les choses ? Bon week end à vous. Clo. Bonjour, Oui, sincèrement oui, je crois en un processus de progrès de la vie psychique vers l'intégration sinon la totale réparation. Mais il sera nécessaire de travailler sur les différents mécanismes défensifs qui, bien que visant à éviter que la personne ne soit submergée par l'angoisse, n'ont pas tous une fonction "intégratrice"et ne favorisent donc pas tous la transformation du traumatisme. Vous avez vraiment la capacité de réparer votre moi surtout si vous êtes à même de supporter et de dépasser, comme je le crois, des sentiments et des positions pouvant paraître paradoxales comme la culpabilité (dépressive) et la dépression. Car vous pourrez vivre des moments dépressifs (même au cours de la thérapie). C'est un travail difficile qui s'annonce sur un assez long terme comme une sorte de murissement, de croissance psychique, qui repose sur des qualités d'échange à la fois entre vous et le monde extérieur mais aussi entre vous et votre monde interne. Le psy devant faire office plus ou moins de "guide" et de "médiateur" dans le flot de vos émotions qui vont s'exprimer, en vous aidant à reconnaître votre souffrance, pour pouvoir ensuite réparer. Porter plainte sert à quelque chose mais cette procédure, généralement douloureuse, le devient encore plus si la victime ne dispose pas de suffisamment d'éléments pour confondre son agresseur : * http://www.sosfemmes.com/violences/viol_porter_plainte.htm * http://www.sosfemmes.com/violences/viol_procedure.htm Quand l'agresseur est condamné, la victime est effectivement reconnue comme victime par la justice, ce qui facilite en général le travail psychologique de réparation. Bien à vous, Chantal PPOIGNANT Bonjour, Merci encore pour votre réponse. Le traumatisme en lui meme est difficile à surmonter mais la réaction de certaines personnes a été également très douloureuse, telle une psy qui m'avait clairement dit que c'était moi qui l'avait cherché. Tout cela fait douter sur votre non culpabilité. D'autant plus que le regard des autres est très important pour moi Je me dis tjs que je cachqqchs aux autres. J'ai toujours l'impression d'etre en porte à faux vis à vis des autres. Cordialement. Clo. ??!! Une psy vous a dit clairement que c'était vous qui l'aviez cherché? Comment et pourquoi a-t'elle pu expliquer cela? Dans l'attente, Chantal POIGNANT Bonjour, Oui car j'ai balancé de manière brutale les messages violents qu'il me disait. Et elle m'a répondu. Mais mlle, vous l'avez cherché : c'était évident. Et ben, non pas pour moi. J'ai eu honte d'en parler, car oui, je n'ai rien compris alors que, oui, à postériori, c'était tellement évident. Elle m' a dit que j'étais probablement attirée par ce type d'homme et que je l'avais cherché. J'étais effondrée après cela. Clo. Bonjour, Voulait-elle dire que vous aviez eu une attitude "pousse au crime", une attitude inadaptée dans une situation à haut risque?!!! Ou était-ce une manoeuvre maladroite pour tenter d'annuler votre état de victime en vous forçant à sortir d'une vision d'injustice totale???! Peut-être, est-elle partisane de cette idée que dans notre société, nous sommes toujours responsables de nos actes? A-t'elle eu peur que vous vous laissiez engloutir dans un discours victimaire d'où un « manque » de compassion? Concrètement, quels sont les actes que vous avez commis, qui lui permettent de dire que vous "l'avez cherché"? C'est très important d'éclairer ce discours de votre psy. Dans l'attente, Chantal POIGNANT Bonjour, Ce garçon me racontait des horreurs, et je n'avoue n'avoir rien compris. Le dernier soir, il m'invite à boire plusieurs verres d'alcool. Je ne les ai pas refusé mais elle m'a fait tout un discours sur le fait de boire de l'alcool. Elle m'a dit que c'était le genre de choses qui pouvaient arriver dans ces cas mais je sais que de toute façon, maintenant, qu'il était venu là uniquement pour trouver une proie et violer une femme, moi ou une autre. Nous avions fait un jeu sur la plage, une bonne partie du groupe dont l'agresseur & moi. Comme par hasard, il m'a posé des questions de l'ordre de l'intimité. Je me souviens que cela m'avait gênée mais que les autres membres du groupe riaient, sans y voir d'arrière pensée. Paradoxalement, une autre jeune femme, qui avait également bu était là. Mon agresseur l'aidait à rentrer au camping. Il était très paradoxal dans son attitude et dans ses propos : des paroles horribles dites avec calme & un aplomb incroyables, et il était apprécié de la plupart des gens du groupe. Il semblait aimer rendre service. De toute façon, je sais que je me suis emballée pour lui comme une ado de 15 ans. Ce sont plutôt ses horribles paroles que je n'ai pas compris. Comme si je ne voulais pas les entendre, à vrai dire, j'ai moi même du mal à comprendre... Clo. Bonjour, Je suis contente de voir que dans votre réponse, il semble qu'au fond, vous sachiez pertinemment et avec raison, que vous n'êtes pas responsable : "je sais que de toute façon, maintenant, qu'il était venu là uniquement pour trouver une proie et violer une femme, moi ou une autre." C'est effectivement ce que je crois mais comment pouvons nous imaginer que de tels prédateurs existent vraiment? Comment pouvons nous penser que de tels scénarios peuvent se dérouler alors que l'ambiance est bon-enfant, que c'est une soirée festive avec un groupe de jeunes qui ne pensent qu'à s'amuser? Comment envisager qu'un prédateur va trouver ici le moyen d'assouvir ses pulsions haineuses? Bien sûr, personne dans le groupe n'a pu concevoir une telle représentation car cet individu a agi en parasite, sournoisement. Et la preuve, c'est que vous vous êtes "emballée" comme s'il vous avait conditionnée, manoeuvrée. Essayez de me dire à quoi vous attribuez l'emprise qu'il a eu sur vous? Cordialement, Chantal POIGNANT Agent de conseil Oui, mais c'est difficile de se dire que l'on peut tomber sur ce genre de personne. J'étais un peu "peace & love", sûrement en réaction avec mon éducation où il fallait se méfier de tout et de tout le monde. Mais d'autres facteurs rentrent en jeu. Je vais essayer de vous les énumérer avec la liste suivante : - je n'avais connu que mon petit copain. J'avais eu d'autres flirts, mais jamais rien de sérieux, à vrai dire, la sexualité me faisait peur et j'avais toujours peur de me faire avoir et d'être délaissée. - je n'arrivais pas à m'épanouir au niveau sexuel, des blocages psys importants à ce niveau là. Je me demandais toujours si mon ami était le bon ou si je n'avais pas des problèmes à ce niveau là. - la personnalité de l'agresseur : brillant & très calme. Il semblait si sûr de lui, ce qu'il me manquait au plus profond de moi. Je suis une personne très émotive même avant ce qu'il m'arrive. - Il avait vécu aux Etats-Unis c'est bête, mais j'aimais beaucoup l'anglais, c'est un paramètre qui m'a attirée : après l'agression, j'ai jeté tous mes bouquins d'anglais, je ne pouvais plus aligner 2 mots d'anglais, je détestais cette langue, elle me le rappelait trop. - Il n'était pas beau, d'ailleurs, c'est la première chose que je me suis dit en le voyant : il est moche mais qu'est-ce qu'il est moche !!! Je le trouvais repoussant physiquement au départ. Pourtant, après je le trouvais très beau ! Allez comprendre. - J'étais en révolte permanente contre cette société et, lui plutôt que de me fuir, et bien, il restait à mes côtés. Voilà tout ce que je peux vous dire. Clotilde. mess.externe@free.fr Bonjour, "Brillant et calme" dites vous alors que, par ailleurs, il vous a proféré des paroles horribles ; en fait, vous auriez été abusée par votre désir impérieux de trouver un apaisement à vos craintes existentielles et n'auriez tenu compte que de ce que vous vouliez voir et, ce que vous avez vu, c'est une personne qui paradoxalement vous "rassurait" par sa force d'emprise et de domination. Ainsi, votre angoisse d'abandon, de perte, de doute, était canalisée. Il vous apportait, croyez vous, des réponses et le vertige du doute s'enfuyait. Voilà, je pense, ce qu'a voulu maladroitement dire cette psy par "vous l'avez cherché"... Vous avez cherché une ré-assurance de votre moi et vous êtes tombée dans un piège hideux parce qu'affaiblie par votre insatisfaction perpétuelle de vous-même et de votre environnement. Vous avez été alors soumise à des processus psychologiques, tels le clivage et le déni, qui vous ont amené à une perception fausse de la situation, vous laissant voir seulement ce que vous espériez : un ferme accompagnement de la part de cet individu. Ce sordide individu a repéré votre fragilité et n'a eu de cesse de profiter de votre naïveté un peu idéaliste. Cordialement, Chantal POIGNANT Agent de conseil
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