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Violence à laquelle elle a recours de plus en plus souvent

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Juin 2011


Bonjour,
J'ai rencontré, il y a maintenant un an, une jeune femme de onze années ma cadette. Cette rencontre survenait pour elle comme pour moi, après de douloureux échecs sentimentaux.
Si cette rencontre m'a permis de surmonter le mien, et bien qu'elle prétende le contraire, j'ai le sentiment que de son côté, ce ne soit pas le cas. Elle a, il est vrai, dans son précédent couple été victime de violences, tant verbales que physiques et de bien d'autres choses encore peut-être, qui selon moi restent ancrées dans sa mémoire, l'empêchent d'avancer et de m’accorder sa confiance. Cette réaction se trouve sans doute encore renforcée par une enfance au cours de laquelle elle a également eu à vivre la violence de son père envers sa maman...
Sans l'avoir moi même jamais vécue jusqu’à présent, j'ai pour ce qui me concerne, une aversion profonde pour toute forme de violence dans le couple, violence à laquelle elle a recours malheureusement de plus en plus fréquemment et j’avoue mon impuissance à comprendre qu’elle puisse aujourd’hui reproduire ce dont elle a été la victime par le passé.
Violence verbale pour l'essentiel bien que ce week-end pour la première fois elle a levé la main sur moi. Je ne parviens plus instaurer le dialogue, dès que je tente d'aborder le sujet, elle prétexte mon comportement pour justifier du sien et entre à nouveau dans une colère noire . Démunis sans doute par manque d’expérience, et surpris les premières fois par ses virulentes réactions, j'ai moi même haussé le ton mais sans jamais proférer d'insultes. J’ai rapidement compris l’absence totale d’intérêt d’être deux à hurler sans ni s’entendre et encore moins s’écouter ou se comprendre, j'ai voulu changer de méthode en ignorant ces propos, en feignant l'indifférence, le résultat est pire encore, elle s'énerve davantage et me reproche mon stoïcisme...
Elle m'explique, une fois la colère passée, que les insultes dont je vous passe les détails, les « grossièretés », sont chez elle un mode d'expression auquel je dois m'accoutumer sans y prêter plus que cela d'importance, que les propos tenus le sont sous le coup de la colère, donc sans conséquences à ses yeux, que je devrais dès le lendemain les avoir oubliés et que dans pareilles conditions de simples excuses de sa part ne sauraient s’envisager...  Oui mais voilà ça ne se passe pas comme ça, ses mots raisonnent dans ma tête et font chez moi naître le doute sur les sentiments qu'elle éprouve réellement à mon égard. De plus,  après ce week-end, je redoute que la violence physique ne s'installe désormais dans notre couple, un nouveau pallier que je refuse de voir franchir.
Sur mon insistance, elle est récemment allée consulter une psychologue, seule la première fois, je l’ai, à sa demande, accompagnée lors de la deuxième séance. Il en est ressorti le souhait formulé par la thérapeute de continuer avec elle seule la démarche entreprise. Cette orientation souhaitée par la thérapeute est par elle mal vécue, puisque lui donnant le sentiment d’être à l’origine des difficultés rencontrées. Elle me reproche en outre de m’être montré « beau parleur »… Voici qui me donne ici l’occasion d’aborder une autre difficulté rencontrée dans notre relation. Diplômé d’études supérieures quand mon amie n’est titulaire « que » d’un baccalauréat, elle vit cette différence comme étant chez elle un point de « faiblesse ». A l’identique, l’écart de revenus que nous percevons l’un et l’autre, lui fait craindre de se sentir dépendante. En un court résumer, je dirai qu’elle fait vis-à-vis de moi un complexe d’infériorité, ressenti sans doute encore accentué par un « parlé » différent, ma profession m’amenant à m’exprimer publiquement à de nombreuses occasions.
Pour autant, et malgré les difficultés rencontrées, je suis profondément « attaché » à cette personne et refuse de voir notre couple se détruire pour l’essentiel en raison de ce que je considère être avant toute autre chose, un déficit de dialogue. Sans doute moi-même je ne parviens pas à me montrer suffisamment à l’écoute pour mieux appréhender ses craintes et me montrer à la hauteur de ses attentes. Mais comment parvenir à désamorcer la colère qui l’anime sans avoir le sentiment de me « soumettre »… ? Je dois enfin rajouter même si le déroulé de mon intervention peut paraître brouillon, qu’elle vit douloureusement de n’être pas encore « maman », d’autant plus qu’elle a eu sur l’insistance de son ex-mari, à faire le choix d’une IVG alors que je suis moi, Papa de deux enfants âgés de 18 et 13 ans. Elle reporte son amour maternel sur ses animaux qui prennent dans notre vie une place démesurée, allant jusqu’à occulter quelques élémentaires précautions d’hygiène !
Si de votre réponse, j’attends une « analyse objective» des faits exposés puisque sans le moindre doute, je suis moi-même « coupable » pour le moins d’un manque de « psychologie » et de compréhension, c’est surtout de conseils que je pourrais mettre en application dont j’ai besoin et également « d’adresses d’organismes » susceptibles de nous venir en aide.
Vous remerciant par avance de l’intérêt que vous voudrez bien porter à mon témoignage que je vous autorise si vous y trouvez un quelconque intérêt, à publier sur votre site.
nouveauvenu2010@live.fr          

Bonjour,
Votre récit est parfaitement clair et vous mettez d'ailleurs bien en évidence les éléments qui constituent la problématique de votre couple ; je n'y reviendrai donc pas puisque, votre compagne ayant entrepris une thérapie, ces éléments seront très certainement détaillés et analysés, de même que le passé douloureux de votre amie qui peut bien sûr, comme vous l'avez compris, avoir des résonances sur son comportement vis à vis de vous sans toutefois le justifier.
Ainsi, vous avez tout à fait raison de ne pas accepter cette violence qui s'exprime à votre égard, laquelle violence exprime sans nul doute, dans le cas que vous décrivez, une frustration, un mal-être, une insatisfaction qui pourraient se comprendre par le manque d'estime de votre partenaire pour elle-même contrastant avec votre propre profil de personnalité.
Cependant, ce type de "communication" (qui n'en n'est pas vraiment une) demande effectivement à être corrigé et ne pourrait que prendre des proportions encore plus désagréables, si chacun n'y prenait garde.
Bien entendu, votre compagne devrait absolument continuer à investir sa thérapie, et le fait que la thérapeute ait émis le souhait de la recevoir seule ne doit pas la décourager puisqu'il lui est offert, au contraire, un espace de liberté où elle pourra s'exprimer sans aucune honte ni culpabilité.
Dites à votre amie de profiter de cet espace de liberté, qui l'autorisera à reprendre confiance en elle en lui permettant d'énoncer et de comprendre son agressivité, sans risque pour chacun.
Elle doit considérer cet espace de parole comme une sorte d'exutoire, qui va lui permettre d'évoluer, non comme une punition, mais comme une restriction.
Je pense donc qu'il est inutile de multiplier les contacts avec différents "organismes" comme vous en avancez l'idée et que la première et essentielle nécessité est pour votre compagne, d'investir la thérapie.
Ensuite, si la thérapie ne donnait pas de résultat, votre amie pourrait s'orienter vers de telles associations :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_hommes_violents.htm
Je vous remercie de votre participation.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

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