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Le compagnon à mon amie n'accepte pas la  séparation 

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 Avril 2012


Bonjour,
La soeur d'une de mes amies a des problèmes avec son concubin, on me demande conseil, mais je ne sais pas exactement vers quelle personne ou institution elle pourrait se tourner.
Elle et son concubin sont pacsés. Ils ont une petite fille de 3 ans. Elle a décidé de quitter son compagnon car cela fait longtemps que ça ne va plus très bien entre eux.
Ils ont eu leur enfant assez jeune (début de 20aine) et par accident. Cependant, ils s'en occupent très bien tous les deux.
Son compagnon n'accepte pas cette séparation. Il a d'abord menacé d'avoir la garde complète de l'enfant et de ne la laisser à la maman qu'un w-end sur 2 et la moitié des vacances. Il a dit qu'ils iraient "devant le juge et jusqu'au tribunal si besoin".
Elle est actuellement au chômage.
Aujourd'hui, il la menace de mort "toi et L.(nom de l'enfant) vous m'avez pris ma vie, je vais devoir prendre la votre aussi."
Elle tente de ne pas avoir de dispute devant l'enfant, mais son compagnon s'énerve de plus en plus souvent. Il a récemment eu une liaison qui semble terminée.
Elle voudrait partir vivre chez sa mère lorsque l'année scolaire sera finie, en attendant d'avoir un logement. Elle cherche très activement un emploi. (partir maintenant signifierait changer sa fille d'école en catastrophe et elle ne voudrait pas la perturber).
Aujourd'hui elle a peur et ne sait plus quoi faire.
Elle n'ose pas aller voir la police ou les gendarmes. Peut-elle voir une assistante sociale pour cela ? Je pense qu'elle devrait déposer une main courante.
Qui peut l'aider concrètement ?
Merci d'avance pour vos conseils,
Donatienne
PS : je ne souhaite pas que mon adresse email soit divulguée, merci.

Bonjour,
Vous devriez diriger cette personne vers une association d'aide aux victimes qui la soutiendra et l'orientera ; voici les adresses sur toute la France :
* http://www.inavem.org/
Cliquez sur la carte et déroulez la page.
Cette dame doit effectivement, au moins, signaler les menaces à défaut de porter plainte ; cependant, une main courante n'a aucune conséquence judiciaire (ni juridique) et je conseille toujours de porter plainte, d'autant plus qu'ici, les menaces de mort sont proférées aussi à l'égard de l'enfant. Ainsi, le juge aux affaires familiales qui devra statuer sur les modalités d'exercice de l'autorité parentale (puisque les parents sont en conflit) aura tous les éléments et sera mieux en mesure de prendre une décision dans le seul intérêt de l'enfant ; peut-être, qu'il sera animé par un sentiment de prudence et cherchera à encadrer les droits du père, plus précisément...
Si la situation de cette personne devenait trop angoissante et dangereuse, elle pourrait solliciter une ordonnance de protection ; lire ici :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_protection.htm
De toutes façons, il semble bien que la justice devra se mêler de leur histoire.
Cette page lui sera sans doute utile :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm
Je reste à votre disposition.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Merci beaucoup pour votre réponse, et votre rapidité, je transmets tous vos conseils à mon amie.
On pourrait penser que les choses vont rentrer dans l'ordre après l'orage, mais par expérience je sais qu'il vaut mieux être prudent.
Encore Merci,
Donatienne

D'autant plus prudent que la réalité est là :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cycles.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cout.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_differentes_formes.htm
Je publierai votre message d'une manière absolument anonyme.
Soyez sans crainte.
Cordialement,
Chantal POIGNANT

oui, je connais bien cette réalité...
j'ai grandi dans un foyer violent, j'ai pu étudier le sujet en long en large et en travers, mais ma mère ne m'a pas protégée, ne nous a pas protégés, c'est moi qui l'ai protégée, elle et mes ainés.
Violences physiques, morale et sexuelles, humiliations, suspicions...
A l'époque il y avait moins de ressources, moins de protection, moins d'anonymat, surtout quand le bourreau est flic. Il fallait que je soit forte, que je protège ma mère, ma soeur et mon frêre, le chien, le chat...il fallait que j'arrive à garder la tête sur les épaules, un cap, il fallait que je reste "normale", que mes idées restent claires, il le fallait car plus tard je voulais avoir une vie normale et heureuse. J'ai su ça très tôt, aussi je me suis armée : j'ai lu mon 1er Dolto à l'âge de 8 ans, entre autre.
J'ai beaucoup observé, écouté, vu entendu, retenu. J'étais une machine. Je savais, rien qu'en écoutant les bruits, qui était dans quelle pièce de la maison et ce qu'il faisait, je savais même s'il était énervé un peu, beaucoup, si on allait s'en sortir pour cette fois ou si on allait y passer. Je dormais avec un cutter sous l'oreillé, enfin je dormais peu. 20 ans de chaines. Aujourd'hui j'ai 30 ans, j'ai réussit à fonder une famille, j'ai choisi le meilleur père du monde pour mon enfant. Bref, je suis celle que l'on vient voir quand ça ne va pas, celle à qui on demande conseil. J'aurais beaucoup à dire aux mamans qui hésitent, qui ne savent pas si partir ou rester, qui ne savent pas ce que leur enfant vit ou ressent...il faut protéger vos enfants, sans condition, à tout prix. Même si...la peur coupe le souffle et les jambes, la peur au ventre, ça enchaine, ça brise, ça empeche de voir, de réfléchir. La jeune femme dont je vous ai parlé a fini par mettre sa petite fille en lieu sûr, il le fallait absolument. Son concubin s'est apaisé m'a-t-on dit, il est très très malheureux. Il dort chez quelqu'un d'autre, ce qui leur permet de ne pas se croiser tous les soirs. Elle est rassurée. Elle ne souhaite pas porter plainte ni même déposer de main courante. Sa soeur, mon amie garde tous les éléments de son coté, au cas où.
J'ai contacté une assistante sociale pour avoir des contacts de personnes "ressource" proches de son domicile qui pourraient aidé cette jeune femme si besoin.
Ca m'aurait fait du bien à l'époque de tomber sur un site comme le votre si cela avait existé.
Merci encore,
Donatienne

Bonjour,
En publiant votre témoignage et surtout, ce dernier mail d'ailleurs, d'autres personnes auront certainement envie de vous joindre pour trouver, auprès de vous, du réconfort.
Je sais que vous souhaitez absolument rester anonyme.
Mais ne pourriez vous pas vous fabriquer une adresse anonyme justement qui permettrait une communication, si vous le voulez et si ce n'est pas trop vous demander, car vous êtes déjà bien sollicitée.
J'attendrai votre réponse.
Cordialement,
Chantal POIGNANT


Bonjour,
Voici une adresse email : mlimlr@laposte.net
Bonne fin de semaine,
Donatienne 

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