10 ans passés avec un pervers narcissique
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en pied de message Juin 2012
Bonsoir, Je
me permets de vous écrire ce mail pour vous raconter mon histoire
après 10 ans passé avec un pervers narcissique. J'ai en effet été
suivi quelques temps par une psy qui m'a informé que mon ex l'était.
Malheureusement je l'ai appris trop tard. J'ai rencontré mon ex
conjoint, au départ tout était merveilleux. Au fil des années et
surtout après la naissance de notre fils, Il me dénigrait tout le
temps sous le ton de la rigolade. Je travaillais et nous avions un
compte en commun. Je devais lui demander la permission pour retirer de
l'argent; pendant des années il m'a fait croire que c'est grâce à
lui seul que nous avions tout (maison, voiture,....). Il prenait
toutes les décisions dans le couple et même mes habits c'est lui
qui les choississait. Il m'appelait toute la journée et je
devais l'appeler le matin, le midi et le soir (à la sortie du
boulot, après avoir récupéré notre fils, et en rentrant
de la maison). Si je ne le faisais c'était un drame. A la
maison, je faisais tout ménage, repassage, repas, m'occuper du
petit, et le pire c'est que mon ex n'était jamais content toujours
quelque chose a redire alors que lui ne faisait rien. Je me revois
encore lui ramener tous les soirs son repas sur son plateau
". Il était toujours entrain de dire "pourquoi
t'as pas fait comme ça ou comme si". Il n'y avait
plus de tendresse entre nous et ne dormions ensemble que lorsqu'il
voulait avoir des rapports sexuels, durant lesquels il me disait
t'es ma pute, ma chienne, salope". Je lui disait que ça me
déplaisait mais il continuait toujours.Le problème c'est que durant
toute ses années je ne me suis rendue compte de rien. Il a reussi a
me faire perdre confiance, et m'a un peu isolée de jour en jour de
mes amis et de ma famille.Et jamais je ne me suis confiée et ai
toujours tout gardé pour moI; je pensais que nous étions entourés
d'amis mais en réalite ce n'était que les siens. J'étais une femme
heureuse de rentre chez nous uniquement pour notre fils, je n'avais
plus de sentiments pour lui. Après un voyage,où mon ex avait dû
repartir plutôt, je me suis sentie liberée et me suis dis ouf !!!
Après mûre réflexion j'ai decidé de le quitter. Et c'esT là que
le cauchemar a commençé. Tout d'abord, il commencé à vouloir me
faire culpabilisé il avait soit disant fait une tentative de
suicide. Je lui ai dit que je veux bien l'aider mais que je partirai
quand même. Quand il a vu que cela ne fonctionnait, il m'a agressait
un matin où j'allais au travail en me disant que si je partais je
partirai toute seule. Et je vous jure qu'il m'a agressé, etranglé
et m'a menacé avec un couteau qu'il a mis sur ma gorge et m'a dit
"jamais tu auras notre fils, c'est mon fils, et t'as pas intêret
à aller à la police". Ensuite il a pris le petit et m'a
empêché de le prendre. Il m'a menacé de mort et m'a dit que je
finirai sur une chaise roulante si j'avais la garde de notre fils et
qu'il le jure sur la tête de son petit frère qu'il le ferai"Je
me suis rendue à la gendarmerie après être allée à l'hopital. Le
gendarme a été très compréhensif et la convoqué. Lors du
rendez-vous il a avoué les faits sauf pour le couteau car soit
disant il était sous anti dépresseurs et ne se souvient de rien.
Lors de l'audition, il a simulé un appel téléphonique avec mon
grand frère qui lui disait qu'il viendrait lui casser la gueule. Le
gendarme m'a ensuite appelé pour m'engueler en disant qu'il fallait
calmer les choses. Or, mon frère n'a jamais appelé et a porté
plainte pour diffamation. Il a été prouvé que mon ex mentait mais
il n'a rien eu. A la suite de tout cela j'ai demandé le divorce.
Durant cette période je vivais encore sous le même toit que mon ex,
et il accaparait tout le temps notre fils. Pendant noël, il m'a
empêchait de voir le petit. Je suis allée à la gendarmerie et ils
m'ont dit qu'ils ne pouvaient faire car il n'y avait de décision de
justice. Avant lorsque nous vivions ensemble, lui travaillait
beaucoup car il travaille en grande surface et faisait
beaucoup d'heure car il souhaitait passer cadre. Moi je
travaillais ds la fonction publique, où j'avais des horaires de
bureau et je ne travaillais pas le vendredi après midi, ni le
week-end et avait plus de 39 J de vacances par an. Quand le petit
était malade je prenais des jours enfants malade (environ 15J par
an). Je m'occupais bien de notre fils. Il sentait toujours bon. Je
prenais plein de photo de lui j'avais gardé son cordon ombilical, sa
première mèche de cheveux coupée et avait tout (premiers mots,
première dents, etc...). Je sais qu'il aime son fils mais
c'était moi qui m'en occupait. Je suis restée jusqu'à l'age de
7mois avec lui. avant de passer devant le juge on s'était dit que
l'on s'arrangerait pour le petit. A ma grande surprise, il
fournissait le jour de l'audience plus de 77 documents pour dire
que c'était lui qui s'occupait du petit,que j'avais des horaires
incompatibles avec l'accueil d'un enfant, et que l'agression n'avait
jamais eu lieu, et que j'étais une femme carrieriste qui
n'avait jamais aimé son fils. Il a obtenu la garde du petit. et moi
j'ai pris un appartement. Je tiens à dire qu'il m'a avouait qu'il
sortait avec une amie à moi et que leur liaison avait commencé
quand j'étais enceinte Durant cette période, je n'avais et je n'ai
toujours pas mon fils au téléphone, je ne sais comment il va
pendant deux semaines et apprends qu'il est malade que parce que la
sécu m'envoit des relevés.
Désemparée
j'ai décidé de faire appel, j'ai fourni mes arrêts que je
prenais lorsque le petit était malade, des photos et quelques
attestations de personnes pour dire que je m'occupais bien de notre
fils, des attestations de mon travail pour mes horaires, etc... Mes
voisins qui venaient manger chez moi n'ont pas voulu témoigné alors
que je leur demandais de dire que j'étais une bonne mère je ne le
demandais pas de le dénigrer Lui a fourni une multitude de fausses
attestations pour dire qu'on me voyait en boîte de nuit en compagnie
d'hommes en état alcoolisé Des gens que je ne connais mm pas. Il a
porté plainte contre moi, plainte classée sans suite, car
j'appelais pour parler et avoir des nouvelles de notre fils... j'ai
vraiment été traumatisé car le policier m'a pris mes empreintes
ainsi que mon ADN et me disant que c'était la procédure normale.
Après vérification, cela ne l'était pas et ai demandé au
procureur l'effacement de toutes mes données dans leur fichier ADN,
etc ... et le procureur a ordonné le retrait (je tiens à souligner
que j'ai été convoqué dans un commissariat dans lequel mon ex a
des amis qui viennent manger qqe fois avec lui le midi). Toutes les
personnes qui venaient chez moi m'ont tourné le dos car il leur
a raconté des méchancetés que j'aurai dîtes alors que c'est
faux. Il a mm réussi à ce que ma soeur et moi soyons fachées
en lui disant que je n'aimais pas ces enfants. Après elle s'est
rendue compte qu'il était manipulateur. Après tout cela,
je n'osais mm plus sortir de chez moi à part pour aller au travail.
Il a également dit "quel intérêt pour le petit d'habiter dans
un minuscule appartement alors que le père lui propose une grande
maison spacieuse Après la réception de ses conclusions, j'ai
dit à mon avocat que tout devait s'arrêter et que je lui
proposais un garde alternée. Il était d'accord, et mon
avocate a demandé à son avocate d'envoyer un écrit pour
confirmer. Ecrit qu'il n'a jamais envoyé. Nous avons transmis à
nouveau des documents au tribunal pour me défendre de
conclusions accusatrices de mon ex. A l'audience, l'avocat de
mon ex a demandé à ce que mes pièces soient écartées car remise
tardivement. ET elles l'ont été. Le juge a néanmoins demandé
une enquête sociale. Entre temps j'ai eu la possibilité d'être
mutée et après toutes ces épreuves j'ai acceptée; L'enquêtrice a
d'abord vu mon ex qui l'a baratiné en disant que j'avais tout et
qu'il ne comprend pas pourquoi je suis partie de la maison. Lors de
mon entretien avec elle, il a fallu que je me défende de toutes les
accusations qu'il avait dîtes et n'ai pas pu lui dire tout ce que je
ressentais .Je lui ai tout de même dit que depuis qu'il avait la
garde je n'avais pas de nouvelles de notre fils que lorsque je le
prenais un week end sur deux. Ce qui m'a choqué c'est qu'elle m'a
demandé le nom de personnes qui nous connaissait et les a
auditionné. Elle a fait pareil avec mon ex qui a donné les
coordonnés des personnes qui avait témoigné contre moi. Je
me souviens qu'un couple de voisins me disait qu'il fallait vraiment
que je récupère le petit, et que sa place était avec sa maman.
Lorsque l'enquêtrice les a auditionné ils n'ont rien dit en ma
faveur. Plusieurs voisins m'ont dit que c'était délicat car mon ex
habitait à côté et qu'ils ne voulaient pas de pb. Je ne nie pas
que le petit aime son papa et que lui aussi l'aime. Moi il m'a écarté
d'ailleurs notre fils a dit je vis chez papa et voit un peu maman,
nous qui étions si proche avant. Par contre lorsqu"il passe du
temps avec moi il me dit maman ça serait bien que je vienne vivre
chez toi. Je lui explique que c'est Monsieur le Juge qui décide et
que le plus important c'est qu'il restera toujours notre fils
et qu'on l'aime beaucoup. Lenquêtrice a conclu que j'étais une
bonne mère et que lui aussi était un beau père en plus qui a
aménage ses horaires (alors que je sais que c'est faux) qu'il est
vrai qu'il a eu une période de dépression mais qu'il a été soigné
et en plus il a refait sa vie avec une femme qui a deux enfants. Et
que comme moi je déménage alors que j'ai décidé de leur faire car
je ne pouvais plus supporter toutes ces attaques et magouilles elle
proposait que la garde soit accordée à mon ex. Je suis
dans l'attente du jugement et n'espère plus obtenir la garde de
notre fils pourtant j'ai tout préparé il a sa chambre bien décorée,
une école en face de l'appartement et tout l'amour de sa maman./Je
ne vous ai pas raconté toute mon histoire, car il s'est passé
tellement de choses en un an et demi. Même moi, en me relisant me
dis mais c'est pas possible mais je vous assure que c'est la vérité.
Ce que je peux dire c'est qu'il m'a détruite, je n'ai plus la garde
du petit, je n'ai pratiquement plus d'amis, ma réputation a été
salie. Je suis dégoutée car je me dis que plus l'on ment devant un
tribunal mieux c'est. j'essaie de me reconstruire et un ami juriste
m'a dit qu'en matière familial on pouvait toujours ressaissir le
juge. Je voulais vous raconter mon histoire car j'en éprouvais
vraiment le besoin. Et si j'avais su dès le départ qu'il était un
manipulateur pervers je ne lui aurai jamais fait confiance. A
l'époque je me disais il faut que l'on s'arrange car il est le père
de mon fils. Je regrette.
Albane
Bonjour, Votre
histoire est fort triste. On peut imaginer que le déménagement a
été un des motifs de la proposition de cette enquêtrice qui a
peut-être privilégié la stabilité de l'enfant par rapport à son
environnement (école, compagnons de classe, logement...) Aviez
vous l'intention de partir loin du lieu de vie du papa? Je crois
comprendre que vous n'avez pas encore exactement le rendu du
jugement. Quand l'obtiendrez vous? La justice a ses codes et
apparemment votre ex a su bien en jouer mais rien n'est définitif
et, comme le dit votre ami, vous pourrez ressaisir le
tribunal. Actuellement, vous avez donc déménagé à combien de
kilomètres de votre ex? Avez vous un soutien psychologique? Dans
l'attente,
Cordialement,
Chantal
POIGNANT
Bonsoir, Je
vous remercie de m'avoir répondu. Nous passons au tribunal le
29 juin 2012. J'ai déménagé à 4OO KM et me rends toutes
les deux semaines voir mon fils. Non pour le moment je
ne suis pas suivie et je crois que vraiment que j'ai
besoin de me faire suivre pour réussir à me reconstruire car je ne
cesse de ressasser. Cordialement.
Albane
Bonjour, Ainsi,
la stabilité matérielle et environnementale de l'enfant a été
sans doute privilégiée. Ces 400 kilomètres ont été perçus,
peut-être, comme un frein à son équilibre mais effectivement vous
pouvez à tout moment solliciter une autre ré-organisation des
modalités d'exercice de l'autorité parentale. Souhaitez vous,
que votre témoignage soit publié dans notre espace échanges avec
cette adresse mail ou une autre anonyme, afin de pouvoir communiquer
éventuellement avec d'autres personnes? Par ailleurs, sachez que
vous pourriez trouver un soutien thérapeutique dans un CMP ; voici
les adresses sur toute la France :
http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm Si,
vous envisagez de faire des démarches dans l'objectif d'un nouvel
aménagement de vos droits maternels, contactez le centre
d'informations sur les droits des femmes de votre département ; leur
service gratuit vous permettra de réfléchir (psychologiquement et
juridiquement) sur votre situation ; les adresses sont ici : http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Coordonnees-de-votre-CIDFF/73 (cliquez
sur la carte) Je reste à votre disposition. Cordialement, Chantal
POIGNANT
Bonjour,
je
veux bien que mon mail soit publié avec cette adresse mail
pisamarie@hotmail.fr. Je
vous remercie pour les coordonnés des différents organismes et ne
manquerai pas de prendre contact pour obtenir un soutien
thérapeutique. Je vous tiendrai au courant. Merci encore et bonne
journée.
Albane
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