Un harcèlement que j'ai subi pendant plusieurs années Juin 2012
Bonjour,
je vous contacte
suite à un harcèlement que j'ai subi pendant plusieurs années.
C'est un cas un peu particulier parce que j'ai été harcelé
sexuellement/moralement par un membre de ma famille, et je voudrais
entrer en contact avec d'autres femmes ayant subi un harcèlement
"dans la famille". Pour mon cas
c'était mon père qui me posait des questions très personnelles sur
ma puberté, ma sexualité. Il a commencé dès le début de ma
puberté, au départ sous prétexte de m'informer sur les risques
liés au vih, sur la contraception. Ca lui permettait de justifier
ses questions, et moi je ne me méfiais pas ... il était très
insistant, et me reposait toujours les mêmes questions jusqu'à ce
que je réponde. J'avais trop honte pour en parler, car je finissais
toujours par répondre et je me sentais coupable. Il parlait aussi
ouvertement de sa sexualité, et de la sexualité sans tabou. Il ne
me demandait pas si ça me génait, en fait il m'imposait ça, et
même si je lui demandais d'arrêter de parler il continuait. Il
avait des idées très arrêtées, les femmes devaient être comme ça
au lit, et pas comme ça ... il me demandait de participer en
faisant part de mon point de vue. Pareil, il insistait jusqu'à ce
que je trouve une réponse. Je n'ai pas trouvé à qui en parler non
plus, ça ne se fait pas de parler de ça ... En plus je fréquentais
une fille, je l'avais rencontré parce que son père était un
collègue de mon père. Il a commencé à me harcelé de questions
jusqu'à savoir tout ce qui "l'intéressait" ; il a tout
fait pour que j'arrête de la voir, selon lui, les lesbiennes étaient
des "sales gouines", des frustrées ... Après ça a
été pire, il m'empêchait de sortir dès qu'il savait que je
faisais des rencontres (amitié ou amour peu importe), il m'isolait
de plus en plus et il essayait de m'imposer ses idées. Je crois
qu'au fond, il voulait tout faire pour que je n'ai pas de sexualité
(je n'ai pas eu du tout de relations sexuelle jusqu'à ce que
j'arrête de le voir) ; ou bien il voulait commettre l'inceste. Le plus
difficile, c'est qu'on m'aurait difficilement cru. Mon père
n'était pas du tout comme ça en public, personne n'aurait pu
se douter ; au contraire, il s'attirait la sympathie des femmes
avec des propos féministes qu'il avait appris par coeur et
répétait mot pour mot. Il était tolérant pour tout et très
impliqué au sujet des droits des femmes, mai 68 et tout ... Au
final, ça a duré de mes 13 à mes 19 ans. J'ai été hospitalisée
pour dépression ; je me suis rendue compte qu'il était malsain pour
moi. J'ai arrêté de le voir. A l'époque je l'ai accusé
d'attouchements sexuel mais je n'ai pas porté plainte. Maintenant
que j'ai compris que c'était du harcèlement, c'est trop tard, la
loi n'existe plus. Si vous avez des conseils à me proposer pour
faire face, ça fait plusieurs années maintenant que tout est fini
(ça fait 5 ans que je l'ai pas vu), mais j'ai mis beaucoup de temps
à comprendre tout ça, et à mettre les bons mots.
Merci beaucoup,
cordialement,
myrtille
Bonjour, Ce
que vous décrivez dépasse la notion de harcèlement sexuel et moral
; vous avez vécu une situation incestueuse car il y a eu déjà
transgression des règles, des normes sociales et familiales qui
interdisent le rapprochement intime (sexuel) et manifestation d'un
abus de pouvoir et de confiance avec usage de stratégies, de
manipulations : " l'inceste indique toute activité entre une
figure parentale et un enfant, avec l'intention (pour l'adulte) de
dominer sexuellement l'enfant ou d'exciter sexuellement l'adulte,
l'enfant ou tous les deux" (Barabaro 88 in "révélation du
secret"). Vous étiez déjà dans un système familial abusif
car le discours de votre père était abusif. Où était votre
mère, non seulement par rapport à vous mais par rapport à votre
père? Apparemment, il n'y aurait pas eu de passages à l'acte,
quoique vous restez cependant relativement discrète concernant les
attouchements... Vous dites que vous l'aviez "accusé"
d'attouchements sexuels sans dire que les attouchements étaient
réels... Or, les attouchements sexuels sont des agressions
sexuelles :
LES AUTRES
AGRESSIONS SEXUELLES
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Il s'agit
d'atteintes sexuelles commises avec violence, contrainte, menace
ou surprise. Elles ne sont pas toutes définies avec précision
mais concernent par exemple des tentatives de viol (sans
pénétration), des attouchements, masturbation,
prises de photos ou visionnages pornographiques sous la
contrainte. Il peut autant s'agir d'actes que l'agresseur
pratique sur sa victime que d'actes auxquels il contraint sa
victime à pratiquer sur lui.
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L'exhibition
sexuelle, imposée à la vue d'autrui, dans un lieu
accessible aux regards du public, est également un délit.
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Le harcèlement
dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle en abusant
de l'autorité conférée par une fonction est aussi puni par la
loi.
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Les agressions
sexuelles autres que le viol ont une durée de prescription
de trois ans. Cependant, si la victime était mineure au
moment des faits, la prescription de trois ans se compte à
partir de la majorité de la victime et elle est portée à 10
ans en cas de circonstances aggravantes.
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Les agressions
sexuelles autres que le viol sont passibles du Tribunal
Correctionnel.
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Et
comme, vous aviez 13 ans aux débuts des faits et que votre agresseur
était votre père, il y a circonstances aggravantes. La dépression
chez l'enfant est le signe d'une souffrance aiguë ; les symptômes
peuvent avoir été longtemps masqués. Aujourd'hui encore, j'ai
le sentiment que vous cherchez à minimiser l'impact psychologique du
comportement incestueux de votre père et les conséquences de
l'absence et/ou de la défaillance de votre mère.... Dans
l'attente,
Cordialement,
Chantal
POIGNANT
Agent
de conseil
Merci
pour votre réponse, qui m'aide à trouver des mots
plus précis pour décrire ce qui s'est passé.
En
fait, il faut remonter à la séparation de mes parents. Mon
père avait trompé ma mère, il est parti, et sur décision
judiciaire je suis restée vivre chez ma mère. Je voyais mon père
un week-end sur deux. J'avais 5 ans. Les premières années il était
en couple. La situation était déjà incestueuse (si on considère
ce que vous avez écrit) : il se baladait nu et sa femme aussi
dans la maison, même quand j'étais là en week-end. Parfois, il me
suggérait de faire de même, je refusais. Ca a duré comme ça
jusqu'à un été, j'avais peut-être 7 ans. Il a voulu qu'on aille
sur une plage nudiste. On y est allé plusieurs fois, et chaque
fois il insistait pour que je me mette nue. Jusqu'au jour où j'ai
cédé. Je sais qu'il a pris des photos, je les ai retrouvées
plusieurs années après, mais bon je pense qu'il les a
jetées.Il y en a une ou j'étais de face, j'essayais de me cacher le
sexe ; les autres étaient moins explicites. Il y a aussi eu une
période où mon père habitait dans un petit appart' F1. Il n'y
avait qu'un seul couchage, le canapé-lit deux places. J'ai surement
essayé d'obtenir un matelas pour ne pas dormir avec lui, mais bon
malgré mes insistances, on dormait ensemble. C'est aussi arrivé
qu'on dorme ensemble quand on était chez ses parents. Je me souviens
que dans ces périodes j'étais toujours énervée, je me
réveillais très tard et les drap étaient plein de sueur. Ses
parents savaient pour la plage nudiste, ils ne trouvaient pas ça
normal mais apparemment ils n'insistaient pas beaucoup. Mon père est
quelqu'un de très colérique,surtout quand il se voit refuser
quelque chose, ou qu'on le contredit. Aujourd'hui ça se ressent
surtout quand il parle de politique (avant aussi), il est connu
pour ses colères dans sa famille comme dans celle de ma mère. Il
est très difficile à affronter. "il aime bien avoir raison"
comme on dit. Parfois, j'essayais d'en parler avec ma mère, mais le
plus souvent elle refusait d'entendre parler de lui, ou de sa femme.
Si j'arrivais à parler, elle pensait que j'exagérais. Un jour, je
devais avoir 12 ans, il a décidé de me "présenté
le préservatif" comme il dit, il a insisté pour me montrer à
quoi ça ressemblait, comment ça devenait quand on le remplissait
d'eau ... il aurait voulu me montrer comment ça se mettait mais
n'avait "ni banane, ni concombre" m'a t il précisé.
J'ai eu très honte, lui ça l'a fait marrer. Il était très
ambigü ; c'est arrivé qu'il entre dans ma chambre le soir quand
j'étais couché, pour me regarder lire. Du coup, il s'allongeait à
côté de moi, sur le dessus des draps. Il me demandait souvent
pourquoi je ne dormais pas nue comme lui ... D'autres fois, il me
demandait si mes seins poussaient, ou si j'avais mes règles ... il
me disait qu'il voulait être dans la confidence avec moi. J'étais
très gênée, mais je ne me méfiais pas. Après mon père a
rencontré une autre femme, ça s'est calmé.cette situation durait,
plus j'étais en conflit avec ma mère ; je l'accusais d'être
responsable de mes problèmes. On ne communiquait pas du tout sur les
week-end avec mon père. A 13 ans, j'ai fais une anorexie. On était
en rupture de communication avec ma mère. Il a alors proposé une
garde alternée, ma mère a refusé, et ensuite il m'a proposé de
vivre chez lui. Le malheur, c'est que vu que la situation était
catastrophique avec ma mère, et que lui s'était calmé, je me suis
laissée convaincre que ça arrangerait les choses. Il tenait un
discours très protecteur, réconfortant. Du coup je pense que je
n'avais pas compris ce qu'il s'était passé pendant mon enfance, je
pensais que c'était "normal". J'ai le sentiment qu tout
est ma faute parce que je me suis jeté "dans la gueule du
loup". J'ai
vu beaucoup de psys pendant plusieurs années. Je me suis vu
prescrire des antidépresseurs. Dès les premiers jours chez lui, son
attitude a complètement changé. Il m'a dit qu'il voulait tout
savoir sur moi et sur ma vie, que je devais tout lui dire, qu'il
n'admettait aucun secret. Il est devenu très autoritaire. Il a
commencé à "m'interroger", tous les soirs ou parfois
moins souvent, selon "la confiance qu'il avait en moi".
C'est devenu habituel, au point qu'il n'ait plus à me poser de
question. J'étais comme conditionnée pour tout lui dire, au point
que je n'arrivais plus à cacher quoi que ce soit.L'amie dont je
fais référence dans mon précedent mail n'étais pas ma petite
amie. Simplement on s'est vu presque tous les week-end pendant 2
ans, et je dormais le samedi soir avec elle et chez elle.
Elle a été un peu mon refuge, mon "garde-fou". Je ne suis
pas lesbienne, mais quand mon père a tenu ses propos homophobes, ça
m'a choqué qu'il puisse penser que j'avais des relations avec elle,
ça me montrait qu'il y pensait. Je crois que j'ai commencé à
réaliser qu'il y pensait trop. Je me suis méfiée. Ensuite, il y a
eu son divorce. J'avais 17 ans.Il est arrivé un soir, est entré
dans ma chambre, en frappant la porte, il était plus calme depuis un
moment. Il m'a "avoué" qu'il avait trompé sa femme, et
qu'il était désolé pour moi car il se disait conscient du mal que
ça pouvait me faire. Il s'est mis à genoux devant moi et m'a pris
dans ses bras, il a posé sa tête contre mon ventre et s'est mis à
pleurer. J'ai trouvé ça bizarre, je n'ai pas très bien compris ...
Après il est allé le dire à sa femme, et il a annoncé qu'il
divorçait. Ensuite on est allé vivre chez sa nouvelle femme. Je
pense que je commençais résistais à l'autorité de mon père, du
coup sa femme prenait la relève. J'ai eu ma première relation
sexuelle (la seule réellement jusqu'à ce que je ne le vois plus).
Je n'en ai pas parlé à mon père, ça a été mon premier secret.
J'ai très mal vécu cet acte. En fait je ne comprenais pas ce qui
m'étais arrivée, le désir... J'ai commencé à faire des
insomnies, je dormais 3-4 h par nuits. J'avais peur du
noir, peur de dormir. Peut-être qu'à partir de là mon inconscient
a commencé sérieusement à me travailler par rapport au climat
familial. Mes insomnies ont continué. J'ai eu mon bac et mon
père m'a loué une chambre pour que je ne vive plus chez lui. Il
disait que c'était mieux pour moi, mon indépendance ...Sauf
qu'il m'obligeait à passer tous les samedis soirs chez lui (la
soirée où justement tout le monde voit ses amis). Cette fois-ci il
s'était mis en tête de m'inculquer des convictions politiques -
toujours son idée de mai 68 et la libération sexuelle. Cette fois
sa femme s'y mettait aussi. Ils s'amusaient à renverser mes
arguments à grand renfort de manipulations et de raisonnements
erronés, jusqu'à ce que je ne puisse plus les "contrer".
Cette fois j'étais majeure donc tout était permis verbalement ...
Pareil, questions sournoises, insistance jusqu'à obtenir une
réponse. Je ne pense pas que ça femme se rendait compte ...Vers mai
2007, j'avais 19 ans, j'ai eu de plus en plus d'angoisses, de plus en
plus longues, et je ne dormais plus du tout parfois jusqu'à 48h
d'affilée. Je me sentais isolée, piégée. J'ai fini par appeler ma
mère à l'aide, mais il n'y avait plus le choix, j'ai été internée
en psychiatrie.Malgré tous les psys que j'ai pu voir avant ou après,
je n'ai pas pu formuler clairement ce qui s'était passé pendant
tant d'années. C'est là que j'ai accusée mon père d'attouchements
sexuels, mais je n'arrivais pas à développer. Je disais que je me
sentais "violée de l'intérieur" (un peu sybillin ...). Je
n'ai finalement pas porté plainte. Je me suis sentie hyper coupable.
Tout a été mis sur le dos de ma maladie mentale. Je croyais alors
que les "obsessions sexuelles ou incestueuses" venaient de
moi ...J'ai eu des troubles bipolaires, type maniaco-dépression.
Aujourd'hui je prends un traitement quotidien, je suis très bien
stabilisée avec ça. Mais j'ai peur qu'on ne me croit pas, qu'on me
réponde que je suis folle et que j'invente tout. Pour les
conséquences, j'ai eu une sexualité chaotique au début, ça s'est
arrangé. L'impact sur mon présent, je le mesure mal, si ce n'est
que je n'arrive pas à tourner la page, mes souvenirs et mes
médicaments sont là ...Si comme vous semblez le dire, je peux
porter plainte, alors je pense qu'il faut que j'aille jusqu'au bout
de mon "combat". J'aimerais que mes proches ou les
psys arrêtent de penser que ce sont "mes idées " et
ma "maladie", et que je sois reconnue comme victime, que ce
sont des évènements traumatisants du passé qui m'ont
destabilisée. Ca ne me guérira pas, mais ça me parait important.
Qu'en pensez-vous ? Quelles démarches dois-je suivre ?
Bonjour, Attention,
la vérité judiciaire n'est pas la vérité intrinsèque ; la seule
vérité qui compte au tribunal est la vérité qui sera établie
devant ce tribunal ; c'est une des difficultés des victimes qui
arrivent avec une vérité intime, certaine, mais qui doivent la
transformer en vérité judiciaire ; et pour cela, ni leur souffrance
ni leur intime conviction, ni celle de ses proches ne suffit... On
arrive alors, à des situations pouvant paraître "paradoxales"(pour
la victime) quand la victimisation est réelle mais que faute de
preuves, le doute profite à l'accusé : ce manque de preuves revient
à accabler la victime ; l'intérêt de la victime est trahi au nom
d'un principe supérieur : "le doute profite à l'accusé". Dans
une telle situation, cela ne veut pas dire que la victime n'est pas
une victime mais que la condamnation (de l'agresseur) qui validerait
juridiquement le statut de victime ne peut être obtenue au
pénal. Seriez vous prête à entamer et supporter ce long
cheminement sans aucune garantie de résultat? Je vous invite à
réfléchir avec une professionnelle d'une association d'aide aux
victimes de votre département, afin qu'elle détermine avec vous, ce
qui est envisageable ; voici les adresses sur toute la France ;
cliquez sur la carte et déroulez la page :
http://www.inavem.org/index.php?option=com_ctassociations&task=listeassociations#dpt45
Si
effectivement, la condamnation au pénal de l'agresseur aide la
victime à avancer par rapport à son mal-être, elle ne suffit pas à
l'en "guérir" ; autrement dit, on ne peut pas parler
vraiment d'une thérapie judiciaire car dans toute affaire, il y a le
travail de la justice et le travail du sujet victime (André Picard,
journée d'étude "La victime : enjeux au carrefour du juridique
et du psychologique"). Et le travail de la victime sur
elle-même et par rapport à ses proches est essentiel ; votre
objectif n'est pas certes, de devoir assumer des choses dont vous
n'êtes pas responsable, à commencer par ce que vos parents ont fait
de vous mais d'assumer ce qu'ils ont fait de vous "comme un
point de départ d'une autre partie de votre vie", de vous
dégager graduellement de cet état par vos propres élaborations
psychiques et évidemment si possible par le secours de la
justice. De toutes façons, le processus judiciaire ne comblera
jamais les attentes de la victime. Oui, vous pouvez porter plainte
mais en sachant que votre plainte peut ne pas être instruite pour x
raisons et que si elle est instruite, il peut ne pas y avoir
condamnation pour les raisons que je viens de soulever. Ce qui ne
voudra pas dire que vous n'avez pas été victime d'une situation
incestueuse. Que pensez vous pouvoir faire? Dans
l'attente, Cordialement,
Chantal POIGNANT
Bonjour,
merci pour votre réponse
une fois de plus. J'ai plusieurs questions : Est-ce
que je peux porter plainte sans que celle-ci soit instruite, et
surtout quel sens cela aurait ?
C'est
le procureur qui décidera ou non d'instruire votre plainte ; à
partir du moment, où vous déposez plainte, la procédure ne dépend
plus tout à fait de vous.
En
effet, je ne souhaite pas profondément que mon père soit condamné,
car je reconnais volontiers sa propre souffrance psychique, qu'il
avait parfois évoqué avec moi.
Porter
plainte, c'est demander à ce que la justice vous déclare
victime (innocente) et énonce la culpabilité de votre père.
Comme
si vous aviez besoin qu'on vous affirme d'une part, votre innocence
et d'autre part, la certitude que votre père est fautif.
Qui
dois-je aller voir pour un "travail sur moi-même" ?
Un
psychologue, par exemple, dans un CMP où c'est gratuit pour tout
assuré social
:
http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
je
dispose de peu de moyens, mais votre réponse m'apporte un certain
espoir ( "comme un point de départ d'une autre partie de
votre vie", de vous dégager graduellement de cet état par vos
propres élaborations psychiques ) ; au fil du temps, je me suis
surtout habituée à consulter des psychiatres par rapport à la
maladie "bipolaire" dont je souffre ; ça fait quelque
temps que je ne consulter plus de psychothérapeute, l'impression de
ne pas avancer, de ne pas parler de l'essentiel car effectivement je
ne parlais pas de ce que j'évoque aujourd'hui. Existe-t-il des
consultations spécialisés pour ce genre de sujet ?
Prenez
connaissance de ce site spécialisé :
-
Mémoire
traumatique et victimologie
|
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Site de
l'association Mémoire
Traumatique et Victimologie,
créée en 2009 et présidée par le Dr Muriel SALMONA,
spécialiste des psychotraumatismes dus aux violences. Mémoire
Traumatique et Victimologie
est une association de formation, d'information et de recherche
sur les conséquences psychotraumatiques des violences. Elle a
pour but d'améliorer l'identification, la protection et la prise
en charge des victimes de violences par une meilleure information
du public et par la formation des professionnels impliqués,
d'améliorer leur orientation et leur accès à des soins
spécialisés de qualité, et aussi d'améliorer la connaissance
et compréhension des conséquences des violences, dans l'optique
de lutter contre toutes les violences et d'améliorer leur
prévention. http://memoiretraumatique.org/
|
Pourriez
vous m'indiquer votre département afin que j'essaie de vous orienter
plus précisément?
Je
souhaite donc d'avantage me consacrer à une thérapie, plus qu'une
longue procédure judiciaire. Cordialement,
myrtille
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