J'essaye d'avoir un enfant
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en pied de message Mai 2013
Bonjour,
je vous ecris ce message pour temoigner de ma situation et pour
savoir si d'autre sont dans le même cas, j'autorise la publication de ce recit et de mon adrresse mail qui a été crée spécialement pour.
Voila,
j'avais 13 ans, je me promenais avec une amie avant d'aller a une
répétition pour un spectacle du collège... sur le chemin nous avonsrencontrer 3 garçons de notre collège qui s’étaient planquer pour
fumer derrière un immeuble. Nous y sommes allées et c'est la que tout s'est passé, le premier m'a jeté a terre et s'est mis sur moi, un autre m'a tenu les épaule, et le 3ème ma mis la main sur la bouche pour m’empêcher de crier. Mon amie qui était avec moi s'est caché derrière un muret, le garçon qui était sur moi m'a touché, déshabillé, une fois qu'il a enlevé mon pantalons puis ma culotte je me suis vu mourir, une force m'a envahit, l’instinct de survie...j'ai violemment mordu celui qui m’empêchais de crier et m’étouffait par la même occasion, et je ne sais pas comment j'ai reussit a me debattre, j'ai eu beaucoup de chance, ca aurait pu etre pire ! Je suis partit en courant et pleurant, le garcon qui était sur moi m'a rattrappé en me disant qu'il fallait que je le dise a personne sinon je passerait pour une gamine et que tout le monde se moquerait de moi. En rentrant chez moi j'ai jeté ma culotte, j'ai pris une douche et j'ai rien dit a personne. Ensuite j'ai fait deux fugues, quand ma mere me demandait pourquoi je me mettait dans le lit je lui demandais de surtout pas me regarder, je me planquer sous les couvertures pour au final lui dire « une copine m'a traité de gamine » ma mere ne comprenais pas... elle n'a pas compris ce qui se cachait derriere le fait que je ne voulais pas qu'on me regarde ect...
Un jour ma mere m'a dit « tu parle en dormant » de la j'ai arreté de dormir pour ne pas dire ce qui c'etait passé... (14 ans aprés je suis encore insomniaque).Suite a ces 2 fugues ma mere m'amene chez un psy, j'y etais allé avec un t-shirt avec le dessin de 2 mains sur ma poitrine et en dessous c'etait marqué « don't touch », je n'ai pas voulu laché un mot a ce psy, du coup il m'a parlé de mon t-shirt, de mes doigts que je torturé tout le temps.Quand il a recu ma mere il lui a dit « votre fille a été touché dans sa feminité » la ma mere n'a pas compris, et je le cachais si bien aussi... il m'a prescrit antidepresseur, calmant et somnifere c'etait le debut d'une longue prise en charge médical...
Au final quelque mois aprés j'en ai parlé a une cousine en faisant croire que c'etait un jeu, HAHAHA trop drole... ma cousine en a parlé a sa mere voilà comment mes parents ont été mis au courant, biensure ils m'ont forcé a porter plainte, ma mere etait persuadé que porter plainte resoudrais le probleme. Direction la gendarmerie de mon village, de force contrainte et forcé je porte plainte, les gendarmes me
disent que les victimes ont toujours peur des repreissailles mais qu'il n'y en a jamais. J'explique donc ce qui s'est passé et je minimise le plus possible en disant qu'il n'ont pas enlevé ma culotte qui ne m'ont pas touché a cette endroit... sur 2 ans de proces cette histoire j'ai du la raconté une dixaine de fois a la
gendarmerie, au poste de police, on m'a même filmé ! Pendant ces 2 ans de galeres j'ai subit des repreisaille moral, ca a commencé quand mes parents ont été voir les parent de celui qui etait sur moi qu'on appelera S, les parents de S ont dit a mes parents que j'etais une trainé et que leur fils avait bien fait, il m'ont regardé et m'ont dit que de toute facon ils lacheraient rien et que ce procés ils le gagneraient, que j'etais qu'une trainé ect ect... (faut savoir que les parents de S ont une tendance pour l'alcool, que le grand frere etait en prison pour une histoire de drogue et de complicité de meurtre et que la grande sœur se shootais.) Mes parents ne m'ont pas changé de college, ils pensaient qu'en tant que victime je ne devait pas fuir, garder la tête haute, il avaient peur que je me sente responsable si je quitté le college, je me sentais responsable depuis le debut vu que ce jour la je portais une toute nouvelle tenue (pantalon noir maillot gris et veste noir que j'aimais beaucoup). Pendant 2 ans j'ai subit, menaces, coups... je ne pouvais pas sortir de chez moi sans avoir de soucis, entre temps le grand frere est sortit de prison. Tout les jours je les croisais, tout les jours... le pere et le frere de S me harcelais, quand je promenais mon chien ils montaient sur le trottoir avec leur camionette pour l'ecraser...une fois j'ai compté j'ai posé 15 mains courantes contre eux...et encore je ne disait jamais rien a mes parents quand il le savais c'etait par mes freres ou autres...
Quelque temps avant le procés, un peu avant mes 15 ans j'etais dans ma chambre, je faisais mes devoirs, j'avais toujours cette sensation de mal etre dans mon corps, de souffrance inssoutenable, et la j'ai pris mon compas et je me suis griffé le poignet sans même me rendre compte de ce que je faisait,
j'ai posé mon compas et la j'ai cru que je devenais folle, je me suis demandé quoi, je ne connaissait pas du tout la scarification je pensais que j'étais seule au monde a faire un truc aussi fou ! Le temps passe et j'ai bien caché mon bras, les cicatrices sont partis ni vu ni connu ! La veille du proces j'etais
persuadé que j'allais le perdre, que c'était mon procés, que j'y etais l'accusé... ce jour la je me suis faite une de mes premiere grosse cicatrice, le genre de cicatrice epaisse qui reste a vie.Le lendemain je ne voulais pas assité au procés, mes parents m'ont forcé encore une fois, arrivé dans la salle d'attente je
pleurais et je n'arretais pas de dire que je ne voulais pas y aller, l'avocat a expliquer a ma mere que je n'etais pas forcé de rentrer et que je pouvais attendre dans la salle d'attente, du coup je n'y suis pas allé. Au final S et ses parents se sont fait reprendre par la juge qui d'aprés ma mere etait effaré
d'entendre leur discours, S a eu 2 ans de prison avec surcis, des travaux d'interet generaux associé d'une mise a l'epreuve et d'une amende, les deux autres n'ont pas eu de prison avec sursis mais une amende et des travaux d'interet generaux si je me souviens bien. Aprés ca le grand frere de S a essayé de me renversé en voiture, ou du moins il a voulu me faire peur, il m'a percuté le genoux gauche mais je n'avais rien, j'ai tout de meme porter plainte (je rappele que le grand frere sortait de prison
et conduisait sans permis). J'ai porter plainte,puis 2/3 semaines aprés j'ai du y retourner pour refaire une déposition en même temps que lui, et la je le vois arriver et serrer la main a tout les flics du commissariat, l'affaire a été classé sans suite ! 2 ou 3 ans après un scandale dans les journaux, pot de vin dans ce commissariat plusieurs fonctionnaire sont tombé !
N'empeche que grace a cette affaire classé sans suite je n'ai plus jamais eu de problème aprés ils ont du allonger un max a mon avis...ou il ont eu une victoire qui leur a suffit ? Ou il ont compris qu'ils m'avait tué intérieurement avec leur menaces et leur insultes quotidienne ? Je ne sais pas ce qui est sure c'est que quand je suis rentré au lycée et que je me suis appercu que la vie pouvait etre autrement, ne pas les croisé tout les jours, ne pas subir tout le temps... j'ai pris conscience du cauchemar que je venais de vivre, mon corps ne m'appartenait plus depuis deja un moment, je faisait 2. il y avait mon corps et moi, je ne supporter pas mon corps, je le detestais, mais moi aussi je me detestais. J'ai continué a me couper, personne n'a rien vu pendant un an. Au final quand ma mere a été mise au courant il n'y avait deja plus de place sur mes bras...j'etais accro. 16 ans premiere hospitalisation en psychiatrie. J'ai eu un petit copain pendant 2 ans que j'ai bien fait souffrir entre mes scarifications, mais aussi une intimité bizarroide, pendant 2 ans avec lui, je me suis laissé faire dans l'intimité, toujours en me sentant de plus en plus sale, j'avais toujours autant de degout pour mon corps, pendant l'acte j'arrivais a en sortir vraiment, je ne faisait plus partie de lui (mon corp) et je ne subissais pas ce que lui faisait subir ! (ca peut paraître etrange mais je l'ai vraiment vecu comme ca), j'ai même fait une grossesse extra uterine au final ca s'est enfin terminé avec ce petit copain, qui me faisait du chantage au suicide quand je voulait le quitté.
Je me suis tourné vers une fille, avec qui j'ai pu avoir des realations que je vivais moi avec mon corps, mais ca n'a pas duré, et enfin L (mon mari), je le connaissais depuis mes 12 ans, c'etait le fils d'un ami de la famille proche de ma copine qui etait avec moi pendant l'agression, ca faisait déjà un moment
qu'il me prouvait son affection mais je voulais attendre d'être prete pour une relation, prendre le temps d'arreter de detester les hommes. 19 ans 2eme hospitalisation, c'est juste avant celle ci que je me suis engagé dans une relation avec L, dés le premier soir on etait dans la chambre et L n'a pas voulu faire quoi que ce soit avec tout ce qui m'etais arrivé il voulais prendre son temps, il disait même que si il fallait il passerait sa vie sans sexe pour me garder ! La ca a été le coup de foudre, arrivé en psychiatrie il venait me voir tout les jours aprés le travail, regarder mes bras, comptais les cicatrices... un amour...c'est lui qui m'a sauvé la vie!j'ai fait la paix avec mon corps et je vis une vie sexuelle normal avec l'amour de ma vie ! Il m'a reconcilier avec les hommes...la semaine derniere on a feté nos 8 ans ensemble, et pour moi tout mon passé fait partie d'une autre vie, je fait un avec mon corps plein de cicatrices...quand je pense a ce passé je pense a cette petite fille mais c'est vrai que j'y pense comme ci ce n'etais pas moi... j'ai de la peine pour elle, mais moi je vais bien, comme ci elle ne faisait plus partie de moi.
Ce qui m'inquiete c'est que sur 8 ans ensemble je n'ai pratiquement jamais pris la pillule, (j'ai acheter 3 plaquette j'ai fait 5 ans avec 1 et les 2 autres je les ai jeté il y a pas longtemps, je savais que j'oublié
tout le temps la pillule mais je ne me suis jamais posé de questions quand au fait que je ne sois jamais tombé enceinte avec L). Ca fait 3ans1/2 qu'on essaye d'avoir un enfant, qu'on le desir plus que tout,
on a fait tout les examens, courbe de temperature, hysterosapingographie, 3 test de hunner, 6 spermogramme pour mon chéri. J'ai fait 7 stimulation ovarienne simple qui ont été negative.
Au final on nous dit qu'il y aurai peut etre une cause au niveau des spermatozoide qui serait réglé avec une FIV. On fait la FIV et aprés avoir mis en contact spermato et ovocytes aucun embryon ne s'est formé alors que les spermato bougeait bien, il n'y avait donc pas apperement de raison pour qu'il n'y ai pas fécondation...pourtant rien...
j'aimerai savoir si mon hstoire peut bloquer quelque chose ? Qu'est ce que je peux faire ? Et si je supporter mal la grossesse avec tout les problemes que j'ai déjà eu avec mon corps ? La PMA (procreation médicalement assisté) c'est pas facile déjà a la base, mais quand les vieux démons remonte...j'ai peur que ca devienne ingérable, je ne dors presque plus, pour le peu que je dors je fais plein de cauchemar. Je suis perdu, je ne trouve rien sur internet qui associe infertilité et agression sexuel...
Bonjour, Votre
témoignage sera évidemment publié sur notre site car il a sa
place, pour vous parce que vous espérez des réponses mais aussi,
pour tous nos lectrices et lecteurs tant il est empreint de force, de
volonté, de dignité et nous souhaitons que votre courage et votre
"instinct" de survie trouvent des résonances chez
d'autres. Vous demandez de l'aide mais sachez que vos mots vont
apporter beaucoup à autrui. Il est possible que votre problème
"d'infertilité" soit lié de près ou de loin aux
évènements traumatisants que vous avez vécus car il est clair que
votre mémoire traumatique se "réveille". *
http://www.stopauxviolences.blogspot.fr/2012/03/dernier-article-de-muriel-salmona-avec.html in
: *
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Mémoire
traumatique et victimologie
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Site
de l'association Mémoire
Traumatique et Victimologie,
créée en 2009 et présidée par le Dr Muriel SALMONA,
spécialiste des psychotraumatismes dus aux violences. Mémoire
Traumatique et Victimologie
est une association de formation, d'information et de recherche
sur les conséquences psychotraumatiques des violences. Elle a
pour but d'améliorer l'identification, la protection et la prise
en charge des victimes de violences par une meilleure information
du public et par la formation des professionnels impliqués,
d'améliorer leur orientation et leur accès à des soins
spécialisés de qualité, et aussi d'améliorer la connaissance
et compréhension des conséquences des violences, dans l'optique
de lutter contre toutes les violences et d'améliorer leur
prévention. http://memoiretraumatique.org/
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Si
les médecins n'ont pas trouvé de causes "physiologiques"
à vos problèmes actuels "d'infertilité", c'est que des
perturbations plus ou moins inconscientes agitent votre psychisme
lequel donne probablement le signal à votre corps, que vous n'êtes
pas tout à fait prête et que vous devez d'abord prendre soin de
vous et "régler" certaines questions angoissantes avant de
donner la vie. Sachez qu'il arrive souvent que des femmes se
croyant "infertiles" tombent enceintes alors qu'elles ne
s'y attendent plus...
Françoise
DOLTO pense que l'expérience de la maternité est la dernière
mutation dans la vie d'une femme après la puberté puis la
première expérience sexuelle, le premier orgasme. Viendront
ensuite, à la ménopause les renoncements nécessaires à la
fécondité et à la jeunesse. Elle dit aussi que la maternité
est un besoin dans le corps d'une femme. L'impossibilité de
remplir ce besoin entraîne le sentiment d'être mutilée. Lorsqu'un
besoin fondamental est contrarié, apparaît la sensation de manque,
qui envahit tout le champ de la conscience. Toute l'énergie
disponible est alors tendue vers le seul but de faire cesser la
tension douloureuse provoquée par ce manque. C'est ce que nous
entendons au cours des entretiens avec des femmes qui sont
confrontées à des problèmes de stérilité. Le besoin est si fort
et la souffrance si intolérable que le désir d'enfant se transforme
en une quête d'enfant à tout prix. Elles multiplient les
traitements, les tentatives d'insémination, parfois compulsivement,
au prix de contraintes et de souffrances considérables. Pour
s'humaniser le besoin doit devenir désir. Il faudra un
long cheminement...
Naouri
situe le désir d'enfant, le désir de fonder sa propre
famille, d'avoir sa propre descendance comme l'ultime étape vers
l'autonomie par rapport à ses propres parents. Devenir parent
serait le signe ou le moyen du renoncement à l'enfance.
Cités
par Michelle Marchand (mouvement français pour le planning familial
de la Haute-Marne). Je me permets de faire l'hypothèse que vous
n'êtes sans doute pas "stérile" mais que vous avez le
besoin de vous apaiser avant de pouvoir accueillir pleinement le
désir d'enfant. Votre témoignage met, en effet, en évidence le
lien entre la difficulté de fonder l'avenir (pour vous avec un
enfant) et la difficulté d'apaiser les angoisses du passé
lesquelles semblent réactivées pour des raisons que vous devrez
"découvrir" ou plutôt mettre en mots avec un
professionnel. Je vous invite à prendre rendez-vous avec un
thérapeute, par exemple, dans un CMP dont vous trouverez les
adresses ici : *
http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm
Encore
merci pour votre témoignage.
Cordialement,
Chantal
POIGNANT
Agent
de conseil
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