J'ai une scélérose en plaque
novembre 2013
Bonjour, Je m'appelle Anne, j'ai 52 ans
et j'habite près de Poitiers. J'ai déposé ma première plainte en
2010 pour "fracture du nez" avec 5 jours d'ITT (mais pas
délivré par mon médecin traitant qui a "refusé" de me
délivrer un certificat médical expliquant qu'il lui fallait je
citte "l'autorisation du conseil de l'ordre des Médecins de son
département" (la Seine et Marne 77), avec un suivi médical
pour cette dite fracture durant 1 an. J'ai resubi de plus en plus de
violences conjugales quant mon état de santé s'est dégradé (j'ai
une sclérose en plaques) nécessitant tous les soins que l'on peut
imaginer. En 2013, j'ai déposé 2 autres plaintes pour agressions
physiques et verbales (dont 1 à l'encontre de l'Unité de Gendarmerie de ma commune Montmorillon (86500) qui n'a pas voulu me
protéger et m'a même "passer un savon" en me répétant
pendant 45 minutes, je cite "que je me casserais les dents
contre mon mari...." et que c'était à moi d'aller chercher
mes affaires chez lui". Ce que j'ai fait (avec mon mari car je
ne conduis pas) et je me suis vu être rouée de coups, écchymoses,
vêtements en sang, vertèbres déplacées parce que mon époux me
jetait par terre avec mon fauteuil médicalisé. Les Pompiers de
Montmorillon (86) m'ont dit, le 16 aout dernier, je cite, de "faire
chambre à part". Et m'ont laissé avec un homme ivre et violent
qui se promenait en pleine nuit en slip et hurlant.Mon époux qui
travaille et vit en région parisienne, N'A TOUJOURS PAS ÉTÉ
AUDITIONNÉ depuis le 23 AOUT 2013, date de ma dernière plainte. Je
viens d'apprendre par la secrétaire de mon avocate que le Procureur
de la République de Poitiers venait de classer mon dossier "sans
suite" MALGRÈ 2 SIGNALEMENTS faits par un de mes SOIGNANTS qui
voyait les maltraitances que je subissais (c'est un professionnel de
la santé. Mon avocate est une "amie" du Gradé de l'Unité
de Gendarmerie et cela fait que mon dossier n'avance pas, les Gendarmes ont menti car ils affirment m'avoir emmené à l'UMJ de
Poitiers pour faire constater mes violences (il y aurait des traces
de mon passage à l'hôpital, il me semble) etc...J'ai fais appel en
Aout au CIDFF de Poitiers qui fait le travail de mon avocate en se
rendant eux-même au Parquet pour demander la saisine d'un JUGE
D'INSTRUCTION pour me constituer PARTIE CIVILE et que les Témoins
soient "enfin" entendus, ce qui n'a JAMAIS ÉTÉ FAIT. Je
vous adresse mon témoignage qui est un de plus et qui démontre bien
combien l'omerta est bien présente. Je vous souhaite BON COURAGE et
vous apporte tout mon soutien dans le combat qui vous anime. Anne
Bonjour,
En ces journées dites,
de luttes contre les violences faites aux femmes, votre témoignage
montre bien qu'il y a encore un fossé entre ce qui est dit et
fait...
Heureusement, j'ose affirmer qu'il y a des professionnels
(police-médecine-secteur juridique et social etc...) qui
s'impliquent sincèrement dans les objectifs et les processus.
Ceux
que vous avez rencontrés n'en font pas, apparemment, partie...
J'aimerais publier votre témoignage très rapidement et je
suppose que vous m'accorderez votre autorisation.
Et puis je
souhaiterais ainsi mettre en avant le travail des CIDFF, que vous
soulignez d'ailleurs, vers lesquels j'oriente nombre de victimes pour
une aide de proximité.
Hélas, il nous faudra un délai car nous
connaissons un problème technique.
Mais puis je compter sur
votre accord?
Pourriez vous me tenir au courant de l'évolution
de vos démarches?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil
Madame, je reviens vers vous suite votre mail et c'est avec un grand
plaisir que je vous donne l'autorisation à publier mon témoignage. A ce
jour, mon dossier est traité avec le CIDFF, depuis Septembre dernier
(cause vacances des Intervenants), qui fait un travail "formidable" en
me faisant rencontrer téléphoniquement des intervenants tels que les
éducateurs de la Gendarmerie qui enquêtent de leur côtés, des aides psy
qui sont prêtes à tout moment à vous écouter, un personnel vraiement
très impliqué. Mon intervenante qui malgrè un surcroit de travail (car
elle travaille sur tout le département de la Vienne (86), est très
soucieuse de l'évolution de ma situation en "boostant" mon Avocate à
intervenir auprès d'un Juge d'Instruction pour me Constituer
Partie-Civile et demander Une Mesure d'Urgence de Protection me
concernant, (mon époux n'a toujours pas été audionné
depuis le 23 AOUT dernier)- date de ma dernière plainte malgrè 2
signalements d'un de mes soignants... et j'en passe. Bien sûr, je me
sens "menacée" de la part des forces publiques contre qui j'ai porté
plainte pour NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER (d'où je pense, la
décision du Procureur de classer mon dossier "sans suite". L'enquête
est toujours en cours, mon intervenante attends les résultats de ses
démarches. Je vous adresse mon numéro de portable si vous
souhaitez me joindre plus aisément : 06 58 42 53 14. Dans
l'attente de vous lire ou vous entendre, veuillez croire, Madame,
l'assurance de toute ma considération.Anne.
Merci, non seulement pour votre participation à notre espace échanges
qui permettra à d'autres de se retrouver dans votre témoignage et de
tirer des conséquences de vos expériences, de vos démarches mais aussi,
pour votre capacité à apprécier le travail de celles et ceux qui sont
chargés d'aider les femmes à faire valoir leurs droits.
Car c'est un travail solidaire de longue haleine qui nécessite la présence et l'action d'un réseau.
Merci aussi pour les bénévoles.
N'hésitez pas à me tenir au courant.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil
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