Elle est en colère parce qu'elle a le sentiment que son époux violent est protégé Email
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Avril 2015
Bonjour,
Suite au rejet du procureur de poursuivre mon ex-mari pour violences aggravées, j’aimerai comprendre comment et pourquoi ce secret médical le protège LUI. J’ai confronté mon ex-mari qui a inventé une histoire abracadabrante devant la police, de mon côté j’avais des témoignages : les psychologues.
Mais la justice ne veut pas poursuivre : « parce qu’il n’y a pas assez d’éléments ».
1. Pourtant, j’ai fourni l’email (pj : attestation) qui confirmait qu’il avait été violent.
2. Nous avons fait plusieurs séances de psychothérapie de couples, où il a avoué m’avoir cassé le genou et brûlé le dos à une autre occasion.
3. Lorsque j’ai porté plainte, le policer m’a dit que c’était sa parole contre la mienne, mais c’est faux ! En plus d’être très violent à entendre. Les psychothérapeutes sont témoins de son aveu.
Scandaleux ! A l’heure actuelle, la personne qui a subi des violences a cette double peine : subir et devoir prouver.
Triple peine : elle n’est pas entendue et lui, fait la roue ! Sur ces bons genoux ! Il a menti, il est dangereux mais le secret médical le protège. Je ne comprends pas comment cette justice a été rendu.
Combien d’autres femmes vont se retrouver démunies lorsque la justice les aura abandonnées ? Combien déjà ? Est-ce que la justice se rend bien compte du mal qu’elle leur (re)fait ?
En thérapie de couples, face à un ou deux psychologues, dire ce qui s’est passé en sachant que sa parole est vraiment engagé donnerait plus de poids à sa prise de conscience et, à un changement de comportement.
Ci-dessous l’historique du mail avec la policière qui m’avait entendu lors de la confrontation.
Je ne comprends pas. Je suis soulagée que ma plainte contre lui reste enregistrée, mais je suis furieuse de la raison invoquée pour enterrer l’affaire. Je veux que ça change, je suis prête à tout pour que la situation change.
Merci de me dire quelque chose pour diminuer ma rancœur, mon inquiétude et ma hargne.
Cordialement,
ulma
* julyasamantha.graham@orange.com
Bonjour,
Vous étiez en thérapie de couple ce qui signifie que votre conjoint était, comme vous, le patient du psy que vous consultiez.
Ce psy est donc le dépositaire d'une parole confiée, la vôtre mais aussi celle de votre conjoint, qu'il choisit de ne pas trahir puisqu'il parlait en tant que patient donc dans une démarche de soins.
De la même manière, dans le cadre thérapeutique, le psy se doit d'assurer une attitude de neutralité et de bienveillance par rapport à ses patients, par rapport au traitement des informations révélées et dans son travail de transmission, sauf évidemment, s'il y a danger imminent et qu'il y a devoir de secours.
Apparemment, vous n'étiez plus dans ce cas de figure.
Au niveau juridique, un psy peut être appelé à témoigner sans pour autant tout dévoiler ...(voir la législation).
Souhaiteriez vous que nous publions votre témoignage avec une adresse mail anonyme afin d'avoir des retours ?
Dans l'attente,
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
SOS FEMMES SAINT-DIZIER
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