Ma petite histoire
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(le
titre est de Zip-It)
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Ma petite
histoire…
Ca commence à 3 ans, peut être même avant jusqu'a 8 ans. Un oncle. Attouchements
et fellations (à en etouffer quelquefois…).
A 7 ans je le dis et ma mère me fait un caca nerveux parce que ce n'est
pas à elle que je l'ai raconté "ca ne se raconte pas ces choses là ma
bonne dame !" Heureusement que je ne lui ai pas raconté à elle.
Elle n'aurait rien fait elle est trop nulle ! De toute façon elle
n'a rien fait ni personne d'ailleurs. Mon père en bon néanderthal a
essayé de "foutre une trempe" a mon oncle, voilà. Mes grand parents
ont vaguement promis d'éloigner mon oncle quand je serais chez eux …
Tous m'en voulaient, beaucoup m'en voulaient des ennuis causés à mon
oncle (y compris ma mère, je l'ai trop ressenti), mes grand parents
ne m'ont pas cru.
De toute manière j'etais quoi ? un vilain petit canard, un rien
du tout à lunettes, enfin rien, du négligeable quoi ! Mon oncle
m'a recommandé de ne plus jamais rien dire, que je l'avais rendu triste,
que mon père risquait de lui faire du mal, que c'était pas bien d'avoir
parlé de NOTRE SECRET, j'avais tellement honte de lui avoir fait du
mal, de la peine, j'avait tellement honte d'avoir mis tout le monde
en colère (contre moi). Devant tous je ne pouvais me faire assez petite,
me ratatiner assez, je ne pouvais assez disparaître. Cela ne pouvait
que continuer !
Puis il eut la bonne idée de se tuer sur nos bonnes routes de France.
Quelle belle imbécile, j'en ai pleuré et mon père m'a regardé. Ca devait
être un mélange de dégoût de colère et d'incrédulité à la fois. Aujourd'hui
je vis sa mort comme un pied de nez. "Tu m'en veux mais tu m'auras pas
j'chuis dans l'trou !"
Naturellement ce serait trop simple que ça s'arrête là. De 9 à12 ans
c'est son frangin de 8 ans mon aîné qui a reprit le flambeau .Celui-là
s'est fait un plaisir de me terroriser pendant des années. En commençant
à abuser de moi sexuellement il en a oublié de me terroriser. Toujours
est-il que vu qu'on ne me croyait pas quand je me plaignais qu'il me
faisait peur, vu la manière de réagir des uns et des autres quand j'ai
parlé à 7 ans ... j'ai rien dit : les attouchements étaient
en fait plus tolérables que son terrorisme.
A 12 ans, petite anecdote, un camarade d'école tente de me noyer à la
piscine municipale parce que je ne veux pas l'embrasser. Ca passe inaperçu …
Quelques mois plus tard nous déménagions loin, très loin. Terrain propice
à tout cela : un père violent en parole quelques fois physiquement
aussi, un peu alcoolique sur les bords qui nous dotait de petit mots
doux tel qu'imbécile, bon à rien, fainéante, abrutie. Aussi, surtout
ne pas remettre en question l'autorité divine de mon père et gare si
on se permettait de remettre en question toute autorité émanant d'un
adulte ! Une mère qui soit disant essayait d'arrondir les angles.
"Ha ! laissez-moi rire." Les baffes quelques fois, ça tombait comme
à Gravelotte ! C'est pas comme si elle n'avait pas la main leste !
A la maison, j'étouffais, j'étouffais … Partout toujours je me
sentais minable, j'en suis allée jusqu'à imaginer que j'étais mongolienne
(c'est comme ça qu'on disait), incapable de TOUT.
J'ai fugué … Mon père m'en a voulu, personne n'a compris mon malaise,
ma mère m'a menacée de m'envoyer chez les fous si je recommençai s…
"C'est beau la vie !" J'en veux à mes oncles l'un est mort, l'autre
faut préserver sa petite famille ! Faut pas parler ! J'en
veux à mes parents pour avoir été de si mauvais parents, mais que dire ?
l'un est trop malade pour que je lui dise combien je lui en veux, l'autre,
elle se rependrait comme une madeleine en disant qu'elle n'y pouvait
rien, elle est trop nulle !!! Ca sert à quoi une mère ? Les
grand parents, pfff : le vieux il ne tiendrait pas le choc, l'autre
elle est gaga !
J'en veux trop ça me pourrit la vie pourtant j'ai tout pour être heureuse :
un mari vraiment trop super et des enfants tout mignon … Le mal
être il s'en va, il revient, il persiste, il se calme, il s'enterre
pour reapparaître plus aigu …. Quelque fois il mène la barque pour
vous, prend possession de vous et vous vous retrouvez en proie à des
crises de larmes, des nausées, des palpitations, Oh joie ! Oh bonheur !!!
Quoi d'autre encore, ah oui les cauchemars et les insomnies !
Et comme si c'était pas assez et pour terminer, samedi dernier, 12:15
pour être exacte, MÔSSIEU le gynécologue ne m'écoute pas. Je dis, je
répète ATTENDEZ ! ATTENDEZ !ATTENDEZ ! (juste un instant
pour détendre mon corps ET mon âme) mais il n'a pas attendu et le spéculum
était dans moi, il a poursuivi l'examen avec les doigts (enfin comme
ils font d'habitude) encore sans se soucier que je lui demandais, répétais :
ATTENDEZ !ATTENDEZ ! ATTENDEZ !
25 ans après le dernier abus de la part de mon oncle, REREBELOTE !
Je vis ceci comme un VIOL et quoi dire que faire ? Pas de preuves,
pas de témoins, retour à la case départ ! Qu'est qu'on me dira
si je me plainds ? "Vous êtes chez le gyne, à quoi vous attendiez
vous ?" Puis-je ajouter qu'en plus il a eu l'indécence de se planter
là pendant que je me rhabillais !
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