Que faire lorsque
la violence persiste au delà de la séparation ?
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Mars 2002
Bonjour
à vous,
Je
suis confrontée à un problème qui doit être
très fréquent, mais dont on ne parle pas ou très
mal et pour cause : la violence POSTERIEURE à la séparation.
En effet, on parle souvent de la violence conjugale, voire de la violence
familiale sur les enfants. Mais que deviennent les femmes qui réussissent
à quitter leur bourreau ? Il est tout à fait recommandé
de quitter un conjoint - qui devient un "ex". Mais, pour des
raisons morales, déontologiques et juridiques, il est impossible
de quitter le père de son enfant.
En
ce qui me concerne, j'ai rencontré le père de ma fille
en 1984. Il était divorcé d'une première femme
et avait 2 fils avec elle. Il l'avait trompé de façon
particulièrement violente
et perverse en lui imposant quasiment sa maîtresse, elle-même
mariée à un homme violent et mère d'une petite
fille. Il n'a pas hésité à révéler
au mari violent sa liaison ce qui a fait
que sa maîtresse a subi de telles violences et menaces que ce
fut le moyen de la convaincre de fuir du jour au lendemain. Le couple
adultérin est parti en laissant respectivement (pendant deux
mois en prenant un congé sans solde) l'épouse et les deux
petits garçons, et le mari et la petite fille (3 ans) ! Ils ont
évidement perdu chacun la garde des enfants, et se sont installés
ensemble.
Durant
les premiers temps, la maîtresse devenue concubine vivait tellement
mal l'abandon de sa fille, qu'elle pleurait très souvent. Résultat
: les voisins étaient régulièrement obligés
d'appeler la Police ! Chacun des deux était incapable de vivre
sereinement le nouveau couple, et entretenait des conflits très
violents avec les exs-conjoints. Le père de ma fille s'est vu
saisir la pension alimentaire, et peu à peu, ses fils ont commencé
à refuser de venir le voir. Quant à la petite fille, chose
excessivement rare, le père (qui en avait déjà
obtenu la garde !) a réussi à faire légalement
supprimer le droit de visite et d'hébergement sur enquête
sociale ayant démontrée que le couple était psychologiquement
dangereux pour l'enfant.
Ils
ont eu à leur tout deux petites filles. Puis ont acheté
un appartement dans des conditions financières insensées
et se sont retrouvés en situation de surendettement. Ils s'étaient
mariés l'année précédent l'achat. Dès
le début de mariage, la deuxième épouse s'est retrouvée
dans une situation impossible.
Sa seule réponse a été de tromper son mari pour
éviter la séparation. Mais au bout du compte, elle a fini
demander la séparation. Elle se sentait tellement culpabilisée
qu'elle a
accepté une simple séparation, avec un document écrit
dans lequel elle renonçait à une pension alimentaire pour
les deux petites filles, et accordait un droit de visite et d'hébergement
totalement libre. En contrepartie, les dettes énormes ne devaient
pas être partagées et être remboursées par
le mari. Il est retourné chez ses parents, "désespéré",
et
c'est à ce moment que je l'ai rencontré.
Au
début, je ne voulais évidement pas vivre avec lui, ni
même avoir une aventure. Mais je me suis laissé simplement
aller à la pitié devant un homme qui semblait désespéré
(il était très
dépressif et parlait de se suicider à cause de cette femme).
Il était criblé de dettes, ses pensions pour ses fils
étaient saisies sur salaire. Il n'était pas divorcé
de la deuxième et
ne versait aucune pension pour les deux enfants issues du second couple.
Je me suis juste engagée (naïvement) à l'aider à
faire un peu d'ordre dans ses relevés de banque et lui ai
surtout conseillé de clarifier sa situation en divorçant.
A
ce moment-là (j'étais étudiante), un évènement
inattendu est arrivé dans ma propre vie. J'avais une relation
avec un autre homme. Je suis tombée enceinte malgré la
contraception et cette grossesse a mis ma vie en danger (GUE). J'ai
donc du prévenir mes parents et me faire hospitaliser en urgence.
Un conflit énorme s'en est suivi avec mes parents qui ont découvert
que j'entretenais de fait deux relations alors que j'étais sensée
être vierge ! Ils se sont immédiatement attaqué
à celui des deux qui semblait "le plus mauvais". En
même temps,
le "dépressif" s'est curieusement incroyablement intéressé
à moi, faisant des kilomètres en voiture tous les jours
pour venir me voir en cachette, m'inondant de petits cadeaux et de
compliments à deux sous, et surtout, il a fouillé dans
mes affaires et arraché toutes les coordonnées de son
rival - or je venais d'entamer la relation, et je ne connaissais pas
son
numéro de téléphone par coeur, ni son adresse et
son nom (très très banal) ne permettait pas une recherche
par l'annuaire ! Je ne l'ai PLUS JAMAIS revu !
Au
sortir de la clinique (au bout de 3 semaines !), il s'est carrément
installé chez moi (je vivais alors dans une chambre d'étudiante
de 6 m 2 !) prétextant que si je n'acceptais pas, il se suiciderait
et que j'étais la seule personne qui pourrait le sauver et l'aider
avec ses enfants contre ses deux méchantes exs !
J'ai
interrompu mes études (alors que j'étais une brillante
étudiante en prépa) pour m'occuper exclusivement de lui,
me posant tous les jours la questions de savoir ce que je faisais
là et pourquoi. Mais j'étais incapable de réagir,
totalement sous emprise. J'ai vendu l'appartement, organisé l'indivision,
trouvé l'avocat du second divorce, pris contact avec les deux
exs, réconcilié les fils, payé des centaines de
milliers francs de dettes (crédits, pensions, frais de justice,
etc ...), assumé les droits de visite et d'hébergement
pour les 4
enfants ... Pendant 8 ans.
Entre-temps,
la deuxième épouse a attaqué pour obtenir une pension.
Pour aider à la constitution du dossier juridique, j'ai abandonné
pour la deuxième fois mes études (que je venais de reprendre).
Mais j'ai tout de même travaillé, même si ma formation
n'a pas été validé par un diplôme. Il a demandé
la garde de ses filles (et à l'issue d'une enquête sociale,
perdu, la demande ayant été identifiée comme une
violence contre l'ex-femme et non comme une demande parentale sérieuse.
Par ailleurs, l'enquêtrice sociale m'a mise en garde car elle
a
identifié que j'étais manipulé même pour
cela, et que ce serait moi qui aurait été en charge de
ces enfants en réalité.
Il y a eu un procès contre la PREMIERE femme (pour faire diminuer
la pension des fils). Puis un appel. Avec toutes les conséquences
psychologiques et financières (tout le travail de
réconciliation avec les fils a été détruit
évidement).
En
1992, je travaillais, nous avions emménagé dans un appartement
à mon nom et dont je payais le loyer. Je me suis réveillée
un jour en larmes et j'ai annoncé que cela suffisait.
J'ai voulu me séparer enfin, d'autant que moi, je n'avais même
pas d'enfant. La réponse a été immédiate
: il m'a proposé de me faire un enfant tout de suite. J'ai commis
l'erreur irréparable d'accepter et nous avons conçu ma
fille ce jour-là.
Je
travaillais dans le bâtiment. Mon entreprise a été
durement touchée par la crise de la guerre du Golf. J'ai été
licenciée économique. Pendant les 3 premières années
de vie de ma fille, cela n'a pas eu de conséquences très
graves financièrement, tant que je touchais des indemnités
(maternité, chômage, maladie, etc ... tout y est passé
pourvu que je reste à la
maison). Mais à 3 ans il a bien fallu trouver une solution.
Nous avons décidés que je deviendrai "mère
au foyer" et nous avons essayé d'avoir un deuxième
enfant (avec les plus grands doutes en ce qui me concerne). Cette grossesse
fut tragique.
J'ai été enceinte de jumeaux. J'ai perdu le premier par
une fausse couche classique, et le deuxième, à 5 mois
et demi, mort in utero et très gravement malformé (pas
de jambes). Là, j'ai craqué. Mon gynécologue a
d'abord cru que je faisais une dépression liée à
ce deuil, mais lorsque je lui ai expliqué que j'étais
SOULAGEE d'avoir perdu mes jumeaux et que c'était le
père dont je ne voulais plus, il m'a aiguillée vers une
première psychologue.
L'échec
de cette grossesse a révélé l'imposture de notre
couple et l'irresponsabilité croissante du père de ma
fille. Il n'assumait pas les charges de famille et même pas complètement
le reliquat de dettes des couples antérieurs et les pensions
alimentaires des autres enfants. En 1996, un premier impayé locatif
m'a conduite à consulter une assistante sociale. Qui
m'a répondu que compte tenu du salaire de monsieur, nous n'avions
droit à rien, pas même à une aide au logement. C'est
l'un des fils (devenu majeur) qui a payé l'arrièré.
Durant
toute l'année 96 et début 97, la situation s'est dégradée.
En mai 1997, nous avions un semestre de retard et une procédure
d'expulsion. Je suis retournée au Service Social. La
nouvelle assistante sociale qui m'a reçu a parfaitement respecté
la déontologie (on n'a pas le droit de préconiser la séparation
ou le divorce), mais elle m'a fait comprendre que
j'étais mère célibataire de fait, sans droits et
totalement vampirisée par un homme qui n'assumait rien.
Je
lui ai demandé de quitter mon domicile le soir même. Comme
sa précédente épouse, je lui ai signé un
papier dans lequel je m'engageais à ne pas demander de pension
alimentaire pour ma
fille. Il n'avait pas fait transcrire son second divorce (l'avocat n'ayant
pas été complètement payé) et donc je n'avais
personnellement droit à rien. Je restais, sans revenu, seule
avec la charge d'un loyer, de 6 mois d'arriérés et une
petite fille de 4 ans.
Du
jour au lendemain, ma vie est devenue un enfer. Nous nous sommes présentés
au Tribunal sans avocat et sans dossier, car sinon, il aurait été
impossible de faire valider la séparation
alors que j'avais accepté de garder ma fille sans pension et
qu'il refusait un droit d'hébergement. J'ai menti, prétextant
que j'avais de quoi voir venir et que lui était sur et
qu'il ne pouvait effectivement par recevoir sa fille, étant hébergé
chez ses parents. (La réalité, c'était qu'il était
effectivement hébergé gratuitement, et qu'il touchait
un bon
salaire sans donner un centime ni pour sa fille ni pour les dettes qu'il
laissait derrière lui ). Je ne lui ai pas dit que la séparation
était définitive. Je lui ai seulement demandé que
nous puissions l'un et l'autre remonter la pente au moins pendant un
an. Après on verrait ...
Il
ne l'a pas entendu de cette oreille. Il est devenu violent.
Il profitait du libre droit de visite que j'avais légalement
accordé à mon domicile, non pour venir voir sa fille (qu'il
délaissait) mais pour me harceler de toutes les manières
possibles et imaginables. J'ai tout subi, violences physiques, verbales,
crises d'hystérie, crises où il était violent contre
lui-même, se frappant contre les murs, incitations au suicide,
à l'abandon de ma fille, à l'alcoolisme, harcèlement
sexuel, téléphoniques, insultes, scandales, etc ...
Cela
a pris de telles proportions que j'en ai fait une très grave
dépression. J'ai été obligée de faire appel
à l'ASE et demander le placement temporaire de ma fille (3 semaines).
Une
enquête administrative a été ouverte. Ma psychologue
m'a alors aiguillée vers un psychiatre, jugeant la situation
trop grave.
J'ai suivie une thérapie RIV et en même temps, mon médecin
généraliste m'a arrêtée en longue maladie.
Le début de la guérison est arrivée quand j'ai
réagi en Justice. J'ai fait une
première demande de modification de l'ordonnance initiale, en
demandant que soit fixé un droit de visite et d'hébergement
classique, hors de mon domicile, puis une demande de pension alimentaire.
Le
changement de comportement a été immédiat. Il n'y
a plus eu de violence physique facilement identifiable. Mais ce fut
le début d'un processus de harcèlement moral instrumentalisant
toutes les dispositions de l'organisation parentale qui fut mis en place,
comportement que j'avais déjà observé durant ma
vie commune sur les deux autres femmes. Il a exercé une pression
constante sur les droit de visite et d'hébergement - qui n'est
pas obligatoire ! Sachant que j'avais toujours milité en faveur
de l'égalité parentale, pour que ses premiers enfants
aient toujours des relations aussi bien avec leur père qu'avec
leur
mère, il s'est mis à délaisser ouvertement ma propre
fille, ou pire, me la ramenant de façon à me nuire (un
samedi soir, par exemple !) Il s'est mis à m'opposer systématiquement
une
rupture totale de dialogue sous prétexte que j'avais imposé
la séparation (séparé c'est séparé
!) y compris lorsque l'enfant était hospitalisée. Ce qui
rend l'exercice conjoint de l'autorité parentale impossible.
Sur
ma demande, il a fini par passer une petite annonce (j'ai eu vraiment
peur après une tentative d'étranglement). Il continuait
à me raconter sa vie privée par le menu. Il a fini
par trouver une chinoise, à qui il a fait le même coup
qu'à moi
au début de notre relation (je suis une victime, protéges-moi,
elle m'a jeté dehors après m'avoir tout pris et surtout
mon
enfant !). Il lui a menti incroyablement plus qu'à moi, semble-t-il,
car il est carrément venu me voir en me montrant toutes les lettres
qu'il avait reçu, y compris la sienne : son critère
de choix, elle est veuve, salariée et propriétaire de
son appartement. De plus, ses parents sont à l'étranger.
Je me suis indignée, mais pas très fort, je le reconnais,
car j'espérais
personnellement avoir enfin la paix.
Pas
du tout ! Il s'est enfermé dans un tel mensonge avec cette femme
(il a continué à me harceler sexuellement alors qu'il
vivait déjà avec elle, chez elle évidement) qu'à
mon ultime
refus de rester sa maîtresse dans ces conditions, il a brutalement
joué les "recomposés harcelé par une ex jalouse"
!
Ce qui a eu pour effet un comportement de mise en concurrence entre
elle et moi (surréaliste !!!) tellement insensée
qu'aujourd'hui, sous prétexte qu'il subirait un chantage de sa
part à elle (où tu coupes tout avec la mère de
ta fille ou je te mets à la porte) qu'il a signé un document
dans lequel IL RENONCE A L'AUTORITE PARENTALE et AU DROIT D'HEBERGEMENT
sur notre fille !
J'en
suis aujourd'hui à la 4 procédure depuis 5 ans.
Personnellement, je me suis totalement reconstruite. J'ai une liaison
très épanouissante avec un homme qui se comporte en adorable
beau-père, j'ai payé intégralement les dettes et
assume sans faille le loyer de mon appartement, j'ai changé de
métier et suis devenue assistante maternelle et je m'épanouis
dans diverses activités. Ma fille est aujourd'hui âgée
de 9 ans. Elle est totalement coupée de sa famille paternelle
car son père cloisonne les 3 familles et a semé la zizanie
entre les fratries. Elle ne le voit qu'une fois par mois, car le
droit d'hébergement est interrompu depuis le mois de septembre.
Il la traite en amoureux éconduit, et ne la prend qu'une journée
par mois, journée pendant laquelle il la rend responsable du
peu de relations qu'il entretient avec elle (le droit d'hébergement
s'est effectivement interrompu à la suite d'une crise de panique
de l'enfant qui ne supporte plus toute ces violences). Depuis, elle
fait des cauchemars dans lesquels ... elle provoque des avalanches entre
ses parents !
Aujourd'hui,
je suis relativement confiante sur le plan juridique, car j'ai un dossier
très complet. Malgré mon engagement en matière
familiale (je suis devenue assistante
maternelle avec pour projet de reprendre une nouvelle fois mes études
pour devenir médiatrice familiale), je suis obligée d'accepter
l'inacceptable : la démission d'un père - par écrit
!
Malheureusement,
j'ai tout de même peur d'une chose. Bien qu'il ait reconnu sa
violence, malgré un CV particulièrement explicite, bien
qu'il ait signé ce document invraisemblable, il
continue à avoir un comportement ambigu. A savoir qu'il me harcèle
et harcèle notre fille pour revenir sur la décision traumatisante
qu'il a lui-même prise ! Or, depuis, ma fille est suivie par un
pédopsy, par une psychomotricienne et par une orthophoniste.
Elle ne somatise plus, ses résultats scolaires sont à
la hausse, elle est beaucoup équilibrée. Car elle a accepté
l'idée que son papa va mal, et ne peut pas s'occuper d'elle et
la voir aussi régulièrement que la normale. Elle s'est
habituée à ce rythme après de très inquitantes
réactions
de dépression infantile (une journée par mois sans hébergement).
Malheureusement,
je crains qu'il ne réussisse à faire croire au Tribunal
que c'est moi qui m'oppose aux relations qu'il pourrait avoir avec sa
fille. Je suis même certaine que c'est
pour cela qu'il la prend si peu, lui faisant croire à chaque
fois qu'il ne PEUT pas la prendre, la victimisant et se victimisant
sans cesse.
Quant
à moi, j'ai encore peur d'une chose. Il me reste évidement
le recours de demander une nouvelle enquête sociale. Mais j'ai
peur que la nouvelle compagne ne soit mise à contribution, car
c'est elle qui dispose du logement où s'exercent le droit du
père. Et c'est elle que le père met personnellement en
cause, mentant à tout le monde (à elle il prétend
que je cherche à détruire leur couple, à moi, il
prétend qu'elle l'empêche d'être père, et
surtout, il l'a
explicitement recrutée pour des motifs financiers ...). J'ai
peur de la montée de violence (qu'il maîtrise en ce moment
sous une froideur et une indifférence anormales) si comme les
précédentes femmes de ce monsieur, la nouvelle ne prenait
soudainement conscience qu'elle est à son tour manipulée
et exploitée. Or ils n'ont pas d'enfant, et chaque rupture a
pour
conséquence des violences plus graves. Il m'a dit des choses
très inquiétantes à ce sujet (lorsque je t'ai étranglée,
cela aurait été un crime passionnel et j'aurais été
acquitté, je
n'ai plus rien à perdre, la prochaine paiera pour les autres,
etc ...)
Comment
faire pour, à la fois protéger mon enfant et ne pas provoquer
une catastrophe pour cette nouvelle compagne ? Je ne peux même
pas la prévenir ! Premièrement, elle n'est pas en
état de me croire en ce moment, aucun avertissement ne pourrait
fonctionner, et cela accréditerait même la thèse
de ma supposée jalousie. Et surtout, avertir quelqu'un d'un risque
éventuel de subir des violences voire pire, cela pourrait être
dangereux pour moi sur le plan juridique (on pourrait l'interpréter
comme du harcèlement ou de la diffamation).
J'ai
l'impression d'être une survivante de Landru qui n'aurait pas
le droit d'avertir une future victime. Il me fait aussi penser terriblement
à l'histoire de Jean-Claude Romand, le mythomane qui a fini pas
tuer toute sa famille une fois sa mythomanie dévoilée.
On
dit qu'il faut parler ... mais comment être sûr que parler
ne provoque pas encore plus de dégâts ? Une enquête
sociale démontrerait probablement que mon ex souffre d'un trouble
grave de la personnalité (d'après les renseignements et
les recherches que j'ai faites pour essayer de comprendre, il serait
dotée d'une personnalité limite "border-line",
avec relations anaclitiques et décompensations violentes, délire
et passages à l'acte au moment des inéluctables ruptures
qu'il provoque lui-même).
Pour
me protéger moi-même et protéger mon enfant, je
dois parler. Au risque de mettre en danger une tierce personne.
Cette situation est aussi la forme ultime de la violence qui m'est personnellement
imposée. Il s'agit d'une forme très subtile de chantage,
d'autant plus efficace que la procédure en
question n'est pas une procédure correctionnelle mais une procédure
de diminution de droit parental, avec toute l'ambiguïté
que cela suppose et la réserve prudente des magistrats en matière
familiale. Il y a tant de mères qui tentent d'éradiquer
le père de leur enfant, allant jusqu'à mentir sur des
cas de violence sexuelle ... alors j'ai peur que pour faire apparaître
la vérité, je ne sois obligée d'être beaucoup
plus explicite que ce que la prudence demanderait ...
mg.forgach@wanadoo.fr
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