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Violences conjugales
: s'en sortir, c'est possible ! Email
en pied de message. Bonjour, J’ai rencontré
mon ami à 24 ans, début mai 1998. ça a été
le coup de foudre et j’étais sur mon petit nuage. Pour des raisons
professionnelles, il partait toute la semaine, et ne rentrait Après coup, je me dis que c’est dès ce soir-là que j’aurai dû le quitter, que j’aurai dû lui dire de reprendre ses affaires et de retourner chez lui. Il s’est très rapidement excusé, en promettant que cela ne se renouvellerait pas. J’ai donc pensé que c’était un geste déplacé et j’ai cru en sa promesse. Trois semaines après, il me propose un petit week-end en amoureux à la plage, et ce week-end est l’un de mes meilleurs souvenirs de notre vie commune. Je pense d’ailleurs que c’est le seul, étant donné que c’est le seul moment où nous avons été à deux, sans que la situation tourne mal pour moi. Comme je
m’entendais très bien avec mes parents qui habitaient à
une quarantaine de kilomètres de chez moi (de chez nous - mais
j’ai du mal à dire « nous » aujourd’hui), je me confie
à ma mère et lui apprends que j’ai rencontré quelqu’un.
De la part de mes parents très protecteurs, j’ai eu droit à
l’interrogatoire classique « qu’est-ce qu’il fait dans la vie,
quel âge a-t-il ? » et comme il avait à ce moment-là
31 ans, mes parents m’ont demandé s’il était divorcé.
J’ai donc avoué qu’il était séparé et qu’il
avait un enfant âgé de 3 ans. Mes Très
rapidement, chaque week-end, c’est-à-dire les moments où
il était dans le coin, j’ai commencé à subir des
dénigrements, à entendre des « tu n’es qu’une femme
», et à devenir son punching ball préféré.
Au mois d’août, il décide de rentrer chez lui car il souhaitait
revivre avec son ex petite amie, qu’il n’avait jamais frappée,
disait-il. Sur le coup, ça a été difficile à
vivre, car je l’aimais. Puis pendant quelques mois, il a vécu
avec les deux, mais plus avec moi puisqu’il était chez moi du
lundi au samedi, et avec l’autre le dimanche. Jusqu’au jour où
il a décidé de vivre définitivement avec moi. Il
rendit son appartement et vint s’installer dans mon petit studio. Pendant
près de 8 mois, tout s’est plutôt bien passé, à
part les petites disputes habituelles de couple, mais sans violence
aucune. Jusqu’au jour où son procès rapprochait… Il Puis arrive le moment du procès : l’avocat a réussi à faire comprendre au juge qu’une telle peine infligée deux ans après les faits ne signifiait plus rien pour la sanction qu’il encourait. Le juge a été convaincu et il s’en est sorti avec une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis de 5 ans. Du coup, je me suis dit que tout irait mieux, qu’il serait désormais soulagé et que l’on pourrait reprendre notre vie de couple sur de bonnes bases. Pendant deux ou trois semaines, ça allait mieux, en effet. Malheureusement, juste après, il s’est encore plus défoulé sur moi, étant donné que je suis une femme et que c’est à cause d’une femme qu’il a été mis dans un tel pétrin. De ce jour, je me suis dit qu’il faudrait toujours qu’il trouve de bonnes excuses pour être violent avec moi, et je savais au plus profond de moi que je ne voulais pas vivre ça toute ma vie. Cependant, le passage à l’acte est une toute autre affaire… Mes parents
commençaient à se rendre compte que je changeais : je
ne rigolais plus, j’étais toujours sur la défensive, je
devenais agressive, en un mot : ils ne reconnaissaient plus Arrive
le mois d’août où je découvre qu’il a une maîtresse.
Il faut dire qu’il ne s’est pas trop gêné pour me le faire
comprendre : il est rentré un soir en pleine semaine, et m’a
Mais il
est difficile d’oublier… et on a toujours tendance à garder en
mémoire les bons moments et à « oublier »
les mauvais (ce fameux goût du « reviens-y »). Trois
jours après, alors qu’il était en déplacement,
il m’a téléphoné et m’a demandé de l’excuser.
J’avais beau avoir le cœur meurtri d’avoir été trompée
en plus d’avoir été frappée, je l’aimais, et rien
ne A peine
trois semaines après, j’ai connu le premier sommum de sa violence.
Je ne sais plus du tout ce qui s’est passé, mais s’est-il réellement
passé quelque chose qui l’a mis hors de Je me souviens avoir de nombreuses fois regretté de ne pas avoir eu l’aide des voisins, même le jour où j’ai crié « à l’aide », et le jour où j’ai crié « appelez la police ! » (je ne vous cache pas que ça l’a fait redoublé de violence). Une semaine
après, il m’a emmené dans une soirée. En fin de
soirée, j’ai cru qu’il s’agissait d’une plaisanterie lorsqu’il
m’a proposé de coucher avec lui et son meilleur ami. Comme j’ai
Nos relations
se sont empirées, il n’y avait plus un jour où il ne se
passait pas quelque chose : soit une dispute verbale, soit un affrontement
physique. Dès que je disais quelque chose Le premier
janvier 2001, juste en rentrant du réveillon de la Saint Sylvestre,
j’ai compris que mon année commençait très mal.
Il m’a même frappée si fort que je porte actuellement des
Puis vint
le jour où j’ai pris non seulement ma décision, mais aussi
le jour où j’ai dit à mon entourage : je le quitte. Ce
matin-là, le 25 septembre, le réveil sonne à 4
heures du matin, J’ai donc
cherché un autre logement. L’habitation que j’ai rapidement trouvée
avait besoin de quelques embellissements, et ce n’est que 2 mois après
que j’ai physiquement quitté mon ami. Pendant
cette période de deux mois où nous étions «
collocataires », il a essayé de tout faire pour que je
change d’avis, pour que je ne le quitte pas, ou encore pour que je lui
demande de venir vivre avec moi dans mon nouveau logement, plus grand
que là où on habitait avant. Jusqu’au dernier moment,
je pense qu’il a cru que je ne l’abandonnerai pas. Quelques jours J’ai expliqué
à mes parents, dans les grandes lignes, les raisons de mon départ
: et j’ai avoué à mes parents que mon ami avait fait de
moi une femme battue. Mes parents sont très Une fois
seule dans mon nouveau logement, j’appréciais la tranquillité,
la liberté, la possibilité d’écouter la musique
que j’aime, de chanter, de danser, de téléphoner à
ma famille : Quinze
jours après, il me téléphone en demandant pourquoi
on ne se voit plus ( ? ! ). Il m’a si bien convaincu qu’il était
très triste sans moi, qu’il s’en voulait, qu’il m’aimait et qu’il
ferait tout pour ne plus jamais être comme avant que je l’ai cru
et que j’ai accepté qu’il vienne me voir. J’étais sur
mes gardes, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs car pour moi,
même si on se revoyait un peu, je ne voulais pas du tout qu’il
s’installe à nouveau chez moi, j’acceptais juste qu’il prenne
un sac de voyage pour camper chez moi. Et, comme par miracle, en effet
il était très agréable avec moi, très prévenant,
il m’aidait aux tâches ménagères, on allait se ballader
ensemble, on parlait ensemble, et il ne buvait plus du tout. Je l’ai
découvert comme je ne l’avais jamais vu depuis que je le connaissais.
C’était un nouveau couple, un nouveau départ, et, encore
mieux, je le cotoyais presque au quotidien en restant moi-même,
alors que je n’avais jamais eu l’impression d’être vraiment moi
lorsque nous vivions ensemble Comme vous
pouvez vous en douter, mes parents n’ont pas su que je le revoyais.
Je pense franchement qu’ils n’auraient pas compris ce fichu goût
de « reviens-y ». De ce fait, lorsque mes parents ont organisé
un repas de famille pour mon anniversaire, par un beau jour d’été,
il n’a bien sûr pas été convié. Et c’est
ce jour-là où il a à nouveau perdu la confiance
que je Fin septembre 2002, après une soirée où il avait un peu bu, il a fait mine de me frapper, comme ça, juste pour rire. Surtout, il ne fallait pas que je me formalise, c’était juste pour rire… Malheureusement pour lui, ça ne m’a du tout fait rire et je suis immédiatement partie dans une totale hystérie. Je me suis revue, quelques temps en arrière, sous l’emprise de sa force, et je pouvais pas supporter ça. Je l’ai entendu dire « Je crois qu’il vaut mieux que je rentre chez moi », et il a executé ses paroles. Après quelques semaines de silence, il revient vers moi en me faisant comprendre que notre nouvelle rupture était de ma faute, car je ne savais pas rire. Depuis ce jour, nous nous sommes revus, il campait même chez moi, mais de mon cœur ne ressortait plus aucun sentiment d’amour, juste un sentiment d’amitié. J’avais l’impression de vivre avec un bon copain. Même mon corps n’était plus capable de ressentir de l’amour pour lui. Par contre, de son côté, il n’en était pas de même : selon lui, je suis la femme de sa vie, il n’aime que moi, ne rencontrera jamais une femme comme moi, je suis la future mère de ses enfants, et blabla bli, et blabla bla. J’ai ensuite appris par l’un de ses amis qu’il avait déjà frappé son ex, celle qu’il n’avait jamais frappé, selon ses dires. Elle s’était confiée à lui. Quelques
semaines après, il m’a mis la main à la gorge suite à
une dispute qui est survenue de je ne sais où, comme de nombreuses
disputes que j’avais déjà vécues : j’ai hurlé,
je l’ai giflé, je me suis débattue et l’ai mis KO comme
jamais je n’avais été capable de le faire. Toute la rage
que j’avais accumulée contre lui pendant plusieurs années
est ressortie d’un seul coup. Jamais je ne pensais être capable
d’avoir une telle force contre un grand gaillard d’1,90 mètres.
Le téléphone a sonné… c’était ma mère.
Je me suis donc réfugiée dans le jardin pour que ma mère
n’entende pas qu’il était là. Après avoir terminé
ma conversation téléphonique, je suis rentrée dans
la maison : il n’était plus là. Super, soit, mais le seul
hic est qu’il avait laissé des affaires personnelles. Je m’arrange
donc le lendemain avec le concierge de son Je l’ai prévenu de ma décision par téléphone. Il avait encore l’audace d’être sûr de lui en disant que ça ne se passerait pas comme ça, et a répété tous ses projets d’avenir avec moi. Il m’a même menacée quelques jours plus tard de me tuer s’il me rencontre un jour avec quelqu’un d’autre que lui. Lors de
notre dernière altercation, ma voisine s’est demandée
si elle devait appeler la police ou non. Je lui ai donc dit qu’il est
interdit de séjour dans mon entourage, et qu’il faut Depuis,
plus de nouvelle, à part une carte de vœux ce matin : «
Bonne année à toi, ma princesse. Paix et amour pour cette
nouvelle année et les années à venir. A bientôt…
» C’est En conclusion, je tiens à avouer que, même s’il n’est pas facile du tout de rompre définitivement avec un être horrible que l’on aime, même s’il n’est pas facile de garder à l’esprit les mauvais moments et de se convaincre qu’il n’est pas bon pour notre équilibre et celui de notre entourage de rester avec lui, le quitter, c’est tout de même réalisable. A toutes les femmes qui restent dans le silence, je vous conseille d’au moins déposer une main courante qui vous protège, tout en sachant que la police n’avertit pas la personne concernée par la main courante de votre dépôt. Il n’y a donc pas à avoir peur des représailles suite à une telle formalité, car le seul fait qui pourrait lui faire savoir que vous avez déposé une main courante est que vous le préveniez. Par contre, vous pouvez toujours utiliser cette main courante s’il y a d’autres faits, ou si les mêmes faits reprochés se reproduisent. D’autre part, même si je sais que ce n’est pas facile, je vous conseille de prévenir votre voisinage de votre situation, même si ce n’est que dans les grandes lignes, pour qu’ils puissent vous être d’une aide utile s’ils entendent des bruits anormaux. S’en sortir, retrouver une vie normale, une vie meilleure, une vie « sans lui », même si parfois on crève d’envie de le revoir, de prendre de ses nouvelles par téléphone, c’est possible, même si c’est difficile. C’est ce
message d’espoir que je souhaite vous passer aujourd’hui, à vous
qui n’avez pas encore franchi le pas, sans jugement aucun, bien entendu
(je serais mal placée pour vous N’hésitez
pas à me poser des questions ou à me faire part de vos
commentaires si vous en ressentez le besoin. Je tâcherai de répondre
à tout le monde, c’est promis. C’est pour moi un Merci de
m’avoir lue. Merci pour votre site qui mérite beaucoup de publicité,
surtout que le gouvernement français s’est récemment rendu
compte, de manière horrifiée, que tant de Je vous autorise à publier l’intégralité de mon récit et mon adresse e-mail sur votre site. Bon courage à toutes !! Gros bisous. |