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Je suis fatiguée
de vivre dans la crainte Email
en pied de message. Je suis un peu rassurée mais aussi, effrayée de constater que nous sommes si nombreuses à souffrir de quelques manières que ce soit…
Ce matin, en partant travailler, je me demandais si je n’allais pas prendre un rendez-vous avec une assistante sociale… tellement je me sens dépassée par ma situation, mais aussi et surtout parce que je ne suis pas seule en cause.
En effet, j’ai un petit garçon, un bébé de 3 mois et demi. Un enfant adorable et si petit…
Mon fils a vu le jour car un homme m’a convaincu de faire un bébé avec lui et moi… bêtement, je lui ai fais confiance. J’ai patienté 30 longues années pour avoir mon premier enfant car j’ai toujours associé une naissance à la notion de famille, de foyer. J’attendais LE papa…
Mais… je suis redescendue bien vite de mon nuage… au cours de ma grossesse, je ne pensais pas vivre un tel cauchemar. Au fil des jours, des semaines et des mois, je me rendais compte que l’homme dont j’étais tombée enceinte n’étais pas celui que j’avais rencontré… sa tendresse, son attention, sa gentillesse etc… tout s’était évaporé… d’ailleurs, lui-même se trahit un jour : « ce n’est pas parce que tu es enceinte que je vais être gentil ! ». Je vous laisse en déduire ce que cela sous-entend.
Humiliations, colères, violences gestuelles et verbales… bref… le « bonheur » pour moi qui allait lui donner un fils ! Insultes en privé mais aussi devant sa famille, bousculades physiques, empoignades, cris, menaces, objets volants et mains levées… la crainte et l’appréhension de la prochaine dispute… ne plus oser parler de peur de représailles… se sentir mal dans sa peau au point de regretter le bébé que l’on porte, de se dire : « mon Dieu ! dans quoi je t’ai embarqué mon pauvre enfant ! »… passer la plupart de sa grossesse à pleurer, à se rendre chez le médecin de peur de faire une bêtise, etc… je me demande encore comment j’ai pu faire un aussi beau bébé dans de telles circonstances !
Mais aujourd’hui… mon fils est là et je l’aime de tout mon cœur ! Je prends mon rôle de Maman très au sérieux et j’estime devoir le protéger contre toute agression telles qu’elles soient. Les insultes et tout ce qui va avec perdurent…. Mais maintenant, sous les yeux de mon fils.
Mon bébé a actuellement une bronchiolite (en voie de guérison)… il lui arrive donc la nuit d’avoir une quinte de toux… Son père n’a rien trouvé de mieux que de se mettre en colère, de faire un drame… la nuit prochaine, bébé devra dormir ailleurs !! Je l’ai prévenu que c’était hors de question ! Je suis levée depuis 04h30 et je suis exténuée.
Alors que bébé avait un rhume, son père n’a rien trouvé de mieux que de lui donner du sirop pour adulte (à un nourrisson de 2 mois !)… et c’était de ma faute en plus !? J’ai tenté de savoir quelle quantité il lui avait administré… de manière à aviser si bébé se trouvait malade et si je devais l’emmener aux urgences… je n’ai jamais eu de réponse de sa part.
Quand bébé pleure, c’est un caprice ou la fatigue ; son père le met au lit systématiquement… même avec la couche prête à déborder ! Quand bébé dérange le petit confort de monsieur, on met bébé ailleurs… !!??
Je suis choquée par tant de méchanceté… je ne comprends pas. La seule motivation qui me pousse à rentrer chez moi le soir, c’est mon fils. Je suis lasse de ses menaces… il va partir et prendre toutes nos affaires (et bien qu’il le fasse, je serais soulagée au moins !)… de ses insultes « pauvre c…. », « conn…. », « ta gue… », etc…
Je suis comme vous toutes… j’essaie de tout faire pour limiter les dégâts… je prends sur moi autant que je peux… mais je ne suis pas certaine que ce soit la solution à long terme. Et je crains énormément pour le bonheur et l’avenir de mon fils… qui a hérité d’un père coléreux, sans patience et méchant, un homme égocentrique (je n’ose dire « violent »). Lorsque je suis seule, sans mon fils, je m’isole un moment pour pleurer ; évacuer toute ma tristesse…
Je ne suis pas un brin matérialiste de nature, mais je suis obligée de l’être maintenant, pour le bien être et le confort de mon fils… et je crains de me retrouver sans rien… je crains qu’il ne tente de me priver de mon bébé… j’ai peur que les choses se passent mal et que mon fils en souffre…
Je suis fatiguée de vivre dans la crainte…
Tout le soutien et les conseils sont les bienvenues… je ne parle pas de l’Amitié qui me serait précieuse, même virtuellement.
Bon courage à chacune pour sa lutte. Bises |